L'EMA est organisé en bureaux (7 à 10 selon les périodes) ayant chacun un rôle spécifique. L'état-Major supervise aussi les commissions importantes, comme par exemple la CORF (décret du 30 Septembre 1927).
Il s'agit du Bureau en charge de l'organisation des moyens humains et techniques des armes et services. Il est formé de plusieurs sections (4 ou 5) couvrant le recrutement, la gestion des effectifs et leurs affectations, la répartition des moyens en matériels selon les priorités et besoins exprimés par le 3° Bureau ou les Directions, le maintien de l'ordre et la gestion des prisonniers, l'application de la réglementation pertinente.
Il s'agit du Bureau en charge du renseignement tactique et extérieur. Il est formé de deux sections en charge du renseignement de terrain, qui seront séparées du 2ème Bureau pour former le 5ème Bureau de temps de guerre, et de plusieurs sections (6 à 8) en charge de la collecte et de l'exploitation du renseignement d'origine géographique (puissances ou groupes de puissances étrangères). Enfin, une section gère les relations avec les attachés militaires d'ambassade.
Bureau des Opérations Militaires et de l'Instruction Générale de l'Armée. Bureau opérationnel par excellence, le 3ème bureau gère la préparation et la réalisation des opérations, la confection des ordres, le suivi et l'analyse de la situation sur le terrain et l'archivage des informations de déroulé d'opération (journaux de marche). Il est constitué de deux sections :
* 1° Section : plans de défense et de mobilisation, DAT et transmissions
* 2° Section : Instruction des troupes et moral.
La 1° Section du 3ème Bureau sera largement impliquée dans les questions en relation avec la construction et l'utilisation de la ligne Maginot.
Bureau en charge de la logistique, des transports et de l'approvisionnement. Ses sections couvrent le plan de transport des troupes et évacuation des civils (1° Section), la gestion du transport ferroviaire (2° Section), le transport routier (3° Section) et enfin le transport maritime et les différents services - Poste, etc - (4° et 5° Sections)
En charge des questions administratives et du personnel de l'EMA.
Service Historique de l'EMA.
Bureau des affaires d'Afrique du Nord et du Levant.
Le 10ème Bureau est en charge des études et de l'armement et assure le secrétariat du Conseil Consultatif de l'Armement. Il prépare les programmes d'armement et d'achat de matériels neufs, et suit la fabrication de ces commandes.
On trouve deux types de direction, les directions d'armes et les directions fonctionnelles (relevant pour ces dernières du Secrétariat Général du Ministère).
La première direction est celle de l'Infanterie. Elle comporte trois Bureaux en charge du personnel (1°), du recrutement (2°) et de la formation (3°). Ce dernier couvre aussi les écoles militaires.
La 2° direction est celle de la Cavalerie et du Train (à partir de 1928). Elle se compose de deux bureaux : Personnel (1°) et gestion des animaux et du service vétérinaire (2°).
La troisième direction est celle de l'Artillerie. On y trouve un cabinet, deux bureaux - Personnel (1° Bureau) et matériels (2° Bureau) - et deux sections : une pour les chars de combat (qui passera à l'Infanterie en 1920...) et une section automobile et trains de transport.
La première direction est celle du Génie. Elle se compose d'un cabinet et de deux sections : Personnel et écoles du Génie (1° Section) et Matériels, travaux du Génie et Equipements télécommunication (2° Section).
Le 2° Bureau de la 4° Direction tient un rôle essentiel dans le cadre de la ligne Maginot. Il couvre en particulier toutes les Sections et Services techniques du Génie ( STG , SEMG , SMF , ...), ainsi que les Inspections Techniques comme l' ITTF (Inspection Technique des Travaux de Fortification). A ce titre il convient de ne pas les confondre avec les Inspections Générales, qui elles dépendent directement du ministère et sont - pour les plus critiques - commandées par un membre du CSG. C'est le "2/4" (2° Bureau/4° Direction) qui approuvera au nom du ministre tous les plans et projets d'ouvrages, de casemates, etc, issus de la CORF ou de la STG.
Direction de l'Intendance. On y trouve six bureaux couvrant l'ensemble des questions d'approvisionnement (personnel, vivres et fourrages, chauffage, éclairage, solde, habillement, logement, transport...) et une section de mobilisation.
Direction des Poudres.
Direction des services de santé. On y trouve deux bureaux (Personnel et Matériel) et deux services techniques (méthodes et études chirurgicales et médicales - incluant essais expérimentaux, hygiène et épidémiologie.
Direction des troupes coloniales. On y trouve l'ensemble des directions précédentes sous forme de bureaux ou de sections (Infanterie, Artillerie, Santé, Intendance...)
Cette direction est celle du contrôle interne. Sorte d'entité d'audit de l'armée, les contrôleurs sont chargés d'analyser la conformité des pratiques de terrain avec les instructions et ordres et d'assurer un suivi des suites de rapports (1° Bureau), le suivi du budget global, des dépenses et prévisions (2° Bureau), de la réglementation des marchés et des pratiques d'achat (3° Bureau), du suivi des avances et des engagements pris (4° Bureau) ainsi que d'informer le ministère d'éventuelles difficultés.
Direction du contentieux, de la justice militaire et de la Gendarmerie.
