L'utilisation du mulet remonte à la création à Carcassone d'un bataillon léger des équipages en 1811. Il sera ensuite largement utilisé par l'armée française à partir de 1888 en Afrique du Nord et lors du premier conflit mondial où le constat de l'utilité réelle de l'animal étant fait, le Train créé des compagnies muletières dédiées pour le ravitaillement des troupes dans les Vosges et en Orient.
Le mulet est intégré dans les bataillons de chasseurs alpins à leur création où son pied sûr et son aptitude particulière pour les pistes de montagne fait que l'animal se révèle être un auxiliaire précieux pour le transport de fardeaux.
Dans le même temps, il est utilisé en montagne pour le transport des pièces d'artillerie et des unités du service de santé les utilisent pour le transport de blessés, au début assis sur un cacolet (sorte de siège) puis ensuite allongés sur une litière.
Les compagnies muletières se sont pour certaines dotées d'insignes spécifiques où l'on retrouve en général une représentation du mulet ou du fer à cheval ainsi qu'une devise propre à l'unité.
D'autres unités feront figurer l'animal sur leur insigne, à l'image du 93° RAM ou du Groupement Sanitaire Divisionnaire 86 (GSD 86)
Après guerre, les unités muletières sont reformées et participeront à la bataille des Alpes puis seront utilisées en Algérie de 1955 à 1962.
Elles resteront officiellement en activité jusqu'en 1975 1.
Une compagnie comporte une section de commandement et de deux à quatre sections de transport 2. Son encadrement est composé de trois à cinq officiers et d'une une dizaine de sous-officiers.
Le nombre de mulets et d'hommes varie de cent soixante à cent quatre-vingt dix en fonction de l'importance de la compagnie
Elles disposent d'un officier vétérinaire et d'un maréchal ferrant.
Ces unités n'étant pas considérées comme des unités combattantes, leur armement est hétéroclite et composé d'armes dépassées comme les fusils modèle 1886, les mousquetons modèle 1892, les fusils-mitrailleurs modèle 1915 et les mitrailleuses Saint-Étienne modèle 19
La composition donnée ci-dessous à titre d'exemple est celle de compagnie muletière 161/54 au 26 mai 1940
1 officier - 2 aspirants
135 hommes
170 animaux
2 voitures auto
La charge utile d’un mulet varie selon sa taille et la durée du transport, elle est de 100 kg à 180 kilos, poids duquel il faut déduire le bat (harnachement) de l'animal, soit 40 kg pour le bat réglementaire.
Une compagnie dotée de 160 mulets de bonne taille peut donc assurer le transport d'environ 16 tonnes de matériels ou de matériaux.
En exemple de charge transportée, le ravitaillement en eau, vivres et munitions des avants postes et sites en altitude, les matériaux et outillages de chantier ou encore le canon de 75 de montagne Schneider qui apparait en 1925 et qui est reparti en sept fardeaux totalisant 650 Kg, transportés à dos de mulet ou tirés sur traineaux lorsque l’enneigement le permet.
La distance journalière variant selon la dénivellation et la difficulté du parcours est d'environ 25 kilomètres avec une vitesse horaire 4 kilomètres parcourus pour un dénivelé de 350 mètres par heure.
Bien que réputé pour leur robustesse et leur pied sûr, une colonne muletière nécessite des pistes suffisamment larges pour pouvoir avoir une progression normale. En cas contraire, il arrivait souvent que les mulets dévissent avec leur chargement, lequel était dans certains cas plus précieux pour l'unité que l'animal lui même 3.
A la mobilisation en septembre 1939, des Compagnies muletières autonomes sont mises sur pied. Elles se retrouvent principalement dans les zones escarpées comme les Alpes et les Pyrénées.
Leur numérotation est composée d'un numéro d'ordre suivi d'un dénominateur désignant la région militaire dont elles sont originaires. En exemple, la compagnie 145/15 qui est une compagnie muletière issue de la 15° région militaire. Ce suffixe se voit parfois ajouter quarante, en exemple, la compagnie 143/54 issue de la 14° région militaire.
