composition de la compagnie Hors Rang et d'une compagnie de combat d'un BAF,
Bonjour à tous , nous cherchons la composition des compagnies constituant un BAF , du SFAM.
encadrement ,section, armement, ses...
Nous allons travaillé avec les archives de Vincennes pour notre 94 EME BAF qui semble t'il , d'après des témoins, avait une grande majorité d'appelés de notre vallée...incorporés à la caserne de Lantosque le 15/08/1939...
merci par avance de vos réponses .JMB
Dernière modification par jolasjm le 17/11/2022.
Bonsoir
La section "Dico" du site apporte une ample information en réponse à votre question. En consultant les différentes pages relatives aux BAF dans la partie "Unités" du Dico, cela vous permettra d'entrer plus en détail.
Le premier élément de réponse à votre question c'est que cette composition est ... variable ! Cela dépend de la mission du BAF, de son secteur, de la présence ou non d'ouvrages, etc. La variable d'ajustement est le nombre de Cies Mixtes (de 2 - cas du 94° - à 4) , la présence ou non d'une CEO pour armer les ouvrages, etc. Le reste de la structure est relativement constante : un état-major, une section de commandement, une CHR et une SES (parfois 2, mais c'est rare) qui dépend du bataillon et non d'une des compagnies.
Pour trouver ces éléments précis concernant le 94° BAF il n'y a en effet qu'une solution : consulter ses archives au SHD, mais pas seulement celles du BAF. Il y a parfois avantage à aussi consulter celles de la DBAF qui chapeaute le BAF. La DBAF est importante, car sa CRE (compagnie d'engins) était en général partagée entre les BAF.
Plus en détail :
- une compagnie mixte est formée d’une section de commandement, de 3 sections de fusiliers-Voltigeurs (FV) de 3 groupes de combats, avec 2 FM par groupe de combat et enfin une section de mitrailleurs à deux groupes (4 mitrailleuses et 2 FM au total). On aura donc 60 FM et 12 mitrailleuses Hotchkiss pour l'ensemble d'un bataillon à trois compagnies mixtes à rôle actif. L'effectif d'une compagnie mixte est de l'ordre de 6 ou 7 officiers et près de 200 sous-officiers et hommes.
- une CEO comprend les effectifs constituant la fraction d'infanterie des grands et petits ouvrages, ou de certains avant-postes. Dépendant du nombre d'ouvrages dans le quartier, et de leur taille, cette compagnie pouvait être la plus importante en effectif.
- une CHR (compagnie Hors-Rang), qui n'a pas vocation active. C'est une compagnie de soutien et de logistique. On y trouve les sections de ravitaillement, d'approvisionnement en munitions, le service médical/vétérinaire et quelques moyens de transport). L'armement ne va en principe pas au-delà des armes individuelles - et encore, pas pour tout le monde ! -. La CHR comportait typiquement 150 hommes.
- La SES est composée en principe de 3 groupes de combat d'une quinzaine d'hommes. Armement collectif limité à des FM (en principe deux par groupe de combat).
- la section de commandement, elle aussi de support, comportait les transmissions, le groupe de transport de commandement, le groupe de renseignements, ... Là encore une grosse cinquantaine d'hommes.
A ceci se rajoutait une section de mortiers de 81mm à trois groupes de deux pièces, et parfois une paire de canons AC de 25 ou 37mm, souvent issues de la CRE de la DBAF parente.
Le Bataillon était normalement commandé par une Commandant (Chef de Bataillon) ou plus rarement par un capitaine très expérimenté. Il était entouré d'un état-major composé d'officiers (typiquement un adjoint et 2 ou 3 officiers d’état-major) et la section de commandement. Une compagnie était typiquement commandée par une Capitaine, ou parfois un Lieutenant expérimenté et pouvant être rapidement promu Cne. Chaque section était commandée par officier de grade inférieur (S-Lt, Lt...) ou un sous-officier expérimenté (Adj-C, Adj, parfois Sgt-C). Hors commandant, les équipes étaient commandées par un sous-officier.
Les BAF de mobilisation, comme le 94°, étaient formés de 3 échelons :
- Echelon A, premier tiers de l'effectif, qui était formé des hommes d'active du BAF de temps de paix dont il est issu. Ceux du 94° BAF provenaient en pratique du 74° BAF de temps de paix. C'était en effet typiquement des locaux, et immédiatement disponibles au jour J.
- Echelon B1 : 2e tiers de l'effectif, réservistes qui devait être mobilisés prioritairement et rapidement avant J+3. Ces mobilisables étaient par conséquent des locaux aussi.
- Echelon B2 : dernier tiers de l'effectif, mobilisable sur un temps plus long, et les derniers à arriver dans la dizaine de jours de mobilisation. Ces effectifs n'étaient pas nécessairement des locaux, mais pouvaient venir de toute la France.
Le total représentait un effectif d’un millier d’hommes.
