Ligne Maginot - REVETS (Ouvrage d'infanterie)



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REVETS

( Ouvrage d'infanterie )









Secteur Fortifié
SFS - SF Savoie

Sous Secteur
Haute Maurienne

Quartier
Mont-Cenis

Maître d'ouvrage
MIL - Commandement

Constructeur
MOM

Année
1936

Commune
LANSLEBOURG MONT CENIS (73480)

Lieu-dit / Parcelle

Coordonnées
45.270517 - 6.894832

Validité information
Verifié

Niveau de réalisation en 1940
Construit

Etat actuel
En ruine





Notes et informations



ARMEMENT, Infanterie

L'armement d'infanterie de l'avant poste des Revets est le suivant :
- 2 mitrailleuses
- 5 pour fusils mitrailleurs
- 1 mortier (enplacement extérieur)


CONSTRUCTION, Cout

Le cout de la construction est d'environ 580 000 Frs de l'époque


CONSTRUCTION, Description

Avant poste bétonné à trois blocs et une entrée reliés entre eux par une galerie de 80 mètres.

- Entrée : 1 créneau FM, 1 FM de porte
L'entrée comporte en outre une prise d'air et l'entrée des cables téléphoniques.

- B1 : Casemate pour une mitrailleuse, orientée vers le refuge 18 et la RN6.

- B2 : Casemate pour une mitrailleuse, orientée en quasi flanquement sur la RN6 et les chalets de la Femma sur le versant opposé.

- B3 : Bloc observatoire, avec deux créneaux FM de défense des abords, une goulotte à grenades et une issue de secours.

Un poste pour mortier est placé à côté du bloc B3.

L'ouvrage est partiellement inachevé, notamment au niveau des accès au bloc B3. Les hommes couchaient sur des paillasses dans des chalits bétonnés installés dans le couloir principal.


EFFECTIF, Commandement et/ou unité

En Juin 1940, l'effectif de l'avant poste est de 23 hommes de la 11e Cie du 1° Bon du 281° RI placés sous le commandement de l'aspirant CAVIN. Jusqu'au 9 mai 1940, l'ouvrage est tenu par le 71° BAF.

D'autres sources (voir biblio) citent 1 officier (Ss-Lt CAVIN), 4 sous-officiers et 20 hommes, l'ensemble issu de la 10° Cie et de la CAB 3 du 281° RI.


EQUIPEMENT, Divers

La dotation en munition était la suivante:
- 70.000 cartouches pour mitrailleuse, fusil, mousquetons
- 60.000 cartouches pour FM
- 48 grenades VB et 216 grenades F1


EQUIPEMENT, Electrique

L'ouvrage n'était pas doté d'électricité, l'éclairage était assuré par des lampes à pétrole


EQUIPEMENT, Transmissions

L'ouvrage est raccordé au réseau téléphonique militaire par un cable 3 paires souterrain depuis la chambre de coupure des Revets


EQUIPEMENT, Ventilation

La ventilation était assurée par un ventilateur manuel à partir d'une prise d'air au niveau du bloc d'entrée


ETAT ACTUEL , Etat - utilisation actuelle

L'ouvrage est inutilisé, il a été partiellement détruit à l'explosif par les allemands en Septembre 1944, aucun bloc n'est intact.
Plus aucun équipement


HISTORIQUE, Chronologie

Dés le 21 Juin 1940 au soir l'ouvrage est au contact des troupes italiennes en provenance du col du MONT-CENIS. Cependant, très efficacement protégé par le fort de la TURRA qui le surplombe, il tiendra sans faiblir jusqu'à l'armistice du 25 Juin 1940.

- 21 Juin 1940 : en fin de journée, les lignes téléphoniques sont coupées par le bombardement, et les troupes d'intervalle se replient sur ordre, laissant l'ouvrage, et le fort qui le domine, isolés. Une première attaque vers l'ouvrage, couverte par la batterie cuirassée italienne du Paradis, échoue dans la soirée.

- 22 Juin 1940 : L'ouvrage est attaqué dés l'aube, avec appui de blindés légers, qui sont arrêtés par les canons de la TURRA. Dans le journée, les troupes italiennes arrivent à contourner et prendre le blockhaus des ARCELLINS, en face de l'ouvrage.

