Dispositif d'obturation
Fil ouvert par mathieju (
262
) - Posté le 20/09/2021
Bonsoir amis passionnés,
Je voudrais corriger certaines informations figurant au DICO concernant le dispositif d’obturation ou porte pare souffle.
En premier lieu, la largeur « fixe » indiquée correspond à la largeur de l’étranglement de la galerie et pas à celle de la porte qui fait 1,93 m au Galgenberg. Cet ouvrage ne possédant pas de traction électrique est cependant équipé d’une porte destinée à des galeries plus hautes. Sa hauteur est de 4,20 m environ pour 4,30 m sous plafond suivant le plan de coffrage décalé par rapport aux plans initiaux. Je pense que cette porte était standardisée pour les galeries électrifiées, et peut-être destinée initialement au Kobenbusch voisin qui n’a pas reçu de M1.
Ensuite, les poids des portes indiqués me semblent exagérés (12 à 17 tonnes). J’ai relevé les cotes de la porte du Galgenberg et effectué le petit calcul en pièce jointe qui me donne une estimation d’environ 8 tonnes pour cette porte de grande taille.
S’il existe des plans ou des indications sur la construction de ces portes, je serais preneur, surtout pour bien comprendre la disposition des renforts intérieurs autorisant un bétonnage que je suppose avoir été réalisé après mise en place, pour faciliter les manutentions.
Cordialement.
Jules
Réponse de Pascal
(
6032
) - Posté le 21/09/2021
Dernière modification par Pascal le 21/09/2021.
Bonjour Jules
Effectivement, le poids que j'ai en tête est de 7 tonnes, ce qui collerait avec à votre calcul. La largeur libre de 1,50 m est standard et correspond aux prescriptions de la notice sur les M1.
Les corrections ont été apportées et j'en ai profité pour mettre la page en question à jour.
Pour compléter cette page, auriez vous une bonne photo de la plaque constructeur de cette porte et éventuellement, des photos de la galerie piétonne et des dispositifs de fermeture de cette dernière ainsi que du loquet de verrouillage et de la poignée de manœuvre ?
Cordialement, Pascal
Réponse de jolasjm (
7015
) - Posté le 21/09/2021
Bonjour Jules et Pascal
Il y a en tous cas probablement variabilité entre les portes selon leur taille et - peut-être ? - leur épaisseur effective. La "Muraille de France" de P. Truttmann mentionne des poids de 12t, voir davantage pour les plus importantes : 17 tonnes au maximum selon ce livre (même chiffres dans la version des années 80 et celle de 2008). Les chiffres initiaux de la page sur ces dispositifs viennent probablement de là...
Le Tome 2 d' "Hommes et Ouvrages" de Mr A. Hohnadel, J-Y Mary et J. Sicard parle lui de 7 à 12 tonnes, et R. Varoqui mentionne 8t pour la porte du Hackenberg.
Voilà ce que dit la littérature. Le calcul mettrait la porte du Galgenberg en bas de la fourchette, et permet sans doute de relativiser ce que dit la littérature, ou en tous cas de creuser.
Amicalement
Jean-Michel
Réponse de Frédéric Lisch (
346
) - Posté le 21/09/2021
Salut à tous,
Suis d'accord avec ce poids de 7 à 8 tonnes bien que, d'un point de vue tout personnel, j'aimais annoncer ces "fameux 17 tonnes" – que la littérature avançait à l'époque... – lorsque je faisais des visites guidés. Preuve, si il en fallait encore, du gigantisme des éléments de la Ligne Maginot : des galeries de plusieurs km de long, des puissances de feu allant jusqu'à quatre tonnes d'obus à la minute, des épaisseurs de 3,50 m de béton armé et j'en passe...
Maintenant, force est de reconnaître que nos "fameux 17 tonnes" nous semblent un peu démesurés. Les calculs de Jules "enfoncent le clou" (merci à toi de répondre à cette question que nombre d'entre-nous se posent encore) et mettent vraisemblablement un terme à l'embonpoint grandissant d'année en année de ces portes pare-souffle. Ceci sous réserve bien sûr que le béton intérieur ne soit pas ferraillé par des centaines de fers ronds qui en augmenteraient encore le poids.