La date d'incorporation que vous mentionnez (15/08/1939) me parait par contre trop précoce. Les BAF de mobilisation ont été créés aux alentours du 25-28/08 avec incorporation de éléments d'active et B1 entre le 25 et le 29 Aout et fin de mobilisation (échelon B2) vers le 10 septembre.
Cordialement
Jean-Michel
Bonsoir
La section "Dico" du site apporte une ample information en réponse à votre question. En consultant les différentes pages relatives aux BAF dans la partie "Unités" du Dico, cela vous permettra d'entrer plus en détail.
Le premier élément de réponse à votre question c'est que cette composition est ... variable ! Cela dépend de la mission du BAF, de son secteur, de la présence ou non d'ouvrages, etc. La variable d'ajustement est le nombre de Cies Mixtes (de 2 - cas du 94° - à 4) , la présence ou non d'une CEO pour armer les ouvrages, etc. Le reste de la structure est relativement constante : un état-major, une section de commandement, une CHR et une SES (parfois 2, mais c'est rare) qui dépend du bataillon et non d'une des compagnies.
Pour trouver ces éléments précis concernant le 94° BAF il n'y a en effet qu'une solution : consulter ses archives au SHD, mais pas seulement celles du BAF. Il y a parfois avantage à aussi consulter celles de la DBAF qui chapeaute le BAF. La DBAF est importante, car sa CRE (compagnie d'engins) était en général partagée entre les BAF.
Plus en détail :
- une compagnie mixte est formée d’une section de commandement, de 3 sections de fusiliers-Voltigeurs (FV) de 3 groupes de combats, avec 2 FM par groupe de combat et enfin une section de mitrailleurs à deux groupes (4 mitrailleuses et 2 FM au total). On aura donc 60 FM et 12 mitrailleuses Hotchkiss pour l'ensemble d'un bataillon à trois compagnies mixtes à rôle actif. L'effectif d'une compagnie mixte est de l'ordre de 6 ou 7 officiers et près de 200 sous-officiers et hommes.
- une CEO comprend les effectifs constituant la fraction d'infanterie des grands et petits ouvrages, ou de certains avant-postes. Dépendant du nombre d'ouvrages dans le quartier, et de leur taille, cette compagnie pouvait être la plus importante en effectif.
- une CHR (compagnie Hors-Rang), qui n'a pas vocation active. C'est une compagnie de soutien et de logistique. On y trouve les sections de ravitaillement, d'approvisionnement en munitions, le service médical/vétérinaire et quelques moyens de transport). L'armement ne va en principe pas au-delà des armes individuelles - et encore, pas pour tout le monde ! -. La CHR comportait typiquement 150 hommes.
- La SES est composée en principe de 3 groupes de combat d'une quinzaine d'hommes. Armement collectif limité à des FM (en principe deux par groupe de combat).
- la section de commandement, elle aussi de support, comportait les transmissions, le groupe de transport de commandement, le groupe de renseignements, ... Là encore une grosse cinquantaine d'hommes.
A ceci se rajoutait une section de mortiers de 81mm à trois groupes de deux pièces, et parfois une paire de canons AC de 25 ou 37mm, souvent issues de la CRE de la DBAF parente.
Le Bataillon était normalement commandé par une Commandant (Chef de Bataillon) ou plus rarement par un capitaine très expérimenté. Il était entouré d'un état-major composé d'officiers (typiquement un adjoint et 2 ou 3 officiers d’état-major) et la section de commandement. Une compagnie était typiquement commandée par une Capitaine, ou parfois un Lieutenant expérimenté et pouvant être rapidement promu Cne. Chaque section était commandée par officier de grade inférieur (S-Lt, Lt...) ou un sous-officier expérimenté (Adj-C, Adj, parfois Sgt-C). Hors commandant, les équipes étaient commandées par un sous-officier.
Les BAF de mobilisation, comme le 94°, étaient formés de 3 échelons :
- Echelon A, premier tiers de l'effectif, qui était formé des hommes d'active du BAF de temps de paix dont il est issu. Ceux du 94° BAF provenaient en pratique du 74° BAF de temps de paix. C'était en effet typiquement des locaux, et immédiatement disponibles au jour J.
- Echelon B1 : 2e tiers de l'effectif, réservistes qui devait être mobilisés prioritairement et rapidement avant J+3. Ces mobilisables étaient par conséquent des locaux aussi.
- Echelon B2 : dernier tiers de l'effectif, mobilisable sur un temps plus long, et les derniers à arriver dans la dizaine de jours de mobilisation. Ces effectifs n'étaient pas nécessairement des locaux, mais pouvaient venir de toute la France.
Le total représentait un effectif d’un millier d’hommes.
La date d'incorporation que vous mentionnez (15/08/1939) me parait par contre trop précoce. Les BAF de mobilisation ont été créés aux alentours du 25-28/08 avec incorporation de éléments d'active et B1 entre le 25 et le 29 Aout et fin de mobilisation (échelon B2) vers le 10 septembre.
Cordialement
Jean-Michel
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