Ligne Maginot - 160° Régiment d'Infanterie de Forteresse



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160° Régiment d'Infanterie de Forteresse

(160° RIF)






Origines et période pré-1939

Le 160° RI est formé en 1887 par réorganisation des bataillons des régiments d'infanterie existants. Il est ensuite cantonné à Toul.

Lors du 1er conflit mondial, il s'illustre lors de la bataille de Morhange puis en Picardie (1914). En 1915 il participe à la 2e bataille de Champagne, et à celle de Verdun en 1916. Il finit le conflit en Champagne à nouveau, puis dans la Marne.

Après la 1ère guerre mondiale, le régiment est cantonné à Phalsbourg et Sarrebourg. En 1921, il est relocalisé à Neufchateau, puis dissous en 1923. Ses traditions sont reprises par le 146° RI.



Mobilisation et "drôle de guerre"

Insigne du 160° RIF

Insigne du 160° RIF



Le 160° RIF (Régiment d'Infanterie de Forteresse) est un régiment de réserve type I Metz/Lauter composé de trois bataillons totalisant 9 CFV (Compagnies de Fusiliers-Voltigeurs). Sa devise est : Présent

Il est mis sur pied le 27 aout 1939 au camp de Ban Saint Jean à Boulay par le CMI 66 de Metz (fort de Verny) à partir du noyau actif formé par le III/146° RIF et occupe le Sous-secteur de Narbéfontaine (Secteur Fortifié de Faulquemont puis Secteur Fortifié de Boulay à partir de Décembre 1939, Région Fortifiée de Metz). Au-delà du noyau d'active (échelon A), les premiers réservistes à arriver (échelon B1) sont issus de la région, suivis de l'échelon B2 de réservistes (Paris et Nord).

Le sous-secteur dépendra tactiquement des grandes unités de renforcement qui défilent sur son ban jusqu'en Juin 1940, appartenant au 6° CA de la 3° Armée :
- la 5° DINA (Gal VIEILLARD)
- la 4° DI (Gal MUSSE)
- la 6° DI (Gal LUCIEN) du 7 Janvier au 14 Mars 1940
- à partir du 14 Mars 1940 jusque fin Mai 1940 : 26° DI du Gal TROUBLÉ puis Gal BONNASSIEUX

Offensive de la Sarre - 7 au 20 Septembre 1939

Le 7 septembre 1939, les 3èmes bataillons des 146° RIF, 156° RIF, et 160° RIF, forment un régiment de marche - avec deux GRDI et GRRF - sous les ordres du lieutenant-colonel VOGEL. Ce régiment de marche participe à l'offensive française en Sarre aux côtés et sur l'aile gauche des divisions d'infanterie classiques. Le III/160° RIF étant à la charnière de la zone de progression, il entrera très peu dans le territoire allemand (incursion de quelques centaines de mètres en territoire allemand à l'Est de Creutzwald et de la ferme Brulée. L'attaque dans la forêt du Warndt (combat devant Ludweiller, le 9 septembre 1939) - principalement menée par les III/156° et III/146° RIF - est finalement stoppée pour prendre une tournure purement défensive sur les positions atteintes.
Suite à la capitulation de l'allié polonais, le repli des unités en Sarre allemande est ordonné. Le régiment de marche est dissous peu après, ses anciennes positions étant tenues par les troupes de renforcement. Durant l'opération, le Lt Paul ROUVIERE (Architecte déjà célèbre dans le civil malgré son jeune âge, et promis à une belle carrière. Chef des Pionniers du III/160° RIF) et l'Asp. Jean-Emile ERTZSCHEID (11° CFV/III/160° RIF) sont mortellement blessés.


Le III/160° n'est pas immédiatement réintégré au sous-secteur. Détaché à la 42° DI qui a relevé le groupement VOGEL, il partage son stationnement entre les avancées de la LPR et sa position de repos en arrière de Narbéfontaine. A la réorganisation du front de fin septembre 1939, le 160° RIF reste rattaché à la 3° Armée en passant au SF de Boulay , alors que le ban de la 4° Armée se trouve agrandi par l'introduction en ligne du 17° CA qui récupère le SF de Faulquemont (156° et 146° RIF) . Ce changement s'accompagne d'une réorganisation interne menant à l'organisation tactique qui prévaudra jusqu'en Mai 1940.

Organisation tactique

Initialement, le sous-secteur est organisé en deux quartiers ("Zimming" au Sud et "Ban St Jean" au Nord), tenus respectivement par le I/ et II/160° RIF. Le III/160° RIF est tenu en réserve et/ou en position de défense avancée (DAS - Détachement Avancé Sud du SF de Boulay) le long de la frontière, conjointement avec les troupes de renforcement des intervalles. Tout comme pour le 156° RIF, le III/160° RIF est inséré dans la position principale de résistance après son retour de l' "aventure" de la Sarre, en Octobre 1939 par le biais de la création d'un 3ème quartier (Quartier Centre), entre les I et II/160° RIF.

