Wikimaginot, le wiki de la ligne maginot

Moteurs des gros ouvrages et Bases sous marines allemandes



Fil ouvert par Sébach ( 137 ) - Posté le 12/07/2022

Bonjour,
Plusieurs sources indiquent que les allemands ont procédé à des démontage de moteurs dans les G.O. de l'est pour les transférer vers les bases sous marines atlantiques.
En sait on plus sur le sujet?
Quelles bases ont accueilli ces moteurs?
Ont ils été récupérés après guerre?
Ont ils retrouvés leur lieu d'origine?
S'il y avait quelque vérifications ou recherches à faire sur Brest, Lorient, St Nazaire, je suis disponible.


Réponse de jolasjm ( 7016 ) - Posté le 12/07/2022

Bonsoir Jean-Marie

C’est en effet ce que dit la rumeur. Je n’ai personnellement pas trouvé d’évidence directe de ce genre de recyclage, mais comme je l’ai dit par ailleurs, il reste beaucoup à comprendre sur l’après 1940 dans la ligne Maginot…

Une première paire de vérifications pourrait être faite en reprenant le livre de Seramour sur l’après 1940, et l’ample littérature écrite par Alain Chazette sur le mur de l’Atlantique et ses mega-bunkers. Selon ce qu’on y trouve (ou pas) cela orientera éventuellement la suite de l’investigation.

Bien cordialement
Jean-Michel


Réponse de jolasjm ( 7016 ) - Posté le 12/07/2022

Première vérification faite. Le bouquin de M Seramour signale bien des démontages de groupes par les Allemands (le meilleur exemple est la mise à sac des ouvrages de Maubeuge), mais se garde d’en donner la destination ni ne parle de leur éventuel retour après guerre. Chou blanc donc de ce côté. A noter que j’ai du mal à imaginer que ce type de groupe ait été d’une puissance suffisante pour une base de sous-marins…

A suivre dans les Chazette…

Bien cordialement
Jean-Michel


Réponse de Sébach ( 137 ) - Posté le 13/07/2022

Bonjour Jean Michel

Je vais relire les bouquins de Chazette...il n'y a pas que les bases sous marines; je pense aux autres installations comme les batteries côtières, les stations radar, les systèmes de guidage... et j'en oublie surement!
Il se trouve qu'Alain Chazette habite Vertou, à quelques km de mon domicile.
Après avoir relu sa littérature, je pourrais prendre contact avec lui pour creuser le sujet.

A suivre...

Bien cordialement.

Jean Marie


Réponse de jolasjm ( 7016 ) - Posté le 13/07/2022

Bonjour Jean-Marie

Oui, Chazette a écrit sur tout ce qui s'appelle Mur de l'Atlantique, en tous cas en France. Et même sur du Maginot dans les Alpes ! Aller le voir sur place est définitivement une bonne idée.
J'ai commencé à balayer son oeuvre, sans trouver de concret pour le moment. Quand vous évoquez des sources affirmant cette réutilisation dans votre premier message, qui aviez vous en tête ?

Bien cordialement
Jean-Michel


Réponse de Sébach ( 137 ) - Posté le 13/07/2022

Bonsoir,

Il me semblait bien que j'avais lu cette information de démontage de certains moteurs diesel dans des G.O. de l'Est. Après recherches cet après midi, il s'agit du livre de JY MARY "La ligne Maginot" imprimé en Italie en 1985 aux éditions SERCAP.
Je joins un scan des 3 ouvrages concernés:
- BILLIG démontage des diesels
- LATIREMONT démontage de 2 des 4 diesels
- BREHAIN démontage de 2 des 4 diesels

Il est seulement dit que les allemands ont procédé à des démontages sans préciser les dates et la destination de ces moteurs.

Bien cordialement
Jean Marie


Réponse de jolasjm ( 7016 ) - Posté le 13/07/2022

Bonsoir Jean Marie

Je me suis permis de retirer les photos du fil car le livre dont elles sont des extraits est couvert par droits d’auteur.