Direction de l'Aéronautique jusqu'en 1934, puis numéro repris par la Direction des Fabrications de l'Armement, créée le 29 Avril 1933. Cette direction couvre initialement aussi la DCA et l'aérostation. La présence d'une direction de l'aéronautique dans la structure de l'armée de terre montre la vision qu'avait l'EM du rôle dévolu au soutien des troupes au sol que devait remplir l'aviation de combat, vision issue de la grande guerre... Cette direction sera transférée à la nouvelle Armée de l'Air à sa création le 2 Juillet 1934. La direction des fabrications d'armement qui la remplace aura un rôle majeur dans l'effort de modernisation de l'Armée. Elle supervise le développement des nouveaux matériels chez les fournisseurs, et la production industrielle en vue d'une mobilisation future.
Direction de la Gendarmerie. Elle disparaît en 1933 pour être intégrée comme sous-direction dans la 10° Direction.
Créée en 1938.
Il n'existe pas de 11° Direction, cependant le timbre de cette direction sera utilisé par l'EMA lui-même pour toute sa correspondance. Ainsi un document codé xxx 3/11-y de l'EMA provient en fait du 3° Bureau de l'EMA (3/11), tout comme un document 2/4 viendrait du 2° Bureau de la 4° Direction (Génie).
L'EMGA est commandé par un Chef d'Etat-Major Général de l'Armée (CEMGA) qui se trouve sous une double responsabilité, hiérarchique du Ministre de la Guerre et fonctionnelle du Vice-président du Conseil Supérieur de la Guerre . Le CEMGA est assisté d'un sous-chef d'Etat-Major Général et de généraux adjoints couvrant plus particulièrement certains bureaux.
Cette structure de commandement de l'armée de terre n'est pas sans créer potentiellement des tensions et conflits de responsabilité en cas de désaccord entre le VP-CSG et le CEMGA comme cela sera le cas par exemple entre les généraux WEYGAND et GAMELIN respectivement. Elle évolue quelque peu en 1935 puis 1938 dans le sens de la rationalisation et de la simplification. Le poste de CEMGA est fusionné avec celui de vice-président du CSG en 1935.
Le 6 Juin 1936, le Ministère de la Guerre devient par décret Ministère de la Défense Nationale et de la Guerre, avec un rôle étendu à la coordination avec les autres armes (Air et Marine). Le rôle du CEMGA, vice-président du CSG , est étendu en conséquence en janvier 1938 pour intégrer ce rôle de coordination (fonction de Chef d'EM Général de la Défense Nationale), entrainant la création d'un rôle de Chef d'Etat-Major de l'Armée, et laissant davantage d'autonomie à celui-ci et à ses adjoints qui prennent une place prépondérante dans les décisions concernant la défense des frontières.
Pour ce qui concerne la fortification, les rôles se sont partagés durant la période 1927-1939 entre le 3° Bureau de l'EMA pour les décisions générales, d'ensemble et organisationnelles et la 4° Direction pour les définitions techniques, les études, l'approbation des projets détaillés et le suivi des travaux sur le terrain au travers des organisations locales (chefferies, etc). Cette répartition des roles a été la même pour ce qui est des travaux de la CORF dont les décision générales relevaient du timbre de l'EMA alors que les approbations de détail relevaient de celui du 2° Bureau de la 4° Direction. La 9° Direction avait dans ses attributions le suivi budgétaire des dépenses et engagements contractuels de construction et d'équipement.
Gal Edmond BUAT (1920-fin 1923)
Gal Marie-Eugène DEBENEY (1924-fin 1929)
Gal Maxime WEYGAND (Janvier 1930-Février 1931)
Gal Maurice GAMELIN (Février 1931-Janvier 1938) - VP CSG simultanément à partir de 02/1935
Gal Louis COLSON (Janvier 1938-Septembre 1939) - uniquement Chef d'EM de l'Armée
Gal Henri BINEAU (Janvier 1924-Février 1928)
Gal Jean GUITRY (Février 1928-Septembre 1931)
Gal Auguste MOYRAND (Septembre 1931-Novembre 1933)
Gal Louis COLSON (Novembre 1933-Décembre 1937)
Gal GUIZARD (Septembre 1928-fin 1929)
Gal Joseph DOUMENC (Sept 1931 - Mars 1935)
Gal Henri SCHWEISGUTH (Mai 1935 - Juin 1936)
Gal Jean-Baptiste LIMASSET (Juin 1936 - Mai 1939)
Gal HANNOTEAU (Mai 1939 - Juin 1940)
en parallèle avec :
Gal Lucien LOIZEAU (Décembre 1933 - fin 1935)
Gal Paul GERODIAS (fin 1935 - Mars 1937)
Gal TISON (... - Mi 1927) - adjoint : Gal MACAIRE
Gal NORMAND (Mi 1927 - 1929) - adjoint : Col ALLEAU
Gal LEFORT (1929 - 1932) - adjoint : Col ALLEAU puis Col CHARITE à partir de mi-1930
Gal ALLEAU (1932 - 1938) - Adjoint : Col CHARITE puis Col DELEAU à partir de 1934, puis Col AYMARD puis Col WERNERT à partir de 1938
Gal METROT (1938 - 1940) - Adjoint : Col WERNERT puis Col GIRARD à la mobilisation
organisation Etat-Major Général de l'Armée
14 messages, le dernier est de jolasjm le 10/05/2018