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Couleur d'une chambre de tir d'infanterie



Fil ouvert par MDL/CHEF HARMAND ( 498 ) - Posté le 19/05/2021

Bonjour tout le monde ,

Y'a t il un règlement qui définit les couleurs qui doivent être utilisées pour peindre ( ou dans mon cas repeindre ) une chambre de tir d'infanterie ??Ou bien est ce chaque secteur qui fait sa sauce ??Merci d'avance !

Cordialement.

David H


Réponse de Eric Klamerek ( 180 ) - Posté le 21/05/2021

Bonjour David,

Je me suis déjà posé la question lorsque j'ai fait ma reconstitution d'une chambre de tir ....je n'ai rien trouvé dans les notices ou dans des instructions particulières. Je pense que cela était laissé à l'initiative des secteurs. Bien évidemment on comprend l'utilisation de peinture claire pour augmenter la clarté du local. Mais, Il y a de tout pour la bande de propreté dont la hauteur dépasse quelque fois largement la hauteur d'une plinthe !.
Le mieux est de t'inspirer des casemates du secteur ..... Après, pour les teintes, je peux te communiquer ce que j'ai utilisé .....

Cdlt
Eric


Réponse de MDL/CHEF HARMAND ( 498 ) - Posté le 21/05/2021

Bonsoir Eric ,

Merci pour ta réponse , je pensais effectivement m'inspirer de la casemate de Margut dont les couleurs de la chambre de tir sont encore visible ( ou du moins reconnaissable ) .Je souhaite refaire celle de la chambre de tir de La Ferté , voilà la raison et souhaitait éviter de commettre un impair.

A+

Ps j'ai hâte de pouvoir visiter ta chambre de tir dés qu'elle sera fini

cordialement

David


Réponse de jolasjm ( 7016 ) - Posté le 22/05/2021
Dernière modification par jolasjm le 22/05/2021.
Bonjour à tous,

Quelques éléments complémentaires rapidement sur cette question, en sus de la réponse d'Eric. Je n'ai de mon côté en effet pas de notice ou d'instruction spécifique sur la peinture, même si le sujet est peut-être évoqué dans la notice ayant trait aux revêtements souterrains du 19 Mai 1932 revue en 1937 (je ne l'ai pas, et ne peux confirmer).

Mais je pense qu'il faut chercher la réponse et des éléments de clarification ailleurs que dans les notices : dans les documents et cahiers des charges de marchés.

Ces questions étaient partiellement précisées dans les documents de marchés de travaux de fortification. Outre les clauses générales contractuelles, les documents de marché contenaient deux documents importants :

- le Cahier des Prescriptions Générales de Travaux Militaires (pour ce qui nous concerne, la version de 1925 éventuellement amendée en 1936 et 1937 pour les travaux postérieurs à ces dates)
- Le Cahier des Charges Spéciales spécifique du marché concerné.


Le premier document contient les règles techniques et spécifications imposées par l'armée pour tout chantier de construction. C'est un pavé de plus de 300 pages, dont la partie "peinture" et "blanchissage" occupe quelques articles. Typiquement, on utilise du lait de chaux pour les badigeons blancs des locaux techniques ou nécessitant luminosité.
Le second est écrit par la chefferie locale et contient tous les désidératas particuliers que ladite chefferie veut voir appliqué sur le chantier, en sus ou en substitution de ce qui est prescrit dans le cahier des prescriptions générales. Ce cahier des charges spéciales pourrait être considéré comme un document purement local, mais ce n'est pas le cas en général car tous les "Cahiers des Charges Spéciales" des marchés devaient recevoir l'approbation des autorités centrales du Génie (en l'occurrence la STG), ce qui interdisait les déviations inacceptables par rapport aux standards.

Ces prescriptions générales sont mises en œuvre sous la responsabilité du chef de chantier du Génie, seul interface habilité à donner des ordres aux entrepreneurs. Ces carnets d'ordres de chantiers sont consignés (et co-signés par les parties prenantes) au même titre que les registres d'attachements de chantiers permettant de servir de base pour la rémunération de l'entreprise et de preuves en cas de litige.

C'est dans les ordres de chantier qu'on trouve des directives et spécifications qui ne sont pas dans les documents généraux évoqués ci-dessus. Je n'ai pas connaissance de registres d'ordres de chantier pour le Nord-Est, par contre j'ai pu consulter des registres d'ordres et carnets d'attachement pour certains chantiers sud-est. C'est dans ce type de documents qu'on trouve par exemple les hauteurs à donner aux bandes de propreté, qui pour le coup sont des décisions locales au cas par cas.

Si on s'en réfère aux documents généraux, les badigeons blancs étaient faits au lait de chaux (eau+chaux grasse en pâte à 1 pour 1 ou 2 pour 1 selon la couche) éventuellement additionné d'alun (1 kg pour 80 litres de lait de chaux) pour le blanc. On pouvait aussi rajouter des pigments pour colorer (noir de fumée pour le badigeon gris, sinon outremer, tournesol, ocre jaune ou rouge...).

Donc oui, certaines choses étaient définies localement, mais les bases et spécifications étaient bien d'origine centrale.

Bien cordialement
Jean-Michel


Réponse de MDL/CHEF HARMAND ( 498 ) - Posté le 22/05/2021

Bonsoir Jean-Michel ,

Merci à toi et à Eric pour vos réponses et le temps que vous avez passé dessus .

Cordialement

David.



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