En dehors des portes blindées des rades de la Kriegsmarine – on se souviens des portes de la forme Joubert à Saint-Nazaire défoncées par l'explosion du HMS Campbeltown en mars 1942 – nous devons toutefois admettre que les portes pare-souffle, malgré cette belle "cure d'amaigrissement", sont des éléments hors normes comptant parmi les superlatifs de notre belle fortification française...
Frédéric Lisch.
Réponse de Pascal
(
6032
) - Posté le 21/09/2021
Bonjour Jules
Un grand merci pour tes photos.
Cordialement, Pascal
Réponse de molvange
(
554
) - Posté le 21/09/2021
Voici ce qu'on trouve au Sims ...
Réponse de mathieju (
262
) - Posté le 21/09/2021
Bonsoir à vous,
Merci de vos réactions respectives.
Par rapport à la demande de Pascal concernant le passage de contournement, je joins quelques photos supplémentaires prises le 18/07/2016 et une (img6869) plus ancienne du 8/8/2012, pas vraiment très bonnes sans doute, en laissant la liberté de les placer ou non sur le site.
La plaque constructeur indique les Ets Daydé à Paris, lisible par zoom sur une photo.
J’ai vécu des moments pénibles durant un an avec des problèmes de santé multiples et quelques hospitalisations, mais je peux de nouveau marcher un peu (avec quelques difficultés) et j’espère pouvoir faire en début octobre quelques meilleures prises de vues sur le sujet au Galgenberg où je n’ai plus été actif depuis trop longtemps. Je les enverrai par la suite.
Je vous rejoins sur les références dans la littérature en ajoutant que J.-B. Wahl annonce 12 tonnes au Hochwald. Par rapport à mes calculs, et la porte du Hackenberg étant identique à celle du Galgenberg, de taille maximum donc, je crois que c’est R .Varoqui qui a raison avec 8 Tonnes, en accord avec ma conclusion.
J’ai recherché en vain dans les documents dont je dispose des indications sur la composition intérieure des portes. La notice de 1931 (2/4/1931) sur le M1 annonce « un croquis de détail qui sera fourni ultérieurement par la Service des Matériels », et une résistance nécessaire à une « très forte pression ». Truttmann indique 30 bars.
En bon ingénieur en génie civil, j’ai essayé de vérifier ces 30 bars par rapport à l’aspect extérieur de la porte et les alignements des têtes de rivets. S’il s’agit de profilés additionnels intérieurs (ce dont je doute en raison de la difficulté de bétonnage engendrée) ce ne pourrait être que des UPN300 espacés de 25 cm environ dont l’espacement régulier des rivets ne permet pas d’envisager sérieusement une collaboration des tôles de surface en flexion. La pression indiquée par Truttmann serait un peu au-delà de la limite de la résistance des aciers de l’époque, si on ne compte que sur les traverses en profilés, mais il serait possible qu’il y ait des armatures horizontales entre les traverses. Si la pression de 30 bars est vraie, le dimensionnement devrait avoir été vérifié par des essais, mais elle me paraît exagérée.
Le poids mentionné sur la photo de Michel (Molvange) au Simserhof indiquerait que – en accord avec mon calcul - les têtes de rivets ne correspondraient qu’à des écarteurs par fers ronds, donc des armatures qui favoriseraient un remplissage correct de béton sans profilés de renfort intérieurs. Ceci met à mal le chiffre des 30 bars et confirmerait plutôt un dimensionnement par essais.
Amitiés.
Jules
Réponse de Pascal
(
6032
) - Posté le 22/09/2021
Bonjour Jules
Pour ce qui est des profils intérieurs de la porte, si l'on se fie aux rivets sur la tranche de la porte qui semblent correspondre à des équerres de fixation, il semble que l'idée d'IPN soit plus probable que celle d'écarteurs par fer rond qui ne justifieraient pas de telles fixations.
Amicalement, Pascal
Réponse de Pascal
(
6032
) - Posté le 22/09/2021
Bonjour nà tous
Afin d'illustrer le sujet, la notice concernant les magasins à munitions du Nord-Est du 2 avril 1931 dans laquelle le dispositif d'obstruction est en grande partie défini a été rajouté sur le site.