La majorité des compagnies muletières sont affectées dans les Alpes, le Rhône et le Jura, un petit nombre d'entre elles étant ensuite envoyées vers le théâtre d'opération du Nord Est.
La répartition ci-dessous est reprise de l'article de Jacques Sicard sur les compagnies muletières en 1939-1940.
141/54
La compagnie est mise sur pied à St Michel de Maurienne par le CMI 140 fin aout 1939. Elle est basée à Epierre puis à Hermillon à partir de mai 1940.
Ses sections sont détachées à Valloire, Lanslebourg et au fort du Télégraphe.
A partir d'avril, elle est à mise la disposition de la 66° D.I.
La compagnie est dissoute début juillet 1940 à La Terrasse près de Grenoble (Isère)
142/54
La compagnie est mise sur pied à Moutiers près d'Albertville et à Césarches par le CMI 141 fin aout 1939. Elle est basée à Moutiers puis à Aime fin avril 40. Elle est répartie en Tarentaise où ses sections sont détachées à Tignes, aux Chapieux, aux Veis, à Vulmix et Versoyen.
La compagnie est rassemblée à la Terrasse près de Grenoble début juillet 1940 pour y être dissoute.
143/54
La compagnie est mise sur pied fin août 1939 par le CMI 148 (Barcelonnette) à Saint-Pons et Saint-Vincent-les-Forts (Basses Alpes).
Elle est à la disposition de la 27° DIA puis du secteur fortifié du Dauphiné en décembre.
Elle est affectée à la vallée de l'Ubaye à Bayasse, Larche et la Moutière.
En mars 1940, elle est au Monétier-Allemont où elle effectue des travaux agricoles puis retourne à Saint-Pons.
Début juin elle est mise à la disposition du 299° RI et participe à des travaux aux cols de la Moutière, du Colombart et de la Braisse.
Après l'armistice, la compagnie rejoint La Roche-des-Arnauds dans les Hautes-Alpes où elle est dissoute le 26 juillet.
144/54
La compagnie est mise sur pied fin août 1939 à Mont-Dauphin et à Briançon par le CMA 34 de Mont-Dauphin.
Elle est rattacvhé&e au secteur fortifié du Dauphiné et est cabtonnée dans le Briançonnais à Saint-Chaffrey et dans le Quevras à Risoul.
En mars 1940 elle est à La Roche-des-Arnauds où elle effectue des travaux agricoles puis retourne dans le Brianconnais en mai juin
La compagnie est dissoute fin juillet à La Roche-des-Arnauds dans les Hautes-Alpes.
145/15
La compagnie est mobilisée à Digne à partir du 2 5août 1939 et mise à la disposition du secteur fortifié des Alpes Maritimes.
Elle est cantonnée aux alentours de Guillaumes avec des détachements à Puget-Théniers et Villeneuve d'Entraunes.
La compagnie quitte Guillaumes le 1er juillet 1940 pour se rendre à Gaubert près de Digne où elle est dissoute le 30 juillet.
150/15
La compagnie est mise sur pied fin août 1939 à Ajaccio, elle est employée en Corse à des taches non militaires
Elle est dissoute à Corte le 17 juillet 1940.
151/9
La compagnie est mise sur pied fin août 1939 à Poitiers et mise à la disposition du 8° CA (15° DIM) puis du secteur fortifié des Vosges.
Elle est probablement capturée en juin 1940 lors du repli des troupes d'intervalle.
152/9
La compagnie est mise sur pied en septembre 1939 à Poitiers et dirigée sur les Vosges. Elle est rattachée au 7°CA puis aux secteurs fortifiés de Mulhouse et de Colmar.
Elle est cantonnée dans la région de Thann - Cernay.
La compagnie est capturée le 24 juin 1940 lors du repli des troupes d'intervalle.
153/9
La compagnie est mise sur pied à Poitiers en septembre 1939 et dirigée sur le front nord-est. Elle est rattachée au 8° CA (35° DI et 3° DIC) dans la région de Bitche puis du secteur fortifié de Rohrbach en avril.
Elle se replie à partir du 13 juin avec le 37° RIF et est capturée le 28 juin dans les Vosges près des cols de la Charaille et du Donon.
