Ligne Maginot - COL des BANQUETTES (EO7) (Abri actif)



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COL des BANQUETTES (EO7)

( Abri actif )









Secteur Fortifié
SFAM - SF Alpes-Maritimes

Sous Secteur
Corniches

Quartier
Saint Agnes

Maître d'ouvrage
MIL - CORF

Constructeur
Entreprises civiles

Année
1939

Commune
PEILLE (06440)

Lieu-dit / Parcelle
Col des Banquettes

Coordonnées
43.816217 - 7.446596

Validité information
Verifié

Niveau de réalisation en 1940
Construit

Etat actuel
Incomplet





Notes et informations



ARMEMENT, Infanterie

La dotation en munitions était de :
- 101 400 cartouches de 7.5 mm pour mitrailleuse REIBEL
- 15 300 cartouches de 7.5 mm par FM


ARMEMENT, Observation

La cloche GFM du bloc 3 était dotée d'un périscope J2 et dévolue à l'observation d'artillerie au profit de l'ouvrage de Sainte Agnés


CONSTRUCTION, Cout

Le cout de l'abri, décaissé à fin 1936, se monte à 924.000 Fr.

La répartition est la suivante :
- Achat du terrain : 0 Fr (terrain militaire)
- Gros-oeuvre : 562.000 Fr dont 40.000 de délardements du terrain
- Equipement de second oeuvre et réseaux intérieurs : 61.000 Fr
- Centrale électrogène : 0 Fr (pas de centrale prévue)
- Cuirassements et portes blindées : 135.000 Fr
- Transmissions : 13.000 Fr
- Armements et optiques : 106.000 Fr
- Munitions : 47.000 Fr

Ceci n'inclut pas les dépenses effectuées postérieurement jusqu'en 1940 (finitions, améliorations diverses, etc)
Source(s) :
SHD - 4V1514 - chiffres compilés par JM Jolas



CONSTRUCTION, Description

L'abri actif du Col des Banquettes est un abri CORF actif pour une section dont les locaux souterrains ont été construits par la MOM et les blocs actifs par des entreprises civiles.
Il comporte trois blocs et un bloc cheminée destiné à l'évacuation de l'air vicié.

Bloc 1 : (Entrée)
- 1 créneau FM en façade
- 1 créneau FM de porte
- 2 goulottes lance grenade
Le bloc en chiffres : terrassements à ciel ouvert : 220 m3, béton armé spécial : 480 m3

Bloc 2 : (Entrée)
Bloc réduit à une porte blindée type 1ter sur une façade sans coffre de défense.
- 1 créneau FM de porte
Le bloc en chiffres : terrassements à ciel ouvert : 95 m3, béton armé spécial : 140 m3

Bloc 3 :
- 2 créneaux JM, un orienté vers Ste Agnès et l'autre vers le Pic de Garuche
- 1 cloche GFM A à cinq créneaux
- 2 goulottes lance grenade
Le bloc en chiffres : puits de 5,3 m, terrassements à ciel ouvert : 500 m3, béton armé spécial : 600 m3

Le total représente 835 m3 de terrassements extérieurs de blocs - dont 20 m3 pour la cheminée -, 2500 m3 de délardements de terrain, 708 m3 de fouilles souterraines, 1.250 m3 de béton armé spécial et 361 m3 de maçonneries intérieures. La communication principale fait 45 m linéaires.
Source(s) :
SHD - 4V1514



CONSTRUCTION, Mission, ou Fonction de l'objet

Les missions de l'abri actif du Col des Banquettes étaient, en sus de celle d'abriter une section de :
- Observation d'artillerie (B3)
- Interdiction des débouchés du Col de Verroux et du contournement par le sud du Siricocca (B3)
- Interdiction du Col des banquettes (B3 et FM de B1)


DENOMINATION, Dénominations alternatives

L'ouvrage était codé BQ ou EO7.


DENOMINATION, Indicatifs et n° d'abonné

L'observatoire d'artillerie du bloc 3 porte l'indicatif O16 pour l'artillerie du secteur au profit de laquelle il travaille


EFFECTIF, Commandement et/ou unité

L'effectif théorique de l'abri était de 74 hommes et un officier originaires du 86° BAF et du Génie.

Il était placé sous le commandement du Lt VERNET puis de l'AC Joseph GUTH à partir du 12 novembre 1939.

L'effectif réel à la mobilisation de 1939 était le suivant :
- 1 officier (Lt VERNET)
- 1 Adjudant Chef (GUTH)
- 2 Sergents Chef (MARTEL et VIGARELLO)
- 11 Sergents (DELARUELLE, ECHENE, BARNIER, GIORDAN, GONET, MILLO, PASTOR, PICA, PICCARD, ROGHI, SCURSOGLIO)
- 10 Caporaux
- 17 1° Classe
- 53 2° Classe
Soit 95 hommes, dont 6 artilleurs du 157° RAP pour l'observation d'artillerie aux ordres du sergent chef (MDL) Duchesnes et 4 sapeurs du Génie dont un sergent.

Il est à noter que à partir de mai 1940, l'ouvrage sera logistiquement rattaché au 76° BAF.

Le Lt VERNET demandera un changement d'affectation dés son arrivée dans l'ouvrage, déplorant le manque de confort de celui ci. Suite à sa demande, il sera muté à La Turbie à compter du 12 novembre 1939.L'ADC GUTH qui prendra le commandement à compter de cette date ne sera nommé officiellement Commandant d'ouvrage que le 8 mai 1940 par le Gal MAGNIEN commandant le SFAM.

