Chauffage
Bonsoir,
Pouvez-vous, s'il vous plaît, me renseigner au sujet du système de chauffage de la caserne souterraine d'un gros ouvrage et celui d'un bloc de combat d'un même ouvrage?
Merci de votre aide,
Samuel
Dernière modification par Pascal le 03/07/2016.
Bonjour Samuel
Vaste sujet que celui du chauffage dans un ouvrage. Cela mériterait bien une page dans la partie Tout-savoir, en attendant, quelques éléments ci dessous qui se rattachent à l'ouvrage du Galgenberg à Cattenom.
Le chauffage est prévu des la construction de l'ouvrage, il se présente sous la forme de radiateurs électriques en fonte dotés d'ailettes destinés à temperer légèrement les locaux et aussi à lutter contre l'humidité de concert avec la ventilation.
Se rajoute une batterie électrique (résistance électrique de forte puissance) installée dans la gaine de ventilation du service médical et permettant de réchauffer ces locaux
La puissance de chauffage installée avoisinait alors les 45 KW au total, ce qui est peu au regard du volume à traiter et des conditions liées au milieu. Cela devait simplement permettre de tempérer les locaux et en été et de créer une simili barrière thermique au niveau des parements maçonnés limitant la condensation superficielle sur ces derniers.
Un peu avant guerre, les ouvrages de ce secteur furent raccordés au réseau civil par des liaisons moyenne tension enterrées et la puissance disponible augmenta nettement par rapport à celle fournie par le transformateur extérieur.
Cette manne parmi l'installation dans tout l'ouvrage d'un système de chauffage central à circulation d'eau alimenté par une chaudière électrique de 123 KW.
Cette chaudière fonctionnait selon trois allures 40, 80 et 120 KW , la plus forte puissance étant utilisée en mode Chauffage été en conjonction avec les radiateurs à ailettes, toujours avec comme objectif premier de limiter la condensation dans l'ouvrage plus que de réchauffer effectivement les locaux.
Dans le cas de l'ouvrage voisin de Soetrich, un système de chauffage central à circulation d'eau avait été installé, ce système étant alimenté par deux chaudières fonctionnant au fuel situées à l'étage inférieur de l'entrée hommes,
Voilà quelques élements qui j'espère répondront au moins partiellement à la question posée, si l'un de vous dispose de compléments ou d'informations sur les principes dans le sud-est qui différent certainement, n'hésitez pas à les partager
Cordialement, Pascal
Bonjour Samuel
Vaste sujet que celui du chauffage dans un ouvrage. Cela mériterait bien une page dans la partie Tout-savoir, en attendant, quelques éléments ci dessous qui se rattachent à l'ouvrage du Galgenberg à Cattenom.
Le chauffage est prévu des la construction de l'ouvrage, il se présente sous la forme de radiateurs électriques en fonte dotés d'ailettes destinés à temperer légèrement les locaux et aussi à lutter contre l'humidité de concert avec la ventilation.
Se rajoute une batterie électrique (résistance électrique de forte puissance) installée dans la gaine de ventilation du service médical et permettant de réchauffer ces locaux
La puissance de chauffage installée avoisinait alors les 45 KW au total, ce qui est peu au regard du volume à traiter et des conditions liées au milieu. Cela devait simplement permettre de tempérer les locaux et en été et de créer une simili barrière thermique au niveau des parements maçonnés limitant la condensation superficielle sur ces derniers.
Un peu avant guerre, les ouvrages de ce secteur furent raccordés au réseau civil par des liaisons moyenne tension enterrées et la puissance disponible augmenta nettement par rapport à celle fournie par le transformateur extérieur.
Cette manne parmi l'installation dans tout l'ouvrage d'un système de chauffage central à circulation d'eau alimenté par une chaudière électrique de 123 KW.
Cette chaudière fonctionnait selon trois allures 40, 80 et 120 KW , la plus forte puissance étant utilisée en mode Chauffage été en conjonction avec les radiateurs à ailettes, toujours avec comme objectif premier de limiter la condensation dans l'ouvrage plus que de réchauffer effectivement les locaux.
Dans le cas de l'ouvrage voisin de Soetrich, un système de chauffage central à circulation d'eau avait été installé, ce système étant alimenté par deux chaudières fonctionnant au fuel situées à l'étage inférieur de l'entrée hommes,
Voilà quelques élements qui j'espère répondront au moins partiellement à la question posée, si l'un de vous dispose de compléments ou d'informations sur les principes dans le sud-est qui différent certainement, n'hésitez pas à les partager
Cordialement, Pascal
Dernière modification par Pascal le 16/07/2016.
Bonjour
En effet, le sujet est compliqué car les principes de base ont souvent été appliqués localement avec des variantes pour s'adapter aux spécificités de tel ou tel ouvrage. Mais bon, dans le principe c'était - initialement - un chauffage par radiateur électrique complémenté d'un chauffage de l'air de ventilation pulsé.