Cordialement, Pascal
Réponse de mathieju (
262
) - Posté le 23/09/2021
Bonjour Pascal,
L’hypothèse d’écarteurs m’était venue parce que je ne comprenais pas comment avoir réalisé un remplissage correct de béton en place, sans créer des poches d’air. C’est une disposition courante en coffrage pour encaisser la poussée du béton frais, le fer rond sur l’épaisseur étant muni de butées ou enfilé dans un tube distancier.
Mais tu as raison, c’est l’hypothèse de profilés intérieurs qui est quasi certaine, sauf qu’il ne peut s’agir d’IPN, auquel cas les têtes de rivets seraient alternées en surface d’une aile à l’autre et les fixations sur la tranche seraient symétriques, mais d’UPN300 (croquis sommaire joint). C’est cette disposition qui donne la résistance maximum, qui me semble inférieure cependant aux 30 bars mentionnés par Truttmann.
En fait, je viens de retrouver une photo (jointe) de la porte fermée prise du côté M1 qui montre par agrandissement des têtes hexagonales d’écrous au lieu de têtes arrondies. Je crois donc avoir compris que la tôle côté M1 n’était placée et boulonnée qu’après bétonnage de l’intérieur de la porte en position horizontale, face ouverte. Le manque de contact ou d’adhérence n’est pas dérangeant en cas de surpression.
Faute de plan, cette disposition pourrait être confirmée au Hackenberg où la tôle côté M1 est décrochée par déformation de la porte.
Bien cordialement.
Jules
Réponse de Pascal
(
6032
) - Posté le 23/09/2021
Bonjour Jules
Je n'avais effectivement pas pensé à cette possibilité, envisageant de mon coté l'utilisation de profils type HEB 300 maintenus par des équerres de part et d'autre de leur âme (voir mauvais croquis ci dessous).
Cette solution aurait eu pour mérite d'augmenter de beaucoup la résistance et la rigidité de l'ensemble mais le relevé de cotes sur photo rendent peu probable leur utilisation et l'utilisation de fer U semblables à ceux constituant la tranche de la porte reste la solution la plus vraisemblable.
La question du remplissage est effectivement résolue, celui ci ayant manifestement été fait sur place avant montage final et le nombre de boulons de fixation réduit coté M1 (pression positive) s'explique aisément.
Amicalement, Pascal
Réponse de mathieju (
262
) - Posté le 23/09/2021
Bonsoir,
Je prendrai prochainement des mesures au Galgenberg sur les rivets et leurs espacements pour confirmation des hypothèses.
Si une bonne âme de l'équipe du Hackenberg pouvait introduire la main et l'Iphone dans le décollement de la porte et mitrailler quelques photos de l'intérieur, ce serait très instructif.
Amitiés à tous.
Jules
Réponse de mathieju (
262
) - Posté le 26/09/2021
Bonjour,
En attendant mes relevés au Galgenberg et peut-être si possible des photos du Hackenberg pour confirmer mes estimations, j’ai retrouvé la plaquette Amifort du Hackenberg rédigée par Hohnadel et Varoqui et datée de mars 1990. Le nom des Ets Daydé y est aussi mentionné (page 7) et le poids de la porte est estimé à 8.350 kg, ce qui semble correspondre à mes estimations avec des profilés UPN300 à l’intérieur et les nombreuses cornières d’attaches rivetées.
Par contre, la mention de fers H ne colle pas bien avec la disposition des rivets, tout en remarquant que des HEB300 auraient bien augmenté la résistance de la porte. A suivre, les diamètres et les espacements entre rivets parleront.
Cordialement.
Jules
Réponse de julien
(
48
) - Posté le 26/09/2021
Bonjour, suite au relevé de ce jour au hackenberg, les profilés verticaux sont dès fer i largeur 130 et les horizontales au nombre de 9 dont des h de 300 de large. Voir les photos, si vous voulez plus d’infos n’hésitez pas….
Julien
Réponse de mathieju (
262
) - Posté le 26/09/2021
Bonsoir Julien,
Merci pour cette réaction rapide. Les 9 traverses de 300 correspondraient effectivement à des HEB300 donnant la résistance maximum.
Je vais confronter ces photos et ces informations avec mes mesures et dessiner les plans de construction dès que tout sera clair.
Amitiés.
