Ligne Maginot - WELSCHHOF (Ouvrage d'infanterie)



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WELSCHHOF

( Ouvrage d'infanterie )









Secteur Fortifié
SFR - SF Rohrbach

Sous Secteur
Bining

Quartier
Singling

Maître d'ouvrage
MIL - CORF

Constructeur
Entreprises civiles

Année
1938

Commune
GROS REDERCHING (57410)

Lieu-dit / Parcelle
Welschhof

Coordonnées
49.058195 - 7.223283

Validité information
Verifié

Niveau de réalisation en 1940
Construit

Etat actuel
Incomplet





Notes et informations



ARMEMENT, Infanterie

- 2 canons AC de 47mm de forteresse Mle 1934.
- 5 armes mixtes dont une sous béton (prototype), 2 sous cloches et 2 sous tourelle 2xAM.
- 7 jumelages REIBEL dont 4 en place en chambre de tir et 3 en rechange.
- 17 FM pour les cloches GFM, la défense périmetrique et celle des galeries.

Les 6 mortiers de 50mm sous cloches en dotation avaient été livrés mais étaient inutilisables en juin 1940 par manque de supports, non livrés et toujours en usine.
Source(s) :
SHD - 34N158 - Rapport L'Huisset



CONSTRUCTION, Description

L'ouvrage d'infanterie du Welschhof est un petit ouvrage CORF type 'nouveaux fronts' doté de 3 blocs.

Bloc 1: casemate d'infanterie et entrée
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 interchangeable avec un canon antichar de 47 mm sur birail
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31
- 1 créneau pour Arme Mixte (jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 et canon de 25mm antichar) flanquant en direction du bloc 3
- 1 cloche AM (Arme Mixte - jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 et canon de 25mm antichar)
- 2 cloches GFM type B (FM 24/29 et mortier de 50).
La galerie profonde est à -22 m et c'est le seul bloc équipé d'un monte-charge.

Bloc 2: bloc tourelle
- 1 tourelle pour 2 AM (Arme Mixte - jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 et canon de 25mm antichar)
- 1 cloche GFM type B (FM 24/29 et mortier de 50)
La galerie profonde est à - 15 m.

Bloc 3: Casemate d'infanterie
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 interchangeable avec un canon antichar de 47 mm sur birail
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31
- 1 cloche AM (Arme Mixte - jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 et canon de 25mm antichar)
- 2 cloches GFM type B (FM 24/29 et mortier de 50)
La galerie profonde est à -25 m.

L'ouvrage est couvert côté avant par un réseau de rails à 6 rangs et un réseau de fil de fer de 10 m de large. Chaque bloc est cloisonné par son propre réseau bas.

Le projet initial faisait état de cinq blocs; une entrée séparée et une tourelle de 81 mm prévus en second cycle sont restées à l'état de projet.
Bien que prévue dans d'autres ouvrages et casemates, l'arme mixte du bloc 1 est la seule installée sous casemate sur la ligne Maginot.


DENOMINATION, Dénominations alternatives

La numérotation allemande de l'ouvrage du Welschhof était Werke 578, les blocs étant numérotés 578 a à c

On trouve dans la littérature l'ouvrage nommé Welschoff, Welschhoff, Welchhof... Le nom qu'on lui donne est celui par lequel il est nommé dans les documents d'époque : Welschhof.


DENOMINATION, Indicatifs et n° d'abonné

Le numéro d'abonné de l'ouvrage du Welschhof au réseau téléphonique de la fortification Maginot était 0 240
Source(s) :
Organisation du réseau téléphonique du Secteur Fortifié de Rohrbach - Commandement



EFFECTIF, Commandement et/ou unité

L'équipage de l'ouvrage d'infanterie du Welschhof était principalement issu des 166° RIF et du 207° Bon du Génie.
L'effectif théorique était de 3 officiers et de 158 hommes, l'effectif réel au 2 septembre 1939 était de 6 officiers et de 160 hommes, et celui au 24 juin 1940 était de 6 officiers, 23 sous-officiers et 141 hommes de troupe, soit 170 hommes au total.

