Ligne Maginot - 22° Régiment d'Infanterie de Forteresse



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22° Régiment d'Infanterie de Forteresse

(22° RIF)






Généralités

Le 22° Régiment d'Infanterie s'illustre pendant la 1ère guerre mondiale en Champagne, à la Malmaison, et dans la Somme et à Reims en 1918. Le 22° RI est dissous le décembre 1921 puis recréé comme RIF à la mobilisation à partir du I/23° RIF de temps de paix pour occuper le sous-secteur de Pechelbronn du SF de Haguenau.

Le 22° RIF, totalisant plus de 5000 hommes, couvre le secteur allant de la casemate de Schmelzbach Est jusqu'à celle d'Ingolsheim Est. Le régiment constitue l'infanterie de forteresse des deux gros ouvrages du Hochwald et de Schoenenbourg implantés sur son secteur.
Outre les deux ouvrages, il arme 18 casemates et 3 abris CORF en sus d'un grand nombre de blockhaus, avant-postes et positions de campagne.


Insigne du II/22° RIF




Insigne du II / 22° RIF

Le 22° RIF n'a pas d'insigne connu. Il existe par contre un insigne pour le 2ème bataillon, avec la devise "On ne passe pas". La CM6 reprend le principe de cet insigne, avec simplement les deux cocottes en papier et le sigle CM6.



Organisation

Le 22° RIF est un régiment à deux bataillons, occupant les deux quartiers ( du sous-secteur de Pechelbronn. A sa gauche se situe le 165° RIF (SF des Vosges), et à sa droite le 79° RIF.


Etat Major

Le PC régimentaire est installé à Memmelshoffen , d'abord à la mairie puis dans le PC de combat à partir du 12 Juin 1940.

- Chef de corps : Lt-Col René LEMAI à partir du 22 Aout 1939, puis CB Jules Pierre FABRE à partir du 28 Mai 1940.
- Chef d'Etat-Major : CB Etienne FAURE puis CB Robert BABAULT à partir du 30 mai 1940, puis CB Pierre DAVID. Ils sont tous deux issus de la Réserve.

La compagnie de commandement est commandée par le Cpt Jean HUMMEL puis par le Cpt Albert HARTMANN à partir du 3 Avril 1940.

- Officier Z: Cne KOHLER Alfred
- Train-Auto: SLt OTTAVY Paul
- Transmissions: Lt GRAFF Albert
- Off de liaison: Lt GAUDRON Raymond
- Médecin chef : Médecin Cpt Bernard MAUPIN
- Dentistes : Dent. aux WACH et KAHN
- Vétérinaire: SLt JACQUARD Paul puis ?
- Autres officiers: Lt RICHARD André


Le Régiment est composé de deux bataillons à 3 CM et une CEFV. A ceci se rajoute deux CEC et CEO.


1° Bataillon

Quartier de Pfaffenschlick
- Commandant : CB Pierre DAVID puis CB Robert BABAULT au départ du I/22° RIF, PC au Réduit du Hochwald.
- Adjoint : Cpt Charles COHEN puis Cpt Michel BONNIN
- Médecin-Lieutenant GAUTRELET Maurice
- Officier Z: Lt POUILLY Jean
- Officier renseignements: Lt CHATELAIN Georges
- Officier Transmissions: LT ROUX Jean Jacques
- Officier détail: Lt POLASTRON Henri

CM1
- Cpt Jean CHAZELAT
- Sections: Lt GOULET André, SLt RA??? Charles


CM2 :
- Lt Jean BOVET puis Cpt BRANCHOUX
- Sections : Lt GEYER (?) Guillaume, Lt PITTET André, Lt CHRISTOPHE Pierre

CM3 :
- Lt Paul Louis BARBOTIN
- Sections : Lt SCHALLER René, Lt ROUX André

CEFV 1 :
PC à Sept-Fontaines, en arrière du camp de Drachenbronn.
- LT/Cne Michel BONNIN puis Lt/Cpt Albert BRANCHOUX (20 Janvier 1940) puis Lt Jean RICHARDIN (juin 1940)
- Section commandement : Adj GAUCHER Fernand
- Sections : Lt RICHARDIN Jean, Lt LOBSINGER Guillaume, Lt BLOCH Marcel 1

CEC 1 :
- Cpt Charles COHEN, puis Cpt HENRY à partir du 14 Juin 1940.
- Lt KAPS Edmond (obs Haut-Avant), Lt RA??? Pierre,

CEO 1 :
Couvre l' ouvrage du Hochwald
Voir l'ouvrage du Hochwald pour les effectifs

CHR 1 :
?


