(PTC) était établie à Crouy dans l’Aisne.
Spécialisée dans la chaudronnerie, la soudure et les traitements métallurgiques, elle a fourni des matériels dans le cadre de l’équipement de la Ligne Maginot.
La Société PTC - Pecquet, Tesson et Compagnie a été fondée en 1927 suite au rachat des Forges de l’Aisne par Georges Pecquet (1) et Pierre Tesson.
En 1947 Pierre Tesson devient le seul dirigeant de la société.
Elle se spécialise dans la conception et la fabrication des échangeurs de chaleur pour l’industrie et des condenseurs de vapeur destinés aux centrales électriques et aux secteurs de la chimie et de la pétro-chimie. On notera également la fabrication de bouteilles soudées pour l'acétylène.
Réchauffeur PTC
A partir du milieu des années 50, l’industrie nucléaire naissante donne un nouvel essor à la société
Pecquet Tesson et Compagnie qui devient une référence dans le domaine de la chaudronnerie pour centrales nucléaires.
En 1954,
Pecquet Tesson et Compagniechange de dénomination et devient PTC -
Société Industrielle Pecquet Tesson, société anonyme à conseil d’administration. Son siège social est établi au 12, rue de la Gare à Crouy
Pierre Tesson décède en 1955, la famille Tesson conserve la direction de l’entreprise
En 1969, la
Société Industrielle Pecquet Tesson prend le contrôle de la Franc-Comtoise, société spécialisée dans la chaudronnerie.
En 1975, un nouveau site de production est ouvert à Margival au lieu-dit Pont Rouge.
Le site de Margival est spécialisé dans les revêtements métallurgiques et utilise la projection thermique et le rechargement soudé, le site de Crouy conserve quant à lui l’activité de chaudronnerie industrielle.
Les services centraux de la société sont installés à Virroflay (Yvelines), le siège social est établi au 4 rue Louis et Edouard Gérard à Crouy.
La société emploie prés de 150 personnes.
En 1981 une nouvelle branche est crée boulevard des apprentis à Saint-Nazaire sous la forme d'une société anonyme indépendante dénommée
Atlantique Pecquet Tesson (A.P.T.C.). Cette branche est spécialisée dans la chaudronnerie tuyauterie et travaille pour les chantiers navals de Saint-Nazaire.
En 1993, la
Société Industrielle Pecquet Tesson qui compte alors 128 salariés est en difficulté du fait de l’évolution du marché et de la concurrence dans son domaine. Elle dépose son bilan et est mise en redressement judiciaire.
En 1996, le siège de
Atlantique Pecquet Tesson est transféré de Saint Nazaire à Virroflay.
Une procédure collective est ouverte en octobre 1999 et en mars 2000, la famille Tesson soucieuse de continuer l’activité créé dans le cadre d’un plan de cession validé en février de cette année une nouvelle société sous forme de société anonyme à conseil d’administration avec un capital de 995 000 euros.
Cette structure prend le nom de
Pecquet Tesson et Compagnie et reprend les deux sites de production dans l’Aisne à Crouy et à Margival.
Son siège social est établi au 4 rue Louis et Édouard Gerard à Crouy.
La société
Atlantique Pecquet Tesson disparait fin décembre 2000.
En avril 2002, la société
Pecquet Tesson et Cie est mise en redressement judiciaire, la liquidation judiciaire est prononcée en mai de la même année.
64 personnes sont licenciées à Crouy.
Le jugement de clôture pour insuffisance d’actif n’interviendra qu’en juillet 2012, prés de 10 ans plus tard.
En 2018, c’est au tour de la société initiale, la
Société Industrielle Pecquet Tesson de disparaitre. Elle est radiée du registre des sociétés de Soissons en avril.
A la liquidation de la société
Pecquet Tesson et Cie en 2002, deux société reprendront une partie des activité et du personnel de PTC.
A Crouy, c’est la société CMI (
Chaudronnerie Maintenance Industrielle)qui est créé pour reprendre les activités de chaudronnerie industrielle et à Margival , c’est la société Soremet (
Société de Revêtements Métallurgiques) qui reprend l’activité de revêtement métallurgique par projection thermique et par rechargement soudé.
A Crouy, seuls 23 emplois sur 240 seront sauvés.
La friche industrielle laissée par la disparition de l’établissement de Crouy a été acquise par la commune de Crouy en 2003 est aujourd’hui devenue un éco-quartier après de longs travaux de dépollution liés à l’activité qui y avait été exercée pendant plusieurs décennies.
CMI et SOREMET sont toujours en activité de nos jours.