Le 207° BGF se compose des Compagnies 207/1 et 207/2 de sapeurs mineurs. L'état major intègre le service du matériel, le service électromécanique et un petit service d'études.
Il est commandé à partir du 4 Avril 1940 par le Cne Navello (ex commandant du 205° BGF, du secteur voisin des Vosges, dissous peu de temps avant)
Officier du Matériel : Cne Paul Feriel (réserve)
Officiers Electromécaniciens : Lt Schorp, S-Lt Bredillard, S-Lt puis Lt Ernest Babillot (active)
Officier Etudes : Lt Paul Bertrand (active, jusqu'au 25 Mai, puis muté au Génie du 8° CA)
Compagnie 207/1 : Lt Christian Bordet, puis Lt Charopin (active) jusqu'au 15/06, puis Lt Schorp. Officiers : Lts Jacques Rubinstein, Georges Reure, S-Lts Jean-Claude Thorrel, Georges Wiltz
Compagnie 207/2 : Cne Veyrroust (réserve). Officiers : Lts Petit, S-Lt de Conihout, Pinabee, Jamet.
Ouvrage de l'Otterbiel:
Lt Guerree, Lt Maréchal
Ouvrage du Simserhof:
Lt Bordee, Lt Tardieu, Lt Bouche, SLts Clausse et Collodin
Ouvrage du Schiesseck:
Cne Cazeneuve, Lt Klein, SLt Drapier
Ouvrage de Rohrbach:
Lt Casso, Adj Floremond, Lt Gommel
Ouvrage du Welschoff:
Lt Caraman, Adj Delmer
La compagnie 207/1 a été détachée plusieurs mois dans le Secteur Défensif de la Sarre, mitoyen, pour y réaliser des travaux. Elle réintègre le SF de Rohrbach tout début Avril 1940.
Durant la drôle de guerre le bataillon construit plus de 200 blockhaus pour le compte de la défense du secteur sur la LPR *. Il participe par ailleurs aux travaux tardifs d'alimentation électrique des ouvrages par le réseau civil, la pose des projecteurs de champ de tir des casemates, l'armement des DMP existants ou la constructions de nouveaux, le déploiement de champs de mines aux passages importants...
13 Juin 1940 : Comme l'essentiel de la Division de Marche CHASTANET, le 207° BGF entame son repli sur ordre dans la nuit du 13 au 14 Juin. Il laisse sur place une section par compagnie, commandées par les Lt WILTZ (207/1) et PINABEL (207/2) sous les ordres du Col FUCHS (ID/SFR, commandant le détachement de retardement) pour assurer les destructions qui devront intervenir au moment du repli prévu des équipages de casemates et ouvrages. Le la 207/2 part à 21h30 de Lemberg avec le 37° RIF, la 207/1 décroche elle à 22h30 de St Louis lés Bitche.
14 Juin 1940 : les deux compagnies se retrouvent avec l'EM du bataillon au bois de Grunenwald en fin de nuit et y passent la journée. Départ à 18h pour un bois entre Hirschland et Eschwiller.
15 Juin 1940 : départ du bois de Hirschland à 18h, direction Sarrebourg.
16 Juin 1940 : arrivée à 6h du matin à la maison forestière de Hof, 3 km au nord-ouest de Sarrebourg. Prise de liaison avec le PC du Génie de SF, localisé à Imling, au sud de là. Il est précisé au bataillon qu'il sera évacué par train à partir de la gare d'Imling vers 11h... Cet ordre est évidemment décommandé peu de temps avant 11h, puisque les Allemands qui viennent de percer le front de la Sarre et arrivent à Fénétrange sur les arrières de la division de marche. La nouvelle consigne est donc de reprendre la marche à pied avec le reste de la division.
