Ligne Maginot - 161° régiment d'Artillerie de Position



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161° régiment d'Artillerie de Position

(161° RAP)






Le 161° Régiment d'Artillerie de Position a été mobilisé à La Sentinelle (1° Groupe) et à Maubeuge (2° et 3° Groupe) à partir des éléments du 7° Groupe du 15° RAD de Douai (qui forme l'artillerie divisionnaire de la 1° Division d'Infanterie Motorisée). Il est affecté aux Secteur Fortifiés de l'Escaut et de Maubeuge.

Encadrement :


Chef de Corps : Lt-Col DUMONCEL

1° Groupe

(sauf mention contraire, affectations au 2 septembre 1939)

Etat-Major

  • Cdt Groupe : CE Henri Elie TELLIEZ

  • Cne adjoint : Cne Maurice HUMBLET

  • Transmission : Lt Emile EQUIPART

  • Régleur : Lt Emile DOISY

  • Orienteur : Aspt LECLERC (arrivée le 23/09, nommé Ss-Lt le 25/03)

  • Médecin : Lt Victor PLUVIMAGE

  • Officier Z : Lt Emile CARLIER

  • SRA : Lt Henri PLAYART

  • Liaison : Lt Maurice POULET

  • Vétérinaire : Ss-Lt BLARINGHEM (arrivée le 15/10)

  • Observateur :

    • Ss-Lt Maurice MONTJOTIN (jusqu’au 22/11)

    • Lt LABRUNNE (à partir du 10/02)

    • Ss-Lt Joseph DELTON

  • Détails : Ss-Lt François RENARD

1° Batterie

  • Cdt Batterie : Cne Robert GUIOT

  • Lt LEMAIRE

  • Lt Albert VERRIEZ (affectation spéciale en novembre)

  • Lt Henri DE BERGH

  • Lt Pierre LABRUNNE (Cdt la section AC d’Estreux jusqu’au 10/02)

  • Adjt-Chef DENEUX (remplace le Lt Labrunne le 10/02)

  • Ss-Lt MONJOTIN (affecté le 22/11 et nommé Lt le 05/12)

  • Aspt Emile KETTIN (affecté le 13/05)


2° Batterie

  • Cdt Batterie : Cne Guy MERLIN D'ESTREUX DE BEAUGRENIER

  • Lt Daniel LANDAS

  • Lt Marcel DECROUEZ

  • Lt Roger PIRARD

  • Ss-Lt Roger PIERRARD (nommé Lt le 25/03)

  • Lt HARTEMANN (arrivée le 01/10)

  • Lt PECOT (arrivée le 01/10)

3° Batterie

  • Cdt Batterie : Cne Emile JENART

  • Lt Joseph PITA (renvoyé au dépôt d’artillerie le 23/02)

  • Lt Eugène YERNAUT

  • Lt Maurice DUVAL

  • Ss-Lt Marcel CHIVOT

Section de Transport Hippomobile

  • Cdt STH : Lt François BOISSETTE

  • Lt Max LAUTHIER

  • Ss-Lt René CRON


2° Groupe

Personnels identifiés

  • MDL Raymond LEURENT (5° Bie 2° Groupe) présent au fort de Leveau d’octobre 39 à mai 40. Croix de Guerre pour ses actions au fort Leveau le 19 mai

  • Canonniers Maxime RUFIN et Joseph VANDEBUSSCHE (fort de Leveau)


3° Groupe

(sauf mention contraire, affectations au 21 juin 1940)

Etat-Major

  • Cdt de Groupe : Cne Pierre DOGNIN (en 1939) puis Cne Jacques PLANTEY (adjoint en 1939)

  • Lt Robert DERASSE (dès 1939)

  • Lt Daniel BOUTTEE (dès 1939)

  • Lt Pierre DETREZ (dès 1939)

  • Lt Jean RESPINGER (dès 1939)

  • Lt Maurice TISSANDIER (dès 1939)

  • Lt Gérard DISPA (dès 1939)

