Ligne Maginot - FILLONNEAU Etienne Honoré, Général de Corps d'Armée



Wikimaginot, le wiki de la ligne maginot


FILLONNEAU Etienne Honoré, Général de Corps d'Armée






Biographie

Etienne Honoré FILLONNEAU est né le 25 décembre 1866 à Paris, de père écrivain et de mère anglaise, elle-même femme de lettres. Il fait l’École polytechnique de 1885 à 1887, dont il en sort bien classé. Le 28 septembre 1889, il épouse Anne HECTOR.

Après son départ en retraite fin 1928, il met sa connaissance parfaite de l’anglais au service d’activités de traduction de livres d’histoire militaire et coloniale de l’anglais vers le français.

Le général FILLONNEAU décède le 11 septembre 1945 à Paris.


Gal FILLONNEAU

Le Gal FILLONNEAU à son bureau comme commandant de l'Ecole Polytechnique (1921) - Photo Agence Rol - BNF-Gallica - Domaine public


Carrière militaire.

A l’issue de Polytechnique, il est nommé sous-lieutenant du Génie le 1er octobre 1887 et va poursuivre sa formation à l’École d’application de Fontainebleau. Il est promu au grade de lieutenant à la sortie, en octobre 1889. Il rejoint alors le 4 novembre 1889 le 5° Régiment du Génie (RG) de Versailles.

D’Octobre 1892 à Juillet 1894 il est détaché au Soudan, où il participe à la construction d’une ligne de voie-ferrée et sa prolongation au Niger. Il y est promu Capitaine. A son retour il retourne au 5° RG et est affecté en Mai 1895 à Cherbourg. Il est admis à l’École supérieure de guerre de 1896 à 1898 et en sort avec brevet d’Etat-Major.

A sa sortie, il est nommé stagiaire à l’état-major du 19e corps d’armée, à Alger puis est envoyé au Dahomey pour étudier la construction d’une voie-ferrée entre Cotonou et Tchaoura. Après un retour d’une année en France (au gouvernement militaire de Paris), il repart en 1903 au Dahomey, puis en 1904 en Indochine pour participer à la construction des fortifications du Cap-Saint-Jacques.

A son retour en France le 24 janvier 1907, il rejoint le 1° RG (Versailles) où il est promu au grade de commandant le 23 juin 1907.

Détaché dans le civil durant 9 mois, de Noël 1908 à Septembre 1909, il travaille à la reprise des travaux ferroviaires à Djibouti sous responsabilité du Ministère des Colonies. A son retour, il prend le commandement d’un bataillon du 3° RG à Arras, puis est affecté de nouveau au Gouvernement Militaire de Paris de 1912 à fin 1913, date à laquelle il est promu Lt-Colonel et envoyé en Grèce.

A son retour à la déclaration de la guerre, il est détaché en septembre 1914 à la mission militaire auprès de l'armée britannique, eu égard à sa parfaite connaissance de l’anglais sa langue maternelle. Il y est promu au grade de colonel (TT).

A partir du 12 décembre 1914, il commande le génie de l’armée française d’Orient. Il se distingue ensuite en Macédoine et à Salonique à la tête d’une brigade d’infanterie. Il est confirmé dans son grade en 1915 et cité à l’ordre de l’armée en Avril 1917. FILLONNEAU reste en Macédoine jusqu’en Novembre 1917, date à laquelle il est réaffecté comme chef de la mission française auprès des armées britanniques en France pendant un court laps de temps. Il est ensuite placé à la tête de l’infanterie de la 31° DI, dans le secteur Thann-Burnhaupt et enfin nommé le 1er Mars 1918 commandant du Génie de la 2° Armée.

Promu au grade de Général de Brigade le 18 avril 1918, est chargé de liaison auprès du quartier général des services du ravitaillement de l’armée américaine. Cela lui vaut le DSO (Distinguished Service Order) pour services rendus à l’armée américaine.

