Dispositif de mines au Galgenberg
Bonsoir les amis,
Occupé à concevoir des panneaux d'information multilingues pour les visiteurs, je retombe sur un détail pour lequel je n'ai jamais trouvé d'explication rationnelle satisfaisante. Le dispositif de mines est situé de manière telle qu'il sacrifie deux tourelles, alors que s'il avait été situé un peu plus loin dans la galerie, il n'aurait éliminé que les deux casemates, les seuls endroits d'intrusion possibles.
Existe-t-il des notices à ce sujet ? Considérait-on qu'une intrusion ennemie condamnait un ouvrage, et qu'il suffisait d'en prévoir l'évacuation immédiate par l'arrière (EM ou EH)?
Cordialement.
Jules
Dernière modification par jolasjm le 20/08/2022.
Bonsoir Jules
On a déjà eu cette discussion dans le passé. Voir le fil :
https://wikimaginot.eu/V70_fil_detail.php?id=6596&su=Galgenberg
Il faut voir ces DMP intérieurs non pas comme des dispositifs destinés à empêcher l’adversaire d’entrer ou progresser tout en préservant les éléments actifs de l’ouvrage mais comme des outils d’ultime recours pour permettre l’évacuation des œuvres vives de l’ouvrage relativement aisément quand tout est perdu et pour empêcher un temps l'ennemi de déboucher derrière les lignes en sortant par les entrées de l'ouvrage. Pour ce qui est de la défense intérieure, il y avait son lot de portes blindées avec créneaux, en commençant par les pieds de blocs, de blockhaus intérieurs, de gorges à empilement de rails , de possibilités de barrages en sacs de sable, etc.
Pour faire simple et en une phrase, ces DMP ne sont pas là pour empêcher l’entrée de l'ennemi dans l'ouvrage, mais pour faciliter la sortie amie en bon ordre. Magnifique exemple de la grande subtilité conceptuelle de l'art militaire français en matière de fortification.
Preuve en est de leur rôle de dernier recours, ils sont placés la plupart du temps et en principe entre la dernière porte défensive intérieure sur le chemin possible d’invasion et le casernement et autres œuvres vives de l’ouvrage. Un élément marrant des documents techniques est qu’il est dit que ces DMP doivent être assez puissants pour arrêter l’ennemi le temps qu’il faut pour évacuer et prendre ses dispositions, mais pas trop pour qu’en cas de reprise de l’ouvrage on puisse rapidement et sans trop d’efforts le déblayer pour réoccuper les blocs actifs !
Dans cette logique, au Galgenberg sa position est donc fort appropriée, juste avant le casernement sur le cheminement vers les sorties possibles : EM et EH.
Il existe en effet des notices et documents qui établissent cela très clairement. Le premier est la "notice du 1er Aout 1930 sur l'organisation défensive des galeries souterraines d'ouvrages de fortification".
Amitiés
Jean-Michel
Bonsoir Jules
On a déjà eu cette discussion dans le passé. Voir le fil :
https://wikimaginot.eu/V70_fil_detail.php?id=6596&su=Galgenberg
Il faut voir ces DMP intérieurs non pas comme des dispositifs destinés à empêcher l’adversaire d’entrer ou progresser tout en préservant les éléments actifs de l’ouvrage mais comme des outils d’ultime recours pour permettre l’évacuation des œuvres vives de l’ouvrage relativement aisément quand tout est perdu et pour empêcher un temps l'ennemi de déboucher derrière les lignes en sortant par les entrées de l'ouvrage. Pour ce qui est de la défense intérieure, il y avait son lot de portes blindées avec créneaux, en commençant par les pieds de blocs, de blockhaus intérieurs, de gorges à empilement de rails , de possibilités de barrages en sacs de sable, etc.
Pour faire simple et en une phrase, ces DMP ne sont pas là pour empêcher l’entrée de l'ennemi dans l'ouvrage, mais pour faciliter la sortie amie en bon ordre. Magnifique exemple de la grande subtilité conceptuelle de l'art militaire français en matière de fortification.
Preuve en est de leur rôle de dernier recours, ils sont placés la plupart du temps et en principe entre la dernière porte défensive intérieure sur le chemin possible d’invasion et le casernement et autres œuvres vives de l’ouvrage. Un élément marrant des documents techniques est qu’il est dit que ces DMP doivent être assez puissants pour arrêter l’ennemi le temps qu’il faut pour évacuer et prendre ses dispositions, mais pas trop pour qu’en cas de reprise de l’ouvrage on puisse rapidement et sans trop d’efforts le déblayer pour réoccuper les blocs actifs !
Dans cette logique, au Galgenberg sa position est donc fort appropriée, juste avant le casernement sur le cheminement vers les sorties possibles : EM et EH.
Il existe en effet des notices et documents qui établissent cela très clairement. Le premier est la "notice du 1er Aout 1930 sur l'organisation défensive des galeries souterraines d'ouvrages de fortification".
Amitiés
Jean-Michel
Bonjour Jean-Michel,
Merci de ton rappel, désolé.
Ce n'est pas la première fois depuis peu que cela m'arrive, avec l'âge je perds la mémoire concernant des évènements récents. C'est mauvais signe, très inquiétant.
Bien cordialement.
Jules
Dernière modification par jolasjm le 20/08/2022.
Bonjour Jules
Je ne m'inquiète pas plus que cela. Ma réponse à cette question était noyée au milieu d'un fil qui portait sur autre chose, et quiconque aurait pu passer à côté. Je m'en souvenais juste parce que je l'avais écrite ;-)
Pour le reste, c'est bien de faire des panneaux explicatifs. L'existence de ces DMP intérieurs est une curiosité qui mérite éclaircissement pour le visiteur non averti.
Amicalement
Jean-Michel
Bonjour Jules
Je ne m'inquiète pas plus que cela. Ma réponse à cette question était noyée au milieu d'un fil qui portait sur autre chose, et quiconque aurait pu passer à côté. Je m'en souvenais juste parce que je l'avais écrite ;-)
Pour le reste, c'est bien de faire des panneaux explicatifs. L'existence de ces DMP intérieurs est une curiosité qui mérite éclaircissement pour le visiteur non averti.
Amicalement
Jean-Michel
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