Ligne Maginot - Bataillon de Chasseurs Alpins



Wikimaginot, le wiki de la ligne maginot


Bataillon de Chasseurs Alpins

(BCA)






Introduction

Cette étude, hormis pour leur création, reste dans le cadre du site Wikimaginot et donc ne traite (de façon succincte) que de la présence des BCA comme troupes d’intervalles au sein de la ligne Maginot durant la période 1939-1940.



Création

En 1873 Mr Cézanne, député des Hautes Alpes, proposa à l’Assemblée Nationale de créer des compagnies d’infanterie adaptées à une guerre en montagne. Sa demande faisait suite à la création, le 15 octobre 1872, par l’Italie de quinze compagnies alpines (nombre qui ne cessa d’augmenter pour atteindre sept régiments en 1887). De plus celles-ci furent également renforcées par une artillerie de montagne. Son projet fut ajourné en raison de sujets de préoccupation plus importants (suite au conflit de 1870). En 1878, le Lt-Col Zédé proposa au général Bourbaki, gouverneur militaire de Lyon, de faire séjourner dans les hautes vallées alpines, le 12° bataillon de chasseurs à pieds (BCP), des bataillons pris dans les 52°, 75° et 97° régiments d’infanterie, ainsi que deux batteries de montagne, dans le but d’y exécuter des manœuvres et des reconnaissances. Le général Bourbaki accepta cette proposition et pendant les trois mois de l’été 1879 ces unités arpentèrent les montagnes du Briançonnais.

A partir de cette époque un certain nombre de bataillons de chasseurs à pieds (les 12°, 13°, 14° dans le XIV° corps et les 7° et 24° dans le XV° corps) prirent part, chaque année, à des exercices, marches en montagne ou à des manœuvres dans les Alpes, de la Savoie à la Méditerranée. Dès 1881 une batterie de montagne fut adjointe au 12° Bataillon à titre d’essai, cette mesure fut ensuite étendue aux autres bataillons. Les prémices des groupes alpins 1 commençaient à prendre forme. En octobre 1887 le général Ferron, ministre de la guerre, proposa de constituer douze bataillons spéciaux de chasseurs appelés « chasseurs de montagne », en supprimant un nombre égal de bataillons de chasseurs à pieds. Le conseil supérieur de la guerre s’y opposa, car comme l’exprima le député Reille ceci aurait pour résultat de créer deux groupes distincts. Le projet repris et remanié par Mr Freycinet, ministre de la guerre, fut adopté définitivement à la fin de l’année 1888. Dans la loi du 24 décembre 1888, l’appellation de « chasseur de montagne » disparu, il n’est question que de douze bataillons plus spécialement chargés d’opérer dans les régions montagneuses désormais appelés « bataillons alpins de chasseurs à pieds - BACP» (Ceux-ci prendront en 1916 l’appellation « bataillons de chasseurs alpins » (BCA).

Un décret du 2 janvier 1889 désigna ces douze bataillons : les 11°, 12°, 13°, 14°, 22°, 28° et 30° bataillons de chasseurs pour le XIV° corps et les 6°, 7°, 23°, 24° et 27° pour le XV° corps.

La première guerre mondiale verra la création de douze nouveaux bataillons (BCA), sept bataillons territoriaux (BACT) ainsi que cinq bataillons de marche. Ceux-ci seront dissous dès 1918.

Entre les années 1920 et 1927 cinq BCP seront transformés en BCA (25°, 15°, 9°, 18° et 20° BCP). Parallèlement en 1929 cinq BCA seront dissous (12°, 14°, 23°, 28° et 30° BCA).

A la veille du second conflit mondial il existait donc douze bataillons de chasseurs alpins répartis entre les XIV° corps et XV° corps.Ils étaient regroupés en demi-brigades (DBCA), composées de trois bataillons, elles-mêmes intégrés par paire au sein d’une division d’infanterie alpine (DIAlp) 2.



Répartition des BCA en 1939

XIV° CA > 27° DIAlp


5° DBCA:

  • 7° BCA : Albertville

  • 13° BCA : Chambéry

  • 27° BCA : Annecy


7° DBCA :

  • 6° BCA : Grenoble

  • 11° BCA : Gap

  • 15° BCA : Barcelonnette


XV° CA > 29° DIAlp


2° DBCA :

  • 9° BCA : Antibes

  • 18° BCA : Grasse

  • 20° BCA : Antibes


    6° DBCA :

    • 22° BCA : Nice

    • 24° BCA : Villefranche-sur-Mer

    • 25° BCA : Menton




    Composition :

    La composition d’un BCA, à la veille de la seconde guerre mondiale, était identique à celle d’un bataillon de régiment d’infanterie (un état-major avec une section de commandement, 3 compagnies de FV et une compagnie d’accompagnement) mais comportait en plus une CHR ainsi qu’une SES (les bataillons de chasseurs formant corps).



