Centres d'instruction
Fil ouvert par alainH
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421
) - Posté le 05/01/2021
Bonjour Michel,
j'ai regardé vos quatre tableaux d'effectifs concernant les Centres d'Instruction de la RF Metz. C'est un sujet qui m'est étranger et je vous remercie pour ces info.
Ces centres d'instruction devaient fournir un volant de personnel aux différents ouvrages. Mais je vois mal comment ils faisaient l'instruction. Pour les fantassins, ils pouvaient aller s'entraîner et tirer dans un des stands de tir type RF. Mais, pour les canonniers ? Comment apprendre la manœuvre d'une tourelle d'artillerie si on n'est pas dans un ouvrage (au tableau noir ?) Dito pour les tourelles de mitrailleuses.
Auriez-vous des éléments de réponse? Et sur l'emplacement de ces CI ?
Concernant les couleurs que vous avez adoptées, le jaune pour désigner l'infanterie est curieux. Le bleu me semblerait mieux adapté.
Bien cordialement
alainH
Réponse de SCHOEN (
1120
) - Posté le 06/01/2021
Bonjour Alain,
Je suis surpris que vous soyez pris en défaut sur ce point.
J'ai en tête, sans vérifier, une école de feu à Bitche. Finalement, ce sont les seuls ouvrages qui puissent se prêter à la manoeuvre à tir réel sur un champ de tir permanent. J'ai en tête avoir lu cela en triant des photos d'archives, mais je ne trouve pas cela dans mes notes...
Mais d'autres ouvrages pouvaient servir d'école par la création de polygones exceptionnels. J'ai en tête cette solution pour la forteresse Mutzig, durant l'entre deux guerres, pour former le 155 à l'usage de l'artillerie allemande.
J'ai commencé à creuser le sujet en commençant à écrire sur le 155e RAP. Il me faudrait vérifier ce qui est écrit précisément.
Je suis malheureusement assez pris en ce moment, pour tout le mois de janvier, jonglant entre les urgences sur mon secteur et la préparation à un concours...
Si Jean-Michel n'apporte pas de réponse bien complète (comme il sait généralement le faire) je pourrais consacrer du temps à la fin du mois. Me relancer si une réponse est effectivement apprécié.
Bien cordialement
Antoine
Réponse de alainH
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421
) - Posté le 06/01/2021
Dernière modification par alainH le 07/01/2021.
Bonsoir Antoine,
Je crains que vous ne confondiez les écoles à feu du temps de paix (qui effectivement se déroulent avec les ouvrages du camp de Bitche >> cf. livre de Rodolphe) + le "centre de formation des spécialistes de l'armement de l'infanterie de forteresse" (au camp de Bitche, une photo au moins a été retrouvée) + les forts ex-allemands de Metz pour la formation d'une batterie du 163 ° RAP + Fort Mutzig (comme vous l'indiquez) pour le 155° RAP,
avec les Centres d'Instruction (CI) qui ne fonctionnent, à mon avis, qu'en temps de guerre.
Et toujours en temps de paix, d'autres ouvrages dans les Alpes (exemple: Mont Agel avec ses deux casemates d'instruction).
Le but premier de ces CI est d'instruire et de fournir un volant d'hommes (connaissant les spécificités de l'armement de forteresse) aux ouvrages du secteur fortifié concerné, selon leur déficit (personnel au repos à l'arrière et permissionnaires).
Je crois aussi - mais impossible de mettre la main sur le document ad'hoc- qu'un quart des équipages se trouvait dans ces CI, soit 5/4 affecté à chaque ouvrage : 4/4 dans chaque ouvrage et 1/4 dans le CI (de mémoire).
Bien à vous
alainH
PS: j'ai regardé à nouveaux les tableaux édités par Michel: il est mentionné octobre 1939. Ce n'est pas le temps de paix.
Réponse de Pascal
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5762
) - Posté le 07/01/2021
Dernière modification par Pascal le 07/01/2021.
