usine
CAP MARTIN
Dernière modification par montagel le 18/09/2023.
Bonjour Jean-Michel
Lors de la journée du patrimoine nous avons pu visiter Daniel et moi l'ouvrage et cela avec 20 années de distance. L'ouvrage mérite une visite car ce qu'on fait ceux qui en ont la gestion depuis 26 années ont fait un travail fantastique qui mérite de la reconnaissance. L'ouvrage est méconnaissable depuis notre première visite: aucune trace d'humidité. Plus de tags et autres encombrants accumulés depuis le départ de l'armée:la cuisine à été entièrement équipée et donne un aperçu de ce que devait être la vie à cette époque. A propos de l'usine d'après le restaurateur de l'ouvrage celui ci n'est équipé que de 2 moteurs Renault le 1 et le 3,le 2 et le 4 se trouvant à Saint Ours le Haut. D'âpres lui il ni à eu que 4 moteurs Renault en activité. Le n°3 est maintenant fonctionnel et le n°1 démonté et va être remonté pour servir à des fin pédagogique afin montrer le fonctionnement aux groupes scolaires. Sur le plan en document et intitulé: Galeries et locaux souterrains, la galerie ruinée se trouvant au niveau de la cage du monte charge du B2 n'est pas un égout mais la galerie creusée d'environ de 70 mètres de long et en courbe pour sortir les déblais du B3 dont la construction à commencé par l'extérieur: la photo 11 de la galerie montre le débouché de celle ci à gauche au dessus du tas de gravât au niveau des 3 planches: une autre photo d'époque montre un petit locotracteur sortant de la galerie principale en bout et qui deviendra le B3 .Cette galerie après finition du B3 à été rebouchée par 6 mètres de béton, puis 3 mètres de terre, puis 3 mètre de béton. Elle se trouvait à 6 mètres au dessus de la route maïs n'est plus visible des immeubles ayant été construits devant. Bien sur il n'est pas possible de prendre des photos dans l'ouvrage, dommage car il y à quelques raretés-( chauffage électrique portatif à usage des officiers et boite de transport à accumulation de chaleur pour le transport des repas des officiers).L'ouvrage mérite d'être visité pour le travail des personnes qui l'entretienne et par sa mise en valeur alors qu'il à été entièrement pillé, il est maintenant dans état remarquable. Amicalement-Philippe
Bonjour Jean-Michel
Lors de la journée du patrimoine nous avons pu visiter Daniel et moi l'ouvrage et cela avec 20 années de distance. L'ouvrage mérite une visite car ce qu'on fait ceux qui en ont la gestion depuis 26 années ont fait un travail fantastique qui mérite de la reconnaissance. L'ouvrage est méconnaissable depuis notre première visite: aucune trace d'humidité. Plus de tags et autres encombrants accumulés depuis le départ de l'armée:la cuisine à été entièrement équipée et donne un aperçu de ce que devait être la vie à cette époque. A propos de l'usine d'après le restaurateur de l'ouvrage celui ci n'est équipé que de 2 moteurs Renault le 1 et le 3,le 2 et le 4 se trouvant à Saint Ours le Haut. D'âpres lui il ni à eu que 4 moteurs Renault en activité. Le n°3 est maintenant fonctionnel et le n°1 démonté et va être remonté pour servir à des fin pédagogique afin montrer le fonctionnement aux groupes scolaires. Sur le plan en document et intitulé: Galeries et locaux souterrains, la galerie ruinée se trouvant au niveau de la cage du monte charge du B2 n'est pas un égout mais la galerie creusée d'environ de 70 mètres de long et en courbe pour sortir les déblais du B3 dont la construction à commencé par l'extérieur: la photo 11 de la galerie montre le débouché de celle ci à gauche au dessus du tas de gravât au niveau des 3 planches: une autre photo d'époque montre un petit locotracteur sortant de la galerie principale en bout et qui deviendra le B3 .Cette galerie après finition du B3 à été rebouchée par 6 mètres de béton, puis 3 mètres de terre, puis 3 mètre de béton. Elle se trouvait à 6 mètres au dessus de la route maïs n'est plus visible des immeubles ayant été construits devant. Bien sur il n'est pas possible de prendre des photos dans l'ouvrage, dommage car il y à quelques raretés-( chauffage électrique portatif à usage des officiers et boite de transport à accumulation de chaleur pour le transport des repas des officiers).L'ouvrage mérite d'être visité pour le travail des personnes qui l'entretienne et par sa mise en valeur alors qu'il à été entièrement pillé, il est maintenant dans état remarquable. Amicalement-Philippe
Dernière modification par jolasjm le 18/09/2023.