  • Lt NONNOTTE (en 1939)

  • Lt DUMAS (en 1939)

  • Lt Médecin Jean WILMOT (dès 1939)

7° Batterie

  • Lt Gérard DUMEZ (Cdt dès la formation de la batterie

  • Lt Auguste LEGRAND (dès 1939)

  • Lt DUMERCHEZ (en 1939)

  • Lt PETEGNIEF (en 1939)

  • Lt ALIPHAT (en 1939)

  • Aspt DE BECQ (en 1939)

  • Aspt DE LAITRE (en 1939)

8° Batterie

  • Cne Camille HARLE (Cdt dès la formation de la batterie)

  • Lt MARGERIN (en 1939)

  • Lt TRECA (en 1939)

  • Lt Marcel BOUCHER (dès 1939)

  • Lt Victor DUBOCO (dès 1939)

  • Adjt Robert DERCY

8° Batterie

  • Cne AUDOUIN (Cdt de Bie en 1939)

  • Lt WERY (en 1939)

  • Lt CAUDRY (en 1939)

  • Lt HUILE (en 1939)

  • Lt René HUBERT (dès 1939)

  • Adjt Chef Emile HALLUIN

Section de Transport Hippomobile (avec la 8° Batterie)

  • MDL Gilbert PRUVOST


Autres membres identifiés du 161° RAP :


Mobilisation et Drôle de Guerre

1° Groupe : SF de l'Escaut

Le 1° groupe est affecté au Secteur Fortifié de l’Escaut et organisé en trois groupements : Ouest (Fontaine – Bouillon), Centre (Rôleur et Estreux) et Est (fort de Curgies, cimetière de Jeanlain et La Geniette).
Au 2 septembre, le PC de Groupe est installé à Marly en bordure de la RN108. Il est composé de trois batteries administratives :

  • 1° Batterie (administrative) :

    • 1 batterie de 4 pièces de 120L Mle 1878 à Fontaine – Bouillon (observatoire le Coucou, ND au Bois)

    • 1 section de 2 pièces de 75 Mle 1897 au château d’Estreux (observatoire au château)

    • 1 section de 2 75 Mle 1897 à La Géniette (observatoire à La Géniette)

  • 2° Batterie (administrative) :

    • 1 batterie de 4 120L Mle 1878 au Roleur (Saint Saulve)

    • 1 batterie de 4 155L Mle 1877 au Roleur (observatoire au réservoir d’Estreux

  • 3° Batterie (administrative) :

    • 1 batterie de 4 75 Mle 1897 au cimetière de Jeanlain

    • 1 batterie de 4 155L Mle 1877 au fort de Curgies

  • L’Echelon de l’unité reste à La Sentinelle


Le 9 septembre, une nouvelle batterie de 4 pièces de 105L Mle 1913 est affectée à la 2° Batterie.
Le 09 octobre la batterie de 120 de Fontaine-Bouillon se met en batterie dans la forêt de Raismes près de la Drève du Prince. La batterie de 105 va prendre position dans la forêt de Raismes, le long du layon de l’Observatoire forestier.
Le 16 octobre, la batterie de 155 du Roleur est mise en batterie à La Briqueterie.
Les sections de 75 ont une mission exclusivement antichar. Sous les ordres de l’AD2, elles sont positionnées ainsi :

  • 1 section au S d’Estreux

  • 1 section au cimetière de Curgies

  • 1 section au NW de Jeanlain

  • 1 section à la Géniette


2° et 3° Groupe : SF de Maubeuge

Les 2° et 3° Groupe sont affectés au Secteur Fortifié de Maubeuge.