Sa référence suffit bien sûr à retrouver l’info.
Que les allemands aient démonté des moteurs ici et là, cela ne fait aucun doute. Reste à connaître la destination, qui demeure indéterminée à ce stade. Autre élément qui pourrait être instructif c’est de savoir si certains de ces moteurs - ou tous - ont été récupéré à la libération. Si ce n’est le cas, soit ils étaient à leur tour détruits, soit ils ont été utilisé à l’étranger.
L’hypothèse « base de sous-marins » n’est donc pas confirmée à ce stade.

Peut-être n’est-ce qu’un à priori infondé, mais j’imagine que ce genre d’installation - vu la taille et la pléthore de matériel électromécanique - devait nécessiter une méchante puissance installée pour se passer du réseau civil.

La piste Alain Chazette pourra certainement apporter un éclairage important sur la question.

Bien cordialement
Jean-Michel


Réponse de Ouvrage_39_45 ( 163 ) - Posté le 13/07/2022

Bonjour Pascal, Jean-Michel

Il est connu que l’occupant a effectué de nombreuses récupérations de matérielle.
Les choses étaient déjà d’usage lors de la 1ère guerre.
Pour ne citer que la récupération, pour la ferraille, de 75/05 sur les forts Séré De Rivères.
3 mini sur 58 lors de 1ère guerre
26 autres lors de 2ème guerre

Comme l’indique, par Jean-Michel, les Ouvrages du secteur Maubeuge, ont été
victime d’un démontage dans les règles ; jusqu’au dernier clou, la dernière planche.
Donc, grosses opérations de récupérations.

Coté moteurs d’usine de la LM, je pourrais citer le cas du Simserhof où deux sur quatre
6 DD 22 auraient été récupérés pour une destination, non confirmée, mur de l’atlantique.
Actuellement, nous n’avons aucunes information susceptible de confirmer ; ou pas,
cette hypothèse, plus liée au plus probable qu’à l’effectif.
Les destinations pourraient être toutes autres comme :
Führer Headquarters, simple Bunker personnel d’un dignitaire allemand ou,
entreprise civile en Allemagne.

Lors de mes visites sur la zone Ouest, comme une déformation, je ne peux
m’empêcher de chercher des traces de ces moteurs ; dits transférés.
Je n’ai, actuellement, rien trouvé.
A la Coupole, il y a bien une alvéole avec des moteurs ; trop éloigné et mal
éclairé : pas possible de trancher.
A Mimoyecques, il y a bien quelque chose qui y ressemble mais, c’est
du moteur Deutz.
Les mêmes (36 KW), sont visibles à la batterie Todt sur Cap Gris Nez.
Pour l’histoire, ces moteurs sont partis, après guerre, en zone portuaire de
Boulogne Sur Mer et, à leur retraite, sont revenues en zone d’origine.
Les parcours peuvent donc êtres très variés ; même en zone civile.

Jean-Michel entreprend, actuellement, des recherches sur l’après guerre.
Bien que la base de Wikimaginot soit la Ligne Maginot en mai 40 ; ses recherches
sont des plus précieuses et louables.
En remontant le temps, il est possible de retrouver l’origine.
Ainsi, ses travaux nous déjà ont appris que notre connaissance sur les usines
de St Ours Haut, ou Des Aittes, étaient à corriger fondamentalement.
Ce sont des données de base qui permettront de mieux comprendre les
mécanismes de fonctionnement, de rationalisation de marques,… en claire,
de comprendre l’état et le pourquoi ces choses.

Pascal, si vous arrivez à trouver une piste de ces transferts ; l’information
sera des plus appréciable.
J’ai tendance à penser, que ce n’est pas forcément les batteries côtière,
qui détiennent la réponse.
Cela serait une première si, une trace était trouvée.

Cordialement
Denis


Réponse de Ouvrage_39_45 ( 163 ) - Posté le 13/07/2022
Dernière modification par Ouvrage_39_45 le 13/07/2022.
Bonjour

Juste un petit complément

Je n’ai pas consulté le document joint avant application des règles,
toutes normales, sur les droits d’auteurs mais,
la liste des 3 Ouvrages cités est parlante.

Visiblement c’est un ciblage de GVU 33 ;
pas de logique si c’était pour la ferraille,
mais révélateur d’une forte intension de réutilisation.

PS:
Sur mon message précédent j'ai écris Pascal;
à la relecture, je m’aperçois que c'est Jean Marie.
Désolé pour l'erreur.

