prises d'air supplémentaires après 1938
Bonjour,
Voici une question concernant les travaux d’aménagement de prises d’air supplémentaires dans certains ouvrages.
Les emplacements des diverses prises d’air supplémentaires à créer dans les ouvrages firent l’objet d’avant-projets sommaires approuvés en avril 1938 (rapport n°1648 S du 16 avril 1938) et approuvés par le Ministre par la D.M n°5.974 2/4 S du 25 mai 1938, sauf pour certains petits ouvrages.
Il s’agissait, par ordre d’urgence, des ouvrages d’Anzeling, Métrich, Billig, Bréhain, Hackenberg (pour ces quatre ouvrages, les travaux d’aménagement des prises d’air pouvaient être avantageusement réalisés en même temps que les travaux d’alimentation en énergie électrique par l’arrière), de Kobenbusch, Molvange, Soetrich, Rochonvillers et Galgenberg (qui présentaient des conditions locales favorables), de Fermont et Latiremont où les conditions étaient moins favorables et enfin des petits ouvrages de Bovenberg, Bambesch, Ferme Chappy et Téting où la création d’une prise d’air non apparente était particulièrement intéressante.
Le 22 août 1938, la S.T.G approuva ces projets (avis secret n°1088 S) dont la présentation très soignée était conforme aux prescriptions de la note du 17 septembre 1937.
Qu’en est-il de la réalisation effective de ces travaux au 25 juin 1940 ?
Merci d’avance.
Cordialement.
Bonjour
Pouvez-vous préciser la finalité de ces prises d'air supplémentaires telle qu'elle était notifiée dans les documents que vous évoquez ?
Notez qu'une approbation ministérielle de projet ne vaut pas approbation d'engagement financier - et donc réalisation concrète -, qui est notifiée par ailleurs lors des définitions de budget.
Cordialement
Jean-Michel
Bonjour,
Selon les éléments disponibles, ce projet fut initié courant 1936 afin de disposer de prises d’air supplémentaires susceptibles de fournir de l’air pur à un ouvrage alors que ses entrées étaient gazées. Les premiers essais eurent lieu à Molvange en février 1937.
Pas de détails disponibles concernant les éventuels engagements financiers.
Cordialement.
Bonjour
Pour ce qui est de l'ouvrage du Galgenberg, le projet de prise d'air supplémentaire est resté lettre morte. Il était envisagé de créer une prise d'air bétonnée derrière le casernement du temps de paix, dans le prolongement de la galerie des cables partant de l'usine électrique. Des plans sommaires de ce projet existent dans les archives de l'association gérant l'ouvrage.
Comme dans d'autres ouvrages, une prise d'air sous rocaille a été expérimentée au niveau du bloc tourelle de 135, cela peut être avant guerre, sous l'occupation ou après guerre, je ne saurai le préciser mais l'état des lieux de l'ouvrage fait en 1945 par le (Sgt?) Lalloz pourrait permettre de dater cette opération. Le percement fait dans le parement de la cage d'escalier donnant sur le rocaillage protégeant le bloc est toujours existant, obturé par une plaque d'acier.
Peut être avez vous des documents qui permettraient d'éclairer ce sujet ?
Cordialement, Pascal
Dernière modification par jolasjm le 20/03/2019.
Bonsoir
En lisant les échanges initiaux je m'étais focalisé sur des prises d'air supplémentaires en façades… Je comprends maintenant qu'il ne s'agit pas de cela. Les essais de prise d'air à travers le rocaillage des blocs sont connus en effet, et se sont justifiés au départ il me semble par la fragilité perçue des champignons de prise d'air directe des blocs cuirassés et plus généralement à la fragilité des prises d'air aux tirs par l'arrière reçus en 1940. Ph Truttmann date les essais et la mise en place de prises à travers la rocaille à après 1945... Ce point est confirmé par Seramour dans son livre sur la LM après 1945 : essais de prises dans la rocaille à Fermont, puis mise en œuvre complète sur les blocs du Schiesseck et partielle sur le Simserhof au début des années 50. Les essais préliminaires d'aspiration par le rocaillage du B7 de Fermont en 1949-50 sont d'ailleurs bien décrits dans le "Fermont" rouge de J-Y Mary qui mentionne au passage des essais d'évacuation de gaz viciés de centrale par le même chemin à Anzeling à la même époque.
