Les boitiers de translateurs sont utilisés lorsque la capacité en nombre de paires des câbles enterrés ne suffit pas à desservir le nombre d'abonnés à raccorder.
La mise en œuvre de ces matériels se justifie ponctuellement par leur moindre cout par rapport au rajout et à l'enfouissement d'un nouveau câble sur une nappe déjà enterrée. Ce cas de figure se pose lorsque le réseau a déjà été enfoui et que des abonnés supplémentaires viennent compléter le dispositif initialement prévu.
C'est le cas par exemple des chambres de coupure 25T (Petit Ouvrage de L'Oberheide) , 11A ( Ouvrage du Mottenberg, Central du Charmaix (Alpes).
Les boitiers de translateurs se présentent sous la forme de boitiers en fonte étanche renfermant deux ou quatre translateurs (références 33111 et 33110) sur lesquels les circuits concernés sont raccordés. Ils sont toujours associés à un boitier répartiteur auquel ils sont en général raccordés par une tubulure latérale.
Le principe de fonctionnement de ces boitiers est basé sur l'utilisation du mode commun entre deux paires d'un même câble, permettant par ce biais la création de trois circuits de conversation distincts en n'utilisant que quatre fils (deux paires). Les transformateurs permettent de respecter l'isolement galvanique des trois circuits ainsi réalisés.
Sur le schéma ci-dessus, les lignes normales sont représentées en bleu, la ligne supplémentaire crée grâce à l'utilisation de boitiers translateurs est elle représentée en rouge.
Les abonnés A et A' sont raccordés entre eux par le circuit constitué par la paire 1 et les abonnés B et B' sont raccordés entre eux par le circuit constitué par la paire 2. Les transformateurs Tr1 et Tr2 ont un rapport de transformation de 1 et un point milieu sur leurs enroulements.
Les courants variables (parole ou sonnerie) émis par l’abonné A traversent le transformateur Tr1, circulent sur la Paire1, traversent le transformateur Tr1' puis le poste de l'abonné A'. Il en va de même pour les abonnés B et B', mais cette fois ci avec les transformateurs Tr2 et Tr2'.
Lorsque un courant variable est généré par le poste de l'abonné C, il va circuler au travers d'un circuit constitué par les enroulements primaires du translateur A sur lesquels il est raccordé, les fils des paires 1 et 2, les enroulements primaires des transformateurs du translateur B et le poste de l'abonné C' . Un circuit existe donc bien entre les abonnés C et C'.
La résistance des fils d'une paire étant identique, chaque demi-enroulement sera parcouru par la moitié du courant total circulant sur le circuit. Les champs magnétiques créés par les deux demi enroulements en opposition s'annulent et aucun courant ne traversera donc les circuits secondaires des transformateurs, n'induisant donc aucun signal au niveau des postes des abonnés A, A', B et B'.
Cette disposition permet donc bien de créer un circuit de conversation C - C' en plus des circuits A - A' et B - B' existants sans nécessiter de circuit électrique supplémentaire. Ce circuit est dit circuit fantôme
L'utilisation de translateurs permet de créer jusqu'à N-1 circuits fantômes à partir de N circuits réels (translateur - paire cuivre - translateur), cela nécessitant N translateurs de chaque coté du cable dont on augmente la capacité en circuit de conversation. Un câble à six paires pourra donc ainsi véhiculer onze circuits de conversation distincts, six circuits réels correspondant aux paires du cable et 5 circuits fantôme.
Dans le cas de la chambre de coupure 26T (voir le schéma si-dessous), l'utilisation de trois boitiers de deux translateurs a permis la création de trois circuits supplémentaires, permettant d'exploiter 9 circuits de communication sur un cable ne comptant que 6 paires provenant du réseau. Les six translateurs présents dans cette chambre de coupure auraient pu permettre de créer jusqu'à cinq circuits de conversation supplémentaires.
Boitiers translateurs TM 32
11 messages, le dernier est de Chrismo le 01/08/2017