Bonjour Philippe
Merci de ce témoignage. Je n'ai aucun doute sur la qualité du travail de restauration qui a été fait. Je déplore simplement tout comme toi l'interdiction de photographie, qui est manifeste d'un état d'esprit à des lieues de nos valeurs.
Concernant l'usine :
Celle ci n'a jamais eu que 3 moteurs Renault à l'origine et non quatre. De nombreux documents en attestent (voir ci-dessous un extrait du dossier technique de l'ouvrage écrit en 1937). Je ne sais pas d'où ils sortent ce quatrième moteur, mais en tous cas je poserai la question si un jour je visite.
Pour ce qui est des événements liés à cette usine : selon les relevés d'après guerre, en 1945 les 3 groupes d'origine étaient en excellent état mais pas le reste de l'ouvrage (blocs 2 et 3 dynamités). D'avoir trois moteurs pour un seul bloc en état et seulement des perspectives long terme de restauration de l'un ou des deux autres blocs, le génie a décidé que 2 des moteurs sur 3 devenaient "disponibles". La direction des travaux du génie de Nice ayant récupéré la responsabilité des ouvrages de l'Ubaye après guerre, c'est ainsi que ces 2 moteurs "en trop" (les groupes 2 et 3 tel que mentionné dans le carnet d'ouvrage de 1957) ont atterri en 1947 à Haut Saint Ours dont l'usine avait été détruite. A ce stade, restait donc plus que le groupe 1 (le plus proche du pied du bloc 1 - ou du CLM auxiliaire dans sa position d'origine, qui est je pense différente de celle d'aujourd'hui). Le projet ultérieur de remise en état du bloc de barrage (B2) a remis sur la table la question de l'usine : il a fallu donc réinstaller un 2e groupe électrogène identique. On n'a pas trace prouvée de sa provenance, mais Denis pense que cela vient d'Immerhof, ce qui est très vraisemblable car sa modernisation dans les années 50 avait libéré des Renault identiques.
Si j'essaie d'analyser les photos des années 80 d'Alain Loviny, il semble que le groupe de remplacement ait été monté en position "3" de l'ordre initial (ou que le "1" ait été déplacé en "3" et que le CLM ait été mis sur la position "2" pour laisser la place libre pour la manutention du groupe ex-Immerhof). Le CLM auxiliaire semble avoir été démonté de son emplacement d'origine pour être remonté sur le massif de l'ancien groupe "2", donc entre les deux Renault d'aujourd'hui. Est-ce le cas ?
Pour la galerie en pied de bloc 2 : oui, il s'agit en effet bien d'une galerie de chantier à l'origine. Les attaques de chantier horizontales sont fréquentes dans les ouvrages des Alpes (Restefond-bloc de 81mm, Granges-Communes, Gordolon, Flaut, Lavoir...) car le relief permet d'éviter des attaques de chantier en puits. Sur cela, pas de doute. Il demeure que selon les plans techniques de l'ouvrage, cette galerie de service - recomblée après chantier bien sur - ait servi en même temps de sortie de l'égout de l'ouvrage. Les plans n'ont retenu de cette galerie que sa destination finale, à savoir débouché de l'égout. Là encore ce type de solution de réemploi des galeries de chantier - pour l'égout ou autre comme par exemple l'extension du PC de Granges-Communes, ou des issues de secours - se trouve ailleurs qu'à Cap-Martin et est relativement logique dans la mesure où cela évitait de devoir percer une galerie spécifique pour l'égout. D'où économies...
Il y a généralement une façon très simple de détecter la localisation de sortie d'égout dans l'ouvrage : il suffit dans la galerie principale d'en repérer la (ou les) pente(s), le point bas étant l'endroit d'où la sortie vers l'extérieur s'embranche.
