Exploration de Coume Village

Effectivement, l'idée est tout-à-fait séduisante.

Techniquement, je pense qu'il ne devrait pas y avoir trop de problème pour y entrer ; sous couvert bien sûr de l'obtention de toutes les autorisations du propriétaire.

Mon opinion sur une telle expédition, c'est qu'on ne pourra pas y pénétrer à 30 gugusses bardés de tout le matériel nécessaire. Mon avis est qu'on ne peut y envoyer qu'une petite dizaine de mecs (mais 5 ou 6 serait l'idéal). Des mecs "triés sur le volet" ayant de très lourdes connaissances en photographie en milieu confiné et disposant de très bon outils ; histoire qu'ils ne remontent pas en disant : "merde, j'ai foiré toutes mes photos" ou encore "sacrebleu ! la pellicule était mal engagée dans mon boîtier". Rigolez pas, c'est du vécu !!!

Alors oui, mon avis "laisse sur le banc de touche" le plus grand nombre d'entre nous mais si l'on veut un reportage de qualité et pérenne, je pense qu'il faut en passer par là.

Je laisse ma place.
Je m'occuperai du BBQ à l'extérieur !!!

Fred

Dernière modification par ammagsdr le 18/11/2021.
Hello,

Effectivement, c’est une bonne idée pour une sortie insolite de Wikimaginot…
Mais cela suppose, hormis l’autorisation du propriétaire, quelques moyens. Au minimum une pelleteuse et un chargeur.
L’accès le plus aisé est par l’égout visitable après dégagement des terres en recouvrant le regard, enfoui sous plusieurs mètres de profondeur. Et à condition d’en retrouver l’emplacement exact…
La progression dans l’ouvrage ne présente pas de difficultés particulières.
D’après mes souvenirs, le bloc tourelle était inaccessible par l’entrée des terres dans les galeries du bloc.
La caserne et l’usine étaient facilement accessibles.

Cela dit, une expédition découverte avait été organisée en avril 1991 par quelques férus d’histoire et célèbres passionnés de la Ligne Maginot. Il s’agissait de faire découvrir à Mme Humblot, la veuve de l’artiste, les magnifiques peintures murales qui ornent toujours l’ouvrage.
A l’aide d’un tracto-pelle, et avec le soutien des pompiers locaux, Mme Humblot fut descendue en toute sécurité, au bout d’une corde au fond de l’égout visitable. Coiffée du béret Maginot de son époux, elle a pu ainsi admirer les œuvres de son défunt mari.
Un grand moment d’intense émotion pour tous les participants.
Puis les fouilles furent rebouchées pour assurer la préservation des œuvres.

J’ai mis en ligne quelques photos de l’intérieur de cet ouvrage, ainsi que de la descente de Mme Humblot dans l'ouvrage en avril 1991.
Je joins aussi une photo de Mme Humblot devant l'annexe nord de Coume, et d'une oeuvre de son mari, le triomphe de la mort, toile jumelle de celle peinte au POVC.

Euh, Fred, pour la pellicule mal engagée, maintenant on est passé au numérique…

Amicalement
Marc

Bonjour

L'idée est bonne, peut-être pourrions nous obtenir l'autorisation de visiter cet ouvrage. L'un de vous connait-il son propriétaire. Si oui, envoyez moi ses coordonnées par mail (pascal.lambert@wikimaginot.eu)

On va tenter notre chance :-)

Amicalement, Pascal

Marc,

un grand merci pour ces photos avec Mme Humblot

Amicalement, Pascal

Bonjour Pascal,
Cette visite est effectivement tentante. Mais ne pas oublier que ce PO est fermé depuis plus de 30 ans, sans circulation d'air... Quelle est la qualité de l'air dans les souterrains ?

Quant à la visite de Mme Humblot en 1991, j'estime que les conditions de sécurité étaient un peu "limites", bien que cette opération fût organisée par un officier des sapeurs-pompiers de Paris. Mais, enfin, tout s'était heureusement bien passé.

Bien à toi
alainH

Marc,

Merci pour toutes ces photos partagées.
Si jamais cette exploration se fait, je pourrais peut être faire le déplacement pour tenir compagnie à Frédéric Lisch avec une bourriche d'huitres et quelques bouteilles de Muscadet du vignoble nantais!

Maginot vôtre!

