retrouver le parcours d'un sergent-chef de la 154e RI
Bonjour,
Je travaille actuellement sur les mémoires de guerre de mon papi,
et j'arrive inévitablement sur l'histoire de sa famille de manière plus large.
Son frère Yves de Brye est arrivé sur la ligne Maginot le 25 août 1939 à la 154°RI avec un grade de sergent-Chef (il venait de St Brieuc).
Sur le document que son fils m'a envoyé, on voit qu'il a été fait prisonnier le 23 juin 1940.
- Je cherche à le situer sur la ligne plus précisément, récolter des informations sur son passage sur la ligne.
- Pouvez-vous trouver dans quel bataillon il était?
- J'ai trouvé sur le site le plan de repli de la 154°, les 3 bataillons étaient-ils ensemble ?
- Avez-vous d'autres informations qui pourraient m'être utiles?
Merci pour votre aide précieuse.
Bonjour,
Il est très rare de trouver des états du personnel dans les archives des régiments.
Pour avoir quelque chance de raccrocher l'historique de Yves de Brye à l'histoire du régiment, il vous faudrait obtenir ses états de services dans l'armée. Pour cela, il y a deux solutions :
- Ecrire aux archives de Caen ( https://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/centres-shd/caen-division-archives-des-conflits-contemporains)
- Consulter le registre des matricules aux archives départementales du lieu de naissance.
Il vous faudra connaitre la date et le lieu de naissance et le communiquer aussi bien aux archives de Caen que les archives départementales.
Vous obtiendrez alors, si tout va bien, les informations minimales pour la poursuite de vos recherches.
Les 3 bataillons étaient effectivement ensemble, mais plus à compte du 13 juin 1940. A partir de cette date, ca se complique avec les replis.
Voir la page suivante :
https://wikimaginot.eu/V70_glossaire_detail.php?id=1000502
Bien cordialement
Antoine Schoen
Dernière modification par jolasjm le 17/10/2022.
Bonjour Mme de Brye
Nos messages avec celui d'Antoine se sont croisés...
Excusez mon silence à votre mail direct sur le même sujet, dû à ma gestion discutable des priorités. Il se trouve que j'ai récupéré l'intégralité des archives militaires du régiment à Vincennes, mais après vérification, je n'ai trouvé aucune mention de votre grand-oncle. Pourtant ces archives disposent d'une liste d'officiers et sous-officiers commandants de points d'appui, de sections ou de casemates, ce qui n'est malheureusement pas fréquent et donc aurait pu permettre de répondre. Cela pourrait signifier que Yves de Brye était dans une des unités non combattantes du régiment (état-major, compagnies hors-rangs, trains régimentaires).
Ce n'est pas une surprise, car sauf action d'éclat marquante, dans un sens (fait d'arme) ou dans l'autre (sanction), il est rare que les sous-officiers soient cités dans les documents officiels de guerre. Le plus simple serait de tenter d'accéder à son dossier militaire personnel aux archives départementales de son lieu de naissance comme suggéré par Antoine.
Quelques points et réponses à vos questions :
- malheureusement la date à laquelle il a été fait prisonnier est à prendre avec des pincettes : dans ces dates les autorités de l'époque ont souvent confondu date de capture réelle, date de recensement en tant que prisonnier, date d'arrivée en STALAG, etc... Si le 23 juin, le gros de ce qui restait du 154° a bien rendu les armes, il a fort bien pu être capturé avant durant le repli. L'endroit de capture (le Champ du Feu) mentionné sur l'extrait de document que vous avez joint à votre mail direct pose aussi question car c'est très au sud (20 km environ) de la zone de capture finale du 154° RIF (le Donon et ses abords). Cela pourrait signifier qu'il ait fait partie d'un groupe d'isolés s'étant replié séparément et/ou plus vite.
- le gros des 3 bataillons s'est replié selon grosso modo selon le même parcours à quelques écarts prés. Il y a bien sur eu des groupes isolés, mais ceux-ci sauf cas rare n'ont pas laissé de traces. Seules les unités de casemates et d'ouvrages (UEC) sont restées sur place sur la ligne Maginot, pour couvrir le repli de leur frères d'arme. Votre grand-oncle ne faisait visiblement pas partie de ces unités là car sinon il aurait été capturé ou plus tôt ou plus tard et pas à l'endroit mentionné.
- la page dédiée au 154° RIF de notre site contient toute l'information (en tout cas résumée) dont nous disposons. Sa lecture vous donnera une bonne idée de sa localisation durant 1939-40 et de son parcours éventuel.
Bien cordialement
Jean-Michel
Bonjour Mme de Brye
Nos messages avec celui d'Antoine se sont croisés...
Excusez mon silence à votre mail direct sur le même sujet, dû à ma gestion discutable des priorités. Il se trouve que j'ai récupéré l'intégralité des archives militaires du régiment à Vincennes, mais après vérification, je n'ai trouvé aucune mention de votre grand-oncle. Pourtant ces archives disposent d'une liste d'officiers et sous-officiers commandants de points d'appui, de sections ou de casemates, ce qui n'est malheureusement pas fréquent et donc aurait pu permettre de répondre. Cela pourrait signifier que Yves de Brye était dans une des unités non combattantes du régiment (état-major, compagnies hors-rangs, trains régimentaires).
Ce n'est pas une surprise, car sauf action d'éclat marquante, dans un sens (fait d'arme) ou dans l'autre (sanction), il est rare que les sous-officiers soient cités dans les documents officiels de guerre. Le plus simple serait de tenter d'accéder à son dossier militaire personnel aux archives départementales de son lieu de naissance comme suggéré par Antoine.
Quelques points et réponses à vos questions :
- malheureusement la date à laquelle il a été fait prisonnier est à prendre avec des pincettes : dans ces dates les autorités de l'époque ont souvent confondu date de capture réelle, date de recensement en tant que prisonnier, date d'arrivée en STALAG, etc... Si le 23 juin, le gros de ce qui restait du 154° a bien rendu les armes, il a fort bien pu être capturé avant durant le repli. L'endroit de capture (le Champ du Feu) mentionné sur l'extrait de document que vous avez joint à votre mail direct pose aussi question car c'est très au sud (20 km environ) de la zone de capture finale du 154° RIF (le Donon et ses abords). Cela pourrait signifier qu'il ait fait partie d'un groupe d'isolés s'étant replié séparément et/ou plus vite.
- le gros des 3 bataillons s'est replié selon grosso modo selon le même parcours à quelques écarts prés. Il y a bien sur eu des groupes isolés, mais ceux-ci sauf cas rare n'ont pas laissé de traces. Seules les unités de casemates et d'ouvrages (UEC) sont restées sur place sur la ligne Maginot, pour couvrir le repli de leur frères d'arme. Votre grand-oncle ne faisait visiblement pas partie de ces unités là car sinon il aurait été capturé ou plus tôt ou plus tard et pas à l'endroit mentionné.
- la page dédiée au 154° RIF de notre site contient toute l'information (en tout cas résumée) dont nous disposons. Sa lecture vous donnera une bonne idée de sa localisation durant 1939-40 et de son parcours éventuel.
Bien cordialement
Jean-Michel
merci pour vos réponses précises.
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