    Mobilisation

    Lors de la mobilisation, 8 nouveaux bataillons de série A 3 ainsi que 12 bataillons de série B 4 furent constitués.
    Les bataillons d’active ainsi que ceux de série A occuperont des positions face à l’Italie avant d’être transférées pour le front Nord-Est en laissant, pour la grande majorité d’entre-eux, leurs SES sur place 5.
    Elles seront employées en renforcement des unités de forteresse et seront aux avant-postes. Les bataillons de série B, au sein de leurs divisions 6, seront affectés au front des Alpes lors du départ 4 divisions d’infanterie alpines.

    Certains bataillons d’active quitteront leur DBCA d’origine pour être inclus dans les nouvelles DBCA de série A (nombre de la DBCA d’active augmenté de 20).


    XIV° CA :


    5° DBCA :

    • 13° BCA

    • 53° BCA (sera échangé avec le 27° BCA)

    • 67° BCA


    25° DBCA :

    • 7e BCA

    • 27e BCA (sera échangé avec le 53° BCA)

    • 47e BCA



    7° DBCA :

    • 11° BCA

    • 13° BCA

    • 28° BCA



    27° DBCA :

    • 6° BCA

    • 12° BCA

    • 14° BCA



    XV° CA :


    2° DBCA :

    • 9° BCA

    • 20° BCA

    • 49° BCA



    22e DBCA :

    • 23° BCA

    • 18° BCA

    • 60° BCA



    6e DBCA :

    • 24° BCA

    • 25° BCA

    • 65° BCA



    26° DBCA :


    • 22° BCA

    • 62° BCA

    • 64° BCA




    La création des BCA de série B entrainera également la création de 4 DBCA (nombre de la DBCA d’active augmenté de 40).


    • 89° BCA

    • 98° BCA

    • 100° BCA


    45° DBCA :

    • 87° BCA

    • 93° BCA

    • 107° BCA


    • 102° BCA

    • 104° BCA

    • 105° BCA


    • 86° BCA

    • 91° BCA

    • 95° BCA



    Historique des BCA

    La liste qui suit énumère les bataillons par ordre numérique ainsi que leur présence, de façon simplifiée, au sein du dispositif défensif de la Ligne Maginot durant la période 1939-1940. Les bataillons seront toujours intégrés à leur demi-brigade (hormis le 27° et le 53° qui seront échangées) mais celles-ci quitteront quelquefois leur division d’origine, au grès des événements, pour être rattachés à une autre. En juin 1940, hormis les douze bataillons intégrés à la défense du front alpin, seuls trois bataillons (18°,23° et 60°) participeront aux combats au sein de la ligne Maginot sur le front du Nord-Est.

    6° BCA (active)

    En garnison à Grenoble, il se trouve, lors de la mobilisation, dans la vallée de la Clarée à Plampinet (SFD/ sous-secteur de Guisane). Le 20 octobre 1939 son dispositif est réorganisé et il occupe désormais des positions dans la basse vallée de la Clarée (La Vachette) et Montgenèvre.
    Le 3 novembre 1939 il est relevé par le 12e BCA pour passer en « réserve générale » et stationnera jusqu’au 6 février 1940 dans les environs d’Embrun (Châteauroux) et dans la basse vallée de l’Ubaye. A cette date il se rend à Saint-Martin de Bavel près de Belley pour être affecté à la 1e DLCh celle-ci devant participer à la campagne de Norvège.
    Sa SES suit le bataillon.


    7° BCA (active)

    En garnison à Alberville il occupe (en partie) dès la mobilisation le sous-secteur Beaufortain (SFS) jusqu’au 23/10 date à laquelle il part pour le Nord-Est.
    Le 6 novembre 1939 affecté à la RF Lauter , il occupe, alternativement avec les deux autres bataillons de la demi-brigade, les intervalles de la Ligne Maginot dans le secteur Langensoultzbach ou il y effectue patrouilles et coups de mains au plus près de la frontière jusqu’au 12 décembre 1939.