Organisation tactique du sous-secteur de Narbéfontaine

Organisation tactique du sous-secteur


La position s'articule en profondeur selon quatre lignes ou zones successives:

- Zone de couverture : elle s'étale de la frontière (Creutzwald-La Houve) jusqu'aux avant-postes. Elle est défendue par des maisons fortes tenues par la GRM, qui permettent d'actionner des dispositifs de mine préparés sur les routes ou voies ferrées d'accès.
- Des avant-postes : dans le sous-secteur, ils sont établis au pied de la falaise, sur une ligne Kreeberg-Bisten-Heidenberg-Est de Boucheporn. Ce sont en général des installations légères (épaulements, tranchées)
- La ligne principale de résistance (LPR) : elle est jalonnée de 3 ouvrages et 5 casemates CORF : COUME, ANNEXE Sud de COUME, les 4 casemates di BISTERBERG, l'ouvrage de MOTTENBERG et sa casemate Sud. Ces fortifications sont complétées d'un certain nombre de blockhaus mixtes (mitrailleuse, AC) construits dés le temps de paix (1935-39), codés Abxx, des emplacements pour tourelles démontables, et d'autres blockhaus plus simples construits pendant la période de "drôle de guerre".
- La ligne d'arrêt : située un à deux kilomètres en arrière de la LPR - sur le tracé des tous premiers projets défensifs de la fin des années 20 allant de Ban St Jean aux lisières Est de Niedervisse et Obervisse puis au bois de Mederchen - et constituée d'une majorité de blockhaus et d'emplacements pour tourelles démontables établis durant la drôle de guerre.
- Enfin une 2e ligne, à vocation essentiellement antichar, composée de cuves pour canons de 65mm construites en temps de paix et complétées de nombreux emplacements pour tourelles démontables. Cette ligne va de Mommestroff à Narbéfontaine et Hallering. Elle protège en outre le PC de guerre du régiment, dans le bois à l'ouest de Narbéfontaine.


Peu de rocades de cloisonnement ont été prévues. La plus importante est celle faisant flanc-garde vers le sud à la jonction avec le 156° RIF (ligne Bois de Mederchen-Cote 362-lisière nord du vallon de Perdsbach).

Le sous-secteur est initialement appuyé par le groupement d'artillerie A3 du 163° RAP. Lors du transfert du sous-secteur au SF de Boulay, le 163° RAP laisse la place à un groupe de 75mm et un groupe de 155mm L 18 du III/153° RAP (CE BUISSON).

Durant la période suivante, l'essentiel de l'activité du 160° RIF va être d'organiser la position de défense, avec l'aide des unités de renforcement et des unités de pionniers détachées pour l'occasion. Les travaux sont néanmoins ralentis par un automne extrêmement pluvieux et un hiver très froid, rendant le travail du terrain plus lent.

Encadrement du 160° RIF (en gras les personnes en charge des unités de combat au 10 Mai 1940)

Etat Major

PC à Narbéfontaine (PC du GROS BOIS )
- Chef de Corps: Lt-Col BOUET

- Adjoint : CB ROUX, puis Cne MAGHERINI (à partir du 15 Mai 1940)

- Cie de commandement: Cne MAJOU
- Santé : Med-Cne PETIT
- Dentiste : Dent.-Lt SCHREIBER (Adj. : S-Lt RIMMEL)
- Pharmacien : S-Lt ZINCK
- Vétérinaire : Vet-Lt CHATY
- Transmissions : Lt JAEGER, puis Lt MAGHERINI à partir du 15 Septembre 1939
- Officier Z: Cne FAURE
- Officier de liaison : Lt du PONTAVICE, puis Lt REYNAUD


Groupe Franc du Régiment (création en Janvier 1940) : Lt JAGER (chefs de groupe : Sgt Jules MAYER, ...)

1° BATAILLON - Quartier Zimming:

Cdt : CNE puis CB Jean BARLAM, PC au bois de MEDERCHEN
Chef d'Etat-Major : Cne THOMAS

- Officier Z : Lt BELLAN
- Médecin : Med-Lt HACKER
- Autres officiers : Lt JARRY (Renseignements et liaisons), LOBRY (Détails), BLATTE (Transmissions), S-Lt HENIQUE (Pionniers)

- Cie Hors Rang n°1 : Cne DURIF (Adj : Lt MOINET, Médecin auxiliaire CHARLES)