Denis


Denis


Réponse de jolasjm ( 7016 ) - Posté le 14/07/2022

Bonjour à tous

Un point rapide avant de partir quelques jours.

J'ai contacté Alain Hohnadel sur la question. Quand on arrive à ses limites, on fait appel au "puits de science" :-)

Alain n'a pas grand chose sur la question, mais je cite sa réponse qui améne des points intéressants :

" Pour les moteurs démontés, je n'ai qu'un seul document historique. Il concerne le Hacken. L adjudant chef Quetelard écrit que " les All ont démonté et transporté les 4 groupes SGCM 380 chevaux ainsi que l l'équipement correspondant dans les bases sous-marines des côtes françaises de l Atlantique ".
Par la suite, les All ont amené au Hacken 2 groupes de 225 ch. 1 monté et fonctionnant, le second abandonné en pièces détachées. Les deux avariés lors du départ des Allemands.
Pour le Mont des W et le Michelsberg, un groupe a été démonté pour le fort Lorraine. Mais je ne sais pas par qui ? Les All ou les Fr ? Ni la date de ce transfert. "

C'est un document unique, sans confirmation croisée par d'autres, mais montre en effet un transfert vers une (ou plusieurs ?) bases pour sous-marins. Laquelle (lesquelles) ? Mystère à ce stade. Comme discuté plus haut, il fallait bien la puissance installée d'un Hackenberg pour satisfaire les besoins d'une BSM... Ce qui est intéressant, c'est que les autres groupes enlevés n'ont pas tant voyagé que cela, en tous cas pour certains d'entre eux.

Alain précise par ailleurs que les deux groupes enlevés du Simserhof ont été aussi envoyés sur l'Atlantikwall, mais sans précision quant à la destination.

Cordialement
Jean-Michel


Réponse de Sébach ( 137 ) - Posté le 14/07/2022
Dernière modification par Sébach le 14/07/2022.
Bonjour à tous,

J’ai 2 livres dans ma bibliothèque de Luc BRAEUER concernant les bases sous marines de St Nazaire et de La Rochelle. Cette auteur, spécialiste du mur de l’atlantique, a transformé un PDT d’une batterie côtière allemande en musée à Batz sur Mer, plus connu sous le nom du »Grand Blockhaus »

BSM de St Nazaire page 28:
Je cite : »Deux centrales électriques I et II, équipées chacune de quatre moteurs de 1200 chevaux, sont installées dans les parties arrière des alvéoles 5 et 6. La base dispose aussi d’un générateur de secours de trois diesels » Il n’y pas plus de précisions
Construction des 3 premières alvéoles numérotées 6, 7 et 8 de Mars 1941 à Juin 1941.

BSM de La Rochelle page 43
Je cite : »Alimenté par le réseau général de la Centrale 60 000 volts... le E-Bunker transforme ce courant en 5 000 volts à destination de la tour annexe Nord Est...Dans cette tour bétonnée adossée à l’arrière de la base, de 40m de long pour 28m de large et 25m de haut, une centrale équipée de 37 transformateurs fournit du courant à toutes les alvéoles en 110, 220 et 380 volts. En cas de rupture du courant général, la centrale dispose de deux groupes électrogènes de secours de 400 KW ». Il n’y a pas plus de précisions.

Je joins une photo (ECPA)d’une centrale électrique, celle de St Nazaire

Il serait intéressant de rencontrer Luc BRAEUER. Il a peut être des informations sur les fameux générateurs de secours qui sont les seuls à correspondre aux générateurs pouvant être issus de G.O. de la ligne Maginot.
Ce n’est pas trop loin pour moi et une occasion d'aller sur la côte...

Cordialement

Jean Marie




Réponse de jolasjm ( 7016 ) - Posté le 14/07/2022

Bonsoir Jean-Marie

On est vraiment pas dans la même gamme de puissance que les groupes Maginot. A ce tarif, les groupes du Hacken sont à ce genre d’usine ce que les CLM 1PJ65 sont aux usines Maginot !????

La photo partagée ne me paraît pas montrer des groupes de type Maginot.

