Le dispositif de prise de circuit permettant aux troupes occupant les intervalles de la position fortifiée de se raccorder à son infrastructure téléphonique est composé d'une boite à bornes pour prise de circuit et d'une boite à paratonnerre pour prise de circuit destinée à protéger les câbles souterrains contre les surtensions d'origine diverses.
Afin de permettre le raccordement des lignes de campagne des services et des troupes non desservis par un câble enterré, des boites à bornes pour prise de circuit étaient installées aux endroits de jonction prévus.
Il a existé deux types de boite à bornes pour prise de circuit prévues par l'instruction du 15 février 1935 , l’un d’une capacité de trois lignes (référence 31102) , l’autre de six lignes (référence 31103).
Ces boites à bornes pour prise de circuit se présentent sous la forme d'un coffret en fonte fixé au mur par deux équerres en laiton nickelé.
La face avant de ce boitier est fermée par un couvercle qui une fois ouvert donne accès aux bornes à vis prévues pour le raccordement des lignes de campagne. Une ouverture sur le coté du boitier fermée par une plaque isolante percée de trous prévus pour le passage des fils venant se raccorder sur les bornes permet de refermer le couvercle une fois le raccordement fait.
Le fond démontable de cette boite permet d'accéder à l'arrière des bornes pour le câblage initial du boitier.
Le raccordement des fils se fait par serrage à l’aide d’un écrou papillon, les bornes étant regroupées deux par deux.
bleu Troupes d’infanterie
rouge Groupes d’artillerie
vert Observation , infanterie ou artillerie .
noir Unités de repérage par le son
marron et blanc Services
Dans les chambres de coupure du réseau téléphonique souterrain, ces boitiers étaient le plus souvent installés dans les couloir d'accès. Les troupes devant se raccorder disposent des clefs de la trappe ou de la porte donnant accès à ce couloir, les répartiteurs et autres équipements du réseau installées dans un local muni d'une porte verrouillée restant hors de leur portée.
La problématique soulevée par le raccordement de lignes de campagne sur le réseau téléphonique souterrain de la fortification réside essentiellement dans la nécessité de protéger les câbles souterrains, fragiles par nature, contre les surtensions pouvant résulter du contact des lignes de campagne avec des câbles du réseau de distribution électrique ou des surtensions résultant de conditions atmosphérique orageuses.
La solution retenue est l'insertion entre la boite à bornes pour prise de circuit et le répartiteur du réseau téléphonique d'une Boite à paratonnerre pour prise de circuit.
Cet équipement se présente sous la forme d'un boîtier étanche en fonte relié à la terre renfermant pour chaque ligne à protéger un dispositif de protection pour circuit téléphonique. Ce dispositif protège chacun des conducteurs de la ligne téléphonique et est constitué coté ligne extérieure d'un parafoudre à pointe réglable placé entre le conducteur et la terre, d'un fusible de 3 ampères inséré dans la ligne et d'un second éclateur à gaz coté ligne souterraine placé lui aussi entre le conducteur et la terre.
Le premier parafoudre est destiné à permettre l'écoulement vers la terre des surtensions importantes généralement dues à la foudre, il est réglé pour des tensions de l'ordre de 1300 volts. Le second parafoudre a lui une tension d'amorçage beaucoup plus faible , de l'ordre de 110 volts et est destiné à protéger le réseau des tensions résiduelles. Son activation entraine en général le fusion du fusible interrompant par la même la circulation du courant dans la ligne.
Ces boites de protection ont existé en deux versions, l'une référencée 33100 pour trois circuits , la seconde référencée 33101 pour 6 circuits
Il a existé une boite très similaire contenant un seul dispositif de protection prévue pour le raccordement d'une ligne aérienne au réseau souterrain.
Cette boite est décrite dans la page traitant des Boites de Raccordement Aéro-Souterrain
Pascal LAMBERT