Jean Marie

Salut Jean-Marie,

Alors là, je dis oui pour les huîtres et le Muscadet !!!
Dans le monde de la fortification, il n'y a pas que le béton...

Fred

Bonjour à tous

Comme le souligne Alain, si cette opération se fait, elle nécessitera une importante préparation car bien des aspects sont à prendre en compte.

La qualité de l'air qui, du fait de la décomposition naturelle de certains matériaux, risque fort de ne pas être bonne devra être vérifiée.
Comme il est non concevable pour les personnes non entrainées que nous sommes d'y descendre avec des appareils respiratoires, si elle n'est pas satisfaisante, une ventilation forcée de l'ouvrage devrait alors être assurée ce qui nécessitera des moyens conséquents et l'ouverture d'au moins un second point permettant de forcer la circulation de l'air.

Restera ensuite à s'assurer que la visite ne présente pas de risque particuliers, que l'ouvrage n'est pas inondé.....

Bref, une grosse préparation en perspective et des moyens pouvant être conséquents à mettre en place.

Et sans oublier l'accord du propriétaire des lieux pour tout cela.

Amicalement, Pascal

Hello,

Oui la remarque d’Alain H. est pertinente. La stagnation de l’air dans un local clos depuis 30 ans mérite de la prudence. Se remémorer la fin tragique de la visite de la galerie de l’Oehlmühl, près de l’Einseling.
Déjà, se renseigner sur le propriétaire. A l’époque, c’était un fermier local. La mairie pourrait, sans doute, nous aider.
L’ouvrage ne présentait pas de danger particulier. Les galeries étaient saines, sans obstacles. Pas d’humidité, ni d’inondation. Pourtant, même cas de figure, il était remblayé depuis bien longtemps.
Par contre le bloc TM est inaccessible, du fait du ferraillage de la tourelle et de son comblement avec les terres.
L’ampleur des moyens à mettre en œuvre, avec des normes de sécurité qui n’existaient pas il y a plus de trente ans, est à mettre en balance avec l’intérêt de la visite.
Certes, il y a le partage de la découverte des deux peintures murales et autres frises, mais, l’ouvrage est déséspérement vide !…
Mais, à l’époque, il n’y avait qu’à voir la mine réjouie du colonel Truttmann, pour comprendre que c’était un grand moment…

Amicalement
Marc

Dernière modification par Lesomdubéton le 01/12/2021.
Bonjour à tous,
je prends sur le tard le fil de cette passionnante discussion
J'ai eu longuement Jean-Michel pour lui donner mon sentiment sur une descente pour reportage photo:
-danger grave d'absence d'oxygène (l'ouvrage est complètement remblayé, alors qu'en 1991, un flux d'air frais existait depuis l'entrée non remblayée totalement),
-danger grave de toxicité d'air, putréfaction des sols, racines etc.. qui se diffuse dans les galeries et donc risque similaire à celui de l'acide cyanhydrique, gaz de combat..
Pour le reste, l'ouvrage ne présente pas d'intérêt hormis celui des fresques et frises (comment se comportent-elles sans circulation d'air, elles doivent commencer à couler je pense par endroits)
J'avais fait un passage plusieurs années après, mais là déjà, l'air ne circulait plus (air doux et humide intérieur sentant fort les feuilles mortes...) donc déjà il y avait un risque
La solution si elle existe (?), nécessiterait une forte ventilation de tout l'ouvrage durant plusieurs semaines avant, une importante reconnaissance partout avec vérification par détecteurs (Sapeurs-Pompiers) de l'absence de monoxyde de carbone, et de gaz toxiques...
La mise en place d'un circuit de sécurité (ligne guide) sirène d'alerte individuelle, avec binôme de secours (possédant appareil respiratoire isolant avec masque double ) à proximité, moyen d'alerte immédiat en surface , évacuation rapide (?), etc.. bref, un casse tête.
Même si c'est un lieu privé, une commission de sécurité draconienne serait adaptée
Sans tout ceci, risque majeur pour les photographes et autres visiteurs, que ne voudra pas prendre le propriétaire s'il est sensé
Souvenons-nous de la grotte de Montérolier (76) qui a causé neuf morts par intoxication en juin 1995 (youtube)

https://www.youtube.com/watch?v=876LdO9uefk

Pour les nostalgiques, je joins quelques photos (certaines sont connues) de la préparation et de la descente de mme Humblot, harnachée à un godet de tracto pelle puis descendue dans l'IS.
Amitiés à tous
Michel

Dernière modification par alainH le 01/12/2021.
Bonsoir à Tous, bonsoir Pascal

A la lecture des préconisations de Michel, c'est pire que la construction d'un EPR !
Et comme le propriétaire du site se déchargera de toutes responsabilités, qui est le responsable et l'interlocuteur de l'administration et de la commission de sécurité ad hoc ? Sans doute le président de Wikimaginot, en tant qu'organisateur.