2° Bataillon

- Quartier de Riedseltz (ou Keffenach selon les sources)
- Commandant : CB Jules-Pierre FAVRE puis Cpt/CB à titre temporaire Maurice Bétrancourt en Mai/Juin 1940, PC à KEFFENACH.
- Adjoint : Cpt COHEN Charles ? (à partir du 14 juin 1940 ?)
- Officier Z : Lt FORQUIN Robert
- Officier détail : Lt THIARD François
- Officier renseignement : Lt FISCHER François
- Médecin : Lt med. CHEIREZY (?) Robert
- Autres officiers :LT WEBER Albert Léon, Slt MARTIN Camille, SLT FISCHER François,


CM5 :
- Cpt Albert HARTMANN puis Jean GAUROY au 01 Avril 1940.
- Lt MUNSCH Prosper, Lt WEBER Albert Léon, Lt DE PARCEVAUX Edouard

CM6 :
- Cpt Richard PIERRON
- Lt PATEY Jean Henry, Lt BUSSER Jean Baptiste, Lt GOUBLET André

22° Régiment d'Infanterie de Forteresse (22° RIF)

Insigne de la CM6



CM7 :
- Lt André RICHARD puis Lt/Cpt TT PERY au 1 Avril 1940.

CEFV 2 :
- Cpt Henri CHARBONNIER

CEO 2 :
Cpt GROS, major d' ouvrage du Schoenenbourg
Voir l'ouvrage de Schoenenbourg pour les effectifs

CEC 2 :
- Lt Claude MARY

CHR 2 :
- Cpt Jean-Victor WATTEAUX


Histoire

Le régiment est reformé à partir du 22 Aout 1939 à partir du I/23° RIF d'active, et de réservistes mobilisés par le CMI 202 de Mutzig (20° Région Militaire) et est rattaché au dépôt d'infanterie n° 202 d'Epinal. Début septembre 1939, le régiment s'installe dans le camp de DRACHENBRONN et prend possession de ses fortifications et positions avancées.

Entre Septembre 1939 et Mai 1940, il ne se passe que peu d'événements notables.

Quelques duels d'artillerie et coups de main et patrouilles de corps-francs marquent cette période. A partir du 2 Mai 1940, les tirs d'artillerie allemand augmentent d'intensité, notamment sur les avant-postes.

10 au 15 Mai 1940 :
Forte activité aérienne ennemie. Le PC du II/22° RIF est déplacé à l'abri de GRASSERSLOCH, et l'équivalent d'une compagnie - créée à partir des CEFV et d'éléments de CM - commandé par le Cpt BRANCHOUX relève le 279° RI (70° DI) dans les avant-postes. Des incidents de patrouille et quelques combats locaux marquent la période sur les avant-postes. Les allemands entrent en France par la forêt du Mundat à l'Est de la position du 22° RIF à partir du 14 Mai.

16-17 Mai 1940 :
Le 90° BCP (44° DBCP de la 70° DI) relève les éléments avancés du 22° RIF. Cette relève se passe au même moment qu'une tentative allemande vers Climbach, repoussée avec l'aide du HOCHWALD.

22 Mai 1940 :
Tentative de coup de main contre le Geisberg (sud de Wissembourg), sans succès.

1er Juin 1940 :
Un bombardement lourd allemand, possiblement de type ALVF, tombe sur le col de Paffenschlick tenu par la CM2, entrainant la mort du sergent PIROIX et plusieurs blessés

début Juin 1940 :
Tentative de coup de main allemand sur le Geisberg, en avant de la LPR, repoussée par l'artillerie des ouvrages.

11 Juin 1940 :
Décès du Lt BLOCH, de la CEFV 1 et commandant d'un AP de Climbach, lors d'un accrochage de patrouille dans le bois de Climbach. Son corps resté dans le no-man's-land est récupéré et rapatrié par le Cpt BRANCHOUX lui-même, aidé du soldat SCHAUNER.

13 Juin 1940 :
L'ordre d'évacuation de la ligne Maginot est émis. Le 22° RIF cède son premier bataillon, moins la CM2 qui va occuper les AP du sous-secteur plus la CM6 qui quitte le II/22° RIF. Le I/22° RIF passe aux ordres de la Division de Marche REGARD incluant toutes les unités se repliant et qui doit se transporter vers Chaumont pour prendre position sur la future ligne de défense là. Le II/22° RIF a pour mission de tenir toute la ligne de front du sous-secteur. Dans l'après-midi le I/22° RIF décroche et se dirige vers Haguenau. Il passe la nuit dans la forêt de Haguenau en vue de son embarquement ferroviaire.