    Le 12 décembre 1939 il occupe le secteur Philippsbourg (S.F. des Vosges) jusqu’au 6 février 1940
    Le 2 février 1940 il retrouve le secteur Langensoultzbach (S.F. des Vosges) .
    Le 27 mars 1940 il est relevé des avants-postes et passe en arrière de la position de resistance.
    Le 20 mai 1940 il part pour l’Ailette (Aisne).

    Sa SES reste dans les Alpes au Golet de la Seigne.(SFS)


    9° BCA (active)

    En garnison à Antibes il occupe dès la mobilisation ses emplacements de couverture dans la vallée de la Roya (de la cime du Diable à la pointe de l’Arpette). L’amalgame des rappelés s’effectue autour de Fontan et Saorge. Fin octobre 1939 le bataillon quitte son secteur Breil-Fontan pour prendre celui de Sospel, sous les ordres du SFAM. Il y effectue, entre autre, des travaux de défense dans les intervalles de la région col de Braus- col Saint-Jean. Le 5 février 1940 il quitte Nice pour se retrouver quelques jours plus tard à l’ouest de Lembach ou il reçoit un quartier au nord de Neunhoffen. Les nouvelles missions du bataillon verront la création d’un « Corps Franc » comprenant 35 gradés et chasseurs. Début mars il quitte ses positions pour la région de Troyes (avec toute la
    28° DIAlp). Après un bref retour dans la région de Saverne il entre dans la composition de la 2°DLCh en vue de l’expédition de Norvège.
    Sa SES reste dans les Alpes au Pas du Cuore (Sospel) ou il résista face à l’offensive italienne (SFAM).


    11° BCA (active)

    En garnison à Gap il occupe dès la mobilisation la haute-vallée de l’Ubaye (SFD). Il la quitte le 18 octobre 1939 pour être envoyé dans les Ardennes. Le 28 décembre il est envoyé dans le secteur de Bitche (quartier Schwarzenbach) ou il y restera jusqu’au 12 mars 1940 (en alternance avec le 15e BCA). Il passera en réserve de GQG dans le S.F.Altkirch (Ligsdorf puis Wolschwiller) ou il y restera avant d’être envoyé sur l’Aisne
    Sa SES, restée initialement en Ubaye, sera par la suite envoyée en Maurienne, aux Arcelles Neuves (secteur de la 64° DI)


    12° BCA (série A)

    Constitué lors de la mobilisation à Péage de Vizille le bataillon, après une période d’instruction dans la vallée de la Romanche (Isère), est transféré progressivement vers La Guisane (Briançonnais) et le 18 octobre 1939 mis à la disposition du S.F.D.
    Le 3 novembre 1939 il relève le 6e BCA pour occuper ses positions dans la basse vallée de la Clarée et Montgenèvre. Le 11 janvier 1940 il est relevé par le 14e BCA et quitte les Alpes le 7 février 1940 pour participer à la campagne de Norvège.
    Sa SES suit également le bataillon


    13° BCA (active)

    En garnison à Chambery il occupe dès la mobilisation une partie du sous-secteur Maurienne (environs du col du Mont Cenis) jusqu’au 23 octobre 1939 date à laquelle il part pour le Nord-Est..
    Il y occupe le secteur de Philippsbourg (forêt de Falkenstein, PC à Bannstein) jusqu’au 6 février 1940 avant de participer à la campagne de Norvège.
    Sa SES suit également le bataillon.


    14° BCA (série A)

    Constitué lors de la mobilisation à Gap le bataillon, après une période d’instruction dans la basse vallée de l’Ubaye, est transféré le 3 janvier 1940, dans la région de Briançon pour relever le 12e BCA et occuper ses positions dans la basse vallée de la Clarée.
    Le 31 janvier 1940 il est relevé par le 82e BAF et après un cours séjour à Briançon embarque le 6 février 1940 pour Virieu le Grand et Ceyzérieu pour être affecté à la 1e DLCh, celle-ci devant participer à la campagne de Norvège.
    Sa SES suit également le bataillon.