- 1° CFV (compagnie de Fusiliers-Voltigeurs) :Cne Ernest RODENBACH, puis Lt PLAGNEUX à compter d'Avril 1940, RODENBACH étant muté chef d'EM au 24° CA. Chefs de sections à la mobilisation : Lt WAGNER, MANGIN, S-Lt GEANCOURT. Le Lt VINCIENNE arrive le 1 Mars 1940. En juin 1940, les commandants de section sont : 1° Section : Lt VINCIENNE, 2° Section : S-Lt Roger PAULY, 3° Section : Asp FLESCH, 4° Section : Asp FEUVRIER
- 2° CFV : Cne Félix Félix MICALETTI puis Lt JAGER au 13 Juin car MICALETTI reste sur la LPR. Chefs de sections : Lt HAHN, MASSET, NASS, VIRENQUE
- 3° CFV : Cne JOUANDET. Chefs de sections : Lt PETITFILS, S-Lt Emile ERARD, LABAT, Asp PESSON

- CA n°1 (compagnie d'engins d'accompagnement) : Cne Pierre FOUBERT. Chefs de sections mitrailleuses : Lt FLAGNIEUX, CHADAPAUX, S-Lt POUSSIER. Chefs de sections de 25mm : Lt REGLER, S-Lt de ZNANIECKI, Chefs de sections de 81mm : S-Lt VARRAUX, chef de section AA : S-Lt FERY


2° BATAILLON - Quartier Ban Saint Jean:

Cdt : CB Charles PACAUD, PC à BAN SAINT JEAN
- Chef d'EM : S-Lt DUCREU

- Officier Z : ?
- Médecin : Med-Lt PAIN
- Autres officiers : Lt RODARY (renseignements), FLORIAN (Détails), S-Lt DUBAYLE (Transmissions) puis Lt JAEGER à compter du 15 Septembre 1939, HUBERT (Pionniers)

- Cie Hors Rang n°2 : Cne REVERCE puis Cne TABUREAU (Adj. approvisionnement : Lt HAENSLER, Medecin : Med-Aux DURGEAT)

- 5° CFV : Cne ROGAGE, puis Lt PIOLOT (Mars 1940). Chefs de sections : Lt PIOLOT, WATRIN, S-Lt ANTOINE, Asp MAYER.
- 6° CFV : Cne Antoine PONTEIX - sous-quartier Bois de Coume. Sct de Commandement : Adj-C DESPRETZ, Chefs de Sections de FV : Adj-C BREUREC, S-Lt BOUR, Lt VOLAT puis BOULAY, S-Lt puis Lt Robert HERMANN, Lt VATRIN
- 7° CFV : Cne CLAVIER, puis Lt ADAM. chefs de sections de FV : Lt KALENECKER, KLEIN, HAYEM, Asp MATHIS

- CA n°2 : Cne BLANLUET. Chefs de Sections mitrailleuses : Lt LAMBERT, BERTHOUD, ETLIN, S-Lt POUSSIERE. Chefs de sections 25mm : Lt ADAM, S-Lt VIALIS. Chef de section de mortiers : Lt MANSION. Chef de section AA : Lt FRIEDMANN



3° BATAILLON

Bataillon en réserve de Régiment initialement, puis envoyé dans le Warndt avec les III/156° RIF et III/146° RIF. Il n'avait initialement pas de quartier attribué.
Cdt : CB Jean GROS puis Cne Jean GAUDY
- Chef d'EM : Cne Jean GAUDY, puis

- Officier Z : Lt EMERIAU
- Médecin : Med-Lt GRENET
- Autres officiers : S-Lt JEANMAIRE (renseignements), Lt CARPENTIER (Détails), BARDOU (Transmissions), ? (Pionniers)

- Cie Hors Rang n° 3 : Lt du POTET

- 9° CFV : Cne TABURIAUX. Chefs de sections : Lt MAYER, MARRE, S-Lt ROUX
- 10° CFV : Cne CALMETTES. Chefs de sections : S-Lt BROCKER, SCHUMACKER, THIELLAND
- 11° CFV : Cne PIALLAT, puis Lt puis Cne MAGHERINI jusqu'au 15 Mai 1940. Chefs de sections : Lt MAGHERINI, ROMAC, DEMINUIT,

- CA n°3 :Cne St MARTIN jusqu'au 16 Octobre 1939, puis ?. Chefs de sections mitrailleuses : S-Lt Jean ANTOINE, FRIESS, BARTHELEMY. Chefs de sections 25mm : Lt REB, S-Lt ROUSSEL. Chef de section de mortiers : Lt DEMILLY. Chef de sections AA : S-Lt FOULARD



Equipages d'ouvrages et de casemates :


Lt SOUBRIER, Cdt le petit ouvrage de COUME - A31 . Adj. : S-Lt RUBINI, cdt le bloc 1
Cne Maurice FAUCOULANCHE, Cdt l'ouvrage d' ANNEXE Sud de COUME - A32 . Adj. : Lt DURINGER
Lt BLAVIER, Cdt la casemate Nord du Bisterberg
Lt ROTH, Cdt la casemate Sud du Bisterberg
Lt puis Cne Pierre CLOAREC, Cdt l'ouvrage du MOTTENBERG - A33 . Adj. : Lt WINSBACH
S-Lt KLEIN, Cdt la casemate Sud du Mottenberg