14 Juin 1940 :
DM REGARD : le train affecté au I/22° RIF quitte la gare de Haguenau vers 19h. Les éléments automobiles du I/22° RIF prennent la route sans attendre, direction Chaumont. Une journée a été perdue, qui va sceller le sort du bataillon. Le début de voyage ferroviaire se passe sans ennuis.

Sur la LPR, le II/22° RIF se repositionne pour occuper les intervalles et éléments laissés libres par le 1er bataillon. Les avant-postes sont tenus avec des éléments de CEFV et issus des ouvrages. A l'ouest le Cpt BRANCHOUX et ses hommes tiennent Climbach. Une partie du 81° BCP (70° DI) resté sur place complète l'ensemble, notamment sur les avant-postes entre Climbach (exclus) et la cote 276 au sud-est de Wissembourg. les avant-postes droits sont tenues par des sections de FV et mitrailleurs du 22° RIF commandés par le Cpt PERY (CM7 du II/22° RIF). Dans la soirée du 14, l'AP de la ferme Boesch au nord de Climbach, très isolé, est évacué. Ses éléments sont repliés en lisière nord de Climbach.

15 Juin 1940 :
DM REGARD : le train du I/22° RIF passe Molsheim puis Corcieux à 16h. La progression est très lente du fait des embouteillages, destructions et les arrêts sont prolongés.

Sur la LPR : Conscients du retrait des troupes d'intervalle par leurs reconnaissances aériennes, les allemands attaquent les PA de la ligne d'avant-postes au sud-est de Wissembourg. Les PA 8 à 11 tombent dans la journée, malgré l'intervention omniprésente du SCHOENENBOURG. 3700 obus tirés par les tourelles. Dans la soirée, les AP du 22° RIF sont réorganisés : seul les AP de Climbach sont conservés à l'ouest (Cpt BRANCHOUX - CM2 du I/22° RIF), au centre des éléments du 81° BCP et de la CM7 du II/22° RIF (Cpt MICHEL) avec un groupe franc du HOCHWALD au col du Pigeonnier et la cote 276 à Rott, et à droite le Cpt PERY avec 4 section du II/22° RIF et un groupe franc du SCHOENENBOURG entre la cote 249 et 189, ainsi qu'à Oberhoffen, Steinseltz et Riedseltz. Des éléments du 79° RIF forment bretelle entre Riedseltz et Hunspach, sur la rive ouest de l'Hausauerbach.

16 Juin 1940 :
DM REGARD : le train du I/22° RIF prend beaucoup de retard, bloqué par les destructions dues aux bombardements et les imprévus divers. A 14h, Arches est atteint. A 19h, le train arrive à Aillevillers (quelques kilomètres au nord de Luxeuil), où la voie détruite est en cours de réparation par le Génie. Là, les informations reçues précisent que Port-Atelier à l'Ouest et Vesoul, au sud-ouest, sont déjà pris et que donc il est inutile de continuer vers Chaumont. Le train change donc de direction et oblique dans la nuit vers Luxeuil puis Lure. Il est bloqué à minuit juste avant Lure par un train sanitaire arrêté par manque d'eau, qu'il faut débloquer par réalimentation avec une noria de seaux d'eau...

Sur la LPR : l'avance allemande vers la LPR se poursuit lentement. Devant l'arrivée des allemands vers Saverne, le PC du SFH se déplace pour s'installer dans l'ouvrage du HOCHWALD et autour. Les compagnies de Génie du SFH sont armées et placées sous les ordres du 22° RIF pour protéger les arrières avec la CHR, sur une ligne Col de Wiep-Lobsann-Soultz. Des sonnettes avancées sont placées à Woerth, Gundershoffen, Mertzwiller, Haguenau et Brumath.

