Ventilateur Type T

Type : T
Mode d’entraînement : double manivelle avec possibilité d’ajouter un moteur électrique d’entraînement
Pour installation : avec filtre

Débit :

Fonctionnement à bras :

Air pur : 1140 m3/h
Air gazé 3 filtres : 830 m3/h
Air gazé 3 filtres à moitié colmatés : 720 m3/h
Air gazé 2 filtres : 690 m3/h
Air gazé 2 filtres à moitié colmatés : 560 m3/h

Fonctionnement électrique :

Air pur : 1910 m3/h
Air gazé 3 filtres : 1350 m3/h
Air gazé 3 filtres à moitié colmatés : 1200 m3/h
Air gazé 2 filtres : 1095 m3/h
Air gazé 2 filtres à moitié colmatés : 950 m3/h

Pression :

Fonctionnement à bras :

Air pur : 26mm d’eau
Air gazé 3 filtres : 55mm d’eau
Air gazé 3 filtres à moitié colmatés : 58mm d’eau
Air gazé 2 filtres : 59mm d’eau
Air gazé 2 filtres à moitié colmatés : 61mm d’eau

Fonctionnement électrique :

Air pur : 73mm d’eau
Air gazé 3 filtres : 107mm d’eau
Air gazé 3 filtres à moitié colmatés : 112mm d’eau
Air gazé 2 filtres : 114mm d’eau
Air gazé 2 filtres à moitié colmatés : 118mm d’eau

Vitesse de manivelle :

Air pur : 35 tour/min
Air gazé 3 filtres : 40 tour/min
Air gazé 2 filtres : 40 tour/min

Puissance nécessaire :

Fonctionnement à bras :2 hommes
Fonctionnement électrique : Air pur : 900watts / Air gazé 3 filtres : 850watts / Air gazé 2 filtres : 750watts

L'installation est très semblable à celle faite dans les casemates CORF. Elle comprend un ventilateur de type T, associé à deux ou trois filtres pouvant être court-circuités par une vanne by-pass.
Cette vanne permettait à l’air extérieur, lorsqu’il était sain, d’être aspiré par le ventilateur sans circuler pas les filtres. La vanne de by-pass devait être branchée en amont de la batterie de filtres afin que l’air ne circule pas au dessus de ces derniers, endommageant alors le contenu des filtres avec l’humidité contenue par l’air extérieur.

Le réseau de pulsion (ou de distribution), devait être aussi peu développé que possible pour limiter les pertes de charges, et desservir deux bouches, l’un soufflant dans le local de la pièce antichars, l’autre dans celui de la mitrailleuse.

Le réseau devait être équilibré de façon à obtenir, en régime « air pur », en fonctionnement à bras, 900 m3/h dans le local du canon, 500 m3/h dans le local de la mitrailleuse. Dans le cas d’un fonctionnement en régime « air gazé », les valeurs étaient automatiquement proportionnelles.

Dans le cas d’un blockhaus doubles, chacune des deux bouches était divisée en deux à perte de charge égale, c'est-à-dire en divisant strictement par deux les débits cités ci-dessus.

Une condition indispensable était nécessaire pour que la construction puisse être équipée d’un système de ventilation filtré : que toutes ces ouvertures (portes et créneaux) soit étanches.

Blockhaus type STG (généralement ventilateurs à marche uniquement à bras), Casemate de la CEZF (ventilateur à marche électrique et à bras), blockhaus ou casemates simples avec 2 filtres, blockhaus ou casemates doubles avec 3 filtres.

Le ventilateur type T existait en deux versions, repère D (Droite) ou G (Gauche) selon son implantation.

Le ventilateur type T était fabriqué par les Ateliers Ventil.
Dans les secteurs couverts par les I^ère, VII^ème, IX^ème Armées et la B.E.F., des ventilateurs type C fabriqués par NEU de caractéristiques équivalentes et de disposition analogue à celles des ventilateurs type T sont également utilisés dans les mêmes conditions que ces derniers.

Marche électrique :

Mettre le disjoncteur à la position marche.
Remarque :
Ne pas mettre le disjoncteur à la position marche pendant la marche à bras ou ne pas essayer d’entraîner le ventilateur à la manivelle pendant la marche électrique sinon la manivelle se trouve brutalement entraînée à la vitesse de 55 tours par minute. Dans ce cas abandonnez les manivelles qui se débrayent d’elles mêmes et mettre le disjoncteur à la position arrêt pour faire cesser le mouvement du multiplicateur de vitesse. Ne ré-enclencher le disjoncteur qu’après l’arrêt du ventilateur.

Marche à bras :

1- Faire coulisser et tourner les manivelles sur leur axe de façon à amener l’ergot solidaire de l’axe dans le logement prévu sur le moyeu des manivelles.
2- Tourner les manivelles dans le sens de la flèche rouge à la vitesse de 40 tours par minute en régime « air gazé », de 35 tours par minute en régime « air pur »

Remarque :
L’entraînement de la turbine étant réalisé en marche à bras par l’intermédiaire d’un embrayage centrifuge, le fonctionnement du ventilateur n’est assuré qu’à partir d’une vitesse suffisante des manivelles.

Chaque ventilateur était livrable avec ventilateur à droite ou à gauche.
Le Service Electro Mécanique du Génie fournissait les gaines en tôle ainsi que les vannes et registres semi étanches qui constituaient avec les filtres et le ventilateur un ensemble unique quelles que soient les dimensions qui peuvent exister dans les divers blockhaus.

Le système de ventilation livré par le Génie comportait les éléments suivants :

• A la partie supérieure du filtre, la gaine en tôle galvanisée de 1,5mm munie d’un registre demi étanche côté prise d’air extérieur, la bride de ce registre étant placée à 0,50m de l’axe du filtre.

• Les cônes du filtre avec raccordement aux gaines par colliers à serrage rapide.

• La gaine de raccordement du filtre avec raccordement du filtre au ventilateur munie d’un registre semi étanche.

• La gaine de by-pass permettant de court-circuiter le filtre, munie d’une vanne étanche.

• Le diffuseur à la sortie du ventilateur.

• Manomètre destiné à mesurer la surpression.

Les éléments livrés variaient en fonction du nombre de spécifications suivantes correspondant au volume filtré :

Ventilateur Type T :

- Nombre de filtre : 1
- Diamètre registre semi-étanche : 200mm
- Diamètre vanne étanche : 200mm

Ventilateur Type P :

- Nombre de filtre : 1
- Diamètre registre semi-étanche : 250mm
- Diamètre vanne étanche : 300mm

Ventilateur Type P :

- Nombre de filtre : 2
- Diamètre registre semi-étanche : 250mm
- Diamètre vanne étanche : 1 registre de 300mm et 1 de 350mm

La gaine de prise d’air avait une épaisseur de 3mm pour augmenter leurs résistances aux effets de souffle (soit une épaisseur double aux conduites de distribution) était à la charge des organes locaux car fonction de l’emplacement et de l’architecture de la construction. Il en était de même pour les gaines de distribution lorsque la construction le nécessitait.

Antoine SCHOEN