154/9
La compagnie est mise sur pied début septembre 1939 à Poitiers et dirigée vers Lougres dans la région de L'Isle-sur-le-Doubs puis sur Pontarlier.
Elle est capturée le 18 juin 1940 à Longeville.
155/14
La compagnie est mise sur pied le 2 septembre 1939 à Valence et mise à la disposition de la 6° Armée (27° DIA jusqu'à son départ pour le nord-est) puis employée dans la Drôme à Dieulefit .
À la disposition du 14° CA à compter du 21 avril 1940, elle est affectée dans les Hautes et Basses Alpes et détache ses sections en Ubaye à Larche, Viraysse et dans le Queyras à Risoul.
En juin, elle est rattachée à la 64° DI
La compagnie est regroupée le 2 juillet 1940 à La Roche-des-Arnauds où elle est dissoute le 26 juillet au Saix (HA)
156/14
La compagnie est mise sur pied fin août 1939 près de Valence et rattachée au secteur fortifié du Dauphiné
Elle est cantonnée dans le Briançonnais en septembre-octobre. Dirigée ensuite vers le Doubs, elle est mise à la disposition du secteur fortifié du Jura et de la 57° DI
Repliée sur la valée de la Valserine (Bellegarde) et la Haute-Savoie (Talloires), la compagnie est dissoute à Annecy le 1er août 1940.
157/14
La compagnie est mise sur pied le 2 septembre 1939 près de Valence et rattachée à l'Armée des Alpes.
Elle est cantonnée près d'Embrun puis de Nyons ou en novembre elle effectue des travaux agricoles.
Dirigée vers le Bas-Rhin à Drachenbronn en janvier 1940, elle est mise à la disposition des 70° puis 35° DI.
La compagnie se replie à partir du 13 juin et elle est capturée le 23 juin près du Donon.
158/54
La compagnie est mise sur pied à partir du 2 septembre 1939 à Chambéry, elle assure le ravitaillement des postes de montagne de la vallée de la Maurienne.
Après un séjour à Brignoud et à Domène (Isère), elle rejoint la vallée de Chamonix pour assurer jusqu'au 26 juin le ravitaillement des postes de haute montagne du 199° BCHM et du 189° BAF.
La compagnie est dissoute le 30 juillet 1940 à Annecy.
159/54
La compagnie est mise sur pied le 2 septembre 1939 à Perthuis, près d'Albertville.
Elle est cantonnée dans la Tarentaise à Séez et Bonneval. Durant l'hiver, de décembre à mars, elle descend dans l'Isère puis prend ses quartiers d'été en Vanoise en juin.
La compagnie est dissoute le 14 juillet 1940 à Lumbin (près de La Terrasse)
160/54
La compagnie est mise sur pied le 2 septembre 1939 à Hermillon, près de Saint-Jean de Maurienne. Elle est rattachée au secteur fortifié de Savoie, et affectée en Maurienne puis en Isère (La Pierre. En mars 1940, elle est envoyée dans le Doubs ou elle est mise à la disposition de la 57° DI en avril puis du secteur fortifié du Jura en juin.
Après l'armistice, elle se replie sur l'Ain et la Savoie pour être dissoute à Revel (Isère) le 22 juillet 1940 .
161/54
La compagnie est mise sur pied le 2septembre 1939 à Venon, près de Grenoble et rattachée à l'Armée des Alpes.
Elle est cantonnée dans le Brianconnais et passe l'hiver à Domène de novembre à mai 1940.
En juin, elle rattachée au 24° BIL qui s'installe en Névachie dans le Brianconnais.
Repliée sur La Roche- des-Arnauds, la compagnie y est dissoute le 26 juillet.
162/54
La compagnie est mise sur pied 2 septembre 1939 à Venon près de Grenoble et rattachée au secteur fortifié de Savoie
Elle est en position à Aime en Tarentaise à compter du 5 octobre, ses sections sont détachées en Vanoise, à Pralognan, à Vulmis, à Hauteville et dans les forts d'Albertville.
Du 17 janvier au 23 mars 1940 elle est à Bernin, puis à Saint-Marcellin et La Tour du Pin en avril - mai.
