Les trois compagnies du 71° BAF du temps de paix constituent les noyaux d'active des 71°, 81° et 91° BAF du temps de guerre, formant la 30° DBAF (Demi Brigade Alpine de Forteresse) couvrant le sous-secteur Moyenne Maurienne du Secteur Fortifié de Savoie .
Le 91 ° BAF du temps de guerre est un bataillon de réserve type A. Il est mis sur pied à partir du 25 aout 1939 à Saint-Jean-de-Maurienne par le CMI 140 (Saint-Jean-de-Maurienne) à partir de la 3°compagnie mixte du 71° BAF du temps de paix.
Début novembre, l’effectif du bataillon est de 15 officiers, 49 sous-officiers et 511 hommes du rang (caporaux et alpins).
Il couvre les sous-quartiers Valmeinier et Rochilles (Sous-secteur de Basse-Maurienne).
Le bataillon s’établi comme suit dès mai 1940 :
Etat Major
CB Michoulier
Adjudant major : Cne Pasquet puis Cne Lecoanet à partir du 15 mai 1940
Son PC est établi dans le Fort du Télégraphe.
CHR
Cne Cne Roux puis Lt Salvador à partir du 01 janvier 1940
Cie mixte
CneLecoanet puis Lt Gros à partir du 20 janvier 40 puis Cne Carle à partir de mai 1940
Sous-quartier Valmeinier
PC : Notre Dame des Neiges
EO 12 Equipage d’ouvrage n°12
Sous-quartier Rochilles
Ouvrage d’infanterie des Rochilles
Section d’engins
SES
Lt Mistral
Sous-quartier Rochilles avec les SES 1 et 3 du 343° RIA
Début septembre 1939, le bataillon prend ses quartiers à Valloires. A partir du 19 octobre, il reprend la position du Col du Télégraphe jusque là tenue par le 99° RIA parti en Alsace. Jusqu’en mai 1940, il sera la seule unité d’infanterie en place pour tenir le sous-secteur Basse-Maurienne.
Avec l’arrivée de l’hiver, les alpins redescendent fin octobre des Rocailles et cantonnent à Valloires, l’état major du bataillon restant au Col du Télégraphe.
A partir du 16 avril 1940, il réoccupe ses positions en basse Maurienne puis début mai en céde une partie au 1° Bon du 343° RIA venu renforcer la position avec l’arrivée de la 66° DI. A partir du 17 mai, il tient les sous-quartiers Valmeinier et Rochilles et reprend ses positions d’été le 24 mai, conformément à l’organisation détaillée ci-avant.
Le 13 juin la SES du 91° BAF est accrochée par une patrouille italienne vers le col des Muandes. Un second accrochage à lieu le 18.
Le 21 juin, les italiens attaquent à partir du col de Valmeinier, de la Roche de l’Encochette et du col de Névache.
Le 22 juin, une seconde attaque sur Notre-Dame-des-Neiges est menée par les bataillons italiens Val Fassa et Esille chargés de descendre sur la Maurienne par Valmeinier, d’occuper Saint-Michel-de-Maurienne et de prendre Modane à revers. La position est défendue par la Cie mixte et la’ttaque est repoussée est repoussée avec l’aide de l’artillerie. Les alpins refluent et s’établissent derrière le Mont Thavbor. La SES reprend le col de la Madeleine et la Pointe de Névache
Après le cessez-le-feu, le bataillon se regroupe à Valmeinier et le 30, redescend sur Saint Michel- le Freny pour embarquer vers Ambérieux ou il arrive le 9 juillet . Les réservistes sont démobilisés sur place et le bataillon dissous le 31 juillet 1940. Les éléments d’active sont versés dans l’armée d’armistice et intègre la 5° Cie du Regiment de l’Ain qui deviendra plus tard le 65° RI et la 3° Demi Brigade de Chasseurs de Savoie.
Le 91° BAF ne déplorera aucune perte.
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Hommes et histoires de la Ligne Maginot - Tome 4 - Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel et Jacques Sicard
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