Autres personnes à l'effectif du 160° RIF

Aspirant AUTROU, Soldats ADAM Jean, ADAM Léon, BARROUX Pierre - Eugéne, BLIN Léon Robert, Sgt BOSC, Soldats BOULOGNE Georges Hilaire, BOURLON Abel René, BOUTON Louis Anicet Camille, BOYARD Charles Michel Jean, BRAY Robert Henri, BREMEERSCH Raymond Marcel Abel, BRETON Edmond, BRIOLAT Roger, CARLIER Louis Joseph, COINS Roger Maurice, DEBONNELLE Marcel Lucien, DEGUEURCE Roger Henri, DELAHAYE Paul Henri, DELECAMBRE Rémi Alfred, DELESCLUSE Georges Charles Louis, DOUCE Gabriel Jules, DUMALANEDE Roland André, ERTZSCHEID Jean Émile, FIORAVENZO Joseph, FOREST André Albert, GANDON Jean Raymond, GARNIER Philibert, GARZANDAT Albert, GUYONNET Armand Gustave André, HERBAUT Alexandre Louis, Sgt-C HIPPERT, HUIDOU Jules Auguste, JACQUOT Marcel Raymond, KERNEN Marcel Marie, Sgt LAGRANGE, soldats LAPORTE Eugène François, MORAIN Paul Henri Eugène, PATARD Lucien, PERGOOT Eugène Robert, QUEST Émile, SAVARY Charles Gustave

Historique des combats de Mai-Juin 1940 :


- Début Juin 1940 : Après le retrait de la 26° DI, les avant-postes ne sont plus que partiellement tenus par le groupe franc (GF) du régiment (Lt JAGER) et quelques détachements issus des CFV. De leur côté, les allemands occupent progressivement le terrain abandonné par les français, s'enhardissant à l'approche de la LPR. Un incident sérieux à d'ailleurs lien entre le GF et une patrouille ennemie à l'est de Boucheporn, se traduisant par un décès des suites de blessures et quelques blessés dans les rangs du GF.

- 12 Juin 1940 : l'état-major du régiment est informé par le secteur fortifié que le gros du 160° sera intégré dans une division de marche (DM BESSE) et devra se replier de la ligne Maginot à partir du 13 au soir. Il est demandé de ne pas communiquer avec les unités pour éviter que la nouvelle ne s'évente. La conséquence de cela est que le régiment devra se replier en prenant le minimum de moyens collectable en quelques heures.

- 13 juin 1940 : Dans la matinée, les chefs de bataillon sont informés du repli. Conformément aux ordres de repli de la position, les bataillons entrent dans la composition de la division de marche Besse. Le 160° RIF fermera la marche du repli et sert de protection d'arrière garde. Seuls restent sur place les équipages d'ouvrages et un "croûte" constituée d'une section par bataillon et des éléments armant les blocs "Ab", les cuves de 65mm et les tourelles démontables, qui devront se replier plus tard. Ce groupement est placé sous les ordres du Cne Félix MICALETTI et représente 3 officiers et 200 hommes.
Pour le I/160°, les sections HAHN est désignée. Au II/160° RIF, c'est la section HAYEM (7° CFV) qui reste sur place ainsi que la section ROMAC pour le III/160° (11° CFV). De leur côté, les équipages d'ouvrages et de casemates sont placés sous les ordres du Cne FAUCOULANCHE (A32-ANNEXE Sud de COUME). Ces éléments de retardement sont rattachées au Col COCHINARD (Cdt l'infanterie du SF) qui prend le commandement des troupes laissées sur place dans les trois sous-secteurs.

La soirée est passée à transporter ce qui peut l'être dans les ouvrages et à se préparer. Le temps de se rassembler, et les dernières compagnies quittent le front vers 2h du matin le 14. L'artillerie d'appui du sous-secteur décroche en même temps avec l'essentiel de ses moyens, sauf les 155mm et une batterie de 75 laissés à disposition du Col COCHINARD.

- 14 Juin 1940 : la 1e étape mène le régiment plein Est dans le secteur de Pont à Chaussy (1° Bon), Silly-sur-Nied (2° Bon) et Landremont (3° Bon - sud de Silly).
Le départ pour l'étape suivante se fait à partir de 21h30.

Sur la LPR : les ouvrages de MOTTENBERG et ANNEXE Sud de COUME sont bombardés par l'aviation (attribuée aux italiens !)

Ailleurs au même moment : Paris est tombé. La Seine a été franchie.