Equipage : Charles IMBERT, BARELLI, PIAZZAT, PIAZZAT, Cal BECOT, TIBERT, TIBERT

Ainsi que les cochons Adolf et Bénito (Cf. la brochure de B et R CIMA)


EQUIPEMENT, Electrique

L'ouvrage n'a pas été doté d'installations électriques, ce qui empéchera que les locaux initialement prévus dans l'ouvrage tels que les WC et la cuisine puissent être utilisés comme tels faute de ventilation.

L'éclairage était assuré à l'aide de bougies et de lampes tempête.


EQUIPEMENT, Hydraulique

Les installations hydrauliques prévues n'ont pas été mises en place (Pompes et citernes)
Le ravitaillement en eau de l'ouvrage se fera par des tonnelets de 50 litres depuis la source de la Faiscia Reouna.


EQUIPEMENT, Mobilier et second œuvre

Du fait des restrictions budgétaires et des priorités données aux ouvrages de la première ligne tels que Castillon et Saint Agnés, l'ouvrage est équipé de manière extrêmement spartiate.
Aucune porte ni séparation n'isolait les locaux des galeries , disposition générant un grand inconfort pour les occupants.


EQUIPEMENT, Sanitaire

L'ouvrage est doté de trois latrines équipées de fosses septiques. Ce type de WC nécessitant le fonctionnement permanent de la ventilation ne sera pas utilisé, la ventilation électrique prévue au départ n'ayant pas été installée.
Ces latrines seront remplacées par des feuillées installées à l'extérieur à une trentaine de mètres de l'ouvrage


EQUIPEMENT, Transmissions

L'ouvrage était raccordé au réseau téléphonique souterrain par deux cables entrant au niveau du bloc 1

L'ouvrage était doté d'un central à 32 directions composé d'un panneau mural pour 32 abonnés et d'une table opérateur à 14 circuits.
Le répartiteur principal et le boitier de protection se trouvent dans le meme local que le central, local qui abrite aussi les couchettes des téléphonistes

L'ouvrage était doté d'un poste OTCF (Ondes Très Courtes de Forteresse) installé dans le niveau inférieur du bloc 1.
Ce poste n'a jamais été utilisé, les piles nécessaires à son fonctionnement n'ayant pas été livrées.
Par ailleurs l'installation à été détruite par la foudre "un quart d'heure après l'armistice" , celle ci ayant tapé directement sur l'antenne émergeant du bloc 1


EQUIPEMENT, Ventilation

Le bloc d'entrée et le bloc actif sont chacun ventilés par un ventilateur à pédalier situé dans des locaux au niveau de la galerie.
La protection contre les gaz est assurée par un filtre.

La prise d'air de l'ouvrage est assurée au travers d'un champignon de prise d'air généralement réservé aux blocs cuirassés dépourvus de façade.


ETAT ACTUEL , Etat - utilisation actuelle

L'ouvrage a été repris en 2010 par une association, l'Association pour la sauvegarde du Patrimoine de l'Ouvrage du Col des Banquettes, qui le nettoie et le restaure progressivement. Malheureusement, le site internet semble inactif depuis 2012.

Mars 2017 L'Association semble avoir cessée son activité. L'ouvrage est ouvert et abandonné.


HISTORIQUE, Chronologie

Pendant l'occupation, les troupes allemandes occuperont l'abri.


HISTORIQUE, Construction

Le marché de construction du gros-œuvre de l'abri est passé à la société BORIE de Paris le 28 Septembre 1931, pour un montant total de 1,1 MF. Ce même marché intègre la construction des ouvrages de SAINTE AGNES (7,5 MF) et CASTILLON (7,7 MF), de l'ouvrage intermédiaire de la COTE 902 (3,2 MF) et du petit ouvrage du VALLON de GORBIO (1,1 MF) et de l'observatoire CORF du MONT OURS (1,3 MF), ces trois derniers étant finalement ajournés.

Les travaux de terrassement ne débutent qu'à l'automne 1932.

Fin 1934, le gros-œuvre de l'ouvrage est considéré comme achevé. Les travaux sont néanmoins pratiquement arrêtés mi-1935 comme suite de la détente avec l'Italie (accords de Stresa).

L'intermède "Stresa" s'achève dés 1937. Au 1er Janvier de l'année, la poursuite de construction de l'ouvrage est transférée de la responsabilité MOM vers les entreprises civiles.

Le décret de classement dans les places de guerre avec définition des servitudes est signé le 9 Juin 1937.

Au 1er Avril 1939, l'ouvrage (abri actif) est considéré achevé à 80%. 575.000 Fr ont été dépensés par les services locaux (ceci ne représente qu'une partie car le matériel lourd - usine, cuirassements, télécommunications... - est à la charge des budgets centraux) , et il reste 425.000 Fr à décaisser, essentiellement sur l'achèvement du réglage des dessus et la confection du réseau bas antipersonnel. L'installation des transmissions est achevée. Par contre tout reste à faire sur la ventilation manuelle. L'ouvrage est par ailleurs prévu sans réseau électrique ni l'usine. L'équipement divers (second œuvre, mobilier, réseau d'eau...) est peu avancé. L'ouvrage est considéré "occupable de manière précaire" (sic) et n'a reçu ni armement ni munitions.

Rédaction : Jean-Michel Jolas - © wikimaginot.eu - Avril 2018, Octobre 2020
Source(s) :
SHD - carton 7N3847, 6V11100





Fils de discussion



blindage pour deux JM?
4 messages, le dernier est de jolasjm le 14/05/2023



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