    15° BCA (active)

    En garnison à Barcelonette il occupe dès la mobilisation ses positions autour de l’ouvrage de La MOUTIERE et fait la liaison avec le XVeCA.
    Début novembre 1939 il est envoyé dans les Ardennes puis le 28 décembre 1939 il est envoyé dans le secteur de Bitche (quartier Schwarzenbach) ou il y restera jusqu’au 12 mars 1940 (en alternance avec le 11e BCA). Il passera en réserve de GQG dans S.F. d’Altkirch dans le Sundgau (Winkel / Seppois-le-Bas) ou il y restera avant d’être envoyé sur l’Aisne
    Sa SES, restée initialement en Ubaye sera ensuite envoyée en Maurienne à La Tomba et au Pas de la Beccia (secteur de la 64° DI)


    18° BCA(active)

    En garnison à Grasse.
    Après une période d’instruction (amalgame des réservistes) il est dirigé en Lorraine à compter du 16 octobre 1939.
    Il monte au front en novembre 1939 et se retrouve dans le S.F. de ROHRBACH à l’ouest du saillant d’Orenthal. Il y reste jusqu’à la mi-décembre 1939.
    A cette date il passe en réserve d’armée avant d’aller dans le S.F. des VOSGES à la mi-mars 1940 suite à la relève de la 28° DIAlp par sa division.
    Il est désormais dans le sous-secteur Windstein (secteur de Langensoutzbach).
    Le 12 mai 1940, ainsi que les jours suivants, plusieurs attaques ennemies ont lieu sur les PA du col de Maimont et de Zigeunerfelsen (dégagés et évacués en fin de journée), du signal de lembach et de l’observatoire de Maimont.
    Le 13 mai 1940 les alpins en position au sommet du Maimont subisse l’attaque des Allemands, celui-ci est pris par l’ennemi.
    Le 18mai 1940 il passe en réserve d’Armée
    Le 7 Juin 1940 il intègre le Groupement CODECHEVRE destiné à parer à une éventuelle menace sur le front de la Sarre.
    Le 10 juin 1940, passé en réserve de CA, il est transporté à l’aile gauche du XLIII° CAF.
    Le 13 juin 1940 alors qu’il se trouve dans les intervalles du S.F. des Vosges il reçoit l’ordre de repli.
    Le 18 juin 1940 il fait mouvement en direction de Rambervillers.
    Le 19 juin 1940 il est en position à Mossoux (sur un axe sensiblement parallèle à 800 m au nord de la route de Bruyères).
    Les 20 et 21 juin 1940 il se trouve dans les environs de Bruyères (Fays)
    Le 22 juin 1940 il reçoit l’ordre de cesser le feu du général commandant la 3° Armée, transmis par le XX° CA.
    Le 23 juin 1940: reddition et regroupement dans la région de Saint-Dié puis départ en captivité
    Sa SES reste sur les Alpes au Bourguet (secteur de la 65° DI)


    20° BCA(active)

    En garnison à Antibes il occupe dès la mobilisation les environs de La Turbie (SFAM).
    Le 5 février 1940 il embarque par VF pour la région de Bitche ou il y restera jusqu’à la mi-mars 1940 pour être intégré à la nouvelle 44°DI qu’il quittera le 17 avril 1940 pour participer au sein de la 2° DLC à l’expédition de Norvège.
    Sa SES reste sur les Alpes au Roc d’Orméa (au-dessus de Menton) ou ses actions face à l’offensive italienne lui vaudra d’être citée à l’ordre de l’armée (SFAM)


    22° BCA(active)

    En garnison à Nice il occupe dès le 14 aout 1939 un secteur qu’il connait bien puisque c’est celui de ses manœuvres estivales et hivernales dans le massif de l’Aution. Le PC, la 2° Cie et la CHR cantonnent à Cabanes Vieilles, la 1° Cie bivouaque sous marabouts au Ventabren et à l’Arbouin, la 3° Cie est à La Béole et la CA à Moulinet.
    Le jour de la déclaration de guerre la 3° Cie installe des avants postes de surveillance dans la vallée du Cayros et de La Maglia en même temps qu’elle fournit de la main d’œuvre pour la construction d’un ouvrage sur la ligne de crête de La Beole (PO LA BEOLE).
    Le 22 octobre il quitte ses positions et passe en réserve (avec sa demi-brigade) sous le commandement du SFAM. Il quitte la Côte d’Azur le 12 mars 1940 pour le nord (Troyes) et fait désormais partie de la 44° DI. Le 12 avril 1940 il est en Alsace près d’Haguenau et plus précisément à Mietesheim et Mertzwiller ou jusqu’au début du mois de mai les compagnies travaillent à l’organisation d’une bretelle défensive face au nord-ouest, en travers de la Zinseltal. Il quitte définitivement l’Alsace le 15 mai 1940 pour l’Aisne.
    Sa SES reste sur les Alpes, dans la vallée du Cayros (SFAM)


    23° BCA (série A)

    Constitué lors de la mobilisation à Grasse, il est, après une période d’instruction, dirigé en Lorraine à compter du 16 octobre 1939.
    Il monte au front en novembre 1939 et se retrouve dans le S.F. de ROHRBACH. Il y reste jusqu’à la mi-décembre 1939.
    A cette date il passe en réserve d’armée avant d’aller dans le S.F. des VOSGES à la mi-mars 1940 suite à la relève de la 28° DIAlp par sa division.
    Il est désormais dans le sous-secteur Windstein (secteur de Langensoutzbach), sur les avancées de la ligne Maginot ou il occupe les intervalles.