- 15 Juin 1940 : 2e étape. Le régiment, toujours en situation d'arrière garde de la division de marche, se dirige vers Borny-Vallières (I/160° RIF), entre Silly et Mercy lés Metz (II/160° RIF) et entre Jury-Frontigny (III/160° RIF) avec PC à Peltre, liaison à droite avec la 26° DI et à gauche avec la division de marche du SF de Thionville. La journée se passe calmement au sud de Metz. Les unités se reposent de leurs marches de nuit.

Sur la LPR : Après avoir passé la journée à accomplir les destructions ordonnées, le groupement MICALETTI, complété des éléments du 161° RIF qui lui sont confiés, quitte la LPR durant la nuit du 15 au 16 Juin avec pour mission de retrouver le Régiment vers Nancy. Les sections FV restées sur place prennent ainsi la route. Seuls restent les équipages de casemates et d'ouvrages qui devront évacuer la position en deux échelons, en début de nuit du 17 au 18 pour les premiers, et à 4h le 18 pour les deuxièmes avec destruction du matériel...
Le groupement passe la Nied à Brecklange et s'installe dans le bois de Hinckange, à l'ouest de Boulay.

Repli du 160° RIF

Repli du 160° RIF


- 16 Juin 1940 : 3e étape, destination : Clémery-Bénicourt pour le I/160°, Port-sur-Seille pour le II/160° RIF, et le bois du Juré (est Pont-à-Mousson) pour le III/160° RIF. Suite à une erreur de parcours, le II/160° se retrouve à Pommérieux / Sillégny puis Louvigny (axe plein sud) donc en retard de 6 kilomètres sur son régiment. A ce moment, les allemands arrivent sur Chateau-Salins où le 156° RIF est sévèrement accroché. Le III/160° RIF ne peut pas faire liaison avec le SF Thionville, qui n'est pas à Pont-à-Mousson, et les ponts vont être détruits par le Génie. La menace de flanc devient sérieuse. L'étape suivante est longue, devant mener plein sud jusqu'au bois de Faulx, au nord de Nancy. Dans la soirée, l'ordre de mouvement suivant est donné : les I/ et II/160° RIF iront se poster dans la forêt de Faulx pour couvrir le repli de la division de marche vers les ponts sur la Meurthe à Essey et Tomblaine.

Le III/160° RIF traversera la Meurthe et ira se positionner en recueil à Maxéville au Nord de Nancy pour faire liaison - si il peut - avec les troupes du SF de Thionville. Il est dés lors directement rattaché à la Division de Marche comme unité de réserve. Il ne retrouve son régiment que 3 jours plus tard.

Sur la LPR : dans la nuit du 16 au 17, l'ennemi "teste" l'ouvrage de COUME qui a le désagréable privilège d'être partiellement entouré de la forêt. Il en sera ainsi quasiment toutes les nuits suivantes, allant jusqu'à sa présence sur les dessus.

Groupement MICALETTI : le groupement quitte le bois de Hinckange en début de nuit, et marche jusqu'au bois de Sorbey au sud-est de Metz.

- 17 Juin 1940 : le II/160° RIF arrive péniblement à Custines, au nord de Nancy, dans la matinée, après avoir été plusieurs fois bloqué dans la nuit par les embouteillages sur la route. Il monte ensuite vers le bois de Faulx pour s'y installer en "hérisson" (les allemands sont supposés être en approche...). Le I/160° RIF se place à sa droite et le PC de Régiment est installé à Hte-Lay sous le mamelon de la forêt. A peine installées, les compagnies 160° RIF reçoivent l'ordre de se replacer vers Essey au sud du bois de Faulx, face à l'Est, pour stopper les allemands qui arrivent.

III/160° RIF : De son côté, le III/160° RIF traverse la Meurthe dans la nuit.

Sur la LPR : Le Col COCHINARD, devant la situation de contournement de la LPR, qui est maintenant encerclée par les allemands, ordonne le maintien des équipages sur place.

Groupement MICALETTI : l'ennemi approche... Les éléments du 161° qui devaient rejoindre le groupement ont été accrochés puis dispersés par les allemands. Le Lt HAHN qui était avec eux a été capturé.

Ailleurs : les allemands sont arrivés à la frontière suisse près de Besançon. Les armées de l'Est sont désormais encerclées dans la nasse.