Bien cordialement
Jean-Michel


Réponse de jolasjm ( 7016 ) - Posté le 15/07/2022

Bonjour à tous

En y repensant, je me suis fait la remarque que les bases mentionnées par Luc Braeuer sont littéralement massives. Il existe des bases bien plus petites en taille et besoins énergétiques. Je pense en particulier à l’annexe à 2 alvéoles située sur le Scorff à Lorient, ou bien les écluses protégées de St Nazaire ou La Pallice qui pouvaient nécessiter des groupes, mais de plus petite taille.

A l’étranger aussi, comme en Norvège ou en Allemagne par exemple, il existait des bases de plus petite taille.

Enfin il existait aussi des bases de vedettes rapides (Boulogne, Cherbourg…) qui bien que de même nature que les BSM, étaient d’une taille restreinte et sans doute compatible avec des moteurs Maginot.

Bien cordialement
Jean-Michel


Réponse de Sébach ( 137 ) - Posté le 15/07/2022

Bonjour à tous,

En fouillant sur le net, j'ai trouvé ce qui suit en ce qui concerne Keroman (BSM de Lorient):
"L'alimentation électrique du complexe de Kéroman (K I - III) est complètement sous la protection de l'U-Bunker. Normalement, le courant arrive par une ligne à haute tension de 60000V au poste de transformation à l'arrière de Kéroman II. Ici, le courant est transformé en 6000V et ensuite transmis à la centrale électrique de "Kéroman I". Ici, il y a de nouveau transformation en une tension de service de 220V/380V. En cas de panne de courant, la centrale dispose de cinq groupes électrogènes. Les moteurs des unités sont des moteurs à combustion interne MAN-6-cylindres à quatre temps à injection automatique. Ils ont une puissance de 600 ch à 600 tr/min. Chaque moteur a un alternateur produisant 580 kW en dessous de 6300V. Pour démarrer les moteurs avec de l'air comprimé, un compresseur Junkers est disponible. De plus, trois chaudières à vapeur sont utilisées pour produire de l'électricité, fournissant 12 kg de vapeur par cm³. Ceci est utilisé pour alimenter un TurboDynamo à 3000 tr/min. Le générateur de courant alternatif qui lui est raccordé a une puissance de 2500 kW à 6600 V. Deux compresseurs d'air d'une capacité de 1463 m³/h et une installation de distillation d'eau sont également installés dans la centrale. L'eau distillée est nécessaire pour les batteries de sous-marins."
Sources: http://www.u-boote.fr/keromanI_et_keromanII.htm

Je vais approcher Luc Braeuer et Alain Chazette par mail dans un premier temps.

Cordialement

Jean Marie


Réponse de Sébach ( 137 ) - Posté le 15/07/2022

Bonsoir,

J'ai eu une réponse de Luc Braeuer

"Bonjour M. Charlot,

Je vous remercie pour votre mail !

C'est fort possible en effet que des groupes démontés sur la Ligne Maginot aient atterri dans certaines bases sous-marine.

J'avoue que je l'ignorai ! Je n'ai pas de souvenir de l'avoir lu quelque part en tout cas...

Je vais essayer de retrouver des informations dans les rapports réalisés par la Marine Nationale en 1944-1945. Base par base... Peut-être trouvera-t-on trace de ces groupes ?

Bien sincèrement, Luc Braeuer

LE GRAND BLOCKHAUS
Musée de la Poche de St-Nazaire
12 route du Dervin, Côte Sauvage
F - 44740 Batz-sur-Mer - FRANCE

Mail : grand-blockhaus@wanadoo.fr
Tél. 00 33 (0)2 40 23 88 29
Site : www.grand-blockhaus.com"

A suivre...
Bien cordialement
Jean Marie


Réponse de Ouvrage_39_45 ( 163 ) - Posté le 16/07/2022

Bonjour Jean-Michel, Jean-Marie.

Les allemands ont toujours procédés de manière strictement réglementaire avec
des standards et des regelbau.
Cela me pousse à penser qu’ils n’auraient pas dérogé à la règle en installant des
usines patchwork, avec des groupes de récupération de type divers, dans des
sites stratégiques comme les BSM.
Il faudrait aussi du personnel qualifié, et spécifique au type de moteur, pour chaque site.
Il y a aussi la problématique logistique en pièces de rechange qu’il faudrait considérer.
Je verrais plus des sites plus petits ou, plus éloignés, des zones côtière :
usine d’armement, centrale téléphonique, ….
Maintenant, si le nombre de groupe Maginot avaient été plus important,
ils leurs auraient été plus facile pour rentrer dans les standards allemands ;
comme pour le matériel Tchèque (chars, canons,..).