    Le 12 mai 1940 attaque ennemie sur les PA de Litshoff et Zigeunerfelsen, encerclés malgré la contre-attaque du bataillon.
    Le 18 mai 1940 repli pour tous les éléments avancés du bataillon sur ordre alors que celui-ci est devant le Four à Chaux (Wingen, Lembach).
    Le 19 mai 1940 le bataillon s’installe dans le casernement extérieur du FAC.
    Le 1 juin 1940 le Corps franc du bataillon tombe sur une patrouille Allemande vers Tannenbruck et l’inspection forestière de Lembach.
    Le 3 juin 1940 dans le cadre du repli général des armées de l’Est, il doit maintenir ses positions à Lembach
    Le 13 juin 1940 il est en position sur le Biesenberg.
    Le 15 juin 1940 le bataillon reçoit l’ordre de décrocher.
    Le 16 juin 1940 il quitte les intervalles entre le GO DU FOUR A CHAUX et le PO de LEMBACH.
    Le 18 juin 1940 il est transporté en direction de Saint Dié.
    Le 19 juin 1940 il est à Laval-sur-Vologne (et lisières sud de Lepanges-sur-Vologne) ou il se met en défensive
    Les 20 et 21 juin 1940 il est en défense de Lepanges-sur-Vologne.
    Le 22 juin 1940 il se rend sur ordre après avoir saboté FM, mitrailleuses et canons de 25.
    Le 23 juin 1940: reddition et regroupement dans la région de Saint-Dié puis départ en captivité
    Sa SES reste sur les Alpes à Isola (secteur de la 65° DI)


    24° BCA (active)

    En garnison à Villefranche il est en couverture du SFAM.
    Le 24 octobre 1939 il part pour Plan de Grasse ou se reforme la 29 DIAlp afin d’être envoyée dans le Nord-Est.
    Le 12 novembre 1939, il part vers le Nord-Est et arrive à Saint-Amand ou il passe en réserve de G.Q.G.
    Le 17 janvier 1940 il se retrouve aux avant-postes dans le S.D.SARRE , plus précisément vers Forbach. Son corps franc y effectue plusieurs coups de mains au contact des Allemands.
    Entre le 3 février 1940 et le 14 mars 1940 il alterne périodiquement ses position avec le I/3° RIA
    Mi-avril 1940 il repasse en réserve de G.Q.G Haute-Saône ou il se réorganise avant de partir pour la bataille de l’Oise le 17 mai 1940.
    Sa SES reste sur les Alpes aux Granges d’Arrès (SFAM)


    25° BCA (active)

    En garnison à Menton il passe en réserve du SFAM en arrière de la position de résistance.

    Fin octobre 1939 il rejoint la région de Grasse ou se reforme la 29 DIAlp , celle-ci devant être envoyée dans le Nord-Est. Mi-novembre 1939, il se retrouve en Champagne, en réserve de GQG.
    Fin-janvier 1940 il se retrouve aux avant-postes dans le S.D.SARRE , plus précisément vers Forbach.
    Fin mars 1940 il passe en réserve d’Armée puis de G.Q.G, en Haute-Saône, avant de partir pour la bataille de l’Oise le 17 mai 1940.
    Sa SES reste sur les Alpes au Plan du Lion (Menton – SFAM) ou ses actions face à l’offensive italienne lui vaudront d’être citée à l’ordre de l’armée.