À partir du 1 juin, elle participe avec le 614° RP à la défense des lacs de Laffrey avant d'être dissoute le 26 juillet à Châteauneuf-d'Oze.
163/15
La compagnie est mise sur pied le 3 septembre 1939 à Pont-Saint- Esprit et rattachée au secteur fortifié des Alpes Maritimes.
Elle est dirigée sur Digne puis Pelasque. Elle assure le ravitaillement des Granges de la Brasque et les transports pendant la construction du téléphérique de Suquet d'octobre à mars 1940.
De retour à Pelasque en mai, elle participe à des travaux au Caire-Gros et à Saint-Delmas.
Regroupée aux granges de la Brasque, la compagnie retourne à Digne fin juin pour être dissoute le 29 juillet 1940 à Barrême dans les Basses-Alpes.
165/15
La compagnie est mise sur pied le 2 septembre 1939 à Privas dans l'Ardèche et rattachée au secteur défensif du Rhône fin septembre.
Elle est détachée dans la vallée de l'Arve à Le Fayet et le Montenvers et mise à la disposition du Génie pour la construction du téléphérique du Col du Bonhomme.
La compagnie rejoint Sallanches où elle est dissoute en juillet 1940.
166/15
La compagnie est mise sur pied le 2 septembre 1939 à Mas-de-Provence près de Tarascon. Elle rejoint Graveson dans les Bouches-du-Rhône en octobre où elle est mise à la disposition de la 65°DI.
Rattachée à l'Armée des Alpes en janvier 1940, elle est dirigée sur Pontarlier en mars et mise à la disposition de la 63° DI dans le Doubs (La Planée, Dommartin).
Elle assurera ensuite des transports au profit du SF du Jura.
La compagnie est probablement capturée au cours des derniers combats près de la frontière suisse.
167/15
La compagnie est mise sur pied le 2 septembre 1939 près de Tarascon. Elle est dirigée sur Gravesonet ou elle rattachée à la 65°DI jusqu'en octobre puis ensuite à l'Armée des Alpes.
La compagnie est dissoute le 29 juillet 1940
167/15
La compagnie est mise sur pied le 2 septembre 1939 près de Tarascon et dirigée sur Graveson où elle est rattachée à la 65° DI en octobre puis à l'Armée des Alpes.
La compagnie est dissoute le 29 juillet 1940
169/15
La compagnie est mise sur pied début septembre 1939 à Fréjus dans le Var et rattachée au secteur fortifié des Alpes Maritimes.
Elle est stationné au Touet de l'Escarène et détache ses sections à Peille, Ongrand, Val-de-Ville pour assurer le ravitaillement des postes de Segra, Scuvion, Pierre Pointue, Gorbio et Castellar.
La compagnie est dirigée sur Nice le 29 juin où elle est dissoute en juillet 1940.
170/15
La compagnie est mise sur pied en septembre 1939 et rattachée au secteur fortifié des Alpes Maritimes.
171/16
La compagnie est mise sur pied du 2 au 10 septembre 1939 à Lunel dans l'Hérault) et mise à la disposition du secteur fortifié des Alpes Maritimes.
Elle est présente dans la vallée de la Vésubie puis à Pont-de-Clans et à Broc en décembre.
Dirigée sur le Doubs en janvier 1940, elle est mise à la disposition de la 57°DI puis du secteur fortifié du Jura.
À partir du 14 juin, elle se replie en direction de Nantua, franchit le Rhône à Montalieu (Ain) et arrive en Savoie le 20 juin.
La compagnie est dissoute en juillet1940
172/16
La compagnie est mise sur pied le 2 septembre 1939 à Lunel et rattachée au 15° CA.
Elle est dirigée sur Nice et en février, elle est à Biot.
La compagnie est dissoute en juillet 1940.
173/17
La compagnie est mise sur pied du 2 au 9 septembre 1939 à Venterol près de Montauban et rattachée au 14° CA.
Elle est basée à Saint-Bonnet-en-Champsaur, puis à Nyons dans la Drôme de janvier à avril 1940.