Jules
Réponse de Pascal
(
6032
) - Posté le 27/09/2021
Bonjour Julien
Merci pour les informations qui nous manquaient, cela permet de comprendre la structure exacte de cette porte. Je remarque que l'encadrement de la porte est fait avec un profil I. J'aurais pensé là pour le coup à un profil U qui aurait évité d'avoir à usiner les extrémité des fers H.
Amicalement, Pascal
Réponse de mathieju (
262
) - Posté le 27/09/2021
Bonjour Pascal,
Je ne retrouve pas mes notes de premières mesures, mais je crois me souvenir d'avoir clairement identifié les montants en UPN300. C'est facile à vérifier, la profondeur bord-âme étant très différente entre UPN, IPN et HEB. Vu la photo que j'ai transmise, avec les bords des ailes arrondis, il ne peut en tout cas s'agir d'un HEB. Je reprendrai tous les détails samedi. Les montants répondent à un choix purement constructifs vu qu'ils ne sont pas sollicités par une explosion, et, comme tu dis, les UPN seraient bien mieux adaptés que des IPN pour une question d'assemblage.
Amitiés.
Jules
Réponse de julien
(
48
) - Posté le 27/09/2021
Bonjour
Ci joint la photo de la largeur dès profiles verticaux, ces montants semblent bien être des profile I de 130 de large
Réponse de mathieju (
262
) - Posté le 28/09/2021
Bonjour Julien,
Je ne trouve pas de photo jointe à votre dernier message.
Cordialement.
Jules
Réponse de mathieju (
262
) - Posté le 02/10/2021
Bonsoir les amis,
Julien a raison: les montants latéraux sont bien des IPN300 et pas des UPN, comme cela m'aurait paru logique. La cote de profondeur de l'âme est sans appel. J'ai pris pas mal de mesures et de photos au Galgenberg, et je vais reconstituer le plan, à quelques millimètres près. Il y a quelques détails très intéressants, notamment (comme dans nos réfrigérateurs) la possibilité offerte par la standardisation de charnière à gauche ou à droite, et la reprise du poids sur les charnières et avec transmission au sol.
A suivre bientôt avec un plan et quelques photos supplémentaires, en sus du calcul précis du poids.
Amitiés.
Jules
Réponse de Frédéric Lisch (
346
) - Posté le 03/10/2021
Salut Jules,
Dès que tu as préparé des tracés cotés, je veux bien reproduire "au propre" un plan infographique gracieusement.
On en reparle...
Fred
Réponse de mathieju (
262
) - Posté le 06/10/2021
Bonsoir Fred et tous les amis intéressés par le sujet,
Fred, pas de problème, je te transmettrai le plan d’ensemble aussi détaillé que possible de la structure de la porte et tu pourras l’améliorer à ta guise. Je compte le tracer en Autocad R14, bonne vieille version dont je dispose et fonctionnant encore sur mon ancien PC 32 bits. Cependant, les rivets martelés à chaud n’ayant pas la précision millimétrique quant à la position des têtes, je dois encore faire dans les prochains jours quelques contrôles sur place pour affiner et lever quelques doutes en rapport avec la difficulté de prendre des cotes sous la porte.
En attendant, j’ai déjà remarqué au moins deux détails intéressants.
Tout d’abord, je crois avoir compris pourquoi les montants sont en IPN et pas en profilés UPN qui auraient effectivement simplifiés les assemblages. Le creux des UPN300 aurait augmenté l’excentricité des charnières, alors que celui des IPN (photo jointe) autorise un choc des âmes de ces profilés contre les âmes des profilés de support encastrés dans le béton du passage rétréci. Sage mesure.
Ensuite, la photo jointe prise « à l’aveugle » par Iphone révèle l’existence d’une roue métallique sous la porte un peu en avant de la charnière inférieure. Elle repose sur la platine métallique qu’on aperçoit sur la photo jointe (porte en ouverture partielle) et décharge en position de repos les charnières et la structure en H incorporée dans le béton autour de l’ouverture réduite de la galerie, dispositif intelligent. Je tâcherai de relever quelques détails supplémentaires.
Bien cordialement.
Jules
Réponse de mathieju (
262
) - Posté le 07/10/2021
Bonsoir,
Précision supplémentaire pour ceux que ce détail intéresse: la roue se situe en fait et logiquement au milieu de la largeur de la porte. Elle reprend donc tout le poids de la porte en position ouverte pour décharger les charnières.
Amitiés.