- 18 Juin 1940 : Le I/160° RIF arrive au petit matin dans un triangle Essey (1° CFV)-Saulxures (3° CFV)-Bosserville (2° CFV), et s'installe face à l'Est. Le PC du régiment est à Tomblaine.
De son côté, le II/160° RIF installe plus tardivement ses CFV de la façon suivante : 7° CFV dans le vallon de Bouxières, la 6° CFV à la ferme Ste Geneviève, sur la montagne du même nom face à Agincourt, et la 5° CFV entre les deux sur le plateau de Mazéville (PC de bataillon à Mazéville).
Là encore, cela ne va pas durer : Nancy est déclarée ville ouverte, les défenseurs reçoivent à 14h l'ordre de reprendre la route vers le sud, direction Ville en Vernois, de l'autre côté de la Meurthe... Le I/160° RIF reçoit l'ordre à temps et glisse plein sud de l'autre côté de la Meurthe avec l'EM du Régiment par le pont de Laneuville, passé en force car déjà tenu par les allemands. Ce mouvement va leur éviter la capture in-extremis (sauf la 1° CFV - Lt PLAGNEUX, prêtre à Mondelange dans le civil -, la plus au nord). Les allemands venant du Nord-Ouest sont en effet déjà entré à Nancy par le nord et sur la rive gauche de la Meurthe, donc en arrière du Régiment... La compagnie PLAGNEUX (1° CFV) est attaquée à 15h par l'Est et par l'Ouest (en provenance de Nancy !) à Essey avant de pouvoir décrocher : elle se trouve pile au point de jonction entre les colonnes venant de Sarralbe et celles venant de Verdun !. Pressés par le Cdt d'Arme de Nancy (Lt-Col BECHET) de cesser le combat puisque Nancy est déclarée "ville ouverte", en encerclée durant ces tractations, la CFV dépose les armes.
Le II/160° RIF part alors que l'ennemi arrive juste à l'Est de sa position et sur ses arrières, puis coupe la route de mouvement à Essey / St Max (tenant au passage le pont de Nancy). Les 5° et 7° CFV et l'EM du II/160°, poussés par les colonnes allemandes, sont capturés en traversant Nancy après être passées sur le pont de Malzéville. La 6° CFV (Cne PONTEIX), la plus au Sud, échappe de peu à la capture et se cache durant la journée à St Max - totalement encerclée par des allemands... qui ignorent sa présence ! -, avec l'aide des autorités locales. Le II/160° a cessé d'exister en tant qu'unité constituée. Devant la situation, le Cne PONTEIX décide de donner liberté à ses hommes de se disperser pour tenter de rejoindre les lignes françaises par petit groupes indépendants.
La fraction décidée à aller de l'avant (Le Cne PONTEIX et 13 officiers et hommes du II/160°) part dans la soirée, plein Est vers Essey pour s'éloigner de la zone de concentration allemande. Le reste de la CFV est capturé sur place.
Durant la journée, le III/160° (Cne GAUDY) est toujours en réserve de division, et se positionne sur la future ligne de défense au sud de Nancy, le long de la Meurthe et du canal de liaison Meurthe-Moselle dans le cadre d'un nouveau groupement. Ce groupement comporte le III/160° RIF, le II/161° RIF, le bataillon d'instruction de la division, et trois batteries du III/153° RAP, étagés entre Richardménil, Laneuveville et St Nicolas de Port. Le III/160° occupe la pointe du dispositif, à Laneuveville. Dans l'après-midi, l'ennemi arrive au contact devant Laneuveville et St Nicolas, suivant de peu l'état-major du 160° RIF, qui arrive à 18h à Ville-en-Vermois et prend le commandement des unités défendant le front nord de la division de marche, entre Laneuveville et St Nicolas-de-Port. Des tentatives ennemies de passage sont bloquées dés la soirée.

Groupement MICALETTI : accrochés dans la nuit par un groupe de cavaliers allemands, et ralentis par de nombreuses colonnes ennemies aperçues aux alentours, le groupement atteint difficilement vers 4h30 le bois à l'ouest de Solgne, où il passe la journée. Départ le soir vers Pont à Mousson... mais la Seille est impossible à franchir du fait de la circulation des colonnes ennemies.

- 19 Juin 1940 : Dans la nuit, plusieurs autres tentatives de passage à St Nicolas et au pont-canal sur la Meurthe sont repoussées. Les restes du I/160° RIF arrivent dans la nuit au bois de Conroy, au sud de St Nicolas de Port, et est mis en réserve de division de marche (PC à la ferme de Xoudailles). Dés le lever du jour, le bois (3° CFV) est bombardé par l'ennemi. A 9h30, l'ennemi est dans Rosières, preuve qu'il a traversé la Meurthe. Le I/160° RIF reçoit alors l'ordre de contrattaquer vers Rosières à partir de 11h (le temps de s'organiser...). La 3° CFV avance comme prévu vers la rivière, mais la 2° CFV, sur son flanc droit et pourtant renforcée par une section de cinq chars FT, est arrêtée par l'ennemi qui est déjà à sa droite. La 3° CFV se retrouve à 13h seule en pointe, découverte sur ses deux flancs, et subit des tirs et une attaque meurtrière (L'aspirant PESSON est tué, et deux autres chefs de sections blessés). Elle dépose les armes. Les éléments restants se replient vers le bois de Conroy, qui est maintenant quasiment tourné par le sud. Les restes du bataillon (CA n°2 et éléments de la 2° CFV) déposent à leur tour les armes à 16h après épuisement des munitions (2).
Le Cne JOUANDET, refusant de se rendre, parvient à s'évader seul, rejoint la division de marche POISOT, s'échappe à nouveau d'un encerclement à Gérardmer et atteint finalement la zone libre puis son dépôt d'infanterie 66 à Bergerac le 17 Juillet 1940.

