Ligne Maginot - MONTGENEVRE (Barrage rapide) (Blockhaus pour arme infanterie)



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MONTGENEVRE (Barrage rapide)

( Blockhaus pour arme infanterie )


L'ouvrage est ouvert au public









Secteur Fortifié
SFD - SF Dauphiné

Sous Secteur
Haute Durance, Cerveyrette

Quartier
Vachette - Janus

Maître d'ouvrage
MIL - CORF

Constructeur
Entreprises civiles

Année
1934

Commune
MONTGENEVRE (05100)

Lieu-dit / Parcelle

Coordonnées
44.927012 - 6.707773

Validité information
Verifié

Niveau de réalisation en 1940
Construit

Etat actuel
Incomplet





Notes et informations



ARMEMENT, Infanterie

- 2 créneaux équipés de trémies type 4 pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 interchangeable avec un canon antichar AC 47 mm Mle 1934.
Un seul canon monté sur un systéme de bi-rail doté d'un aiguillage lui permettant être placé dans l'un ou l'autre des créneaux équipe la casemate
- 2 créneaux pour FM 24/29 (de part et d'autre de la barrière)
- 1 créneau pour FM 24/29 de porte
- 1 lance-grenade


ARMEMENT, Spécificités

Un seul canon antichar sur birail équipait la casemate de Montgenévre.
Un birail double avec un dispositif d'aiguillage permettait de le faire passer d'un créneau à l'autre.

Plusieurs clichés (voir ci dessous) montrent le canon en place dans l'un des créneaux et un second factice au milieu d'un créneau peint en trompe l'oeil.


CONSTRUCTION, Cout

Le décompte tenu par la chefferie de Briançon fin 1938 note un coût cumulé (Génie seul) de 342.000 F avec une dépense additionnelle prévue pour 1939 de 4.000 F. Ceci inclut ni armement, ni munitions.
Source(s) :
SHD - carton 7N3847



CONSTRUCTION, Description

Le barrage rapide de Montgenévre est un blockhaus CORF pour mitrailleuses et canon AC avec barrière antichar coulissante intégrée.
Il est de construction similaire à celle du barrage rapide du Versoyen


CONSTRUCTION, Mission, ou Fonction de l'objet

Sa mission était d'interdire le passage par la route Claviére - Montgenévre qui était à cette époque le seul axe de pénétration routier du Brianconnais depuis l'Italie.


DENOMINATION, Indicatifs et n° d'abonné

Le numéro d'abonné du barrage rapide de Montgenèvre au réseau téléphonique de la fortification Maginot était B 350


EFFECTIF, Commandement et/ou unité

Le Barrage rapide de Montgenévre a été tenu successivement par le 159° RIA, le 82° BAF puis par le 72° BAF en juin 40
L'équipage d'une dizaine d'hommes était placé sous les ordres du Lt AUDIBERT puis de l'AC GERTAING en 1940


EQUIPEMENT, Transmissions

Le barrage rapide de Montgenèvre était doté d'un central téléphonique composé d'un carter étanche équipé de deux centraux téléphoniques TM 32 à 8 et 4 directions.

Le casernement situé à proximité du blockhaus y était relié par ligne téléphonique aérienne.

L'ouvrage était relié au réseau téléphonique par une liaison souterraines depuis la chambre de coupure de Fontaine Cretet (6 paires).

Il est également raccordé à la chambre de coupure de Clos Enjaime (câble à 3 paires) et au PA du Rocher de 10 heures (câble 3 paires)
Source(s) :
Doc #34950



EQUIPEMENT, Ventilation

La ventilation de ce blockhaus a une origine assez étonnante.