Amicalement
Jean-Michel
Bonjour Philippe
Merci de ce témoignage. Je n'ai aucun doute sur la qualité du travail de restauration qui a été fait. Je déplore simplement tout comme toi l'interdiction de photographie, qui est manifeste d'un état d'esprit à des lieues de nos valeurs.
Concernant l'usine :
Celle ci n'a jamais eu que 3 moteurs Renault à l'origine et non quatre. De nombreux documents en attestent (voir ci-dessous un extrait du dossier technique de l'ouvrage écrit en 1937). Je ne sais pas d'où ils sortent ce quatrième moteur, mais en tous cas je poserai la question si un jour je visite.
Pour ce qui est des événements liés à cette usine : selon les relevés d'après guerre, en 1945 les 3 groupes d'origine étaient en excellent état mais pas le reste de l'ouvrage (blocs 2 et 3 dynamités). D'avoir trois moteurs pour un seul bloc en état et seulement des perspectives long terme de restauration de l'un ou des deux autres blocs, le génie a décidé que 2 des moteurs sur 3 devenaient "disponibles". La direction des travaux du génie de Nice ayant récupéré la responsabilité des ouvrages de l'Ubaye après guerre, c'est ainsi que ces 2 moteurs "en trop" (les groupes 2 et 3 tel que mentionné dans le carnet d'ouvrage de 1957) ont atterri en 1947 à Haut Saint Ours dont l'usine avait été détruite. A ce stade, restait donc plus que le groupe 1 (le plus proche du pied du bloc 1 - ou du CLM auxiliaire dans sa position d'origine, qui est je pense différente de celle d'aujourd'hui). Le projet ultérieur de remise en état du bloc de barrage (B2) a remis sur la table la question de l'usine : il a fallu donc réinstaller un 2e groupe électrogène identique. On n'a pas trace prouvée de sa provenance, mais Denis pense que cela vient d'Immerhof, ce qui est très vraisemblable car sa modernisation dans les années 50 avait libéré des Renault identiques.
Si j'essaie d'analyser les photos des années 80 d'Alain Loviny, il semble que le groupe de remplacement ait été monté en position "3" de l'ordre initial (ou que le "1" ait été déplacé en "3" et que le CLM ait été mis sur la position "2" pour laisser la place libre pour la manutention du groupe ex-Immerhof). Le CLM auxiliaire semble avoir été démonté de son emplacement d'origine pour être remonté sur le massif de l'ancien groupe "2", donc entre les deux Renault d'aujourd'hui. Est-ce le cas ?
Pour la galerie en pied de bloc 2 : oui, il s'agit en effet bien d'une galerie de chantier à l'origine. Les attaques de chantier horizontales sont fréquentes dans les ouvrages des Alpes (Restefond-bloc de 81mm, Granges-Communes, Gordolon, Flaut, Lavoir...) car le relief permet d'éviter des attaques de chantier en puits. Sur cela, pas de doute. Il demeure que selon les plans techniques de l'ouvrage, cette galerie de service - recomblée après chantier bien sur - ait servi en même temps de sortie de l'égout de l'ouvrage. Les plans n'ont retenu de cette galerie que sa destination finale, à savoir débouché de l'égout. Là encore ce type de solution de réemploi des galeries de chantier - pour l'égout ou autre comme par exemple l'extension du PC de Granges-Communes, ou des issues de secours - se trouve ailleurs qu'à Cap-Martin et est relativement logique dans la mesure où cela évitait de devoir percer une galerie spécifique pour l'égout. D'où économies...
Il y a généralement une façon très simple de détecter la localisation de sortie d'égout dans l'ouvrage : il suffit dans la galerie principale d'en repérer la (ou les) pente(s), le point bas étant l'endroit d'où la sortie vers l'extérieur s'embranche.
Amicalement
Jean-Michel
Bonjour Jean Michel
Le CLM est bien sur le massif de l'ancien groupe 2
Amicalement
Daniel
Dernière modification par jolasjm le 18/09/2023.