Le 2° Groupe est composé de trois batteries administratives:

  • 4° batterie : 4 75 Mle 97 et 4 155L Mle 77

  • 5° batterie : 2 75 Mle 97, 2 75 Mle 97/33 et 4 155L Mle 77

  • 6° batterie : 2 75 Mle 97, 2 75 Mle97/33 et 4 155L Mle 77


Le 3° groupe, installé dans la région au sud-est de Maubeuge, est lui aussi composé de trois batteries administratives:

  • 7° Batterie (administrative) cantonnée à Rocq avec ses pièces en batterie dans le triangle entre Rocq – Recquignies et Cerfontaine :

    • 2 batteries de 120L Mle 1878

    • 1 batterie de 105 Mle 1913

  • 8° Batterie (administrative) cantonnée à Cerfontaine avec deux batteries de 155L Mle 1877. L’une des batteries était en position à droite de la Grand Route entre Cerfontaine et Colleret. L’autre avait sa 1° section positionnée en avant du village de Colleret et la 2° au fort de Cerfontaine.

  • 9° Batterie (administrative). Elle comprenait 7 pièces de 75 Mle 97 et 1 de 75 Mle 97/33 disposées en position de défense antichar. Ses pièces étaient installées au Sud du bois des Bons Pères, à l’Ouest du même bois, en lisière Nord du bois du Fief, 2 à la ferme Bellevue et 3 dans la région Nord-Ouest de Solre-le-Château.


Le régiment occupe également les casemates d’artillerie STG du fort de Maulde (avec 4 pièces de 75 Mle 97/33 et un 155 GPF sous casemate). Six batteries sont dans les emprises d’ancien forts :

  • 2 batteries de 120L dans le fort de Leveau

  • 2 batteries de 120L dans le fort de Rocq

  • 2 batteries de 155L dans le fort de Cerfontaine


    4° Groupe : SF des Flandres

    Un 4e Groupe (sous les ordres du Cne FAUCONNEAU) aurait été formé à Douai en octobre 39 pour le SF des Flandres, avec deux batteries :

    • 10° batterie : composition non connue

    • 11° batterie : 12 75 Mle 97/33 employés en antichars


      Opérations à partir du 10 mai 1940

      1° Groupe

      A partir du 15 mai, après avoir avancé ses matériels autour de Valenciennes (déplacement de la batterie de 105L de la forêt de Raismes vers Saultain, et celle de 120L du Roleur à Saint Saulve).
      Le 20 mai il tire sur le pont de Quiévrain. Le 22 ses matériels sont détruits à l’est de l’Escaut et son personnel se replient vers Lambersart (banlieue de Lille).

      2° Groupe

      Les informations en notre possession ne nous permettent hélas pas de décrire les opérations de ce Groupe en mai et juin 1940.

      3° Groupe

      Près de Maubeuge

      Le Groupe était rattaché tactiquement au Groupement C commandé par le colonel RICHARD (commandant le 104° RALT). Dès l’invasion de la Belgique, ce groupement est dissocié par la marche en avant de tous ses éléments sauf le III/161° qui n’était pas pourvu de moyens de transport suffisants.



      Le 15 mai, les environs de Maubeuge sont soumis à des bombardements aériens. Le Groupe est rattaché au Groupement C commandé par le CE Paul MAUGET (commandant du IV/188e RALT).

      Le lendemain, à 22h30, le Groupe reçoit l’ordre d’effectuer un tir d’interdiction sur les carrefours au Nord-Est et Sud-Ouest de Beaumont. Le tir est effectué par la 8° Batterie de 23h à 5h du matin.
      De son côté, le commandant de la 9° Batterie annonce à 23h que ses 7° et 8° pièces ont ouvert le feu sur une colonne de blindés qui se dirigeait du carrefour de l’Epine vers Avesnes. Le commandant du II/84° RIF donne l'ordre de cessez le feu sur cette colonne inconnue. Cet ordre est confirmé par le général BEJARD (commandant de la 101° DIF) : interdiction absolue de tirer sur les colonnes dont l’identité n'est pas strictement vérifiée. Le canonnier Yves LEMAIRE (âgé de 29 ans et originaire d'Amiens dans la Somme) de la 1° section des Bons Pères est tué.
      Le 17 mai, dès avant le lever du jour, la 8° pièce de la 9° Batterie est prise à partie par l'ennemi. Le Lt PICAUD (du 111° RALHC, rattaché au groupe au cours de la retraite) et les canonniers VERHELLE et RICQUIER sont tués.
      La 9° Bie exécute, de 14h à 16h, de nombreux tirs de harcèlement et d’interdiction sur la route de Dimechaux à Solre-le-Château avec une pièce de 75 récupérée au cours de la retraite du 11° RAD. En début d’après-midi la batterie de 105 tire vers sur la cote 147,6 au Sud-Ouest de Damousies.
      A 17h la batterie reçoit l’ordre de se replier sur Malplaquet. Elle est suivie à 19h30 par les 7° et 8° Batteries.