Cdt d'ouvrage: Cne René LHUISSET
Major d'ouvrage: Lt Louis HAITE
Cdt le génie: Lt Herment CARAMAN, avec Adj. Jules DELMER (Sce Electromécanique) et Adj. BAPTISTE (Sapeurs-mineurs)
Officier observateur d'artillerie : Lt Gaston ANDRÉ, Adj.: MdL. Robert JUNGMANN
Secrétaire PC/Chiffreur : Sgt-C Robert PETIT
Sous-officier Transmissions : Sgt-C Sopéna ORCINA
Médecin d'ouvrage : Dr Eric ROHMER

Cdt le bloc 1: S-Lt Aloyse FRITZ, Adj. Lucien COTTRAY, Adj. Jean MAQUET
Cdt le bloc 2: S-Lt Labert HIRSCH, chef de tourelle : Adj-C Lucien GROSSET, Sgt-C Antoine LADON
Cdt le bloc 3: Lt Marcel JACQUES - Adj-C Thierry ANDRAULT, Sgt-C Gervais MARIEZ


EQUIPEMENT, Electrique

L'ouvrage était relié au réseau civil. En cas de disparition de ce dernier, son usine électrique équipée de groupes électrogènes à moteur SMIM 3 SR 19 à trois cylindres développant 75 CV


EQUIPEMENT, Transmissions

L'ouvrage disposait d'un central téléphonique à 32 directions.

Une TSF de portée de 40 km était installée au bloc 3.
Source(s) :
SHD - 34N158 - Rapport L'HUISSET sur l'ouvrage (JMO reconstitué)



EQUIPEMENT, Ventilation

Le Bloc 1 sert d'évacuation d'air vicié des dessous et d'entrée d'air frais pour le bloc.
Le Bloc 3 sert d'entrée d'air frais pour l'ouvrage et le Bloc 3.
Le bloc 2 a sa propre entrée d'air gazé par champignon, avec bloc filtre propre.


ETAT ACTUEL , Etat - utilisation actuelle

L'ouvrage est propriété de la commune de Gros Rederching


HISTORIQUE, Chronologie

12 Mars 1940 : vers 15h10, 3 chasseurs allemands Messerschmidt mitraillent une quinzaine de soldats en train de faire des travaux devant l'entrée de l'ouvrage. Leur vitesse et la surprise interdisent toute riposte, mais aucun blessé n'est à déplorer. L'incident fait l'objet d'un rapport.

10 Mai 1940 : début du conflit actif déclenché par l'invasion par les Allemands du Luxembourg et de la Belgique.

12 Mai 1940 : début de bombardement des avant-postes par l'ennemi. Quelques projectiles tombent autour de l'ouvage, sans mal.

13 Juin 1940 : Préparation du retrait des troupes d'intervalle du SF Rohrbach et du 166° RIF - qui débute vers 21h - après maintien sur place d'une croûte défensive et de quelques batteries d'artillerie de couverture jusque vers le 15 Juin. Dans la journée, le réseau civil est déconnecté et l'ouvrage doit démarrer son usine (40 jours d'autonomie). Dans l'après-midi, repli de la section de chars FT (Lt GUILLEMAIN) qui était affectée là pour le nettoyage éventuel des dessus de l'ouvrage.

14 Juin 1940 : L'opération Tiger de percée allemande dans la Sarre débute au petit matin alors que les troupes du SF Sarre débutaient leur propre repli.

Le 15 Juin 1940 : Les dernières troupes d'intervalle (infanterie et artillerie) quittent le secteur et se replient le 15 juin, laissant les ouvrages livrés à eux mêmes. La situation du secteur est particulière , puisque le seul appui d'artillerie possible est dorénavant celui du SIMSERHOF qui agissant en limite de portée, ne peut couvrir que l'ouvrage du WELSCHHOF, laissant l'ouvrage du HAUT-POIRIER et les casemates voisines sans couverture.
Le Lt-Col BONLARRON (SIMSERHOF) prend le commandement des éléments du 166° RIF restant sur la LPR, le Cne LHUISSET ceux du Sous-secteur de Bining).

L'ouvrage reçoit l'ordre du 43° CAF (Gal LESCANNE) de préparer sa destruction qui devra intervenir sur ordre et son éventuelle évacuation. Liaison prise avec la casemate de BINING.

L'ouvrage assiste et offre secours aux avant-postes lors de leur repli au contact de l'ennemi pour rejoindre le 166° RIF, notamment de l'AP du Gros-Réderching après 22h. Des retardataires de l'AP trouveront refuge à l'ouvrage et la casemate de BINING.