Pourtant, il se pourrait très bien que des équipements Maginot aient été présents
ponctuellement, sur des bases sous marins.
Sous hangars provisoires de surface pour soutenir la construction, en attendant
l’usine définitive au standard allemand.
En fin de chantier, ces groupes auraient rejoins un autre site, au complet, ou scindés
et dispatchés sur plusieurs autres nouveaux chantiers, plus petits puis, finir en ferraille.
Si cette hypothèse se confirmait ; le pistage du parcourt se compliquerait !

Pour les groupes du Hackenberg, il se pourrait bien, qu’il y avait une situation d’urgence.
C’est le seul Ouvrage, à ma connaissance, où l’équipement de neutralisation gaz
a aussi été emporté.
Les installer sur une construction inachevée, non étanche, n’a pas d’intérêt.
Ce n’était probablement pas pour le stocker autre part et effectuer une double
opération de chargement / déchargement, d’autant que, le Hackenberg était le lieu
parfait pour les préserver sous une bonne protection.
Si, filtres et moteurs ont été récupérés simultanément, c’est probablement pour un
besoin urgent, une mise en service anticipé d’une installation.
Une date de prélèvement, confronté aux installations allemandes mise en service
à cette période, serait une piste.

Ce sont des réflexions toutes personnels.

Cordialement
Denis


Réponse de Sébach ( 137 ) - Posté le 19/07/2022
Dernière modification par Sébach le 19/07/2022.
Bonjour à tous,

Les choses avancent...En effet , j'ai lancé un fil sur un forum consacré (https://atlantikwall.superforum.fr) au mur de l'Atlantique et des éléments de réponses sont apparus.
Alain Chazette dans la collection Histoire et Fortifications sort un nouveau livre début Octobre consacré à l'équipement des bunkers.
Une réponse du fil précise:"Il est exact que des groupes ont été déplacés de Maginot vers Atlantikwall.

Mais je ne vais pas aujourd'hui dévoiler le contenu du deuxième tome de Mobilier et Aménagement des Bunkers.
Nous y travaillons depuis fin février.

Vous y trouverez 20 pages sur le sujet.

Il est fini de rédiger, et en cours de correction/révision/relecture, pagination, etc.

Mise en bac bacs visée pour après les vacances de l'imprimeur, après les vacances du transporteur, après toutes les gréves qui nous attendent à la rentrée, etc.

Alain est en congés annuels pour encore quelques semaines et ne peux pas vous répondre immédiatement (perdu dans le désert du numérique sans connexion possible)."
Et une suite: "Bonsoir.
Des générateurs de Maginot sont arrivés à Keroman.
Lesquels d'où de Maginot -de Siegfried WestWall aussi) et à quel Keroman (Lorient)? ! ? !
Photos dans le livre, si vous savez les reconnaitre."

Nous allons attendre début Octobre la parution du livre et peut être pourrais je venir avec lors du W.E. Maginot...

Bien cordialement.

Jean Marie


Réponse de Sébach ( 137 ) - Posté le 17/09/2022
Dernière modification par Sébach le 17/09/2022.
Serait ce un moteur Renault provenant de la ligne Maginot ?

Était installé à l’origine dans le bunker énergie alimentant la villa et PC de l’amiral Doenitz à Lorient. Voir photos
Moteur Renault type D7, N°152, 1941 sur la plaque d’origine. Couleur vert d’origine.
Ce moteur a subi des modifications, à savoir : montage d’un démarreur 24V et d’une couronne engrenage sur le volant d’inertie, remplacement de la pompe d’injection « La Précision Mécanique » par une pompe Bosh.
L’alternateur est identifié L. BECQUART LILLE (inconnu sur Wikimaginot?) voir photos

Hypothèse : Moteur prélevé sur un ouvrage et repassé par l’usine Renault pour être adapté aux directives allemandes.

Ce générateur a été installé dans le bunker énergie de la batterie anti aérienne du Cosquéric à Ploemeur (56), transformé en musée privé par le propriétaire des lieux.