Jules
Réponse de Pascal
(
6032
) - Posté le 08/10/2021
Bonjour Jules
Effectivement, si de prime abord cette position centrale est inusuelle, elle est parfaitement justifiée par la reprise du poids en position fermée.
Cette plaque support doit probablement avoir des renvois dans le radier pour supporter et répartir la charge et éviter ainsi le poinçonnement.
Amicalement, Pascal
Réponse de mathieju (
262
) - Posté le 03/11/2021
Bonsoir,
Je reviens sur le sujet après avoir relevé les mesures. Ce n'est pas simple d'assurer une précision millimétrique avec des rivets frappés à chaud. Le dessin en détail est presque terminé et je le transmettrai prochainement à Frédéric. Je peux déjà fournir quelques informations "certaines":
- les montants extérieurs sont bien des IPN300 comme l'affirmait Julien, reliés par 9 HEB300 connectés par rivetage à chaud au moyen de cornières 150x150x10 (ou 12 ?). La raison de préférer les IPN aux UPN relève de la volonté d'aligner les contacts de l'âme contre les âmes des HEB incorporés dans le cadre du passage,
- les tôles de 10 mm sont fixées par rivets côté caserne. Les rivets latéraux gauches, droits et hauts, sont soit à tête fraisée ou arasés avec fraisage dans la tôle là où ils vont être en contact de butée avec les HEB300 intégrés dans la paroi,
- côté M1, la tôle est fixée par boulons (18 ou 20, difficile à définir avec une surcharge de peinture) sur les ailes des HEB (perçages des ailes sans doute taraudés),
Le poids total de la partie mobile est de 8,1 à 8,3 tonnes suivant la densité réelle du béton de remplissage, et en tout cas de 3,8 tonnes d'acier et de 1,8 m3 de béton.
Les dimensions extérieures sont de 1930x4150 mm. La garde au sol est de 40 mm et celle au plafond de 90 mm.
Je n'ai pas relevé tous les détails entourant la porte, mais j'émets une hypothèse, selon laquelle les chiffres bien supérieurs annoncés dans la littérature pourraient correspondre à des listes de colisage, incluant les portes, la guillotine, le contrepoids, les encadrements, les mécanismes, etc. A vérifier si on trouve des documents.
Cordialement.
Jules
Réponse de Frédéric Lisch (
346
) - Posté le 05/11/2021
Salut Jules,
Bel exposé que tu nous livres ici.
Suis à ta disposition pour mettre tout ça au propre.
A suivre de près...
Fred
Réponse de Frédéric Lisch (
346
) - Posté le 05/11/2021
Jules,
Autre petit point de détail qui peut avoir son importance, j'avais lu quelque part (mais pas moyen de me rappeler où) que l'axe de rotation de la porte n'était pas rigoureusement vertical de façon à ce que le poids de la porte participe également à l'accélération de la fermeture.
Avons-nous un moyen quelconque de contrôler cette assertion à prendre peut-être au conditionnel ?
Niveau, laser ou je ne sais quel appareil de mesure...
Jean-Michel et ses longues années en ingénierie pourraient se joindre à nous et donner un avis éclairé sur la question.
Fred
Réponse de Pascal
(
6032
) - Posté le 05/11/2021
Salut Fred
Possibilité intéressante
Cela nécessiterait pour que la porte se plaque parfaitement sur les joints en laiton du dormant que les deux paumelles soient différentes, la paumelle inférieure ayant son axe excentré. Or il semble sur les photos que ces deux paumelles sont strictement identiques.
Il est certainement plus simple d'accélérer la vitesse de fermeture en rajoutant du lest sur le contre poids que de tout autre manière, mais cette possibilité est à vérifier.
Amicalement, Pascal
Réponse de jolasjm (
7015
) - Posté le 05/11/2021
Dernière modification par jolasjm le 05/11/2021.
Salut Fred
C'est le principe des portes de frigo qui sont auto-fermantes si bien réglées (frigo légèrement incliné vers l'arrière !). Ce schéma à axe de rotation incliné est donc possible en théorie. Les paumelles peuvent être identiques : il suffit que leurs grands axes sont parfaitement alignés, selon une droite inclinée. Vu la masse de la porte, une très faible inclinaison aurait déjà de l'effet : une inclinaison de 2° donnerait une force de rotation de 280 kg (8 tonnes * sin(2°)). C'est équivalent en fin de fermeture à 140 kg de plus sur le contrepoids vu que le point d'application du moment de rotation du poids incliné s'applique à mi-largeur de la porte (centre de gravité).