17/06/1940 : la DM CHASTANET s'installe sur le canal de la Marne au Rhin juste au Sud de Sarrebourg. Le bataillon se positionne et bivouaque en arrière des RIF, dés la veille au soir dans le bois de la Minière au Sud de Lorquin. Les sections du S-Lt de CONIHOUT (207/2) et du S-Lt RUBINSTEIN (207/1) relèvent la compagnie 155/2 du Génie d'armée pour préparer 22 DMP présents sur les points de passage du canal, incluant une partie du secteur de la DM Sanselme (43° CAF) à droite. Vers 11h, l'ennemi arrivant au contact, tous les DMP jouent de manière satisfaisante sauf celui du pont de Gondrexange qui doit être repris. Un caporal et un homme sont blessés par l'ennemi lors de l'opération. Le passage inférieur de la voie ferrée d'Abreschviller est obstrué par une locomotive récupérée et immobilisée à l'explosif sous le feu de l'ennemi et dans des conditions rendues encore plus pénibles par l'incendie du grand dépôt d'essence militaire de la Forge, juste à proximité.
18/06/1940 : le canal est franchi par l'ennemi sur le sous-secteur droit de la DM. Le bataillon est chargé d'organiser le bois de la Minière en point d'appui défensif avec l'aide de la 8° Cie du 415° Pionniers, et envoie trois sections de la 207/1 organiser des barrages antichar sur une ligne Hattigny-Barville bas. Le travail est à peine commencé que l'ordre de décrochage avec l'ensemble de la DM arrive...
19/06/1940: le bataillon s'établit au dessus de Bertrambois, au nord-est de Cirey-s/s-Vezouze, et reçoit l'ordre d'établir sur les sommets au sud du village une ligne défensive. Ainsi le bataillon, avec ses faibles moyens défensifs, se place en 1ère ligne... Le contact est pris vers 15 heures, et le bataillon tient bon sa ligne jusqu'à 22h malgré les escarmouches et le bombardement d'artillerie. A 22h30, la section du Lt CORNIHOUT est retirée par camion et transportée au col de la Chapelotte - Est de Badonviller - pour y préparer la position suivante. Le reste du bataillon se replie à pied dans la même direction.
20/06/1940 : les positions et abatis défensifs sont préparés sur les routes et chemins autour du col de Chapelotte (PC de la DM CHASTANET au col de la Charaille, à 10 km au nord-est de là), et le gros du bataillon se regroupe à Allarmont. Ils y retrouvent les sections WILTZ et PINABEL, qui après avoir accompli leur mission de destruction sur la LPR ont suivi leur propre chemin de 100 km au travers des lignes ennemies pour rejoindre leur bataillon... Le déplacement vers le sud-est - Roche des Brocards - reprend dans la soirée.
21/06/1940 : dans la matinée, des troupes isolées en repli informent le bataillon que le village de Celle-s/s-Plaine à l'Ouest de là est tombé aux mains allemandes. En conséquence, le bataillon se déplace vers l'Est dans la vallée entre Vexaincourt et le lac de Maixe, permettant un regroupement avec les restes de la DM CHASTANET autour de Raon-la-Plaine. Ce déplacement s'effectue sous un fort bombardement ennemi, suscitant des pertes en matériel et personnes.
22/06/1940 : au petit matin, le commandement du bataillon est informé par le commandement du Génie de la division que devant la situation désespérée, il est rendu libre de ses mouvements et qu'il peut agir au mieux des intérêts de ses troupes...
23-26/06/1940 : Toutes les échappatoires de la nasse côté Ouest étant verrouillées par l'ennemi, le bataillon tente de se replier vers le Donon où se situent les restes du 43° CAF. Le mouvement s'arrête à Luvigny du fait de l'information de tractations de cessez-le-feu du 43° CAF avec les Allemands. Le 26, du fait de la reddition, tout le matériel est regroupé et livré à l'ennemi. Les officiers sont autorisés à partir en captivité avec leurs armes.
27/06/1940 : Début du départ en captivité, via Strasbourg atteint en 3 jours de marche.