- 23 Juin 1940 : l'AP bloque toute avancée italienne depuis les ARCELLINS et sur la route nationale.

- 24 Juin 1940 : l'ennemi tente de prendre l'AP à revers en passant par les ARCELLINS en remontant vers l'entrée. A nouveau sans succès du fait de la protection apportée par le fort de la TURRA. En fin de journée, le brouillard arrête les combats.

- 25 Juin 1940 : l'armistice trouve l'ouvrage des REVETS invaincu. Il sera évacué avec armes et bagages par ses occupants le 1er Juillet, après avoir reçu les honneurs des assaillants.

"Le 25 juin 1940, l'avant-poste des Revets, n'étant pas, lui non plus, au courant de l'entrée en vigueur de l'armistice, tire sur tout ce qui se montre, jusqu'à l'arrivée d'un char italien porteur d'un grand drapeau blanc. Après discussion avec les parlementaires, le sous-lieutenant CAVIN envoie deux coureurs au fort de la TURRA pour demander confirmation."
Source(s) :
Citation du livre : "Gazette des uniformes Hors série n°10-La bataille des Alpes 1939/1940"
Béraud Henri et Yves-Regi'Arm
Regi'Arm 2000 78 page
(page 75)



HISTORIQUE, Construction

L'ouvrage a été construit par le 13° BCA entre 1932 et 1937. Ses organes de tir sont construit en protection 1.

Le principe de l'ouvrage des REVETS est validé dans le plan de la 14°RM fin 1931 et approuvé par DM signée du Gal GAMELIN, chef d'état-major général, le 16 Novembre 1931. Les travaux débutent à l'été 1932 et sont assurés par la MOM.

En 1934, le gros oeuvre est achevé et les aménagements intérieurs débutent. Le réseau de protection externe n'est pas encore installé et il faut acquérir les terrains correspondants. La question se pose cette année là du logement de la garnison d'alerte de l'ouvrage (20 hommes, un officier et trois sous-officiers). L'option de louer le chalet 21 de la route du Mt Cenis est préférée à celle de la location des chalets des Revets - dont les propriétaires sont considérés un peu "déraisonnables (sic)" au gout de l'armée - mais cette décision est reportée à 1935 car finalement l'occupation de l'ouvrage n'est pas validée pour l'hiver 1934-35. Fin 1934 les travaux d'aménagement ont bien avancé : les réservoirs, poste de secours, latrines, couchettes, tables sont installés, mais il manque encore le fourneau de la cuisine, et la ventilation/chauffage est seulement en cours d'étude. La cloche d'observation est en place ainsi que les portes et goulottes, mais les trémies pour mitrailleuse ne le sont pas. Plus généralement, il demeure un sérieux souci d'humidité et d'infiltration dans l'ouvrage qui n'a pas trouvé de solution en 1934, mais sera rapidement traité derrière par le percement d'une galerie de drainage en amont de l'infiltration entre la cuisine et le magasin.

En octobre 1934, une alvéole supplémentaire est créée à côté de l'entrée pour accueillir un projecteur et son groupe électrogène Cette alvéole, avec évents d'échappement de gaz, et conduit de ventilation propre est batie en mettant à profit les travaux de décaissement au dessus de l'entrée pour couler une dalle d'éclatement sur la partie la plus exposée de la galerie. Ce chantier se place dans un cadre plus général de protection des galeries exposées d'AP, qui se traduira par la confection de dalles identiques dans d'autres AP de la 14° RM.

A l'automne 1935, les travaux d'aménagement sont arrêtés et mis sous embargo jusqu'en 1937.

Les équipements intérieurs reprennent en 1937, avec la ventilation. Un essai de cuisinière mixte charbon/propagaz est effectué durant l'année, mais avec un succès mitigé. La question est remise à l'étude.

En fin 1937, l'ouvrage est considéré achevé en pratique.
Source(s) :
SHD-Carton 7N3847 (avancement des travaux 14°RM)
Carton 4V685 (chefferie de Chambéry)
Carton 6V11101 (ITTF - avancement de travaux) et 2V280





Fils de discussion



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2 messages, le dernier est de jolasjm le 01/07/2020



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