Note que cet appoint de rotation ne joue que très peu en début de fermeture (la force de rotation passe par l'axe de rotation, donc le moment est nul), pas contre cette inclinaison joue de plus en plus à mesure que la porte se ferme et joue à plein porte pratiquement fermée. Cet "appoint" ne prend donc pas la place du contrepoids et du ressort, qui sont absolument essentiels pour lancer la fermeture.
Par contre il faudrait que la roue de support soit sur axe à ressort pour accompagner l'écart d'altitude de celle-ci entre la position ouverte ou fermée. Or son montage est visiblement fixe. On peut s'affranchir de ce souci en la faisant poser -porte ouverte- sur une plaque métallique légèrement surélevée par rapport au génie civil. Pour une porte de 2m de large avec roulette à 1m donc et un angle de 2°, une plaque de 3 cm de hauteur fait l'affaire. Dans ce cas, porte ouverte la roulette pose sur cette plaque et sur le sol en béton porte fermée... L'intérêt de la chose, c'est qu'une fois la roulette dégagée de sa plaque de support en début de fermeture, elle n'interagit plus avec le sol (elle est dans le vide) jusqu'à fermeture de la porte, et donc n'oppose aucun frottement à la fermeture.
Comme le dit justement Pascal, il faut par contre que tout l'ensemble du dormant fixe de réception de la porte soit lui aussi incliné de 2° pour que la porte plaque en position fermée. C'est du génie civil de précision... Mais on connait toi et moi des hommes du Génie qui ont géré le décalage d'une chambre de tir complète de bloc d'artillerie de quelques degrés par rapport à l'étage d'en-dessous, alors...
Ajoutons cependant que pour rouvrir la porte, il faut faire un effort supplémentaire pour contrer cette inclinaison.
Il y a deux façons de vérifier cette histoire d'inclinaison : le niveau laser en effet, ou la mesure, porte en position ouverte, de la distance au sol de l'angle bas côté paumelles et celui à l'opposé. L'écart d'altitude ramené à la largeur de la porte donne le sinus de l'angle d'inclinaison. Ceci suppose que le sol soit parfaitement horizontal, ce qui n'est pas certain malheureusement...
Jean-Michel
Petit schéma exagéré mais illustratif du calcul
Réponse de mathieju (
262
) - Posté le 05/11/2021
Bonsoir,
Fred, je te devine impatient. J’ai pris un peu de retard car je dois m’occuper en urgence d’un projet pour une de mes filles. Je n’ai cependant plus que quelques petites corrections à effectuer sur le dessin Autocad (.dwg) ainsi qu’à ajouter les cotes principales et quelques annotations. Je vais te l’envoyer ce week-end et tu me diras si cela te convient.
En ce qui concerne l’inclinaison de l’axe vertical, c’est un détail auquel j’ai pensé et qui devrait être dans la logique du système compte tenu de la vitesse de fermeture observable, mais je ne l’ai pas encore vérifié, car je ne marche de nouveau que depuis deux mois et j’ai dû bien limiter mes visites depuis plus d’un an. Ce sera un objectif prochain. Comme le dit Jean-Michel, la mesure de la garde au sol n’est pas probante compte tenu du plan localement un peu irrégulier. Je pense pouvoir emprunter un laser donnant le plan vertical (charnières et encadrement en HEB), sinon je reviendrai au bon vieux fil à plomb du monteur de charpentes en espérant pouvoir faire un relevé avec assez de précision sur au moins deux mètres. Il faut effectivement un peu d’huile de coude pour actionner le treuil manuel permettant d’ouvrir cette porte après sa fermeture, ce qui est aussi un signe significatif d’un petit hors plomb.