Cette dernière méthode était assurée par la présence d'échangeurs de chaleur sur l'eau de refroidissement de l'usine qui permettait ainsi de préchauffer l'air pulsé qui était envoyé vers le casernement. Cette configuration était facilité par la proximité la plupart du temps de la salle de neutralisation - donc de l'injection centralisée d'air - et de l'usine. Dans certains cas, c'était carrément l'air de refroidissement de l'aéro-refroidisseur des moteurs qui était réinjecté dans l'ouvrage. Naturellement, ce mode de chauffage n'était opérant que lorsque la centrale fonctionnait, et c'est pour cela qu'une batterie de chauffage d'appoint de l'air (électrique ou au fuel) assurait ce chauffage en cas d'arrêt de l'usine.
Comme mentionné par Pascal, le chauffage central à eau chaude n'est arrivé que plus tardivement (1936-40), en commençant par Soetrich. Ensuite, à la faveur du raccordement des ouvrages au réseau électrique civil, les chauffages centraux ont été généralisés progressivement, avec chaudières électriques affectée à la caserne ou à des ensembles de blocs. Travaux malheureusement inachevés en 1940.
Dans le sud-est, la situation est grosso modo la même. Radiateurs électriques à ailettes et chauffage centralisé de l'air pulsé, soit par récupération de chaleur sur les moteurs de l'usine, soit par chaudière centrale. Les chaudières centrales dans le S-E sont souvent localisées dans le cuisine de l'ouvrage pour bénéficier du conduit d'évacuation de gaz de combustion de la cuisinière. Dépendant de l'altitude de l'ouvrage, et de l'hydrogéologie environnante, la présence d'humidité à combattre était plus ou moins importante. Il faut souligner que la proximité des blocs de combat avec les locaux arrières dans le sud-est - plan plus compact des ouvrages - facilitait quelque peu le chauffage des blocs de combat, qui pouvaient bénéficier indirectement du chauffage central du casernement. Les blocs de combat du sud-est sont uniquement équipés des radiateurs électriques cylindriques à ailettes classiques.
Cordialement
Jean-Michel
Bonjour
En effet, le sujet est compliqué car les principes de base ont souvent été appliqués localement avec des variantes pour s'adapter aux spécificités de tel ou tel ouvrage. Mais bon, dans le principe c'était - initialement - un chauffage par radiateur électrique complémenté d'un chauffage de l'air de ventilation pulsé.
Cette dernière méthode était assurée par la présence d'échangeurs de chaleur sur l'eau de refroidissement de l'usine qui permettait ainsi de préchauffer l'air pulsé qui était envoyé vers le casernement. Cette configuration était facilité par la proximité la plupart du temps de la salle de neutralisation - donc de l'injection centralisée d'air - et de l'usine. Dans certains cas, c'était carrément l'air de refroidissement de l'aéro-refroidisseur des moteurs qui était réinjecté dans l'ouvrage. Naturellement, ce mode de chauffage n'était opérant que lorsque la centrale fonctionnait, et c'est pour cela qu'une batterie de chauffage d'appoint de l'air (électrique ou au fuel) assurait ce chauffage en cas d'arrêt de l'usine.
Comme mentionné par Pascal, le chauffage central à eau chaude n'est arrivé que plus tardivement (1936-40), en commençant par Soetrich. Ensuite, à la faveur du raccordement des ouvrages au réseau électrique civil, les chauffages centraux ont été généralisés progressivement, avec chaudières électriques affectée à la caserne ou à des ensembles de blocs. Travaux malheureusement inachevés en 1940.
Dans le sud-est, la situation est grosso modo la même. Radiateurs électriques à ailettes et chauffage centralisé de l'air pulsé, soit par récupération de chaleur sur les moteurs de l'usine, soit par chaudière centrale. Les chaudières centrales dans le S-E sont souvent localisées dans le cuisine de l'ouvrage pour bénéficier du conduit d'évacuation de gaz de combustion de la cuisinière. Dépendant de l'altitude de l'ouvrage, et de l'hydrogéologie environnante, la présence d'humidité à combattre était plus ou moins importante. Il faut souligner que la proximité des blocs de combat avec les locaux arrières dans le sud-est - plan plus compact des ouvrages - facilitait quelque peu le chauffage des blocs de combat, qui pouvaient bénéficier indirectement du chauffage central du casernement. Les blocs de combat du sud-est sont uniquement équipés des radiateurs électriques cylindriques à ailettes classiques.
Cordialement
Jean-Michel
Bonjour Jean-Michel et Pascal,
Je vous remercie pour vos informations.
Je profite de ce message pour vous féliciter pour votre site Internet. Simplement "Bravo".
Très cordialement,
Samuel
Petite correction : Pour l'ouvrage de Soetrich, les chaudières étaient installées à l'entre hommes et non pas à l'entrée munitions .
Pascal
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