17 Juin 1940 :
DM REGARD : Le CB BABAULT parvient à contacter le commandement de la région de Belfort qui oriente l'unité vers Bas-Evette. Le train du I/22° RIF arrive le matin à Champagney, puis vers 10h à Bas-Evette, où il s'arrête et débarque son chargement. Après échange avec le Gal GIROL, commandant le secteur et installé à Giromagny, ordre est donné au bataillon de défendre vers l'Ouest les villes de Frahier et Héricourt. La CM3 (Lt BARBOTIN) se place à Frahier. La CHR, reste à Bas-Evette avec le train qu'il faut finir de décharger, et le reste du bataillon se transporte - à pied pour l'essentiel - à Héricourt, atteint le soir du 17. La CM6 s'installe aux entrées O et S-O, la CM1, à l'entrée E, alors que l'EM et les pionniers et quelques sections d'engins de la CEFV1 (Lt RICHARDIN) se placent en ville et au chateau Schwob. La nuit est calme, malgré le passage incessant de troupes polonaises refluant du Sud-Ouest vers Belfort.

Sur la LPR : tentative allemande sur le front du 22° RIF, vers les positions du Geisberg au sud de Wissembourg, arrêtée par l'artillerie des ouvrages. Sinon, le front du régiment est plutôt calme à l'inverse de ceux du 79° et 23° RIF. Une Cie du 81° BCP est placée en arrière de Lembach sur les pentes nord du Langenberg pour appuyer l'Est du SF des VOSGES. La situation demeure calme dans le secteur de Climbach.

18 Juin 1940:
DM REGARD : Les éléments motorisés allemands arrivent devant Héricourt entre 1h et 4h du matin et attaquent immédiatement l'entrée de la ville. La CM6 (Cpt PIERRON) est rapidement encerclée, désorganisée et neutralisée. Vers 6h, la deuxième attaque débute. Seuls quelques éléments disparates parviennent à se replier sur le centre ville. Les combats se passent alors maison par maison; l'avance ennemie est stoppée, mais des troupes peuvent contourner Héricourt et couper la liaison avec la CM3 toujours à Frahier.

La CHR 1, le Cpt COHEN et le train sont capturés le matin même par des éléments motorisés allemands venant de Belfort alors que la compagnie entame son déplacement vers Héricourt.

Après 14h, les combats reprennent et s'approchent du carrefour central, qui est pris et repris. Le commandement allemand informe les autorités civiles que faute de l'arrêt des combats, ils bombarderont la ville et fusilleront la quarantaine d'otages pris. Vers 15h ou 16h, les allemands protégés par un mur de civils et de soldats prisonniers, se représentent au carrefour, gênant fortement les tirs des défenseurs qui doivent tirer dans les jambes des otages pour minimiser les blessures. La CM1, les restes de la CEFV et les Pionniers maintenant encerclés forment bouchon entre les allemands et le chateau Schwob où le QG est installé, devant se défendre de l'Ouest (centre-ville) et de l'Est (entrée Belfort de la ville par laquelle arrivent des blindés ayant contourné Héricourt. A 18h, des parlementaires allemands tentent à nouveau - sans succès - de négocier la reddition. Quelques instants plus tard le parlementaire revient en offrant une reddition avec les honneurs. Vers 20h, après conseil de défense, le CB BABAULT accepte ces conditions. A 20h45, les 600 défenseurs restants se regroupent et partent en captivité.

La CM3 du Lt BARBOTIN subit le même sort à Frahier. Le village, atteint le matin par l'ennemi et encerclé par des troupes blindées, est réduit rapidement le 18 Juin. Le Lt BARBOTIN arrive à s'échapper avec quelques éléments, mais est fait prisonnier à Rougemont au sud de Vesoul 10 jours plus tard.

Sur la LPR : reprise des attaques allemandes vers les PA d'avant-poste, notamment vers Geitershof-Riedseltz. Perte des PA4 et 5. Situation toujours calme dans les AP ouest du sous-secteur. Les bruits de déplacement ennemi laissent cependant penser à une attaque en préparation.

19 Juin 1940 :
Sur la LPR : les allemands attaquent la LPR à l'Ouest de la position du 22° RIF, vers Gunsthal et la Verrerie. Fort bombardement d'artillerie sur le col de Pfaffenschlick et le Réduit. La percée du front du SF des VOSGES entraine dés le soir du 19 Juin (22h) le repli des AP de Climbach, trop exposés, et dont les forces se replacent au niveau du col de Pfaffenschlick. Dans la soirée, les AP du col du Pigeonnier et du Geisberg sont repliés aussi sur la LPR. Les allemands font dans la journée la liaison avec les troupes ayant traversé la Sarre et se déplaçant vers le Rhin, qui lui-même a été franchi par la 7° Armee 4 jours plus tôt. L'ennemi est à Woerth, Morsbronn et Walbourg. L'encerclement du 22° RIF est quasiment effectif.