Elle travaille ensuite en Maurienne avec le 281° RI à Termignon, Lanslebourg, Bramans.
La compagnie est dissoute le 20 juillet 1940 à Grenoble.
174/17
La compagnie est mise sur pied le 2 septembre 1939 près de Montauban et dirigée sur les Alpes.
Elle est cantonnée dans la région de Die jusqu'au 29 avril 1940, puis en mai-juin en Maurienne à Le Villard et à Aussois où elle est rattachée à la 66° DI.
Elle travaille ensuite près de Modane et aux granges d'Amodon.
La compagnie est regroupée à Orelle le 27 juin où elle est dissoute en juillet 1940.
175/18
La compagnie est mise sur pied le 2 septembre 1939 à Pau et dirigée sur les Alpes où elle est cantonnée aux Adrets puis à Mercury-Gemilly.
Elle fait route sur sur Pontarlier le 6 janvier 1940 où elle est mise à la disposition du SF du Jura et de la 63° DI pour des travaux de fortification à la Cluse de Mijoux.
Elle se replie sur la Savoie à partir du 14 juin et arrive à Chambéry le 21 juin où elle est mise à la disposition de la 66° DI.
La compagnie est dissoute le 31 juillet à Grenoble.
176/18
La compagnie est mise sur pied le 2 septembre 1939 à Pau et dirigée sur la Haute-Savoie ou elle est rattachée au détachement de Gex et à la 64° DI.
Elle assure les transports au profit de la 45° DBCA et du 179° BAF.
Basée à Divonne-les-Bains en décembre, elle passe en Maurienne fin avril 1940 et officie dans la région de Valloire, Valmeinier et le col des Rochilles.
Après l'armistice, la compagnie se regroupe sur Allevardet Theys (Isère) où elle est dissoute fin juillet.
177/18
La compagnie est mise sur pied le 2 septembre 1939 à Bayonne et est rattachée au 14° CA.
Dirigée sur Montmélian, elle officie en Savoie dans la région d'Albertville puis, à partir de janvier 1940, à Mercury- Gemilly.
Fin mai, la compagnie est dans le Beaufortin à la disposition du 215° RI pour lequel elle assure le ravitaillement des avant- postes.
Après l'armistice, la compagnie procède à la récupération du matériel sur les avants de la position et est dissoute le 1er août 1940 à Theys près de Grenoble.
178/18
La compagnie est mise sur pied le 2 septembre 1939 à Mont-de-Marsan avec la compagnie 179/18 dont elle partage la destinée.
Elles sont rattachées à la 29° DI et officient dans les Alpes en Vésubie où elles sont cantonnées à Entrevaux et Brignoles (178°) et Plan-du-Var (179°).
En décembre 1939, elles font mouvement sur les Ardennes où elles participent aux travaux de fortification en étant rattachées à la 52°DI et au secteur fortifié des Ardennes (qui devient 102° DIF en janvier 1940).
Entrées en Belgique le 10 mai, elles subissent de fortes pertes et se replient sous la pression allemande en abandonnant une partie de leurs mulets épuisés ou tués. Les deux compagnies se regroupent dans la région de Rocroi, font route sur Compiègne où elles sont reconstituées puis continuent vers l'Oise et l'Aube.
Le 10 juin, les deux compagnies sont dissoutes à Saint-Aubin et forment deux unités de régulation routière, le personnel en excédent est dispersé dans d'autres unités.
179/18
Voir Cie 178/18
180/18
La compagnie est mise sur pied le 2 septembre 1939 à Mont-de-Marsan et mise à la disposition de l'Armée des Alpes (SFAM). Elle participe aux travaux des 615°, 406° et 450° régiments de pionniers dans la région de Saint-Vallier, de Sospel, de la Turbie et du Touet-de-l'Escarène.
La compagnie est dissoute en juillet 1940.
Les compagnies muletières dans l'armée française, première partie 1939-1940 - Jacques Sicard
Bulletin de la soc.fr.hist.méd.sci.vét., 2004, 3 - Claude Milhaud et Jean-Louis Coll
archives.defense.gouv.fr/
rhin-et-danube.fr
Pascal Lambert