    27° BCA (active)

    En garnison à Annecy il occupe (en partie) dès la mobilisation le sous-secteur Tarentaise (SFS) jusqu’au 23 octobre 1939 date à laquelle il part pour le Nord-Est.
    Le 6 novembre 1939 affecté à la R.F. de la LAUTER il y occupe les intervalles de la Ligne Maginot au nord de Niederbronn et y effectue patrouilles et coups de mains sur la frontière.
    Début décembre 1939 il est relevé et est envoyé à l’arrière.
    Fin janvier 1940 il se trouve dans le S.F. des Vosges , dans le sous-secteur Philippsbourg et plus précisément dans le quartier Windstein (GUF)
    Fin mars 1940 , sa division est relevée et il est transporté vers le Jura à Toulouse-le-Château près de Poligny pour une remise en conditions (instruction).
    Le 20 mai 1940 il part pour l’Ailette (Aisne).
    Sa SES reste sur les Alpes en Tarentaise, à la Chapelle Saint-Jacques- col du Rocher Blanc (SFS)


    28° BCA (série A)

    Constitué lors de la mobilisation à Gap le bataillon, après une période d’instruction de deux mois, est transféré vers les Ardennes le 3 novembre 1939. Il y restera jusqu’au 20 décembre 1939.

    Le 21 décembre 1939 il est envoyé dans le secteur de Bitche ou il va alterner l’occupation du quartier de La Horn avec le 1/140° RIA jusqu’au 22 février 1940 et effectuer des travaux autour de l’ouvrage du Simserhof.
    Le 9 mars 1940 il passe en réserve de GQG dans le Sundgau (S.F. d’Altkirch) à Moenach et Seppois-le-Haut avant d’être envoyé sur l’Aisne le 24 mai 1940.
    Sa SES, restée initialement en Ubaye, remplacera la SES du 6 BCA au camp des Acles (SFD) en janvier 1940 puis sera ensuite envoyée en Maurienne aux Chalets de Melezet - La Comba (secteur de la 64° DI)


    47° BCA (série A)

    Constitué lors de la mobilisation à Conflans (Savoie) il est en réserve de zone
    aux ordres du XIV° CA (secteurs Beaufortin-Tarentaise et Maurienne).
    Le 25 octobre 1940 il part pour le Nord-Est.
    Le 6 novembre 1939 affecté à la R.F. Lauter , il occupe les intervalles de la Ligne Maginot : patrouilles - coups de mains jusqu’au 12 décembre 1939.
    Le 2 février 1940 il occupe le sous-secteur Philippsbourg (S.F. des Vosges) .
    Le 27 mars 1940 il est relevé des avants-postes et passe en arrière de la position de résistance.
    Le 14 avril 1940 il est transporté dans le Jura pour un séjour de remise en conditions (instruction).
    Le 20 mai 1940 il part pour l’Ailette (Aisne).
    Sa SES reste dans les Alpes à Bessans (SFS)


    49° BCA (série A)

    Constitué lors de la mobilisation à Antibes, le bataillon est transféré dans la banlieue ouest de Nice pour terminer sa formation.
    Fin septembre 1939, il quitte Nice pour se porter à Peille ou il y effectue de l’instruction, des manœuvres et de l’aménagement de positions.
    Le 4 février 1940 il embarque par VF pour l'Alsace, débarque à Niederbronn et est dirigé vers Gundershoffenn où il y cantonne.
    Laissé à la disposition du commandant du secteur de Philippsbourg, il occupe ensuite la ferme Riehstal et effectue des travaux défensifs dans la région
    Le 16 mars 1940 il est intégré à la nouvelle 44°DI mise sur pieds en Champagne qu’il quittera le 17 avril 1940 pour participer au sein de la 2° DLC à l’expédition de Norvège.
    Sa SES reste sur les Alpes à Colla Bassa ou son action face à l’offensive italienne lui vaudra d’être citée à l’ordre de l’armée (SFAM)


    53° BCA (série A)

    Constitué lors de la mobilisation à Moutiers il est en réserve de zone, aux ordres du XIV° CA, des secteurs Beaufortin-Tarentaise et Maurienne.
    Le 25 octobre 1939 il part pour le Nord-Est
    Le 12 décembre 1939 il occupe le secteur de Philippsbourg (S.F. VOSGES) jusqu’au 6 février 1940 ou il embarque pour l’Ain afin d’être affecté à la 1e DLCh celle-ci devant participer à la campagne de Norvège.
    Sa SES suit également le bataillon en Norvège


    60° BCA (série A)

