Boite en boissellerie

Une boite en boissellerie est une charge factice permettant de faire du tir fictif tout en exposant l'arme à l'effet d'un tir réel. Sa conception et son usage sont défini par l' Instruction du 24 Juillet 1913 sur l'emploi des boites en boissellerie.

La boite en boissellerie est constituée d'un corps en bois fait de deux demi-cylindres vissés entre eux par une bague intérieure. Le diamètre du cylindre constitué est au calibre de l'arme donc on souhaite réaliser l'épreuve.

Les boites en boissellerie sont utilisées à deux occasions dans les secteurs sans champ de tir possible :

- lors des tirs de réception des tourelles ou masses oscillantes de casemates, après montage. Ces tirs de réception sont codifiés et suivis par une commission spéciale de réception selon un programme adapté à chaque type d'arme. Ces tirs de réception sont nécessaires pour vérifier le bon fonctionnement de l'ensemble et permettre le paiement du fournisseur selon les conditions du marché.

- lors de tirs de vérification que chaque pièces en temps de paix. Ces tirs sont effectués à rythme périodique pour s'assurer du bon fonctionnement de l'ensemble.

La boite, préchargée, est d'abord mise à vide dans la culasse pour vérifier la bonne correspondance dimensionnelle. Après retrait, elle est ensuite complétée avec la tare de grenaille de plomb nécessaire. Le corps est ensuite abondamment savonné, ce qui permet une engagement plus aisé et un nettoyage de l'âme de l'arme après tir facilité.

Lors du tir, l'enveloppe en bois est pulvérisée et ses débris sont éjectés avec la grenaille.

A titre d'exemple, les tirs de réception de la tourelle de LB de 135mm Mle 1932 des ouvrages de BREHAIN, MOLVANGE et MICHELSBERG, SIMSERHOF, SCHIESSECK et FOUR à CHAUX, ainsi que des deux casemates de 135mm de l'ouvrage du HOCHWALD seront effectués de la sorte en fin 1933 et 1934 (1).