Un autre détail particulier au Galgenberg m’intéresse, qu’on ne retrouve pas sur les photos des gros ouvrages : les poutrelles jumelées visibles en plafond (voir photo sur le site). Je comprends cette disposition qui permet de placer un ou des treuils de levage au-dessus du plafond avec passage de câbles entre les poutrelles pour la mise en place de la porte, mais pourquoi ne l’observe-t-on pas sur les photos disponibles des autres gros ouvrages, sans les avoir cependant vérifiés tous? Certes, les plans initiaux du Galgenberg demandaient de laisser en attente cette partie de galerie qui a été finalement équipée d’une porte destinée en principe à des galeries plus hautes et électrifiées (récupération, Kobenbusch, peut-être), mais l’opération de mise en place aurait dû être similaire partout compte tenu du poids élevé de la porte, la seule différence étant sans doute dans une installation prévue lors de la réalisation de la galerie contrairement au Galgenberg.
Affaire à suivre, et amitiés à tous.
Jules
Réponse de Frédéric Lisch (
346
) - Posté le 06/11/2021
Salut Jean-Michel, salut Jules,
Bravo et merci à tous les deux pour la qualité de vos commentaires. C'est un réel plaisir d'obtenir de telles réponses à ces questions hautement techniques.
Impatient ? Oui bien sûr ; mais impatient d'en apprendre toujours plus sur les techniques employées dans notre belle fortification. Et j'imagine que je ne suis pas le seul dans ce cas.
Jules, j'ai bien reçu tes fichiers. Je vais regarder tout ça de près et vais tenter de tracer quelque chose...
Fred
Réponse de mathieju (
262
) - Posté le 11/11/2021
Dernière modification par Pascal le 12/11/2021.
Bonjour,
En attendant que Fred ne tire parti du fichier original DWG avec son immense savoir-faire, je vous adresse une impression A4 en version PDF. Compte tenu des dimensions du plan d'ensemble par rapport aux épaisseurs réduites des composants (10 mm) les détails n'apparaissent pas de bonne qualité, même en agrandissant la vue à l'écran, mais les vues donnent une idée claire de la structure.
Amitiés.
Jules
EDIT - Voir nouveau document dans la suite du fil - Pascal
Réponse de Pascal
(
6032
) - Posté le 12/11/2021
Bonjour Jules
Merci pour ce document. Peut être peux-tu le tracer en PDF AO, avec épaisseur de ligne 0. Cela permettrait de voir les détails de la construction.
Amicalement, Pascal
Réponse de mathieju (
262
) - Posté le 12/11/2021
Bonjour Pascal,
Je n'avais jamais testé cette option proposée par les logiciels de création PDF sur mon vieux PC 32bits qui supporte encore mon antique version d'Autocad. On en apprend tous les jours, et, effectivement, on peut bien agrandir les détails. Voici le document converti.
Merci et bien cordialement.
Jules
Réponse de Pascal
(
6032
) - Posté le 12/11/2021
Dernière modification par Pascal le 12/11/2021.
Bonjour Jules
Effectivement, le gestionnaire de tracés Acad permet en fait de générer facilement des docs étendus au format PDF.
Merci pour ce document, je propose de le rattacher à la page du DO, si tu en es d'accord.
Amicalement, Pascal
Réponse de mathieju (
262
) - Posté le 12/11/2021
Pas de problème, Pascal.
A ta décision.
Jules
Réponse de mathieju (
262
) - Posté le 10/02/2022
Bonjour,
J'ai pu enfin retourner au Galgenberg et vérifier l'hypothèse d'un léger hors-plomb accélérant la fermeture de la porte. Il n'en est rien, semble-t-il. Sans disposer de laser mais d'un simple niveau à bulle de 80 cm, la porte en position ouverte est bien verticale, en surface comme en champ sur le bord de l'IPN300. De même, les HEB300 du cadre de la galerie sur lesquels sont fixées les charnières sont aussi bien verticaux.
A l'occasion, Je tâcherai de vérifier encore avec un laser sur toute la hauteur pour une plus grande précision.
Cordialement.
Jules
Réponse de mathieju (
262
) - Posté le 20/02/2022
Bonjour,
J'ai ajouté trois photos du treuil d'ouverture de la porte pare-souffle du Galgenberg. Un mot n'a pas été saisi dans le commentaire de la photo 106243. Merci de corriger "Manuel d'ouverture" en "Treuil manuel d'ouverture".
Par la même occasion, je suggèrerais d'ajouter le texte suivant sous la photo 101070 montrant la porte partiellement ouverte : "La petite plaque métallique au sol et la découpe dans la tôle correspondent à une roulette métallique d’appui en position ouverte."