EM et III/160° RIF : A 9h du matin, l'EM de la Division de Marche informe le Lt-Col BOUET que l'ennemi a traversé la Meurthe entre Dombasle et Rosières, sur la droite du groupement... Toutes tentatives ultérieures de liaisons avec l'EM de la division seront ensuite vaines (1)... car le PC qui était à Sandronvillers, derrière Rosières, est évacué précipitamment. Alors que le groupement BOUET résiste toujours face à St Nicolas, le 169° RIF qui était à sa droite se replie sans prévenir, découvrant le flanc droit. Le bataillon d'instruction est porté à Coyviller pour couvrir le flanc Sud-Est. Pire, le groupement BOUET se rend compte à 13h que le 162° RIF - supposé tenir le canal de jonction à sa gauche - s'est lui aussi replié sans prévenir... Dans la précipitation, le pont de Laneuveville - normalement tenu par le 162° RIF - est réoccupé par une section du III/160° RIF qui bloque in-extremis une tentative de passage ennemie.
Vers 19h, tourné par le sud le PC du groupement installé à Ville-en-Vermois est capturé par l'ennemi arrivant de Rosières par Manoncourt. Sur la Meurthe, les bataillons tiennent toujours, mais sont maintenant quasiment encerclés. Les différentes compagnies du III/160° RIF seront progressivement capturées sur place dans la nuit du 19 au 20 Juin.
La compagnie de commandement du régiment aura temporairement plus de chance. Stationnée à Manoncourt (sud de Ville en Vermois) au matin, sans plus de liaison avec l'état-major et réduite à une quarantaine d'hommes et au train hippomobile, elle évacue le village à l'approche des allemands vers 11h30. La Moselle est franchie à Tonnoy avant destruction du pont puis se porte vers Benney. Le Cne MAJOU parvient à retrouver l'EM de la division de marche BESSE à Ormes, qui lui enjoint de se mettre à disposition du 162° RIF supposé être en position sur la Moselle. Dans l'impossibilité de le trouver, la compagnie reprend son chemin.

Le 19 au soir, les unités combattantes du 160° RIF ont pratiquement cessé d'exister. Seuls les éléments encore en place sur la LPR (équipages d'ouvrages) sont encore libres.

Sur la LPR : bombardement d'artillerie de la casemate Sud et de l'ouvrage du MOTTENBERG alors que le casernement léger de l'ouvrage voisin du KERFENT (SF Faulquemont) est occupé par l'ennemi.

Groupement MICALETTI : après avoir passé la journée cachés en bord de Seille, le groupement parvient à franchir la rivière à Morville la nuit suivante.

Groupe PONTEIX : Après être resté camouflé sur les pentes du Pain de Sucre (Agincourt), le groupe prend la direction de l'Est dans la nuit suivante, vers la forêt de Champenoux.

- 20 Juin 1940 : Après avoir franchi le Madon à Ceintrey, la compagnie de commandement est capturée dans la matinée vers Vézelise par une colonne ennemie arrivant de l'ouest. Le Cne MAJOU brule le drapeau du régiment, qui lui avait été confié, mais une partie des archives du régiment tombe entre les mains allemandes.

Sur la LPR : La casemate Sud et l'ouvrage du MOTTENBERG tentent de couvrir l'ouvrage voisin du KERFENT (SF Faulquemont), qui est attaqué par l'ennemi à partir du bois.

Groupement MICALETTI : arrivée à 4h du matin au bois de Facq. La section ROMAC s'est perdue et ne rejoint pas le groupe. Après y avoir passé la journée, le groupement repart le soir, plein sud.

Groupe PONTEIX : Passage de la forêt de Champenoux.

- 21 Juin 1940 : Sur la LPR : L'ouvrage de KERFENT se rend dans la matinée. Selon le rapport du Lt CLOAREC (MOTTENBERG) affirme que les allemands utilisent les armes du bloc Nord pour tirer sur le MOTTENBERG et sa casemate, mais sont "traités" par l'arme mixte de tourelle.

Groupement MICALETTI : arrivée à 4h du matin dans un bois au sud de Landremont, à 17 km au nord de Nancy. Le ravitaillement est difficile, car les villages sont occupés par des éléments ennemis. Devant la situation le Cne MICALETTI décide de disperser son groupe et de rendre sa liberté à chaque sous-groupe avec mission de "rejoindre les lignes françaises, avec direction générale Sud-Ouest.