      Repli

      Avant l’évacuation, un ordre émanant du général commandant l’Artillerie de la 1° Armée, en date du 16 mai, précisait que le matériel devait être abandonné sur place, sans être détruit. Toutes les batteries ont obtempéré à cet ordre, sauf pour une pièce de 75.


      Le 18 mai, les cyclistes, les piétons et la SR arrivent à Malplaquet dans la nuit. La section de 75 récupérée du 11° RA est juxtaposée au Gros Bois à la section de la 4° Bie du 2° Groupe près de Longueville. Elle est commandée par le Cne HARLE (commandant de la 8° Bie) puis par le Cne AUDOUIN et effectue des tirs sur la sortie Est de Maubeuge. Le CE DOGNIN a son PC à Longueville.


      A 3h du matin le 19 mai, le CE DOGNIN donne l’ordre de replier le Groupe sur Saint-Waast-la-Vallée. La section de 75 continue de tirer toute la journée (600 coups environ). Elle se replie à 17h30 vers Taisnières-sur-Hon où elle est brièvement prise en compte par le 2° Groupe avant de rejoindre la colonne du 3° Groupe à Bois Bernard qui est commandée par le Cne HARLE. Le Groupe est ensuite dirigé sur Lens où il arrive vers 21h. Aucune nouvelle des colonnes par les Lt TRECA, CAUDRY, DUMAS et l’Aspt DE BECQ et environ 150 hommes.


      Le Groupe entame alors une retraite vers les plages de Dunkerque : 20 mai à Hinges, 22 mai à Hondeghem, 23 mai à Fromelles, 24 mai dans le bois de Phalempin, 25 mai à Pérenchies, 26 mai à Téteghem (la section de transport quitte le Groupe pour se mettre à disposition de la 4° Armée), 27 mai cantonnement à Uxem, 28 mai Furnes.


      Sur les plages de Dunkerque

      Le 29 mai, le Groupe arrive à Adinkerque. Il reçoit l'ordre d'abandonner tout le matériel dans les dunes du Camp du Perroquet à Bray-Dunes. Le Cne AUDOUIN et le Lt WERY embarquent avec quelques hommes de la 9° Batterie, suivis des Lt MARGERIN (8° Batterie) et de l’Aspt DE LAITRE (7° Batterie).


      Au petit jour du 30 mai, quelques chaloupes d'un cargo anglais se présentent vers 4h30 devant le Groupe. 30 hommes embarquent sous la conduite du médecin Lt WILMOT. Un peu plus tard quelques hommes peuvent embarquer sous la conduite des Lt ALIPHAT, PETEGNIEF et DUMERCHEZ.
      Vers 18h le Groupe arrive à Bray-Dunes.


      A 3h du matin le 31 mai, le Groupe se déplace vers Malo. Il s'installe sur la digue de Malo dans la villa Belle Brise et la villa contiguë. Le Groupe, qui comporte encore 16 officiers et 122 hommes, reste à Malo jusqu'à son embarquement à la tombée de la nuit du 3 juin. Le canonnier Arthur LEGRAND de la 7° Batterie est tué sur la digue le 2 juin à 22h30.