Jean Marie

La dernière photo est le moteur Renault dans son bunker d'origine avant démontage et transfert vers la batterie du Cosquéric




Réponse de jolasjm ( 7016 ) - Posté le 17/09/2022
Dernière modification par jolasjm le 17/09/2022.
Bonjour Jean-Marie

Ce moteur a un air de famille avec les moteurs Renault 4 cylindres de 30-35 CV qu'on trouve dans certains ouvrages ou abris de la LM. Plusieurs différences notables cependant :
- dénomination : la dénomination "D7" pour ce moteur est inconnue dans la LM pour les moteurs Renault des années 30. Les 4 cylindres qu'on y trouve sont des types 4-I-115 ou dérivés.
- vitesse de rotation : la plaque d'alternateur précise 1000 tr/mn, ce qui n'est pas utilisé sur les groupes principaux de la LM (les Renault et autres groupes principaux tournaient à 600 ou 750 tr/mn). Seuls les CLM 1PJ65 auxiliaires tournaient à 1000 tr/mn.
- L'alternateur précise 31.2 kVA, ce qui semble compatible avec un 30-35 CV boosté à 1000 au lieu de 750 tr/mn.
- la marque d'alternateur Brecquart est en effet pas connue sur la LM - pour autant qu'on sache.

Partant, votre hypothèse est plausible. Une autre serait que les Allemands soient allé taper dans les stocks Renault de modèles plus récents que ceux de la LM, dérivés des 4-I-115.

Le juge de paix dans cette question serait de retrouver les relevés d'état des lieux du Génie de 1945-46 pour savoir su des Renault sont manquants dans le parc de départ. Ces relevés existent pour le sud-est et permettent de se faire une idée assez précise, mais je n'en ai pas encore vus pour le nord-est. A creuser. Cordialement
Jean-Michel


Réponse de Ouvrage_39_45 ( 163 ) - Posté le 18/09/2022
Dernière modification par Ouvrage_39_45 le 18/09/2022.
Bonjour Jean-Marie, Jean-Michel

Intéressantes photos Jean-Marie.

Je confirme l’air de famille Renault, avancée par Jean-Michel.
Le bâtis et le carter de ce moteur est typique d’un 4-I-115/125 Maginot
ayant subit, en 1941, les modifications énumérées par Jean-Marie.

Parmi les origines possibles, il y a aussi la source navale qu’il faudrait considérer.
L’utilisation des groupes Renault (4-I-xxx) en fortification est très marginale par
rapport aux emploies dans la marine :
Cargo / Yacht / chaloupe et vedette / croiseur / contre-tortilleur / escorteur.
Et, il y a aussi l’industrie : motopompe / grue / treuil / locotracteur / ….

Doenitz étant de la marine, il avait toutes prérogatives de saisies sur les
bâtiments marchand ou militaires Français sur les ports.

J’ai rapidement vérifié si les 3 torpilleurs Français (Bourrasque, Sirocco, Fourdroyant)
perdus lors de l’opération Dynamo, étaient sur la liste des livraisons de Renault ; non.
L’origine pourrait, tout simplement, être un yacht privé réquisitionné.

Coté puissance, une version 4-I-125 (46,8 CV – 28,3 KWS – à 1000 tr/mn) donnerait
une bonne exploitation de l’alternateur 31,2 KW.
L’existence de vitesse 1000 tr/mn sur la LM n’est pas impossible ; j’ai toujours encore
un doute pour l’ouvrage d’ Hobling mais, si l’origine du moteur devait être la marine,
la question ne se pose plus.
Les bâtiments de surface n’ayant pas de contrainte de consommation d’air comme
les constructions sous terre, monter en vitesse est le bon plan car fait gagner en puissance.

Cordialement
Denis


Réponse de Sébach ( 137 ) - Posté le 18/09/2022

Bonjour Denis et Jean Michel,

Je ne pense pas que ce moteur provient de la Marine car le rajout de la couronne engrenage sur le volant apparait vraiment ajouté. La couleur verte n'est également par courant dans la Marine; c'est dixit le propriétaire du Cosquéric typiquement Maginot, confirmé par un historien local...?dit il encore.
Il y aura du nouveau à la fin du mois car il va paraître un nouveau bouquin écrit par Alain Chazette où il y a un chapitre consacré à la réutilisation des générateurs provenant de la ligne Maginot.
Je l'ai commandé et j'espère pouvoir venir avec lors du WE du 8 Octobre.

