Percement cloche GFM

Bonjour

Le percement des créneaux était fait par usinage (Fraisage). C'était fait directement à l'aciérie si celle-ci était convenablement équipée pour faire cet usinage, sinon c'était fait chez un sous-traitant disposant de machines de taille adéquate.

La phase d'usinage des ébauches brutes de fonderie était une étape importante du processus de fabrication, qui représentait en gros 1/3 du cout de la partie "fonderie" de la cloche, hors transport. Pour les surfaces à finalités mécaniques (surface de montage, de contact, etc) le fraisage était fait avec une grande précision, pour les surfaces banales (éléments de forme des créneaux, mise à la cote du dôme de toiture de cloche, etc) cet usinage (tournage en général) était plus rapide et grossier. Les surfaces banalisées (sans fonction mécanique ou de cote précise) n'étaient pas usinées.

L'ampleur de ce travail dépendait de la technique de coulée. Certains fabricants de cloches (ex : les aciéries Leonard à Feignies) allaient jusqu'à couler les cloches avec une muraille homogène (même épaisseur de haut en bas) pour éviter les retassures de métal à la solidification puis usinaient l'intérieur de la cloche à la cote quand la partie basse était moins épaisse. Ce genre d'approche "puriste" était apprécié par l'armée, tant que cela ne coûtait pas plus cher !

Cordialement
Jean-Michel

Merci beaucoup vous auriez pas par pur hasard une photographie de ce processus ?

Non, désolé.

Dernière modification par lia le 10/10/2022.
Pour les cloches type A, La Muraille de France précise que les cloches étaient coulées avec leurs créneaux, qui est une des raisons pour leur vulnérabilité. Un example est la cloche du bloc 1 de Fermont, fissurée sous un impact de 305 mm. Donc je suppose pour les cloches GFM, l'usinage était fait pour finir les créneaux, mais pas pour le percement. Au contraire les cloches GFM type B étaient coulées nues, donc sans les créneaux, qui furent percés après.

Cordialement,

Caspar