CAIRE GROS

Une section de deux piéces de 65mm appartenant à la 2° Bie du 158° R.A.P. était positionnée à Caire Gros .
Source(s) :
Gal Montagne Plan VIII

L'ouvrage de Caire Gros est un ouvrage d'infanterie CORF dont la construction devait être assurée par la MOM (Main d'Oeuvre Militaire)
L'ouvrage qui aurait du comporter quatre blocs est inachevé, seuls le casernement souterrain et les deux blocs d'entrée ont été réalisés.

Des constructions sommaires ont été établies sur les dessus à proximité de l'ouvrage.

Bloc 1 : Entrée
Bloc réalisé, sans armement

Bloc 2 : Entrée
Bloc réalisé, un créneau pour FM Mle 24/29

En sus, un bloc cheminée avait été coulé.

Étaient en chantier, mais non réalisés:

Bloc 3 : Observatoire
Aurait du comporter une cloche observatoire

Bloc 4 : Casemate d'infanterie
Aurait du comporter deux créneaux pour mitrailleuse Hotchkiss puis jumelages de FM, et un créneau pour fusil mitrailleur

Pendant la campagne de 40, l'ouvrage a servi de casernement pour une section.

- Abri pour une section d'infanterie chargé de la défense du col.
- Interdiction des accès Nord du Col du Caïre Gros. En particulier des sentiers de Saint-Dalmas-Le-Plan et de Venanson
Source(s) :
Document Génie de 1936

L'équipage de l'ouvrage de Caire Gros était composé de 1 officier et 63 hommes issus principalement du 94° BAF placés sous le commandement des Lt Adillon, Carlon en mai 40 puis Van Cauwelaert à partir de juin 1940

Aucune installation electrique n'a été réalisée.

L'ouvrage de Caire Gros était équipé d'un poste émetteur récepteur ER 50 W

De nombreux abris alpins en tole métro ont été construits aux alentours
Les supports du téléphérique acheminant les matériaux et une citerne pour l'eau necessaire à la construction sont visibles à proximité de l'ouvrage.

2022 L'abri du Caïre Gros a retrouvé un rôle de surveillance, avec l'implantation d'équipements de surveillance de mouvements de terrain. Malheureusement la menace est plus grave qu'en 1940, en effet un glissement de terrain important à ses pieds, risque à terme de l'emporter.

La construction sera entreprise par la Main d'Oeuvre Militaire tardivement et l'abri actif restera inachevé.

Les travaux de percement de galeries sont engagés en 1933. Fin 1934, le gros-oeuvre de fouilles souterraines et le bloc entrée Est sont achevés.

La décision stratégique de ralentir les travaux sur les Alpes est prise mi-Mai suite à la détente avec l'Italie (accords de Stresa). La CORF définit en urgence les priorités de travaux MOM sur la position de résistance pour l'année 1935, car il est à anticiper le fait que les budgets et la disponibilité de main d'œuvre va drastiquement baisser sur les années à venir (l'EMA décide d'ailleurs dés cette date que seules les troupes de forteresse réaliseront des travaux MOM sur la fortification à partir de 1936...).

En 1935 la fouille du puits et le bétonnage de la cheminée de l'ouvrage sont réalisés à leur tour ainsi que les radiers et enduits intérieurs. L'entrée Ouest réduite et le bloc observatoire, prévus cette année là, ne seront pas réalisés avant l'arrêt des travaux. Pour réduire le cout de l'ouvrage, la DTF propose de n'y installer que de l'armement de campagne dans le futur bloc actif (mitrailleuse Hotchkiss) mais cette proposition est refusée par la CORF qui propose en contrepartie l'utilisation de jumelages de FM récupérés des surplus du Nord-Est (note 556/ORF du 20 Mai 1935).

Le projet technique du bloc actif produit en octobre 1934 est donc approuvé en Juillet 1935 sur ces bases. Il sera armé de deux jumelages de FM sous créneaux en attendant que des crédits suffisants soient accordés pour y mettre des jumelages mitrailleuses. La construction de ce bloc est néanmoins reportée en 2e cycle, au-delà de 1935, et n'interviendra en réalité jamais, donnant à cette construction le statut officiel de simple abri et non plus d'abri actif.

Le 27 Juin 1937 l'abri est classé par décret dans les places de guerre, servitudes définies.

En avril 1939, l'abri est loin d'être achevé. Deux campagnes d'été sont encore nécessaire pour couler les deux blocs manquants (blocs actif et observatoire). 539.000 Fr ont été dépensés par les services locaux et environ 961.000 Fr restent à décaisser pour finaliser l'ouvrage - hors cuirassements et usine qui est à la charge des services centraux. L'avancement est évalué à 40%. Outre la coulée des deux blocs manquants, il reste à étudier et établir les réglages de terrain et réseaux bas extérieur. Les revêtements intérieurs ne sont réalisés qu'à 50%. Aucun réseau électrique ni usine n'est prévu. L'étude de la ventilation et des transmissions sont achevées, mais aucun travaux n'ont été réalisés (pour les transmissions, le matériel est approvisionné néanmoins). Il est considéré "non occupable" par les autorités...
Source(s) :
SHD - carton 7N3847 et archives de la CORF Sud-est (séries 4V et 6V)