J'ai regardé ce que j'ai dans mes archives des avis de la STG relatifs aux projets de détail d'aménagements en particulier de ventilation sur l'époque mentionnée (1938-40), et dans les relevés de marchés et d'avancement de chantier de détail du Génie des 6°, 10° et 20° RM pour 1939 (par contre je n'ai pas ces documents pour 1938). Il n'y a rien de tel dans ces documents sur la période couverte. Par contre, Truttmann (toujours lui) fait référence à des projet de prise d'air additionnelles sur les égouts visitables de certains ouvrages en 1936 pour autoriser un apport d'air additionnels quand les ouvrages sont équipés de groupes Alsthom très gourmands en air (Koben, Galgen, Soetrich, etc). Ces projets de prises avec grille et créneau FM furent finalement rejetés au profit d'un simple remplacement des groupes Alsthom… (Ref: muraille de France et note dans le T2 d'Hommes & Ouvrages).
Les seules autres choses qui se rapprochent un peu de cela en termes de nature dans ce que j'ai lu sont les travaux de construction des locaux pour décontamination des gazés dans les entrées en 1938-39, pour lesquels il y a des évidences de marchés et de financement.
Cordialement
Jean-Michel
Bonsoir
En lisant les échanges initiaux je m'étais focalisé sur des prises d'air supplémentaires en façades… Je comprends maintenant qu'il ne s'agit pas de cela. Les essais de prise d'air à travers le rocaillage des blocs sont connus en effet, et se sont justifiés au départ il me semble par la fragilité perçue des champignons de prise d'air directe des blocs cuirassés et plus généralement à la fragilité des prises d'air aux tirs par l'arrière reçus en 1940. Ph Truttmann date les essais et la mise en place de prises à travers la rocaille à après 1945... Ce point est confirmé par Seramour dans son livre sur la LM après 1945 : essais de prises dans la rocaille à Fermont, puis mise en œuvre complète sur les blocs du Schiesseck et partielle sur le Simserhof au début des années 50. Les essais préliminaires d'aspiration par le rocaillage du B7 de Fermont en 1949-50 sont d'ailleurs bien décrits dans le "Fermont" rouge de J-Y Mary qui mentionne au passage des essais d'évacuation de gaz viciés de centrale par le même chemin à Anzeling à la même époque.
J'ai regardé ce que j'ai dans mes archives des avis de la STG relatifs aux projets de détail d'aménagements en particulier de ventilation sur l'époque mentionnée (1938-40), et dans les relevés de marchés et d'avancement de chantier de détail du Génie des 6°, 10° et 20° RM pour 1939 (par contre je n'ai pas ces documents pour 1938). Il n'y a rien de tel dans ces documents sur la période couverte. Par contre, Truttmann (toujours lui) fait référence à des projet de prise d'air additionnelles sur les égouts visitables de certains ouvrages en 1936 pour autoriser un apport d'air additionnels quand les ouvrages sont équipés de groupes Alsthom très gourmands en air (Koben, Galgen, Soetrich, etc). Ces projets de prises avec grille et créneau FM furent finalement rejetés au profit d'un simple remplacement des groupes Alsthom… (Ref: muraille de France et note dans le T2 d'Hommes & Ouvrages).
Les seules autres choses qui se rapprochent un peu de cela en termes de nature dans ce que j'ai lu sont les travaux de construction des locaux pour décontamination des gazés dans les entrées en 1938-39, pour lesquels il y a des évidences de marchés et de financement.
Cordialement
Jean-Michel
Bonjour,
Merci de ces éléments.
A priori, des projets non réalisés donc.
Cordialement.
Bonjour
Votre point demeure quand même mystérieux car les documents auxquels vous faites référence initialement semblent porter en apparence sur un très grand nombre d'ouvrages alors que la connaissance actuelle de projets de possibles prises d'air additionnelles ne couvre qu'un tout petit nombre des ouvrages équipés en moteurs Alsthom (sans parler bien sur du post-1945 qui est un autre sujet).
Vous serait-il possible de nous partager ces documents que vous citez ? Peut-être que dans le verbatim il y a des détails qui pourraient nous orienter sur une autre piste.
Cordialement
Jean-Michel
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