Bien cordialement

Jean Marie


Réponse de Sébach ( 137 ) - Posté le 03/10/2022
Dernière modification par Sébach le 03/10/2022.
Bonjour,

Le dernier livre d'Alain Chazette Archéologie du Mur de l'Atlantique Volume 2 est paru. Quelques pages sont consacrés aux groupes électrogènes implantés dans des abris usine (Maschinenesatz Bunker).
Je joins quelques photos de groupes électrogènes qui pourrait bien provenir de la ligne Maginot, en particulier la 2ème photo qui m'interpelle vraiment (groupe installé à Kernevel Armor Plage Lorient)
Pour les autres, je laisse les spécialistes agir pour déterminer s'il s'agit de moteurs connus.

Je viendrais le WE prochain avec le bouquin.

Bien cordialement

Jean Marie




Réponse de Ouvrage_39_45 ( 163 ) - Posté le 04/10/2022

Bonjour Jean-Marie

Merci pour ce partage de photo.
A première vue, rien ne me semble être du modèle exploité sur
la ligne Maginot.
Nous pourrons, en échanger plus en détails, le week-end prochain,
lors de notre sortie.

Cordialement
Denis


Réponse de jolasjm ( 7016 ) - Posté le 04/10/2022

Bonsoir Jean-Marie

Même sentiment... On n'est pas dans du matériel Maginot au vu de ces photos.

Bien cordialement
Jean-Michel


Réponse de donceuh ( 51 ) - Posté le 11/10/2022

Bonsoir,

A la liste des moteurs "disparus" on peut ajouter les 2 moteurs SULZER 4 KD 22 du FAC, remplacés par des SULZER 4 DF 22.
Je serai bien curieux de savoir où ils sont passés...

Cordialement,
Sébastien


Réponse de duomaxw ( 65 ) - Posté le 13/10/2022

Bonsoir,

De mémoire ils ont été transférés au Schoenenbourg pour remplacer les moteurs là aussi sabotés par les Allemands.

Lucas


Réponse de Pascal ( 5667 ) - Posté le 14/10/2022
Dernière modification par Pascal le 14/10/2022.
Bonsoir

Jean-Louis Burtscher a fait un topo complet sur la valse des moteurs du SFH. Il est disponible sur le site de l'AALMA (lignemaginot.com)

Cordialement, Pascal


Réponse de Sébach ( 137 ) - Posté le 14/10/2022

Bonsoir Pascal

Pourrais tu donner le lien qui mène directement au sujet? Le site est un peu touffu...

Merci

Bien cordialement.

Jean Marie


Réponse de jolasjm ( 7016 ) - Posté le 14/10/2022

Bonsoir Jean-Marie

Voici:
https://www.lignemaginot.com/ligne/docsfh/sulzer/sulzer.htm

Cordialement
Jean-Michel


Réponse de duomaxw ( 65 ) - Posté le 14/10/2022

Bonsoir,

J'ai mis un peu de temps pour retrouver le document en question et on ne peut partager de liens du site apparemment...

Donc faut naviguer vers :
Découverte de la LM -> SFH -> Documentation sur le secteur fortifié de Haguenau -> Les moteurs SULZER du Secteur Fortifié de Haguenau

Lucas


Réponse de jolasjm ( 7016 ) - Posté le 14/10/2022

Hello Lucas

Le lien ci-dessus dans l'avant-dernier message fonctionne. Il faut le copier à partir de la page parente de celle recherchée.

Jean-Michel


Réponse de duomaxw ( 65 ) - Posté le 14/10/2022

Ah oui, j'ai pas du le copier au bon endroit :)
Merci


Réponse de donceuh ( 51 ) - Posté le 15/10/2022

Bonjour,

Merci pour le lien, cela réponds à ma question et bien plus encore.. est-ce que "la valse des groupes" ainsi que leurs numéros (cylindre) peut être ajouté à chaque page wiki?

