Dépôt du genie et dépôt de munitions

Bonsoir,

Je ne pense pas qu'il y ait des plans types pour ces deux types de dépôts, mais par contre les principes se retrouvent de l'un à l'autre.
- Dépôts de munitions. Ils étaient de quatre type:
- les dépôts principaux "arrière", tel celui de Mars-la-Tour. Ils comportaient des embranchements en voie ferrée normale reliés au réseau, une zone de stockage avec embranchement routier. Les zones de stockage sont souvent constituées de bâtiments en dur, le long des voies. Il y a avait peu de bâtiments autres, hors poste locaux de gardiennage et quelques locaux techniques. Ces dépôts étaient par contre bien protégés et encerclés de réseaux antipersonnel type grillage ou barbelés.
- les dépôts principaux "avant", genre Reinange, Chailly ou St Hubert: Ils sont d'un type similaire à ceux de l'arrière, avec quelques différences cependant. Outre l'embranchement en voie normale, on y trouve une gare de transfert voie normale - voie de 0.60 pour l'alimentation des ouvrages et un dépôt de matériel roulant. Les alvéoles de stockage sont sous formes de levées de terre avec sol revêtu.
- il y avait parfois des petits dépôts intermédiaires entre les dépôts avant et les ouvrages le long des voies de 0.60 de liaison avec les ouvrages. Leur infrastructure est bien plus limitée que celle des dépôts "avant": simple quai de déchargement avec aires de stockage plus ou moins protégées en arrière.
- les "poudrières": petits dépôts en général construit à proximité des casernements. Ils servaient à stocker des munitions légères pour les armes d'infanterie de la troupe. Ils sont matérialisés par de simples levées de terre. Les obus pour artillerie d'ouvrage allaient en principe des dépôts avants directement aux ouvrages par voie de 0.60 ou route.
Les dépôts de munitions étaient en principe installés dans les forêts pour d'évidentes raisons de camouflage. Cela permettait des économies en matière d'infrastructure et de protection.
De façon générale, à part les routes, les saignées de voies de chemin de fer en forêt, et quelques traces de dalles et de quais de déchargement, il ne reste que peu de vestiges de nos jours. Idem pour les quelques bâtiments (poste de garde, etc) dispersés sur ces sites. Par contre, leur localisation forestière fait qu'ils ont souvent été épargnés par l'urbanisation ou l'agriculture, ce qui n'est pas le cas des dépôts du Génie.
- Dépôts du Génie. Même principe de dépôts étagés de l'arrière vers l'avant avec une taille décroissante et un nombre croissant en allant vers la ligne de résistance. Ils sont en général beaucoup plus "légers" que ceux de munitions. Quelques dalles, voir un stockage à même le sol, et un ou deux bâtiments légers de logement/administration. Ces dépôts du Génie présentent encore moins de traces de nos jours, et vos photos de Metzeresche sont d'autant plus intéressantes. Merci pour cela.

Concernant Valmestroff, c'est une petit dépôt de munitions intermédiaire localisé sur la voie de 0.60 alimentant l'ouvrage de Metrich. Cela sera intéressant si vous y trouvez des traces, mais ne soyez pas trop déçu si il n'y a plus rien...

Bien cordialement
Jean-Michel

Bonjour,

Merci pour tous ces renseignements.
Je suis à moitié passionné par la Ligne Maginot car je fais du géocaching (chasse au trésor)mais depuis quelques temps les terrains militaire sont interdits (ce que je comprends), donc je me rabats sur la M.O.M. Et à force de m'y intéresser j'aime bien.
D'ici peu de temps je devrais vous envoyer des photos des tourelles démontables entre l'ouvrage du Métrich et Bichel Sud, en fonction de la météo.

A+

Alors merci d'avance pour ces futures photos. Ce sont ces contributions qui font la richesse du site et son intérêt.

Bien cordialement
Jean-Michel