Rédition du 168 régiment d'infanterie en 1940

Bonjour,

Concernant la réédition du régiment, cela s'est fait différemment selon les cas. Je vais résumer grossièrement car je ne connais pas vraiment les détails ne m'y étant pas spécialement intéressé pour le moment. Mais je vais contacter un ami qui pourra peut être vous renseigner un peu plus.

Le premier Bataillon s'est replié direction les Vosges, et s'est fait rattrapé par les allemands près de Nancy, ils se sont battus avant d'être constitués prisonniers..

Les autres bataillons et le corps franc ont quant à eux réussi a atteindre les Vosges, et ont combattu au Tholy notamment, du coté de Remiremont avant d'être constitués prisonniers.

Concernant les équipages d'ouvrages et de casemate, environ 40% ont évacués avec les bataillons et ont connu le même sort. Pour les 60% restant, ils tiendront place dans les ouvrages jusqu'au 30 juin 1940, date a laquelle le combat cessera. Ils partiront ensuite en captivité.

Sans infos supplémentaires sur le dossier (bataillon, affectation etc...) de Noël Jean René DECARY, il sera difficile de retracer son parcours.

Attention également, en 1939, le 168 RIF donne naissance a deux autres régiments, le 167 et le 169, et il est possible que votre ancêtre ait basculé dans l'effectif de l'un d'eux. Dans ce cas là, même si le destin fut similaire, il n'est pas certain qu'ils aient vécus la même chose.

Cordialement,
Théo D.

Bonjour Jean-René

Le titre a été modifié. Merci à Théo pour son aide.

Cordialement, Pascal

Bonjour à vous deux, Théo et Pascal,
Merci Théo. Votre réponse confirme mes recherches : j'avais remarqué (en consultant différentes sources) que sur le secteur d'Elzange était cantonné le 1er bataillon du 168 ème RI et qu'au moment de la mobilisation des réservistes en 1939 ce bataillon est devenu le 167 ème RI qui, en juin 1940, effectuera une marche de 160 kms environ en 6 jours et sera pris près de Nancy.
Je suppose donc que Noël Jean René Décary (caporal chef au 168 ème RI lors de son mariage à Elzange en 1937) à été dans cette histoire du 167 ème RI.
Ma question reste posée : que sont devenus tous ces combattants une fois capturés par les allemands ?
Tous prisonniers ? Uniquement les officiers ?
Est-ce que dans les archives militaires à Vincennes existe-t-il des infos sur l'homme que je cherche ? (donc je chercherai aussi de ce côté là)
Encore merci à tous.
Jean-René

Bonjour,

Il se trouve que j'ai dans ma collection personnelle d'archives celles du SHD relatives au 167° et 168° RIF, que je n'ai pas encore pris le temps de traiter. Je vais m'y pencher en priorisant bien sur le 167° RIF, mais sans garantie de trouver quoi que ce soit concernant la personne recherchée car les sous-officiers font rarement l'objet de documents officiels, sauf action remarquable aboutissant à une citation, ou mesure disciplinaire. Mais son nom est peut-être évoqué dans un rapport d'officier qui le commandait. Cela va nécessiter de lire ces archives page par page, donc je sollicite votre patience.

Tous les hommes capturés ici ou là lors du repli à travers la Lorraine ont été initialement internés. A noter que ceux qui pouvaient se prévaloir d'une origine mosellane ou alsacienne ont été assez rapidement libérés au titre de citoyens du nouveau reich et des territoires rattachés. Si le caporal chef Décary pouvait se prévaloir de cela, il a ainsi pu être démobilisé et renvoyé dans ses foyers dès l'automne 1940.

Cordialement
Jean-Michel

Bonjour à tous,

Réalisant beaucoup de recherches concernant le 168e RIF, je me permets d'apporter quelques éléments qui je pense vont vous intéresser.

Comme Théo à pu le dire précédemment, la capture du 168e s'est faite différemment selon les bataillons de mitrailleurs et les équipages d'ouvrages.

Le premier bataillon s'est battu à Pont-Saint-Vincent au Sud de Nancy entre les 18 et 21 juin 1940, avant d'être constitué prisonnier lors de la journée du 21 juin. Les deuxième et troisième bataillons se sont également battus entre les 18 et 21 juin, mais cette fois-ci dans les Vosges sur la ligne Rupt-sur-Moselle - Vecoux - Saint-Amé - Le Tholy.
Les équipages d'ouvrages sont quant à eux fait prisonnier le 30 juin 1940, avec les autres ouvrages de la rive gauche du secteur fortifié de Thionville.

Voilà pour l'historique succinct de la capture du 168e RIF. Concernant le caporal-chef Noël Jean René Décary, j'ai pu au cours de mes recherches trouver sa trace en mai 1939 sous le matricule 2074. Il était effectivement au camp d'Elzange au sein de la 1e Compagnie de Mitrailleurs, jusqu'au 1er mai 1939. A partir de cette date, il était muté à Thionville dans la caserne Jeanne d'Arc, au sein de l'une des Compagnie Hors Rang du régiment. Au cours de la campagne de 1939-1940, il y a de fortes chances qu'il soit resté au 168e RIF et non 167e RIF comme évoqué précédemment. Ces éléments proviennent du carton 34 N 159 du 168e RIF de aux archives de Vincennes.

Pour l'instant voilà les éléments que je possède concernant le caporal-chef Noël Jean René Décary.

Cordialement,
Hugues S.

Merci Hugues,
de m'apporter son numéro de matricule. Courant avril je prendrai contact avec le SHD.
Bien cordialement,
À tous bonnes fêtes de Pacques.
Jean-René

Je vous confirme avoir fait une demande au SHD au sujet de Noël Jean René Décary en communicant son matricule et le carton concernant les archives.
Réponse pas avant 4 mois. Je vous tiendrai au courant.
Merci à tous.
JRP