Un engin efficace en 1940
Fil ouvert par bltedouard (
84
) - Posté le 13/04/2024
Bonjour à tous,
Est-ce les piquets Ollivier se sont révélés efficaces en mai-juin 1940 ? Car je trouve rarement des témoignages sur l’efficacité des mines et pièges antichars et antipersonnels français mais alors sur les les piquets Ollivier.
Merci d’avance pour votre aide.
Réponse de jolasjm
(
7016
) - Posté le 14/04/2024
Bonjour
Vous avez une bonne idée de la réponse à cela dans le fil que vous avez ouvert sur l'efficacité des canons AC de 37mm ou 47mm...
Pour tester l'efficacité, il aurait fallu que les chars allemands passent dessus ! Or la totalité ou quasi-totalité de ces piquets n'a jamais vu un char de près ou de loin, puisque les ouvrages n'ont pas été attaqués par les chars !
Ces piquets ont été créés pour la forteresse, et plus spécifiquement pour renforcer les réseaux anti-chars d'ouvrages ou certains lieux critiques (routiers notamment, donc visibles de loin !). Certes, environ 110.000 d'entre eux ont été produits, mais cela ne représente que 200 km de protection avec une seule ligne ou 100 km avec deux lignes (option préférée de plantage dans le sol en quinconce un tous les 2m décalés entre les 2 lignes, donc un tous les mètres vu du côté assaillant). Deux endroits ont été attaqués par des chars : Sedan et Maubeuge. A Sedan, l'infanterie est passée devant et avait le loisir de déminer avant les chars, A Maubeuge, la percée de la trouée de Solre a bien été faite par les chars mais il n'y avait probablement pas de piquets Ollivier là, et lors de l'attaque des ouvrage de Maubeuge, les chars ne se sont pas vraiment approchés. D'ailleurs la 1° Région Militaire a été le parent pauvre en matière de distribution de piquets, puisqu'ils en ont eu peu et qu'une bonne partie était incomplète (détonateurs manquants, etc).
Les Allemands avaient ceci dit une vraie inquiétude avec ces mines de tous types, car ils ont systématiquement demandé aux occupants d'ouvrage et de casemates, parfois avant même que ceux-ci ne transfèrent leur constructions à l'ennemi, de déminer et de neutraliser les pièges comme les piquets autour des ouvrages.
Bref, en une phrase comme en cent : pour qualifier l'efficacité d'un dispositif encore faut-il qu'il ait eu à servir !
Cordialement
Jean-Michel
Réponse de bltedouard (
84
) - Posté le 16/04/2024
Dernière modification par bltedouard le 16/04/2024.
Lors de l'attaque italienne en juin 1940, des chenillettes ont été utilisées, il me semble avoir entendu que certaines avaient sauté sur des mines, est-ce que vous savez si, ces "mines" peuvent être des piquets Ollivier ? Merci d'avance pour votre aide.
Réponse de jolasjm
(
7016
) - Posté le 17/04/2024
Bonjour,
Je cite : "il me semble avoir entendu que certaines avaient sauté sur des mines". Avez-vous des précisions ? où ? Quand ?, etc.
Faire des recherches sur la base d'un simple "il me semble avoir entendu que" (genre l'homme qui a vu l'homme, qui a vu la bergère qui a vu l'ours...) prend un temps considérable et c'est bien le temps qui nous manque à tous.
Merci de vos précisions et cordialement
Jean-Michel
Réponse de bltedouard (
84
) - Posté le 17/04/2024
« Le bataillon Aosta contourne le poste-avancé, coupe les lignes téléphoniques ainsi que le téléphérique de la Redoute Ruinée. Le 23 juin, la division Trieste tente à nouveau de forcer la route, suivie du I btg. du 33° rgt. de la Littorio, équipée de chenillettes L 3/35, mais l'action de l'artillerie et le terrain miné entravent leur progression et les contraignent à faire demi-tour. Cloués à 200 du fort, les Italiens n'iront pas plus loin et c'est bien après l'armistice signé le 25 juin, qu'ils ne prendront possession du fort, le 2 juillet. Les défenseurs quitteront l'ouvrage, invaincus, avec les honneurs des armes rendus par un piquet de la GaF. Le commandement français décide l'évacuation de la Haute-Maurienne jusqu'aux rives de l'Isère laissant seule la Redoute-Ruinée, encerclée. »
Voilà pour les précisions, mais on retrouve souvent ce genre d’infos sans plus de précisions.
Réponse de bltedouard (
84
) - Posté le 17/04/2024
« italienne
Dans les jours suivants, eut lieu l'intervention d'un bataillon de chars légers L3 de la 133ème Division Blindée "Littorio" , qui se révéla désastreuse. La situation est restée au point mort jusqu'au 24 juin : « Un wagon heurte une mine, deux ont leurs chenilles coincées dans les clôtures, deux autres s'arrêtent suite à une panne moteur dans la neige et la glace. L'ennemi n'a pas encore ouvert le feu antichar et le bataillon recule déjà. Lorsque l'attaque est relancée, davantage de chars sont touchés et désactivés. En fait, la division "Trieste" est restée bloquée au col pendant les quatre jours de l'offensive" »
Un peu de supplément désolé pour la traduction approximative de l’italien, ici wagon est à traduire par chenillette.
Réponse de jolasjm
(
7016
) - Posté le 18/04/2024
Bonjour
Réponse privée envoyée à vos différents points ci-dessus.
Cordialement
Jean-Michel
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