    Constitué lors de la mobilisation à Antibes, il est, après une période d’instruction dans la région de Grasse, dirigé en Lorraine début octobre 1939.
    Le 12 octobre 1939 il arrive à Sarrebourg puis à Petit Rederching et monte au nord d’Epping ou il tiendra les avants postes du S.F. de ROHRBACH jusqu’au 17/12.
    A cette date il passe en réserve d’armée avant d’aller dans le S.F. des VOSGES à la mi-mars 1940.
    Il occupe (en partie) le sous-secteur Windstein (secteur de Langensoutzbach.
    Le 7 Juin 1940 il intègre le Groupement CODECHEVRE destiné à parer à une éventuelle menace sur le front de la Sarre.
    Le 12 juin 1940 attaque des PA de Wittschloessel (au sud d’Obersteinbach) par l’ennemi, repli de ceux-ci suite à la contre-attaque du bataillon.
    Le 17 juin 1940 il est au sud du canal de la Marne au Rhin, entre Gondrexange et Arzweiler.
    Le 18 juin 1940 il fait mouvement en direction de Rambervillers.
    Le 19 juin 1940 il est en position défensive dans la Forêt de Tannières.
    Le 20 juin 1940 il se trouve à Lepanges.
    Le 21 juin 1940 il est en défense de Prey et se rend après que les Allemands aient menacé de bombarder le village. Le chef de corps autorise ceux qui le souhaite de partir afin d’éviter la captivité.
    Sa SES reste sur les Alpes à Isola (secteur de la 65° DI)


    62° BCA (série A)

    Constitué le 2 septembre 1939 au camp de Caïs près de Fréjus à partir d‘un noyau actif du 22° BCA.

    Du 6 au 28 septembre 1939 il se trouve dans la région Contes - Berre les Alpes ou il poursuit son instruction.
    Le 28 septembre 1939 il relève le 9e BCA dans la vallée de la Roya (Fontan - Saorge - Breil).
    Il est relevé le 27 octobre 1939 par le 105e BCA.
    Il est ensuite stationné à Nice dans les studios de la Victorine du 27 octobre au 18 novembre 1939 puis part vers Grasse ou il y reste jusqu’au 11 mars 1940. Le lendemain il part pour le Nord. Après avoir été envoyé dans l’Aube, il se retrouve en Alsace à la mi-avril 1940 ou il effectue, entre autre, des organisations de terrain dans la Zinseltal (N-O d’Haguenau). Il y restera jusqu’au 15 mai 1940, date à laquelle il est envoyé sur l’Aisne.
    Sa SES reste sur les Alpes au viaduc de Scarassoui dans la vallée de la Roya (SFAM)


    64° BCA (série A)

    Constitué lors de la mobilisation au Camp de Villepray (Var) le bataillon reste en réserve du SFAM avant d’être transféré dans l’Aube à la mi-mars 1940.
    Il se retrouve en Alsace à la mi-avril 1940 ou il effectue, entre autre, des organisations de terrain dans la Zinseltal (NO d’Haguenau). Il y restera jusqu’à la mi-mai 1940, date à laquelle il est envoyé dans l’Aisne.
    Sa SES reste sur les Alpes aux granges de la Morghetta (face au massif de l’Aution - SFAM)


    65° BCA (série A)

    Constitué lors de la mobilisation à Fréjus-Plage (par le CMI 152) le 2 septembre 1939, avec un noyau actif du 25e BCA.
    Le bataillon est affecté au SFAM le 8 septembre 1939 et dès le 16 septembre occupe la ligne d’arrêt sur les pentes Est du col de Braus. Sa mission est de mener une éventuelle contre-attaque en cas d’offensive Italienne.
    Sa SES occupe les crêtes du Cuore (Sospel) en avant de la ligne d’avant-poste (elle sera relevée par la SES 9° BCA le 22 octobre 1939). Elle rejoindra ensuite ses nouvelles positions à Saorge.
    Il quitte ses positions fin octobre, relevé par le 9° BCA, et rejoint la région de Grasse. Le 12 novembre 1939, au sein de la 29° DIAlp, est envoyé vers le front Nord-Est, en Haute-Marne.

    Le 18 janvier 1940 il se trouve dans les environs de Forbach ou il occupe le quartier de Holbach-la-Grande Frêne (sous-secteur de Lixing), puis le 22 février dans le sous-secteur de Cocheren, avant de revenir sur son précédent secteur qu’il quitte définitivement le 9 avril 1940 pour passer en reserve de GQG en Haute-Saône.
    A partir du 16 mai 1940 il participe aux batailles de l’Oise , de la Somme, de la Loire
    et du Cher.