Bonjour
Les SF étaient dotés de leur centre d'instruction: 202 CISF pour le SF Boulay, 208 CISF pour le SF Sarre, 211 CISF pour le SF de Montmedy .....
J'imagine que ces CISF rattachés aux SF devaient assurer la formation des spécialistes de la fortification et permettre aussi de garantir la pérennité des effectifs malgré les mutations. Un réservoir et un organisme de formation tout à la fois.
Il semblent n'avoir été mis en place que pour le temps de guerre, c'est à confirmer.
Quelles étaient leur prérogatives exactes et le public concerné , cela reste pour moi une question. On peut imaginer i'ls avaient en charge la formation aux équipements spécifiques à la fortification comme les matériels électromécaniques, les systèmes d'arme complexes (artillerie), le réseau de tranmission alors que que les régiments qui avaient leur 21° unité (Bataillon ou Batterie) spécialisé dans la formation militaire assuraient la formation de leur .
Pour ce qui est des artilleurs de position, il était nécessaire que ceux-ci fassent des 'stages ' sur les armements spécifiques de la fortification et cela ne pouvait se faire que dans quelques ouvrages bien précis. On peut alors imaginer qu'ils aient été l'organisme chargé de l'organisation des écoles à feu si ces écoles n'étaient pas organisées par les RAP dont ils dépendaient.
ce ne sont là que des suppositions, la réponse doit se trouver au SHD.
Amicalement, Pascal
Réponse de molvange
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542
) - Posté le 07/01/2021
Bonjour Alain et Antoine
La note du 1er Bureau de la RFM en date du 25/10 dont j’ai tiré ces informations indique en effet que (je cite) « L’expression Centre d’Instruction est impropre, il convient de la remplacer par celle de Centre de Relève … Par le jeu des relèves, le Centre devient en effet un lieu de détente où les hommes séjournent peu de temps : ce n’est pas au cours d’une brève détente qu’une instruction utile peut être faite. »
Ces centres comportent un personnel permanent et un personnel d’ouvrages (25 % de l’effectif théorique des ouvrages correspondants).
Le personnel permanent se compose de l’EM et des services du Centre et de chacune des Cies ou Bies.
Le personnel d’ouvrages est groupé en section. Chaque section correspond :
- Soit à un ouvrage important dont elle porte alors le nom
- Soit à plusieurs petits ouvrages ou casemates qui donnent leur nom aux différents groupes de la section
Le système de relève (en temps de guerre) permet de donner aux équipages le repos :
- Cas le plus favorable (période calme permettant de ne maintenir dans les ouvrages que 75% de l’effectif théorique de guerre – personnel du Centre d’Instruction complètement instruit : 12 jours de repos pour 18 jours aux ouvrages
- Cas le plus défavorable (période active et personnel du Centre d’Instruction pas instruit) : 8 jours de repos pour 80 jours aux ouvrages
En période calme l’effectif instruit présent à l’ouvrage ne doit jamais être inférieur à 75 % de l’effectif théorique de guerre. Le personnel en excédent peut être envoyé au repos.
En période active, l’effectif de guerre des ouvrages est maintenu constamment au complet mais peut com-prendre une proportion de 10 % d’hommes peu instruits (recrues dégrossies ou soldats n’ayant pas reçu l’instruction d’ouvrage).
En ce qui concerne la couleur jaune, j’ai utilisé celles des plastrons de l’armée de terre. J’ai fait mon service chez les Chasseurs (2e GC à Neustadt) et nous étions en jonquille, comme les autres unités d’infanterie il me semble.
Existe-il une autre norme / standard pour ces couleurs ?
Bien cordialement
Michel
Réponse de alainH
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421
) - Posté le 07/01/2021
Bonsoir Michel
Jaune = jonquille : c'est effectivement la couleur de la petite bande de couture (elle porte un nom, je l'ai oublié. Les experts en tenues militaires préciseront) de la tenue des chasseurs. Donc c'est bien spécifique et pour se marquer des biffins de base.
Bien cordialement
alainH
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