Amitiés.
Jules
Réponse de mathieju (
262
) - Posté le 20/02/2022
Bonsoir,
Je reviens sur le sujet de la porte du dispositif d’obturation (appelée porte pare-souffle) car il y a des détails qui m’intriguent. On avait évoqué avec Jean-Michel un possible hors-plomb qui expliquerait la violence du choc lors de la fermeture de cette masse de 8,3 tonnes en 6 ou 7 secondes. En position ouverte, tout me semble pourtant bien vertical.
Cependant, les observations suivantes interpellent :
- Sans avoir relevé ses dimensions, à vue d’œil, le contrepoids devrait être de 100 à 150 kgs. Il agit avec une excentricité horizontale d’un peu plus de 2 m par rapport à l’axe des charnières et avec une excentricité verticale du même ordre par rapport à la charnière centrale.
- Les ressorts dans les butoirs ont une course d’environ 10 cm, et, avec l’aide du contrepoids, j’imagine qu’ils contribuent surtout à dégager la porte de son appui sur la roulette centrale qui la supporte en position ouverte sur une petite plaque métallique au sol (voir photo sur le site du Galgenberg A15).
- Le treuil manuel permettant la réouverture (dont je viens de placer des photos sur le site du Galgenberg) a une « force de 1000 kgs », bien plus importante que la capacité des ressorts et du contrepoids. La réouverture demande effectivement certains efforts.
- Autre détail troublant, il y a trois charnières, mais seule la charnière à mi-hauteur encaisse tout le poids de la porte lors de la fermeture. Les deux autres ne sont que des guides. Ceci justifie la section des profilés du chambranle (HEB300) avec toutefois un niveau de sécurité assez élevé et un choix constructif. Compte tenu de la résistance par frottement de 8,3 tonnes sur cette seule charnière, la vitesse de fermeture ne paraît pas physiquement compatible avec un contrepoids de seulement 150kgs.
J’émets une hypothèse qui pourrait expliquer le fonctionnement, mais elle reste difficile à vérifier sans un démontage de charnière difficilement envisageable : il pourrait y avoir dans les charnières haute et basse des perçages légèrement oblongs dans des directions opposées qui créeraient assez rapidement un hors-plomb lors de la fermeture et demanderaient quelques efforts pour la réouverture.
On ne voit rien en position ouverte, mais j’essaierai de vérifier à l’occasion la verticalité transversale en position fermée. En attendant, je suis bien entendu preneur de toute remarque ou information complémentaire utile.
Amitiés à tous.
Jules
Réponse de jolasjm (
7015
) - Posté le 20/02/2022
Bonsoir Jules
J’ai corrigé les légendes de tes photos en fonction de tes souhaits ci-dessus.
Sur tes derniers points :
- est-on sur que le contrepoids qu’on voit de nos jours soit celui qui existait à l’époque ? Certains de ces contrepoids dans d’autres applications pouvaient être ajustés par ajout de plaquettes.
- je pense que le hors plomb est de loin la solution la plus élégante. Même un très faible angle, a peine détectable à l’œil , pourrait suffire en conjonction avec le contrepoids et le ressort. Reste à démontrer cette hypothèse…
Merci en tous cas de ta détermination à comprendre. Avec cela je suis certain qu’on va y arriver.
Amicalement
Jean-Michel
Réponse de julien
(
48
) - Posté le 20/02/2022
Bonjour
Petite idée en passant, le hors plomb n’est pas la meilleure manière à mettre en œuvre mécaniquement( alignement des charnières ect …) par contre si tout le poids repose sur une charnière, elle pourrait être usinee avec les deux plaques d’ appuie circulaire légèrement inclinée ( ou plutôt légèrement hélicoïdal) comme certaines barrières à fermeture automatique que l’on retrouve encore de nos jours…
Aucune certitude, ce n’est qu’une petite idée, seul un plan de la charnière pourrait le prouver
Cordialement
Julien
Réponse de mathieju (
262
) - Posté le 20/02/2022
Bonsoir Julien,
Merci, je retiens l'idée, c'est très ingénieux en effet. Je n'avais pas pensé à cette éventualité. J'essaierai de prendre des mesures précises des appuis dans la charnière médiane, sous réserve d'accessibilité aux plaques.
Bien cordialement.
Jules
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