MONT GROS de ROQUEBRUNE

Le seul armement d'infanterie de l'observatoire du Mont Gros est le fusil mitrailleur assurant la défense rapprochée au niveau du bloc d'entrée

Le bloc 2 est équipé d'une unique cloche VDP (Vision Directe et Périscopique)

Le cout de l'observatoire décaissé à fin 1936 se monte à 593.000 Fr.

La répartition est la suivante :
- Achat du terrain : 0 Fr (terrain militaire)
- Gros-oeuvre : 294.000 Fr dont 9.000 de construction de route d'accès
- Equipement de second oeuvre et réseaux intérieurs : 47.000 Fr
- Centrale électrogène : 75.000 Fr
- Cuirassements et portes blindées : 84.000 Fr
- Transmissions : 8.000 Fr
- Armements et optiques : 80.000 Fr
- Munitions : 5.000 Fr

Ceci n'inclut pas les dépenses effectuées postérieurement jusqu'en 1940 (finitions, améliorations diverses, etc)
Source(s) :
SHD - 4V1514 - chiffres compilés par JM Jolas

L'observatoire du Mont Gros est un observatoire CORF construit par la MOM. Il présente la particularité d'être composé de deux blocs, le premier servant de bloc d'entrée et le second étant l'observatoire d'artillerie.

Le bloc d'entrée est réduit à sa plus simple expression, il s'agit d'une façade dotée d'une porte blindée et de deux bouches d'aération. Aucun créneau d'infanterie à part le créneau de porte pour fusil mitrailleur

Le bloc 2 est un bloc cuirassé doté d'une unique cloche VDP

La mission de l'observatoire du Mont Gros était l'observation d'artillerie pour le compte de l'ouvrage du Mont Agel.
Il faut savoir que le Mont Agel est très souvent dans les nuages, et ceci était déjà sa réputation chez les Romains...
On a donc construit un observatoire plus bas à meme de remplir sa mission dans de meilleures conditions, en suppléance de celui du plateau du Mt Agel.

L'indicatif de l'observatoire d'artillerie était O 27, il était rattaché à l'ouvrage du mont Agel

L'équipage de l'observatoire du Mont Gros était issu pour l'essentiel du 157° RAP et placé sous le commandement du Lt de Montgolfier.

il comportait 1 officier, 3 sous-officiers et 16 hommes.

La production électrique était assurée par un groupe électrogène à moteur CLM 1 PJ 65 avant guerre, couplé à un alternateur.
Ce groupe était en version refroidissement par air.

Après guerre, le groupe semble avoir été remplacé par un CLM 1 CR 65 (raison ?) de 8 CV à 1000 tr/mn, avec alternateur AD de 15 kVA.

L'alimentation en combustible se faisait par réservoir journalier de 60 litres, alimenté par futs de 200 litres.

Le moteur d'origine de l'usine électrique portait le numéro 110.344
Source(s) :
Liste des moteurs mai 1940 - Association Edelweiss

L'observatoire était alimenté par récipients transportés à partir d'un point d'eau (fontaine) située à 1 kilomètre sur la route carrossable permettant l'accès à l'observatoire...

Une citerne de réserve de 1.200 litres alimente l'ouvrage en eau.

La literie se compose de 12 lits pour hommes et un lit pour officier ou sous-officier.

Cuisine : une cuisinière à charbon pour 20 rations.
Source(s) :
SHD - Dossier d'ouvrage du Mont Gros

L'observatoire est équipé "air pur" et "air gazé". Le ventilateur commun, électrique ou à bras, consomme 1,5 CV et permet le tirage à travers un filtre SP36. Un plus petit ventilateur (0,25 CV) permet le brassage d'air dans la cloche VDP.

Le tirage d'air vicié dans l'usine, la cuisine et les latrines est assuré au moyen d'un ventilateur de 0,18 CV.

Le chauffage de l'observatoire était assuré par un simple poêle à charbon, disparu lors de l'occupation...
Source(s) :
SHD - Dossier d'ouvrage de l'observatoire (1955)

L'observatoire est restauré et partiellement rééquipé après guerre. Les périscopes spéciaux type M, N ou P8 seront par contre attribués en nombre limité (1 M et un P8 contre normalement 2M, 1 N, 1 P2 et 1 P8) et stockés de façon permanente au parc du Génie de Nice.
Source(s) :
SHD - Carnet d'ouvrage de l'observatoire.

Le relevé d'avancement des travaux MOM/CORF à fin 1934 signale que l'essentiel du gros-oeuvre de l'observatoire est achevé à cette date, mais que la cloche doit être mise en place en 1935. Les travaux stoppent mi-1935 du fait de la détente avec l'Italie (accords de Stresa).

L'intermède "Stresa" s'achève dés 1937. Au 1er Janvier de l'année, la poursuite de construction de l'observatoire est transférée de la responsabilité MOM vers les entreprises civiles.

Le décret de classement dans les places de guerre avec définition des servitudes est signé le 10 Avril 1937.

Au 1er Avril 1939, l'observatoire est considéré achevé à 90%. 390.000 Fr ont été dépensés par les services locaux (ceci ne représente qu'une partie car le matériel lourd - usine, cuirassements, télécommunications... - est à la charge des budgets centraux) , et il reste 210.000 Fr à décaisser, essentiellement sur l'achèvement du réglage des dessus et la confection du réseau bas antipersonnel. L'installation des transmissions est achevée, ainsi que les installations de ventilation, d'adduction d'eau, de réseau électrique et de l'usine. L'équipement divers (mobilier...) est peu avancé. L'observatoire est considéré "occupable de manière précaire" (sic) et n'a reçu ni optique, ni armement ni munitions.

Rédaction : Jean-Michel Jolas - © wikimaginot.eu - Avril 2018, Octobre 2020
Source(s) :
SHD - carton 7N3847, 6V11102