Et ne pas oublier en sus, la location d'un tractopelle pour découvrir la trappe de l'issue de secours et ensuite, pour y faire descendre les dinosaures (> 70 ans) de Wikimaginot. Et la vacation des sapeurs-pompiers qui assureront la sécurité.
Le budget nécessaire risque d'être conséquent.

Bien à vous
alainH

Dernière modification par Sébach le 01/12/2021.
Bonsoir à tous,

Dans mon message qui a lancé l'idée, il ne s’agissait pas dans lancer dans l'aventure un groupe important et surtout pas de descendre les "dinosaures" dont je fais partie... Mais c'était d'y faire pénétrer une petite équipe bien équipée et plutôt très compétente en photos et vidéos afin de nous rapporter en surface le reportage le plus complet. En particulier de bien soigner les photos en haute définition des peintures de Monsieur Humblot.

Un pique-nique en surface pour les "dinosaures" pourrait se faire dans l'attente des résultats avec éventuellement une bourriche d'huitres de Bretagne et le Muscadet nantais qui va avec!

Bonne soirée

Jean Marie

Dernière modification par jolasjm le 01/12/2021.
Bonsoir à tous

Virée peut-être tentante mais parfaitement déraisonnable.

On est là devant ce que dans le milieu industriel on appelle un milieu confiné, et qui a mariné qui plus est 30 ans et plus dans son jus sans le moindre pet de ventilation, même minime. La liste de cochonneries respirables qu’on y trouve potentiellement est longue comme un jour sans pain.

Alors je suis totalement en phase avec Michel, Pascal et Alain et ce qu’ils ont décrit des conséquences si on ne veut pas de mort sur la conscience : une procédure préétablie, de longues négociations, l’ouverture préalable à deux endroits pour recréer un minimum de flux d’air sans garantie que le flux aille dans tous les recoins, du matériel pro (ARI, détecteurs multigaz, …) et des professionnels derrière : pompiers, spécialistes d’intervention en milieu confiné, matériel de secours sur place… Autant dire que le fonctionnaire qui devra donner son accord à l’opération - sans même parler du propriétaire du champ - réfléchira à dix fois, surtout quand il saura que c’est uniquement pour faire plaisir à un quarteron de photographes et pour refaire des photos qu’on trouve déjà dans les bouquins et sur internet… L’ouvrage était 10 fois moins dangereux à l’époque de l’expédition Humblot.

Ajoutons à cela que si l’ouvrage est entrouvert au préalable pendant des semaines pour le ventiler, on est pas à l’abri de l’inconscient qui - au courant de l’opération - prendra le risque de s’y introduire seul, sans matériel et sans contrôle… je vous rappelle que ce fil est public et que les centaines de visiteurs journaliers du site peuvent le lire. Je ne vous fait pas de dessin.

Alternative possible : motiver les pompiers (Boulay?) pour y organiser un exercice d’intervention dans ce genre de milieu auquel on pourrait se greffer ?? On a évoqué cela avec Michel, mais il y a fort à penser que les pompiers préféreront s’entraîner avec le même bénéfice dans un ouvrage moins compliqué d’accès - et il y en a légion dans le coin…

Bref : tout ça pour voir un ouvrage qui hors fresque est totalement vide, cela me parait avoir un rapport bénéfice/risque ou plaisir/contrainte et coût pour le moins peu favorable.