En 1919, il commande le Genie puis la place de Mayence, en Allemagne. Commandant de l’Ecole Polytechnique entre fin 1919 et 1921, il est ensuite envoyé en Turquie, où il participe à l’organisation et la mise en place de la gendarmerie locale. Il est promu général de division le 20 mars 1923.

De retour en France, il est nommé en mai 1923 commandant de la 41° DI, à Besançon. Le 28 décembre 1925, il est nommé Inspecteur Général du Génie, et fait de droit président du Comité Technique du Génie et membre de la Commission de Défense des Frontières (CDF) , dont il dirige le Secrétariat. Le 18 octobre 1927, il est également appelé à présider la commission d’organisation des régions fortifiées (CORF) .

Du fait de son âge, il est admis dans la section de réserve le 25 décembre 1928.


Rôle dans le cadre de la ligne Maginot

Le Gal FILLONNEAU a eu un rôle tout à fait considérable dans la période de conception de la ligne Maginot, entre 1926 et 1928. Comme chef du Secrétariat de la CDF, il est en position clé pour la détermination du tracé de la nouvelle position défensive, tant dans le Nord-Est que dans le Sud-Est, ainsi que pour la définition des orientations principales relatives aux formes de fortification.

En tant que Président de la CORF, il dirige les quatorze premières réunions de cette commission (1) durant lesquelles les décisions essentielles de mise en œuvre des concepts qu'il avait contribué à définir dans le cadre de la CDF sont prises, tant sur les formes de fortification que relatives aux types d’armements installés. A ce titre, tenant une position clé tant au niveau stratégique avec la CDF qu'au niveau technique et opérationnel avec la CORF, on peut le considérer comme l'un des pères fondateurs de la ligne Maginot.

Tenant d’une approche relativement conservatrice des questions de fortification, les propositions issues de son travail et les orientations de la commission prises sous son leadership seront l’objet de débats parfois animés avec certains membres - plus progressistes et parfois difficiles à gérer - de la commission.



Décorations

Légion d’Honneur

Chevalier de la Légion d'honneur le 29 décembre 1900
Officier, le 13 juillet 1915, avec une citation à l’ordre de l’armée
Commandeur, le 28 décembre 1921 et
Grand-officier de la Légion d'honneur le 11 juillet 1928,


Autres décorations françaises

Croix de guerre 1914-1918 (2 citations),
Médaille coloniale avec agrafe « Sénégal et Soudan »,
Médaille commémorative de la Grande guerre,
Médaille interalliée de la Victoire,


Décorations étrangères

Officier de l’Ordre de l’Étoile noire du Bénin,
Commandeur de l’Ordre royal de Léopold (Belgique),
Chevalier de l’Etoile de Karageorges (Serbie),
Commandeur de l’Ordre du Dragon de l’Annam (Cambodge),
Commandeur de l’Ordre de la Couronne (Italie),
Grand-officier de l’Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges (Royaume-Uni),
Grand-croix du Mérite militaire (Espagne).
Croix de guerre (Belgique),
Distinguished Service Order (États-Unis),
Grand-croix de l’Ordre du Ouissam alaouite chérifien (Maroc),




Notes
(1) La 14° Réunion, présidée par ses soins en Décembre 1928 et portant sur le plan de masse du HOCHWALD n’aura pas d’existence officielle, ni de compte-rendu car elle se passera très mal. La 14° réunion officielle sera présidée par son successeur, le Gal BELHAGUE, quelques semaines plus tard.





Page n° 1000817 mise à jour le 17/05/2020 - © wikimaginot.eu 2020 / 2024




Cette page peut receler des erreurs, des inexactitudes ou être incomplète et Nous vous invitons à nous aider à l'améliorer en y participant.

Pour cela rien de plus simple: il vous suffit de cliquer sur Nous contacter au bas de cette page pour nous faire part de vos commentaires, suggestions, corrections ou informations et nous transmettre vos photos et documents.

Merci d'avance, la communauté wikimaginot.eu