      Il faut attendre le 5 juin pour que Cne PLANTEY puisse embarquer avec les derniers hommes de son Groupe, accompagnés de quelques fantassins des 84° et 87° RIF. Le CE DOGNIN reste à Malo avec le 2° Groupe qu'il avait voulu rejoindre. L'Adjt-chef BREUX et 15 hommes de la 7° Batterie qui suivaient le ° Groupe restent également à Malo.


      Retour en France

      Dès le 6 juin, les rembarquements pour la France ont lieu. L'unité rejoint petit à petit Boulon au sud de Caen.
      Le 7 juin, le Groupe traverse la forêt de Cinglais pour aller cantonner à Bretteville-sur-Laize. Il y est rejoint le lendemain par les détachements de l'EM de la 101° DIF. Le Cne PLANTEY prend le commandement de l'ensemble.

      Le 10 juin, les éléments des 2° et 3° Groupe rejoignent Caen en camionnettes, puis Le Mans par chemin de fer, qu'ils atteignent le lendemain à 18h30 après un long voyage de 23h. Ils sont refoulés par la place du Mans et sont dirigés sur Rennes. Ils atteignent cette ville à 6h le 12 juin.


      Le 13 juin, mise à disposition de la 10° Région pour la défense de la Bretagne. Trois sous-secteurs sont créés et 6 officiers partent reconnaitre des positions de batterie :

      • Cne Audouin et Lt HUILEà la disposition du colonel de La Brosse avec un PC à Combourg

      • Lt DE BERGH (2° Groupe) et Ss-Lt NONNOTTE à la disposition du général WATRIN (PC à Chateaubourg)

      • Cne HARLE et Lt BOUCHER à la disposition du général HARDUIN DE GROSVILLE

      Le reste du Groupe part pour Quédillac par voie ferrée. EM, 7° et 8° Batteries cantonnent à Quédillac. 9° Bie et 2° Groupe cantonnent à Saint Jouan de l’Isle.

      Le 14 juin à 11h15 le Cne PLANTEY reçoit ordre du général commandant la subdivision de Rennes de se tenir prêt à embarquer en chemin de fer dans la nuit ou la matinée suivante pour aller effectuer des travaux destinés à la défense de la Bretagne. Le départ a lieu le lendemain à 9h15 vers Janzé suivi d'un cantonnement à Brie à 5km de Janzé.


      Au 17 juin vers 17h le Cne PLANTEY est convoqué à Rennes par le colonel commandant l’ALCA5 qui l’envoie au camp de Coëtquidan prendre possession de 12 pièces de 75.
      La composition du 3° Groupe est la suivante :

      • EM : 9 officiers, 9 sous-officiers, 4 brigadiers, 42 canonniers

      • 7° Batterie : 2 officiers, 11 sous-officiers, 8 brigadiers, 39 canonniers

      • 8° Batterie: 3 officiers, 11 sous-officiers, 8 brigadiers, 51 canonniers

      • 9° Batterie : 5 officiers, 6 sous-officiers, 7 brigadiers, 44 canonniers


      Le Cne PLANTEY arrive à Rennes le 18 juin à 9h30 avec ses pièces de 75 et les munitions. Il les entrepose au quartier du Colombier. Dans la journée les Allemands prennent possession de la ville de Rennes. Le Cne PLANTEY voit défiler les colonnes motorisées allemandes.
      Des éléments du 1° Groupe (Cne JENARD) et du 2° Groupe (Cne BAYARD) qui avaient reçu l’ordre de participer aux travaux de défense et étaient rattachés au 3° Groupe sont partis de leurs cantonnements sans rendre compte de l’endroit où ils se rendaient.
      Le Lt CUDRY de la 9e Batterie n’ont pas rejoint le Groupe. Une camionnette partie de Rennes avec une partie du personnel des pelotons des pièces AC est restée en panne sur la route et ne rejoint pas.


      L'attente

      Le 19 juin, les Allemands se sont installés dans tous les gros bourgs de la région. Le Cne PLANTEY se rend à Rennes pour obtenir des ordres du général ALTMAYER. Il trouve la ville entièrement occupée par les Allemands et revient sans ordre.


