Freundenberg et Reyerswiller
Dernière modification par Pascal le 09/09/2018.
Bonjour a tous,
Je me pose actuellement la question , concernant ces deux ouvrages , pourquoi sont-ils si proche alors que il y a visiblement pas tellement de position a la surface
Bonjour a tous,
Je me pose actuellement la question , concernant ces deux ouvrages , pourquoi sont-ils si proche alors que il y a visiblement pas tellement de position a la surface
Dernière modification par jolasjm le 09/09/2018.
Bonjour
Je n'ai pas d'explication directe à cette configuration, mais un certain nombre d'éléments connexes qui permettent de donner une interprétation - qui n'engage que moi. Au passage, il y a lieu d'inclure dans le débat l'abri du Légeret, qui est à peine plus loin à vol d'oiseau de celui de Freudenberg que l'est celui de Reyerswiller.
Plusieurs documents de la CORF dans la période de conception de l'aile Ouest de de la RF Lauter (1928-1930) montrent que la commission était fortement inquiète de la vulnérabilité de la "falaise" située entre Légeret et l'ouvrage du Schiesseck : nombreux vallons profonds et défilés, peu de recul entre la ligne principale de résistance et les débouchés de ces vallons les mettant à la merci d'une surprise… Cette inquiétude a entrainé plusieurs changements dans la configuration et l'armement des ouvrages aux extrémités de cette zone (Simserhof et Schiesseck) pour essayer de minimiser ce risque. L'un de ces documents (il faudrait que j'en retrouve les références précises) mentionne que la tenue du rebord de la "falaise" entre les fermes de Légeret et Freudenberg nécessitera de nombreuses troupes d'intervalle et la nécessité de les abriter correctement. Sachant qu'initialement il était prévu d'abriter non seulement les troupes de forteresse (position) mais aussi un fraction des troupes de couverture (régiments de campagne), cela peut expliquer la construction quasi mitoyenne des abris de Légeret et Reyerswiller. Rappelons nous que cette zone a été fortifiée à un moment où les restrictions de budget n'étaient pas encore critiques.
J'omet volontairement l'abri de Freudenberg qui pour moi est d'une autre nature. Il s'agit d'un des rares abris de la LM qui se rapproche de la notion de PC isolé CORF telle qu'elle est décrite dans les documents initiaux (voir page sur les observatoires et abris CORF du Dico du site) : équipé d'installations pour PC et relié à un observatoire. Freudenberg abritait un PC de bataillon (I/37° RIF) et probablement aussi le personnel de l'observatoire en avant ainsi que des observatoires "du moment" associés à cet observatoire permanent. On peut donc supputer que cet abri de Freudenberg - qui est de petite taille - n'abritait en réalité que peu de troupes d'intervalle (sinon aucune ou à minima les occupants de deux gros blockhaus de la ferme Freudenberg).
Cordialement
Jean-Michel
Bonjour
Je n'ai pas d'explication directe à cette configuration, mais un certain nombre d'éléments connexes qui permettent de donner une interprétation - qui n'engage que moi. Au passage, il y a lieu d'inclure dans le débat l'abri du Légeret, qui est à peine plus loin à vol d'oiseau de celui de Freudenberg que l'est celui de Reyerswiller.
Plusieurs documents de la CORF dans la période de conception de l'aile Ouest de de la RF Lauter (1928-1930) montrent que la commission était fortement inquiète de la vulnérabilité de la "falaise" située entre Légeret et l'ouvrage du Schiesseck : nombreux vallons profonds et défilés, peu de recul entre la ligne principale de résistance et les débouchés de ces vallons les mettant à la merci d'une surprise… Cette inquiétude a entrainé plusieurs changements dans la configuration et l'armement des ouvrages aux extrémités de cette zone (Simserhof et Schiesseck) pour essayer de minimiser ce risque. L'un de ces documents (il faudrait que j'en retrouve les références précises) mentionne que la tenue du rebord de la "falaise" entre les fermes de Légeret et Freudenberg nécessitera de nombreuses troupes d'intervalle et la nécessité de les abriter correctement. Sachant qu'initialement il était prévu d'abriter non seulement les troupes de forteresse (position) mais aussi un fraction des troupes de couverture (régiments de campagne), cela peut expliquer la construction quasi mitoyenne des abris de Légeret et Reyerswiller. Rappelons nous que cette zone a été fortifiée à un moment où les restrictions de budget n'étaient pas encore critiques.
J'omet volontairement l'abri de Freudenberg qui pour moi est d'une autre nature. Il s'agit d'un des rares abris de la LM qui se rapproche de la notion de PC isolé CORF telle qu'elle est décrite dans les documents initiaux (voir page sur les observatoires et abris CORF du Dico du site) : équipé d'installations pour PC et relié à un observatoire. Freudenberg abritait un PC de bataillon (I/37° RIF) et probablement aussi le personnel de l'observatoire en avant ainsi que des observatoires "du moment" associés à cet observatoire permanent. On peut donc supputer que cet abri de Freudenberg - qui est de petite taille - n'abritait en réalité que peu de troupes d'intervalle (sinon aucune ou à minima les occupants de deux gros blockhaus de la ferme Freudenberg).
Cordialement
Jean-Michel
Merci de votre réponse très instructive
Cordialement
Quentin
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