Le Génie de Strasbourg avait informé le ministère de la présence dans ses magasins - sans utilisation prévue - de ventilateurs ex-allemands de la période d'occupation. Le Service du Matériel des Fortifications a diffusé cette informations à toutes fins utiles en Décembre 1934 aux différentes Directions locales. Les caractéristiques de ces ventilateurs à bras sans emploi étant compatibles avec ce qui était nécessaire, la DTF de Briançon a demandé et obtenu la cession de deux de ces matériels, l'un pour le barrage rapide de MONTGENEVRE, et l'autre pour l'observatoire de SERRE la PLATE.
Source(s) :
SHD - carton 4V315



HISTORIQUE, Chronologie

"le 10 juin à la tombée de la nuit, les servants du blockhaus du barrage rapide de "Clot Enjaime"* enclenchent le mécanisme destiné à placer en travers de la route une lourde poutre en acier "

* NDR : cet événement est à tort attribué au Clos Enjaime, mais il s'agit bien sur du barrage rapide de MONTGENEVRE.
Source(s) :
Victoire sur les Alpes - SCHIAVON Max


le 18 juin 1940, à partir de 10 h 40, l'artillerie italienne vise le barrage antichar de Montgenèvre.
Source(s) :
Victoire sur les Alpes - SCHIAVON Max



HISTORIQUE, Construction

La conception du barrage rapide de Montgenèvre remonte à 1930.

L'avant-projet proprement dit est finalisé par la Direction du Génie de Briançon le 13 Janvier 1932. Bien que globalement proche de la construction qu'on connait de nos jours, celle-ci ne comporte qu'un seul créneau JM/AC 47mm orienté frontalement vers la nationale et le col. La CORF et l'ITTF objectent que c'est risqué et qu'il faudrait pouvoir tirer au canon AC contre des engins blindés stoppés devant la barrière, donc davantage en flanquement et nécessitant du coup deux créneaux pouvant accueillir le canon. Ce second créneau couvre en outre un important angle mort qui existait entre le créneau JM/AC originel et le créneau FM de flanquement de la barrière. Il faut néanmoins pouvoir basculer le canon d'un créneau à l'autre car évidemment il n'est pas question d'équiper le bloc de deux canons antichar. Le Service du matériel des fortifications (SMF) propose donc en Mai 1932 un système de pivotement du rail support du 47mm permettant de basculer le canon d'un créneau à l'autre selon un arc de cercle. C'est cette solution qui est finalement adoptée parallèlement à un renforcement de la dalle qui avait été jugée trop faible par la CORF.

Le barrage a été construit en deux tranches, la premiére de 1932 à 1934, la seconde en 1935. Le marché du gros oeuvre dont le cahier des charges est daté du 30 mai 1930 a été attribué à la société Gaston Chesnel de Grasse le 18 juillet 1932, après finalisation et approbation du projet technique, pour un montant de 84 511,60 Francs.

La barriére a été construite indépendamment par la Sté Pinette SA de Chalon sur Saone pour la somme de 52 200 Francs. Elle était prête en janvier 1934 mais ne sera posée qu'en juin une fois les fondations et le chemin de roulement terminés.

Les états de travaux de 1937 le considèrent comme achevé au bémol important que le canon de 47mm AC n'a pas encore été livré.

Du fait de l'exiguïté du local troupe, une extension a été étudiée en 1938 portant sur le rajout d'un local à munitions, d'une cuisine et de latrines. Un appel d'offre est lancé en 1939 et remporté par l'entreprise Faure-Brac de la Vachette. Les travaux qui auraient du être faits en avril 1940 ne seront jamais réalisés.
Source(s) :
SHD - 9NN4449



Contact et infos touristiques :


Organisation ou association en charge de ce site



Informations pour la visite

Visite sur réservation, les mardis, auprès de Nicolas IZQUIERDO

tel : 06 73 75 17 89
email : izquierdo.nicolas@wanadoo.fr

La visite d'une demi-journée est complétée par un tour du point d'appui du bois de Suffin, et - sur une journée - de celui du Rocher de Dix Heures.
Informations touristiques mises à jour le 01/01/1970






Fils de discussion



demande autorisation publication
4 messages, le dernier est de Fortenco le 29/05/2020

barrage rapide montgenèvre
2 messages, le dernier est de jolasjm le 13/04/2019



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