Sur l'est du sous-secteur, la journée est marquée par le début du bombardement aérien régulier des ouvrages de SCHOENENBOURG et HOCHWALD, qui s'appuient mutuellement par des tirs de tourelles de 75mm en mode DCA. Dans la soirée, les premiers tirs de tourelle vers l'arrière commencent (dégagement de Soultz).

20-21 Juin 1940 :
Puissants bombardements d'artillerie et aériens sur les ouvrages et casemate du sous-secteur, occasionnant quelques dégâts mineurs aux blocs et sous-structures, ainsi que l'obligation de dégager les tourelles de la terre chaque nuit. Dans la journée du 20, les derniers PA à l'est de la voie ferrée Wissembourg-Haguenau sont évacués, et les éléments disponibles du 22° RIF sont placés vers le Sud-ouest et le Sud de la LPR pour protéger les arrières. A partir du 21, deux pièces lourdes allemandes, un 42cm Skoda et un 35,5cm M1 Rheinmetall-Borsig ouvrent le feu sur le SCHOENENBOURG et poursuivent le bombardement régulier jusqu'au 23 Juin à raison d'une quinzaine de coups par jour, en soirée. Cette même journée, les tourelles interviennent au profit des casemates du 79° RIF attaquées de front par l'ennemi, entre le bois de Hoffen et Oberroedern.

Côté sud, les allemands attaquent Lobsann, bombardent Soultz et prennent Retschwiller, juste en arrière de la LPR. Tirs de contre batterie des tourelles d'ouvrages. Les défenseurs de Soultz tiennent à 1 contre 4 dans la journée du 20. Ils se replient sur ordre dans la nuit du 20 au 21 pour renforcer la défense du village de Schoenenbourg.

22-23 Juin 1940 :
L'avance allemande au sud se poursuit. Le front se situe sur une ligne Lobsann-Retschwiller-Hermerswiller-Rittershoffen, avec vues sur Schoenenbourg. Retschwiller est repris mais finalement perdu. Côté Nord, l'ennemi est pratiquement au contact de la LPR et peut tirer à vue sur les fortifications sans chercher à s'en rapprocher. Comme tous les soirs depuis le 21, le bombardement d'une quinzaine d'obus tirés par les pièces lourdes anti-béton allemandes s'abat sur le SCHOENENBOURG. Le village de Memmelshoffen est bombardé plusieurs fois au mortier ou au 105mm, mais l'ennemi reste installé au sud du village, tandis qu'à Rott une colonne équivalente à un bataillon est stoppée et dispersée par la T135mm du HOCHWALD.

24 Juin 1940 :
La bande tenue par le I/22° RIF se réduit maintenant à une profondeur de 4 kilomètres. La journée est relativement calme compte tenu de l'approche du cessez-le-feu. Le Schoenenbourg intervient cependant à limite de portée pour interdire une attaque de Rittershoffen vers Hatten.

25 Juin 1940 :
Cessez-le-feu à 0h35. Les parlementaires de la 246° ID allemande discutent dans la matinée avec le commandement local français pour négocier les termes de non agression. La situation restera en l'état jusqu'au 30 Juin.

30 Juin 1940 :
Le Lt-Col de Souzy apporte le texte de la convention d'armistice au SFH, ainsi que les instructions du GQG concernant les troupes de forteresse encerclées et en particulier l'ordre de céder l'ensemble des installations à l'ennemi à partir du lendemain.

1er Juillet 1940 :
Sur ordre, les équipages d'ouvrage quittent leurs installations après les avoir remises aux occupants. A 16h, le drapeau du 22° RIF est brulé lors d'une prise d'arme et sa cravate partagée entre les officiers d'état-major présents.

- 2 Juillet 1940 :
C'est le tour des troupes d'intervalle du RIF de quitter les lieux. Les unités sont rassemblées à Lobsann dans la matinée, puis menées en colonne encadrée par les allemands jusqu'à la caserne du 23° RIF à Haguenau.





1 - L'organigramme du 22° RIF cite ces noms et donne le Lt Christohe comme affécté à la 2° CM mais ne cite aucun sous-officier. La date de l'organigramme n'est pas connue.
Une note ultérieure établie par le Service Historique en 1955 fait état des Lt Richardin, Christophe et de l'adjudant Gaucher Fernand en tant que chefs de section au 17 juin 1940.



Rédaction

Jean-Michel Jolas, compléments Pascal lambert





Sources :

- voir bibliographie
- Divers documents du SHD - carton 34 N 51.
- militaria1940




Secteur(s) concerné(s) :SFH




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