16 Juin 1940: Les retardataires de l'AP de Gros-Réderching sont envoyés occuper le grand blockhaus à la sortie est de Singling, et un détachement d'ouvrage occupe le bloc de la ferme Welschhoff. L'objectif est de surveiller les approches arrières de l'ouvrage et de la prévenir en cas de survenue de l'ennemi. La journée se passe en récupération de munitions abandonnées et en destruction des armes d'intervalle non transportables laissées sur place (Canons de 47 Marine, ....). Liaison est prise avec l'ouvrage du HAUT-POIRIER, appartenant au SF voisin de la Sarre. ll est toujours occupé pour couvrir le repli de son SF. L'ouvrage voisin demande si il a reçu des ordres via le SF Rohrbach - ce qui n'est pas le cas - et si il y aurait intérêt à être rattaché au SF Rohrbach pour des raisons tactiques (seul groupe de fortifications du SF Sarre) resté sur place). Les commandants du WELSCHHOF et de ROHRBACH voient la demande favorablement car cela leur garantit un flanc garde côté gauche, mais le Lt-Col BONLARRON ne l'entend pas de cette oreille. Dans la nuit, les moteurs de l'ouvrage sont arrêtés pour refroidissement, réglage des soupapes et petit entretien. Le WELSCHHOF est éclairé à la bougie.

17 Juin 1940 : L'artillerie allemande au nord de la position harcèle les ouvrages, mais la journée est plutôt calme. La déclaration du Mal Pétain annonçant la demande d'armistice jette un moment le trouble dans l'équipage mais le Cne LHUISSET confirme à tous que les ordres sont inchangés.
Le HAUT-POIRIER informe le WELSCHHOF dans la soirée que son commandement lui a signifié l'annulation de la consigne de procéder à l'évacuation et la destruction des ouvrages et casemates dés réception de l'ordre formel.
Arrêt des moteurs la nuit comme la veille.

18 Juin 1940 : Deux dames sont arrêtées aux approches de l'ouvrage. Elles viennent voir leur ancienne maison, clamant la guerre terminée. Elles sont interrogées puis renvoyées manu militari vers l'arrière.
A 15h un fort détachement armé ennemi monte de Gros-Réderching vers l'ouvrage avec l'intention visible d'en découdre. Le détachement est arrêté puis repoussé vers ses base par la tourelle et les cloches AM.

19 juin 1940 : Un important contingent de camions allemands est vu arrivant au casernement de ROHRBACH. L'ennemi est maintenant clairement sur les arrières de la position. Ce détachement est traité par l'artillerie du SIMSERHOF. Une reconnaissance faite à Singling par le Lt CARAMAN montre que le village est encore libre d'ennemis. Le reste de la journée est plutôt calme.
Le soldat SERRE, blessé au ventre précédemment, est menacé de péritonite et devient insoignable à l'ouvrage. Le soldat UNTERREINER (37° RIF détaché à l'ouvrage pour les travaux de climatisation) se propose de le transporter sur charrette porte blessé avec des infirmiers à travers l'arrière pour le faire hospitaliser à Saverne. Après avoir traversé l'arrière avec succès, il arrête une voiture de pillards sur la grande route, leur ordonne de prendre le Soldat SERRE et de l'emmener avec une religieuse.

20 juin 1940 : Le soldat UNTERREINER revient à l'ouvrage au petit matin avec les infirmiers, mission remplie et bon d'admission de l'hôpital signé. Il informe que Saverne est en voie d'occupation par les Allemands.
Le petit casernement de Singling est visité et du matériel et des vivres y sont récupérés.
Au soir, les Allemands arrivent et occupent le village de Singling, juste derrière l'ouvrage... Dans la nuit, les deux blockhaus encore occupés (Singling Est et Ferme de Welschhof) sont évacués sous le feu ennemi.

21 Juin 1940 : Les allemands attaqueront le secteur à partir de ce jour et les assauts menés contre l'ouvrage seront dans un premier temps repoussés par les tirs des canons de 75 mm du bloc 5 du SIMSERHOF. Une pièce allemande de 150 mm tirant sur l'ouvrage voisin du HAUT-POIRIER sera détruite par ce même bloc de l'ouvrage du SIMSERHOF avec le concours des observateurs de l'ouvrage du WELSCHHOF.