Merci Daniel de la confirmation, c'est bien ce que je pensais.
Pour la petite histoire, l'usine de Cap Martin aurait du subir le même sort que les blocs 2 et 3 de la part des Allemands, mais la charge de destruction a eu un raté et n'a pas fonctionné... Heureusement !
Pour trancher sur la question "est-ce que je groupe restant a été déplacé de la position 1 à 3 avant l'installation de groupe de remplacement ?", la seule façon serait (outre de trouver des documents) de relever le numéro de série du moteur en position 3. Comme on connait les numéros des moteurs installés et de ceux qui ont été transféré en Ubaye, si ce numéro est dans le lot et encore sur place, alors il y a bien eu échanger de la position 1 en 3. Si le numéro n'est pas dans la liste, alors il s'agit du moteur venu d'ailleurs.
Amicalement
Jean-Michel
Merci Daniel de la confirmation, c'est bien ce que je pensais.
Pour la petite histoire, l'usine de Cap Martin aurait du subir le même sort que les blocs 2 et 3 de la part des Allemands, mais la charge de destruction a eu un raté et n'a pas fonctionné... Heureusement !
Pour trancher sur la question "est-ce que je groupe restant a été déplacé de la position 1 à 3 avant l'installation de groupe de remplacement ?", la seule façon serait (outre de trouver des documents) de relever le numéro de série du moteur en position 3. Comme on connait les numéros des moteurs installés et de ceux qui ont été transféré en Ubaye, si ce numéro est dans le lot et encore sur place, alors il y a bien eu échanger de la position 1 en 3. Si le numéro n'est pas dans la liste, alors il s'agit du moteur venu d'ailleurs.
Amicalement
Jean-Michel
Dernière modification par Ouvrage_39_45 le 24/09/2023.
Bonjour Phlippe, Jean-Michel
En complément des explications données par Jean-Michel il à y
un document qui conforte que l’usine du Cap Martin n’a pas dépassé
3 moteurs.
La liste des livraisons Renault, pour forteresses militaires, donne un total de 45 moteurs.
Dans la classification 4-I-200 (alésage 190 à 200) il y a 5 moteurs.
Deux livrés en gare de Thionville et attribuables à l’Ouvrage du Immerhof.
Les trois restants, livrés en gare de Nice, étant pour le Cap Martin.
Il n’y a donc pas d’excédant pour doter le Cap Martin à 4 groupes.
Maintenant, en jouant sur les mots, il est correct de dire que l’usine a
connue 4 moteurs.
Les trois d’origines, plus un 4ème, après guerre, très probable d’origine Immerhof,
mais, ils n’ont jamais co-exister à un même période.
L’usine est passée de 3 groupes à 1 (2 transférés à St Ours Haut) puis,
remontée de 1 à 2 groupes, situation actuelle.
A noter, que sur les 5 moteurs de ce type, 4 sont toujours existant et que,
3 (re)fonctionnent encore de nos jours.
Cordialement
Denis
Bonjour Phlippe, Jean-Michel
En complément des explications données par Jean-Michel il à y
un document qui conforte que l’usine du Cap Martin n’a pas dépassé
3 moteurs.
La liste des livraisons Renault, pour forteresses militaires, donne un total de 45 moteurs.
Dans la classification 4-I-200 (alésage 190 à 200) il y a 5 moteurs.
Deux livrés en gare de Thionville et attribuables à l’Ouvrage du Immerhof.
Les trois restants, livrés en gare de Nice, étant pour le Cap Martin.
Il n’y a donc pas d’excédant pour doter le Cap Martin à 4 groupes.
Maintenant, en jouant sur les mots, il est correct de dire que l’usine a
connue 4 moteurs.
Les trois d’origines, plus un 4ème, après guerre, très probable d’origine Immerhof,
mais, ils n’ont jamais co-exister à un même période.
L’usine est passée de 3 groupes à 1 (2 transférés à St Ours Haut) puis,
remontée de 1 à 2 groupes, situation actuelle.
A noter, que sur les 5 moteurs de ce type, 4 sont toujours existant et que,
3 (re)fonctionnent encore de nos jours.
Cordialement
Denis
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