Alors désolé de faire l’empêcheur de danser en rond, mais il me semble qu’il y a bien d’autres opportunités moins inaccessibles pour prendre du plaisir de la découverte et pour partager un bon moment ensemble avec bonnes victuailles et gouleyant breuvage (ça je suis le premier partant !). Convainquons nous que POVC est un autre de ces ouvrages a jamais perdus pour le monde Maginot et tournons nous vers ceux qui ont encore à montrer. Et rien qu’avec cela il y a encore de quoi nous occuper des années à évoluer de dinosaures à vieux dinosaures sans repasser par la même galerie, en toute sécurité et légalité. Pour ce qui me concerne c’est ce que je favoriserais plutôt que d’essayer de viser ce genre de Lune !

Amicalement
Jean-Michel

Dernière modification par aldom.perouffe le 02/12/2021.
Bonsoir
Il y a quelques années, lors d'un passage à Denting à la recherche de BT25, j'ai eu l'occasion de rencontrer le maire de Denting et je lui avais parlé de cette idée de visite. Commune voisine bien sûr mais lui même a un ouvrage sur le ban (avec Ottonville) L'échange a bien sûr rapidement établi l'essentiel des risques évoqués plus haut. La probabilité d'accord, de risques et de moyens à mettre en oeuvre avait fait pencher la balance vers le négatif.
Merci à Michel pour ces photos souvenir
Amicalement
Alain

Bonsoir,
Robert Humblot est un peintre de renommée internationale. Existe t-il des reproductions en haute définition des œuvres qu'il a laissé au fond? ce que j'ai trouvé jusqu’à maintenant sont toutes entachées de défauts...Si oui, je suis preneur.
Je suis également un peu effaré par les principes dits de précaution! Il y a des grottes qui sont restées sans aération pendant des milliers d'années...sans que cela ait posé de problèmes aux découvreurs et grâce à eux, nous pouvons admirer toutes ces dessins préhistoriques.
Ce n'est pas pour cela qu'il ne faut pas prendre quelques précautions élémentaires ,mais bon...dommage!

Amicalement

Jean Marie

Bonsoir. Juste une indication, à propos d’une visite eventuelle, et du risque gaz (ou du risque « pas de bon gaz », c’est a dire de ne pas trouver assez d’oxygène une fois parvenu au fond. Lorsque je travaillais au Brgm pour explorer d’anciennes mines souterraines abandonnées (notamment en Lorraine), nous utilisions des Détecteurs de Gaz 4 Canaux qui étaient très sensibles, certes fragiles mais très efficaces. En 1998 j’en avais fait acheter un pour mon service et c’etait (il est vrai) cher pour des particuliers: de l’ordre de 2 ou 3000
Euros. D’autant que je répète on pouvait casser un des 4 tubes facilement. Peut etre les prix ont baissé depuis? J’imagine que les pompiers en ont. Toujours est-il qu’il y a en Lorraine des organismes qui les utilisent en routine, et où je connais encore du monde et que je pourrais mettre en contact avec votre « responsable ». Ça marchera ou ça ne marchera pas…. Contactez-moi.

Mais la relecture plus attentive des messages et des « motifs » incitant à l’abandon du projet, m’amènent à basculer (!) dans le camp des pessimistes ! Ce que l’on faisait facilement en 2000 avec la coopération d’experts (pompiers ou autres organismes) intervenant bénévolement, est hélas bien révolu à cause du carcan dû au sacro-saint principe de précaution. Je vois d’ici le tableau: rédaction d’un PPSPS identifiant l’infortuné maitre d’ouvrage et l’encore plus infortuné maître d’oeuvre et leurs assureurs fébriles, négociation d’une convention alambiquée avec toutes les parties, obtention des autorisations de la DRAC, la DASS…. Au secours, fuyons !

Dernière modification par jolasjm le 01/09/2022.
Merci Jean. Voilà une position sensée.

@Jean-Marie : réaction à un commentaire plus ancien de votre part : certes certaines grottes ont été fermées pendant des millénaires et les premiers visiteurs ne sont pas morts pour autant. Mais elles ne sont jamais ou très rarement fermées hermétiquement, et au préalable - avant abandon - les occupants (dinosaures, ours ou Cro Magnon et autres néanderthaliens) n'y ont pas stocké des milliers de litres d'hydrocarbures dont une partie a fui avec le temps, des monceaux d'amiante, de l'huile, du PCB de transformateurs, du goudron d'étanchéité, de la poudre, de la peinture, des caoutchoucs traités ou des plastiques générateurs de COV en tous genres, etc...

Amicalement
Jean-Michel