Dans la nuit du 21 au 22, la reddition de l'ouvrage du HAUT-POIRIER et des cinq casemates du Secteur fortifié de la Sarre (Wittring, Grand-Bois, Nord-Est d'Achen, Nord d'Achen et Nord-Est d'Achen) laissent ainsi l'ouvrage du WELSCHHOF sans appui direct à gauche.

Libérés de la couverture de son voisin, les allemands continuent dés le 22 de déployer des pièces d'artillerie agissant en tir tendu directement sur les façades du WELSCHHOF. Dans un premier temps, la couverture d'artillerie du SIMSERHOF les contraindront à se replier, mais l'ennemi finit par comprendre où se placer pour se mettre hors de portée. Ils réussissent finalement à implanter deux pièces de 150 à l'ouest de SINGLING, à l'abri des tirs français leur permettant ainsi de battre le bloc 1 ainsi que les casemates Ouest de SINGLING et Nord-Ouest de SINGLING Gauche et Droite, prises à partie depuis la veille. Vers 17h30 le bombardement en tir tendu par l'arrière de l'ouvrage débute, prenant le bloc 1 pour cible. Les bidons de gasoil stockés dans le fossé diamant prennent feu et le mat du projecteur est sectionné. Les cloches sont prises ensuite à partie, blessant les tireurs du fait des projections d'échardes de métal à l'intérieur.
La casemate N-O de SINGLING droite est défoncée par les tirs, obligeant l'équipage (Lt JUNKER, Adj. LAPLANCHE) à se refugier dans la casemate Gauche.

23 Juin 1940 : Tirées à vue au 150 mm à partir d'angles morts et hors de portée du SIMSERHOF, les trois casemates de SINGLING à l'ouest de l'ouvrage se rendent à 6h00 du matin, accentuant l'isolement de l'ouvrage. Dès lors, c'est le bloc 1 du WELSCHHOF qui sert de cible impuissante. Plusieurs blessés sont à déplorer dans les cloches et chambres de tir.

Les 111 obus allemands de 150 mm tirés sur le bloc 1 finissent par entamer sa façade et projeter trémies et JM au fond de la chambre de tir, mais les dessus de l'ouvrage étant toujours battus par le bloc 5 du SIMSERHOF, les Allemands ne peuvent l’attaquer. Le bloc est néanmoins partiellement évacué et la porte d'accès à la chambre de tir équipée pour assurer la défense de celle-ci en cas d'entrée de l'ennemi. L'arme mixte prototype du bloc est intacte, bien que le porte de sa chambre de tir soit détruite. Comme elle est orientée du mauvais côté (Est) elle est abandonnée comme le reste de l'étage supérieur du bloc. Les périodes de calme sont mises à profit pour entasser des sacs de sable dans la brèche de façade.

La situation se calme dans la soirée, mais n'en est pas moins critique dans l'ouvrage. Les étages du B1 sont finalement abandonnés et une barricade est construite en pieds de puits. L'atmosphère dans l'ouvrage devient suffocante car la ventilation est perturbée (refoulements) par la neutralisation du B1... et il faut maintenant en plus bruler les documents sensibles...

A 12h30 le pilonnage du B3 débute selon le même processus que le B1 : coupure des projecteurs, prise à partie des cloches (la GFM sud-est est fendue en deux verticalement, résultat probable d'un défaut de fabrication), puis prise à partie des façades arrières et droites. Vers 20h il est dans le même état que le B1. Le B3 étant la prise d'air principale de l'ouvrage, cela rend la ventilation encore plus difficile.

Un conflit interne débute dans l'ouvrage entre son commandant, le Cne LHUISSET et ses officiers. Le premier veut déposer les armes et ne s'en cache plus, ce qui n'est certainement pas l'avis des seconds. Le compromis trouvé sera d'attendre et de se rendre le lendemain 24 si l'armistice n'est pas effectif à cette date... A minuit, le Cne LHUISSET rend compte de la situation critique de l'ouvrage au Col BONLARRON : plus d'armes de flanquement sauf un jumelage, la tourelle du B2 masquée vers l'arrière et peu utile (elle restera éclipsée durant la quasi totalité des combats), atmosphère intérieure invivable, fratras de caisses de munitions récupérées stocké dans les galeries rendant tout combat intérieur impossible, risque court terme d'obturation de l'évacuation des gaz de l'usine, neutralisant celle-ci, et enfin la seule issue restante est l'IS dans le fossé diamant du B3 qui pourrait être rapidement bouchée par les gravats de visière... LHUISSET propose alors la reddition de l'ouvrage au matin du 24 ce qui est accepté par BONLARRON.