      Le 20 juin, l'ordre est reçu demandant de quitter Brie pour rejoindre le village de Saint Sulpice où la forêt offre des possibilités de dissimulation.
      Le Groupe s'installe au château de la Roche Giffard, en lisière de forêt, le lendemain, vers 11h.
      Le Cne PLANTEY se rend à Nantes le 22 juin auprès du général HARDUIN DE GROSVILLE sans obtenir d'isntructions. Après l'Armistice du 23 juin, il cherche à obtenir des instruction sur la destination des troupes se trouvant dans la zone occupée mais non prisonnières. Il se rend ainsi à la gendarmerie de Grand-Fougeray le 26, à Redon auprès du Lt de gendarmerie DEFRANCE et auprès du sous-préfet puis, le même soir auprès du colonel de gendarmerie à la caserne La Fayette de Nantes. Sans obtenir aucune instruction. Toujours à Nantes le 27, il se présente au bureau de place sans y rencontrer d’officier. Au Service de l’Intendance il trouve l’Intendant Général BRAVAIS directeur de l’Intendance de la XI° Région qui préconise la démobilisation du personnel de réserve, sur place, pour éviter qu’il ne soit fait prisonnier et il conseille au capitaine d’essayer de rejoindre la zone non occupée avec les cadres de carrière.


      Démobilisation et fuite vers la zone libre

      Le 28 juin, le Cne PLANTEY et le Cne HARLE se rendent à Orgères pour rendre compte au général DE GROSVILLE des renseignements recueillis à Nantes. Ils y apprennent que le général et son EM ont quitté Orgères depuis le 27 juin sans indiquer leur nouvelle destination. Estimant que le général lui avait rendu sa liberté, le Cne PLANTEY décide de procéder à la démobilisation sur place de tout le personnel de réserve du Groupe. Deux camions réquisitionnés, mis à la disposition de l’unité quelques jours plus tôt à Rennes, servent à transporter environ 60 hommes dans la région du Nord sous la conduite des Lt BOUTTEE, DETREZ, LEGRAND et HUBERT, tous vêtus de vêtements civils. Les autres hommes partent individuellement.


      Les derniers réservistes libérés partent au matin du 29 juin. A 11h après avoir revêtu des vêtements civils de fortune récupérés sur place les officiers et sous-officiers d’active (Cne PLANTEY, Cne HARLE, Lt DUBOCS, Adjt-chef HALLUIN, Adjt DERCY, Adjt RIEGERT et Médecin Lt de réserve WILMOT qui a décidé de partager les risques et le sort du détachement d’active) se mettent en route pour tenter de rejoindre la zone non occupée au moyen de voitures automobiles prises à Rennes le jour de l’entrée des Allemands.
      Suit une longue traversée du sud de la France en passant par Rocheservière, Belleville-sur-vie, La Roche-sur-Yon, Mareuil-sur-Lay, Luçon (29 juin), Surgères, Saint Jean d’Angély, Saintes, Cognac, Jonzac, Angoulême, Saint Vivien (30 juin), Périgueux, Vergt (1er juillet), Bergerac (2 juillet), Villeneuve-sur-Lot, Agen, Astaffort (4 juillet). Lectoure, Fleurance, Auch, Montesquiou (5 juillet) et enfin la caserne Reffye à Tarbes le 8 juillet,


      Sources :

      • SHD 34N625 : JMO du 1° Groupe et JMO du 3° Groupe

      • Hommes et ouvrages de la ligne maginot - Tome 2 - MARY Jean Yves, HOHNADEL Alain, SICARD Jacques

      • Le Secteur Fortifié de Maubeuge face à l'invasion de mai 1940 de Julien DEPRET


      Rédaction : Michel Teiten - © wikimaginot.eu - avril 2022


      Secteur(s) concerné(s) :SFE SDF SFMA




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