    Sa SES reste sur les Alpes aux bergeries d’Anan (vallée de la Roya - SFAM)


    67° BCA (série A)

    Constitué lors de la mobilisation à Annecy il est transféré en Haute-Maurienne (SFS).
    Entre le 24 et le 26 octobre 1939 il part par VF pour les Vosges et s’installe à Rohtbach (au Sud-Ouest de Niederbronn).
    Le 12 décembre 1939 il occupe le secteur Philippsbourg (quartier Biesenberg) jusqu’au 6 février 1940 (GUF).
    Le 8 février 1940 il quitte les Vosges pour être affecté à la 1e DLCh celle-ci devant participer à la campagne de Norvège.
    Sa SES suit également le bataillon en Norvège.


    86° BCA (série B)

    Combat dans les Alpes en juin 1940 (page à venir)


    87° BCA (série B)

    Combat dans les Alpes en juin 1940 (page à venir)


    89° BCA (série B)

    Combat dans les Alpes en juin 1940


    91° BCA (série B)

    Combat dans les Alpes en juin 1940


    93° BCA (série B)

    Combat dans les Alpes en juin 1940 (page à venir)


    95° BCA (série B)

    Combat dans les Alpes en juin 1940


    98° BCA (série B)
    Combat dans les Alpes en juin 1940

    100° BCA (série B)

    Combat dans les Alpes en juin 1940


    102° BCA (série B)

    Combat dans les Alpes en juin 1940


    104° BCA (série B)

    Combat dans les Alpes en juin 1940


    105° BCA (série B)

    Combat dans les Alpes en juin 1940


    107° BCA (série B)

    Combat dans les Alpes en juin 1940 (page à venir)





    Notes :

    (1) Un groupe alpin comprenait un bataillon de chasseurs auquel étaient jointe une batterie d’artillerie ainsi qu’une section du génie

    (2) Chaque DIAlp comportait 2 brigades constituées d’un régiment d’infanterie alpine et d’une demi- brigade de chasseur ce qui revenait, en définitif, à l’équivalent de 4 régiments d’infanterie alors que les divisions d’infanterie classique en comportaient 3.
    Lors de leur transfert dans le NE elles perdront l’une des demi-brigades dans le cadre du passage sur le type Montagne « adapté au Nord-Est » à trois régiments d’infanterie.

    (3) Portant un numéro égal à celui du bataillon d’origine augmenté de 40

    (4) Portant un numéro égal à celui du bataillon d’origine augmenté de 80. Les unités de série B se composaient uniquement de réservistes plutôt âgés (30/35 ans) dont la majorité des cadres officiers de réserve. Le noyau d’active comprenait théoriquement, par bataillon, le chef de corps (pas toujours), un officier comptable, quelques rares officiers et sous-officiers du bataillon père ainsi que des gardes mobiles (une dizaine par unités généralement).

    (5) Néanmoins les SES des 6°, 12°, 13° ,14° ,53° ,67° BCA seront retirées du front des Alpes pour l’expédition en Norvège.
    De même une partie des éclaireurs skieurs d’active préféreront suivre leur bataillon, plutôt que rester sur le front des Alpes et participeront à la création de groupes francs.

    (6) 64°, 65° et 66° Divisions d’Infanterie





    Nota :

    Le sujet ne saurait être exhaustif, surtout concernant les BCA ayant été dans la partie Nord-Est, donc tout commentaire sera le bienvenu ...




    Rédaction :
    Marc ENDINGER et Pascal LAMBERT






    Sources :

    « Les grandes unités Françaises historiques succincts T1,2 et 3» SHAT ,
    historique du 65° BCA (ed Leconte 1941),
    la 29° DI et le 141° RIA au feu (ed Leconte 1941), mémorial du 24° BCA 1939 - 1940,
    historiques succincts des 9 et 22 BCA,
    historique du 6° BCA,
    Témoignages recueillis par Mr Michel EL BAZE,
    échanges de mails avec Mathias Mathieu du site SFD (contacts en 2005),
    La bataille pour Nice et la Provence » (Général MONTAGNE),
    documentation personnelle,
    WEB (Wikipédia),





    Page n° 100111 mise à jour le 06/03/2025 - © wikimaginot.eu 2025



    Fils de discussion



    Affectation des BCA
    2 messages, le dernier est de Pascal le 08/01/2025






    Cette page peut receler des erreurs, des inexactitudes ou être incomplète et Nous vous invitons à nous aider à l'améliorer en y participant.

    Pour cela rien de plus simple: il vous suffit de cliquer sur Nous contacter au bas de cette page pour nous faire part de vos commentaires, suggestions, corrections ou informations et nous transmettre vos photos et documents.

    Merci d'avance, la communauté wikimaginot.eu