Sébastien


Réponse de Pascal ( 5667 ) - Posté le 15/10/2022

Bonjour Sébastien

Oui, ces informations pourraient être rajoutées sous la forme d'une note "Construction - Historique" dans les pages des ouvrages concernés, en citant bien sûr la source (AALMA - Jean-Louis Burtscher). Ce serait un petit plus

Cordialement, Pascal


Réponse de Ouvrage_39_45 ( 163 ) - Posté le 16/10/2022

Bonjour à tous

J’avais, par le passé, déjà lu le topo sur la valse des Sulzer mais,
ne savais plus où était cette article des plus intéressant.
Merci Pascal pour ce rappel de la source.

Un point ne m’avait pas interpellé à l’époque :
« Les groupes enlevés ont été rapatriés et remis en place. »

Il convient donc d’en déduire qu’il n’y aurait plus de Sulzer Maginot
en extérieur, dans des constructions Allemandes, mais aussi, qu’ils
ont tous été retrouvés.
La question pertinente (pour ces Sulzer) est où ils ont été retrouvés !
J’imagine mal les bases de SM ; du fait de la puissance des moteurs mais
aussi du fait que leur activité a continuée pour le compte de l’armée
française. Ils seraient restés en place.
La réponse est probablement archivée et pas encore consultable ?

Cordialement

Denis


Réponse de julien ( 48 ) - Posté le 24/10/2022

Bonjour,

Plusieurs sources mais pas de belles preuves comme plans et photos indiquerez que les 4 moteur 350ch du hackenberg auraient été installés dans la tour annexe à la base sous marines de Bordeaux.

Quelqu’un aurait des infos ou des contacts du côté de l’Atlantique…

D’avance merci

Cordialement


Réponse de Sébach ( 137 ) - Posté le 25/10/2022

Bonjour Julien,

En fonction de ces éléments, j'ai contacté un "bunkerophile" bordelais pour essayer d'en savoir un peu plus. En effet, sur un forum consacré à l'Atlantic Wall, il avait publié une photo d'un plan de la BSM de Bordeaux. Mais...photo floue et impossible de lire les détails.
Affaire à suivre

Cordialement

Jean Marie


Réponse de jolasjm ( 7016 ) - Posté le 20/03/2023
Dernière modification par jolasjm le 20/03/2023.
Bonjour à tous,

Une petite mise à jour sur cette question de réutilisation.
J'avais cela vaguement en tête et suis retombé sur la source de cette impression qu'un AlsThom 6 cylindres ex-Maginot avait été installé au fort Central de la digue de Cherbourg. En voilà la preuve.

Extrait de "Le Mur-Fortif n° 24"

Pas de certitude quant à sa provenance.
- Ce n'est pas le SFAM, puisqu'après guerre les ouvrages équipés avaient encore leur dotation en AlsThom.
- Ce pourrait être le Pas du Roc (SFS) puisqu'il lui manquait 2 moteurs à installer. Un des emplacements avait été condamné par la cuisine provisoire, mais le deuxième était disponible. Il est possible que ce groupe était en dépôt et attendait l'installation. Le moteur sur la photo de Cherbourg ressemble d'ailleurs pas mal à un Alsthom type VI/JmR 150.
- ou alors un des groupes démontés avant guerre à Molvange-Soetrich-Galgenberg-Anzeling quand ils sont passés en SGCM et stockés dans un dépôt à portée d'Allemands...
Cordialement
Jean-Michel




Réponse de ammagsdr ( 70 ) - Posté le 20/03/2023

Hello Jean-Michel,

Effectivement, je me rappelle de la présence de ce moteur Als-Thom.
En voici quelques vues prises en 2007 et 2009.

Amicalement
Marc




Réponse de jolasjm ( 7016 ) - Posté le 21/03/2023

Merci Marc,

Ah, le fort Central... un de mes rêves !
La couleur blanche sur la machine, c'est des fientes de mouettes ;-) ?

Amicalement
Jean-Michel


Réponse de ammagsdr ( 70 ) - Posté le 21/03/2023

Hello Jean-Michel,

Oui, oui. C'est envahi de mouettes...
Au fort du Musoir Est, c'est pire.
Au fort du Musoir Ouest, par contre rien.... (voir photo)
Bon, c'est hors sujet car non Maginot, mais c'est pour le fun !

Amitiés
Marc





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