Le 24 juin 1940, le vent ayant tourné le SIMSERHOF ne peut plus couvrir les dessus du WELSCHHOF laissant ainsi le champ libre aux troupes allemandes. Côté droit, la casemate de BINING (Lt PIERRE) est à son tour neutralisée.

Au matin, la casemate de BINING est prise à partie par l'artillerie ennemie à son tour. La chambre de tir est rapidement percée, occasionnant un tué. A 5h15 du matin la casemate se rend.

Ayant appris la chute de la casemate de BINING qui couvrait son flanc oriental, le capitaine LHUISSET, sous l'impression que l'ennemi est entré dans le bloc 1 et que la messe est dite, décide de se rendre à 9 heures du matin après avoir informé le Lt-Col BONLARRON de son intention et fait détruire le central téléphonique, les armes restantes et des éléments importants de la tourelle. Un drapeau blanc est hissé sur la tourelle 2xAM. Tout ceci à seulement... 15 heures avant la mise en vigueur de l'armistice...

L'équipage sort alors de l'ouvrage par le B3, sauf le Sgt-C. THOMAS qui devra mettre au courant les Allemands de la conduite des matériels électromécaniques. L'effectif reçoit les honneurs de la guerre, et part en captivité via Sarreguemines et Saarbrücken.
Source(s) :
SHD - 33N72 - Rapports d'officiers
SHD - 34N158 - JMO de l'ouvrage (Cne LHUISSET)
On a livré la ligne Maginot - R. Bruge - Fayard
Faites sauter la ligne Maginot - R. Bruge - Fayard


Le 1 septembre 1939 à 21 heures, derrière l'ouvrage, le village de Singling est évacué.
Source(s) :
Faites sauter la Ligne Maginot
Roger Bruge
Editions Fayard
Pages 52-53



HISTORIQUE, Construction

L'avant projet des nouvelles organisations CORF du plateau de Rohrbach est défini en Octobre 1933. Anticipant un vote de budget difficile et limité, l'EMA approuve cet avant-projet le 15 Décembre 1933 par DM 3502 3/11-1, sous réserve que ne soit considéré dans un premier temps que les blocs d'infanterie assurant un flanquement minimal de la position, pour un budget maximum de 43 millions de francs pour l'ensemble du secteur. En pratique ceci n'implique rien d'autre que la construction de casemate isolées, y compris là où des ouvrages doivent être construit en 2eme cycle. Cette DM demande par ailleurs que les plans de feux d'infanterie de la partie WELSCHHOF soient revus car jugés insuffisants.

La CORF demande cependant à la DTF de Saverne d'étudier les plans de masse des trois ouvrages prévus - et construits … un jour peut-être - au motif que l'implantation de casemates amenées à être parties d'ouvrages ne peut se travailler sans avoir une idée de ce que sera l'ouvrage complet au final.

L'étude du plan de masse de l'ouvrage est donc prescrite par lettre 13/ORF du 5 Janvier 1934 avec mission de tenir un saillant important de la position définie par les futurs ouvrages puissants de ROHRBACH et HAUT-POIRIER, tout en interdisant une voie pénétrante notable.

Le premier plan de masse de l'ouvrage (dossier 646/S) est émis pour commentaires le 28 Février 1934. L'ouvrage - au stade final - est constitué d'une entrée unique en arrière (bloc 5), sous la route de Rohrbach à Achen au lieu-dit Neuwiese à l'Est de Singling, et quatre blocs actifs sur la croupe du Welschhof :
- bloc 1 : casemate de flanquement gauche avec en outre deux cloches pour jumelages (armes mixtes en 2e cycle), une cloche observatoire et une cloche GFM
- bloc 2 : bloc cuirassé central, avec deux cloches jumelage et une cloche GFM
- bloc 3 : casemate de flanquement droit (Est) avec en outre une cloche jumelage vers le bloc 2 et deux cloches GFM.
- bloc 4 : tourelle de mortiers de 81mm et deux cloches GFM.