Groupe PONTEIX : Arrivée au village de Champenoux.

- 22 Juin 1940 :
Groupe MICALETTI : le petit groupe du Cne se repose proche de la Moselle. Le soir du 22, il décide de franchir la rivière à la barque.

Groupe PONTEIX : Le groupe avance de forêt en forêt vers Arracourt (25 km Est de Nancy).

- 23 Juin 1940 : Sur la LPR : du fait du bombardement permanent que subissent la casemate et l'ouvrage de MOTTENBERG, la ventilation de la casemate tombe en panne. L'équipage continue à se battre avec les masques à gaz. A 22h la casemate est évacuée, chambre de tir Sud inutilisable. L'équipage s'échappe par le créneau de flanquement nord après avoir détruit ce qui pouvait l'être et rejoint l'ouvrage. Le S-Lt KLEIN quitte la casemate le dernier à 2h du matin.

Groupe MICALETTI : départ pour la Moselle dans la soirée. Passage de la rivière dans la nuit du 23 au 24.

Groupe PONTEIX : Le ravitaillement à Arracourt se passe mal : les deux volontaires envoyés (soldats VELU et Roger GIRARD) sont arrêtés. Le groupe récupère en sens inverse deux soldats isolés ayant pu s'échapper d'un convoi de prisonniers. Resté le 24 Juin sur place pour évaluer la situation, le groupe repart dans la nuit du 24 au 25, direction l'Est.

- 24 Juin 1940 :
Groupe MICALETTI : le groupe arrive à 4h du matin dans un bosquet près de Dieulouard et y passe la journée. La nuit tombée, départ vers Griscourt. Ils doivent passer deux jours dans la forêt de Rogéville à cause de la forte circulation de colonnes aux alentours.

- 25 Juin 1940 : Cessez le feu à 0h35. Sur la LPR : Les Equipages d'ouvrages restés sur place et tiennent la position. Ils se rendront conformément aux ordres le 2 juillet 1940. Les ouvrages sont évacués en bon ordre le 4 Juillet à 8h et leurs équipages convoyés en captivité.

Le Lt SOUBRIER (COUME) sera cité à l'ordre du Corps d'Armée pour son action durant la période. Il s'évade de l'Offlag XB le 6 Décembre 1941 et parvient à rentrer en France puis à passer la ligne de démarcation.

Groupe MICALETTI : ne quitte les environs de Griscourt que le 26 au soir. Arrivés à Manonville, ils tentent de chercher du ravitaillement au village, mais sont repérés par les allemands, qui cernent la ferme où le groupe est réfugié. Sans vivres ni munitions, ils sont contraints de se rendre.

Groupe PONTEIX : Arrivée aux environs Moncourt, puis le bois Chanal au nord de Lagarde. Le ravitaillement se fait à Bourdonnay. Le groupe passe la nuit suivante l'écluse 11 sur la canal de la Marne au Rhin et oblique plein sud. Le 26, il est à l'Est d'Avricourt. Le 29 Juin, les Vosges sont atteintes à l'est de Cirey sur Vezouze.

Parcours du groupe PONTEIX

Parcours du groupe du Cne PONTEIX


Après un long périple le long des Vosges, ils arrivent dans le territoire de Belfort mi-Juillet, puis passe la frontière Suisse vers Porrentruy le 17 Juillet où ils seront internés. Le petit détachement de dix hommes et deux officiers aura même droit aux honneurs du journal local qui s'étonne de l'odyssée d'un mois et de 250 kilomètres en territoire occupé, le tout sans quitter l'uniforme.

Le capitaine PONTEIX sera cité à l'ordre de l'Armée pour cet exploit hors norme. Ses équipiers sont cités à l'ordre de la division.



Notes :
(1) - on saura plus tard que le Gal BESSE avait envoyé un ordre dans la journée au Lt-Col BOUET l'enjoignant de se replier vers Velle sur Moselle, dernier pont encore en état sur la rivière. Cet ordre n'arrivera jamais au 160° RIF...
(2) - les conditions de la contrattaque du bataillon et de sa reddition feront l'objet d'un examen en 1943 dans la cadre de la commission d'enquête sur les événements de 1940, classé sans suites.


Refonte de la page, rédaction de l'historique détaillé, de l'ordre de bataille : 10/08/2020 - Jean-Michel Jolas - © wikimaginot.eu

Sources : SHD - 34N155 - Historiques du Régiment
Hommes et ouvrages de la ligne Maginot T2
wikipedia, web, memorial genweb






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Fils de discussion



Limites et infos sur le 160° RIF
Posté par Pascal le 11/11/2019






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