marine de Strasbourg
Fil ouvert par schnocka (
106
) - Posté le 13/07/2021
Bonjour,
J'ai rédigé ce texte au sujet de la Marine Nationale à Strasbourg.
Je suggère que celal fasse l'objet d'une fiche. Probablement que les images Gallica citées sur le forum ATF 40 pourraient servir d'illustration.
Bonne journée.
L'Unité Marine Strasbourg (UMS) est créée suite à l'évacuation de la Rhénanie et à la dissolution de la flottille du Rhin. Cette flottille d'Alsace est constituée le 01/01/1930 sous le commandement du CC Amiel. Elle comporte un effectif de de 30 hommes logé à la caserne Fievet (1er Génie). elle est composée de bureaux à terre ainsi que d'unités flottantes.
Dès la création de l'UMS, La Marine Nationale ordonne une mission de surveillance de la rive droite du Rhin pendant les périodes de tensions, particulièrement par temps bouché et, à l'ouvert des bras morts ou la végétation constitue un écran opaque pour l'observation terrestre et aérienne.
L'UMS débute la guerre avec la CF 1 (chaloupe fluviale d’opérations militaires) et deux vedettes de construction "Silbur".
Dans un rapport du 06 janvier 1940, le Capitaine de corvette Jamet, commandant de l'UMS, rapporte que la situation sur le Rhin est calme.
En octobre 1939 un remorqueur hollandais est arraisonné au large de Lauterbourg.
Les vedettes "Silbur" sont interdites de navigation, car peu discrètes, sont repliées par chemin de fer à Montceau-les-Mines en positions d'attente fin décembre 1939.
L'UMS participe aux travaux de défense de fluviaux devant le port de Strasbourg et devant l'embouchure de l'Ill sous la forme de pose estacades et d'obstructions.
Elle participe au mouillage de 6000 mines dérivantes dans le Rhin en collaboration avec la marine britannique.
Le personnel (3 officiers, 6 officiers mariniers et 45 quartiers-maîtres et marins) se replie le 13 juin 1940 sur ordre à Thonon (lac Léman) dans un premier temps. Sur ordre du général commandant le SD Rhône, dans un second temps, il rejoint Toulon avant d'être affecté à la l'hydrobase de Berre.
Aucune perte n'est à déplorer.
source : "Les forces maritimes du Rhin"-2007--Carré blanc éditions
voir aussi la discussion sur le forum ATF 40 :
https://atf40.1fr1.net/t16555-chaloupe-fuviale-n-1
Réponse de jolasjm
(
7016
) - Posté le 20/07/2021
Dernière modification par jolasjm le 20/07/2021.
Bonjour Jean-François
Merci de l'information.
A noter que le fil d'ATF40 auquel il est fait référence démarre par une affirmation qui me parait plutôt contestable : en 1924, la ligne Maginot n'était même pas encore clairement théorisée, et le "plan de feu des casemates à compléter par ces canonnières" était encore pour le moins dans les limbes. Même lorsque les casemates ont été construites à partir de 1930, il me paraitrait là encore "osé" de dire que les canonnières étaient à disposition pour compléter le plan de feu de celles-ci. En effet, l'armée pourvoira par elle-même au comblement des trous de plan de feu entre les casemates CORF par construction d'un ensemble conséquent de points d'appuis bétonnés tout le long de la berge. Tout au plus la flottille surveillait-elle le fleuve en général, sa navigation, et les éventuels bras morts ou mouillages possibles côté allemand.
Les éléments de Marine de Strasbourg étaient totalement indépendants de la ligne Maginot tant que le SF du Bas-Rhin a existé. Aucune raison en effet de rattacher des éléments de Marine à une structure strictement de forteresse. Sachant que je ne trouve aucune trace de rattachement de cette unité, ni à la 20° Région Militaire, ni aux armées ou corps d'armée concernés, il est donc probable qu'elle dépendait à ce moment là tactiquement des autorité maritimes, ou peut-être de la place de Strasbourg. Quand la 103° DIF (unité mixte forteresse/campagne) a été créée en Mars 1940 à partir du SF, en prenant sous sa coupe les unités de renforcement localisées sur la ban de l'ancien sous-secteur et les unités territoriales, les unités de Marine ont effectivement été rattachées (et seulement rattachées) à la DIF, sans être pour autant une unité organique de cette DIF. Et cela a duré trois mois seulement.
Il est exact qu'ensuite elle a été transférée au SD Rhône. Notons que les archives de ce secteur mentionnent un rattachement à partir du 5 Juin (en complément d'un détachement du 5° Dépôt de Toulon basé à Thonon sur le Léman (nommé flottille du Léman, déjà sur place depuis le début des hostilités). Le rapport du Col Remords (Chef d'E-M de la 103° DIF), précise bien par ailleurs que le personnel de la flottille a quitté le 5. Le détachement préexistant de Marine de Thonon est subordonné au commandement de la flottille du Rhin le 18 Juin. Dés le 17, l'ancienne flottille du Rhin est rattachée à la préfecture maritime de Toulon administrativement par accord entre l'Armée des Alpes et ladite préfecture (Note Olry 11072/I - dossier du SD Rhone au SHD). Les deux flottilles (Léman et Rhin) sont libérées par l'Armée des Alpes le 9 Juillet 1940 (note 982/3-S).
Pas sur qu'il faille faire une fiche spécifique pour cette unité qui est vraiment borderline vis à vis de la thématique Maginot. On peut par contre faire un document pdf avec ces éléments et l'attacher à la page des 103° DIF et SD Rhône. Qu'en dites-vous ?
Cordialement
Jean-Michel
Réponse de schnocka (
106
) - Posté le 20/07/2021
Bonjour Jean-Michel,
Je me range à votre avis. Un document pdf rattaché à la 103e DIF et SD Rhône est un bon complément d'information.
Merci encore pour votre travail.
Bonne fin de journée,
Jean-François Althaus
Réponse de SCHOEN (
1120
) - Posté le 27/07/2021
Bonjour
La marine de Strasbourg était évacuée de mémoire en septembre 39.
Elle n’a pas eu de rôle significatif durant la drôle de guerre. Elle était en revanche encore un peu représentée car elle encadra les immersions de mines fluviales anglaise au printemps 1940.
La marine a eu en revanche un rôle de consultant dans la conception de La Défense du port.
J’ai prévu de travailler sur le sujet à l’occasion. Je reviendrais vers vous à ce moment.
Cordialement
Antoine
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