A noter que l'entrée est équipée dans ce projet de deux armes mixtes sous créneaux permettant de couvrir vers l'arrière la ligne d'arrêt entre la ferme de Bombacherhof et le Guckenberg.

Compte-tenu de la modicité du budget attribué au WELSCHHOF, seuls les deux blocs d'infanterie extrêmes (B1 et B3) sont prévus en premier cycle, sans communication souterraine ni égout spécifique mais avec les deux puits creusés à profondeur finale, le tout pour 4,6 MF cuirassements et munitions compris. Ce devis dépasse de 0,25 MF le devis 2614/S effectué initialement en Octobre 1933, mais cet écart est récupérable sur les casemates mitoyennes.

Ce projet, bien que globalement validé, appelle un commentaire formel du Gal BELHAGUE, qui demande à l'EMA dans une note du 27 Mars 1934 d'autoriser malgré tout la construction du bloc d'infanterie central (casemate cuirassée frontale), dans les mêmes conditions que les blocs 1 et 3, au motif que ce bloc est nécessaire au plan de feux optimal demandé par la DM 3502 3/11-1. Cette demande sera approuvée le 7 Mai (DM 1655 3/11-1) malgré l'augmentation de cout correspondante.

Le plan d'implantation général de l'ouvrage est produit le 6 Juillet 1934 (2143/S). A l'occasion de la diffusion de ce document pour approbation le 8 Octobre 1934, la CORF précise à la 4e Direction (EMA-Génie) et à la DTF que les cuirassements à intégrer à l'étape suivante de conception ne seront plus des cloches classiques type "Anciens fronts", mais des cloches pour jumelages mitrailleuses à deux créneaux et des cloches GFM modifiées (futures cloches type "B"). Le Gal BELHAGUE précise en outre que l'ouvrage pourra être équipé dans son bloc central de l'une des tourelles de 75mm de la grande guerre modifiée pour jumelages, dont le développement est en cours et qui apportent une alternative à meilleur ratio "puissance de feu sur coût" que la tourelle mitrailleuses. Ces recommandations de la CORF, ainsi que le projet de plan d'implantation de la DTF sont approuvés le 12 Octobre par DM 6644 2/4-S. C'est ainsi que le bloc central inclura en fin de compte une tourelle pour arme-mixte, et que les communications souterraines seront réalisées.

Les modifications issues de ces ajouts de la CORF sont conséquentes. La DTF est donc priée de produire un nouveau plan d'implantation rectifié en conséquence, qui est émis le 16 Novembre 1934 (avec additif le 28 Novembre) et approuvé par la CORF le 28 Décembre 1934.

Les plans d'implantation particuliers des trois blocs et de l'ensemble des communications souterraines et locaux sont approuvés entre Mars et Juin 1935.
- Bloc 1, émis le 17 Décembre 1934 et approuvé le 8 Mars 1935 (DM 1693 2/4-S)
- Bloc 3, émis le 24 Janvier 1935 et approuvé le 5 Avril 1935 (DM 2594 2/4-S)
- Bloc 2, émis le 19 Mars 1935 et approuvé le 27 Avril 1935 (DM 3296 2/4-S). Il est intéressant de noter que ce bloc, incluant la tourelle pour deux armes mixtes, est le dernier à être conçu et approuvé, sans doute pour tenir compte des enseignements et évolutions d'intégration de cette tourelle inédite issues de la conception des ouvrages du secteur Nouveaux Fronts de Maubeuge. L'ouvrage d'ETH, qui semble avoir servi de prototype pour l'implantation de cette tourelle, voit le plan de son bloc 2 modifié pour optimisation en début Mars 1935 et approuvé le 29 Mars.
- locaux souterrains, émis le 8 Mai 1935 et approuvés le 6 Juin 1935 (DM 4655 2/4-S).
Source(s) :
SHD - Carton 7N3823
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Capitaine Lhuisset
4 messages, le dernier est de fortiff le 12/03/2024
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Cuisinière Arthur Martin
4 messages, le dernier est de Pascal le 17/08/2021

Bloc ou casemate à identifier - Welschhof B1
3 messages, le dernier est de Pascal le 09/05/2021

Bloc d'ouvrage à identifier - B1 Welschoff
6 messages, le dernier est de Pascal le 07/05/2021

Weslchhof, pertinence d'une note
4 messages, le dernier est de jolasjm le 21/08/2018



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