On distingue 4 bouches à feu de calibre 47 mm utilisées par les troupes de forteresse, soit :
Le canon de 47 mm Mle 1885,
Le canon de 47 mm Mle 1902,
Le canon de 47 mm Mle 1934,
Le canon de 47 mm Mle 1937.
Les trois premiers canons susmentionnés sont dévolus à un usage à poste fixe sous casemate ou en cuvelage, le dernier le canon de 47 mm Mle 1937 de campagne (à roue), initialement réservé aux Batteries Divisionnaires Anti-Chars (BDAC) est intégré aux intervalles. Ces canons aux rôles spécifiques conduisent à l’utilisation de munitions de guerre à projectile anti-char uniquement et bien qu’une munition à projectile antipersonnel soit développée tardivement aucune ne sera disponible en 1940.
Il existe une grande variété de projectiles de 47 mm développés dès 1879 (canon revolver) jusqu’en 1940, seules les munitions utilisées en Régions Fortifiées sont présentées ci-après.
Le canon de 47 mm Mle 1885 appelé aussi canon de 47 mm TR (Tir Rapide) Hotchkiss de 40 calibres est une bouche à feu développée pour la Marine. Le tube long de 1880 mm, rayé sur 1400, présente 20 rayures hélicoïdales inclinées de 8° à gauche au pas de 1175 mm et il est chambré pour une cartouche de 47 x 377 R. Les canons, étant en 1934, cédés par la Marine au département de la Guerre sont accompagnés des munitions en usage à l’époque.
Les munitions se déclinent en différents types de chargement, les munitions de guerre et les munitions d’exercice et d’instruction.
Les munitions encartouchées sont constituées d’une douille à bourrelet, de 64 mm de diamètre au culot, de forme légèrement conique en laiton 70/30 de 377 mm de long et d’un poids d’environ 700 grammes. L’amorçage de la douille est de type marine constitué d’un couvre amorce et d’une amorce chargée de 5 centigrammes de matière fulminante.
Cette douille est définie comme Mle 1885 M.
La douille est marquée au culot suivant le principe des munitions françaises de l’époque, soit des marquages à froid réalisés lors de la fabrication des douilles indiquant à 12h le calibre et le type du canon et à 6h, le fabricant suivi du lot et de l’année de fabrication. On retrouve sur la périphérie du culot les marquages de chargement réalisés au nitrate d’argent.
A noter : L’existence d’une douille de 47 mm TR développée par le département de la Guerre en 1911. Elle conserve le même profil que la douille Mle 1885 M cependant son culot est agencé pour recevoir le tube porte-amorce Mle 1897. Elle comporte le marquage spécifique de G. 47. T.R.
En 1934, au moment de la cession des bouches à feu de 47 mm par la Marine, il est également cédé des munitions encartouchées, tous chargements confondus et surtout un grand nombre d’éléments de munitions. A partir de ces derniers, le 3/05/1934 une commande est passée à l’ECP (Ecole Centrale de Pyrotechnie de Bourges) pour la confection de 50 000 cartouches de 47 mm Mle 1885. L’artillerie navale de Brest fournit à cette occasion des lots de poudre BM2 (Poudre B de la Marine indice 2 de vivacité) pour lesquels il faut définir les charges d’emploi.
Cette cartouche, considérée comme munition de guerre, est constituée d’une douille Mle 1885M surmontée de l’obus de rupture Mle 1892 (conforme au tracé de la Marine du 22/12/1892) d’une longueur totale de 399 mm et d’un poids d’environ 2440 grammes. L’obus, long de 152 mm, possède un corps en acier ou en fonte aciérée de forme cylindro-ogivale pointue comportant 2 ceintures de guidage en cuivre. Il renferme initialement une charge de 12 grammes de poudre noire F3 amorcée par une fusée de culot Mle 1886 M vissée sur un bouchon support.
L’obus est redéfini par le département de la Guerre suivant le tracé du 28/09/1911 (identique à celui de la Marine) sous l’appellation obus de rupture Mle 1892 G. Il renferme alors une charge de 55 grammes de mélinite sous enveloppe, amorcée par une fusée détonateur percutante de culot de 32/35 mm Mle 1903.
La charge propulsive initiale de 248 grammes de poudre BM1 conférant une vitesse initiale V0 de 610 m/s, évolue par un chargement de 288 grammes de poudre BM2 pour une vitesse initiale V0 de 650 m/s.
Le corps du projectile chargé en mélinite est peint en jaune, hormis la partie inférieure sous la deuxième ceinture ainsi que le ronflement qui reçoivent un vernis gomme-laque. Les marques de chargement sont apposées à la peinture noire sur l’ogive soit sur la 1ère ligne - Nature de l’explosif, 2ème ligne - Atelier de chargement, mois, année et sur la 3ème ligne – Provenance et lotissement de l’explosif.
De même on retrouve sur la partie inférieure des marquages à froid de fabrication indiquant sur les obus :
en fonte : la marque du fondeur, le numéro de lot et millésime, la nature de l’obus, le poinçon de contrôle, marque de l’usineur si différent du fondeur,
en acier : la marque de l’usine productrice de l’acier, l’usine de trempe, l’usineur si différent de l’usine de trempe, le numéro de lot et millésime.
De même les cartouches à obus de rupture Mle 1892 & 1892 G porte sur leur culot, en périphérie de l’amorce, une marque au nitrate d’argent d’identification de la matière de l’obus.
Cette cartouche, maintenue comme munition d’exercice, est constituée d’une douille Mle 1885 M surmontée de l’obus ordinaire Mle 1888 M, d’une longueur totale de 522 mm et d’un poids d’environ 2470 grammes. L’obus, long de 166 mm, possède un corps en fonte ordinaire de forme cylindro-ogivale à œil d’ogive comportant 2 ceintures de guidage en cuivre. Il renferme une charge de 55 grammes de poudre noire F3 amorcée par une fusée s’ogive percutante Desmarest Mle 1877.
La charge propulsive normale est de 248 grammes de poudre BTR 47 évoluant en 288 grammes de poudre BM2 conférant une vitesse initiale V0 de 650 m/s. Cependant pour l’usage en exercice la charge est réduite pour une vitesse initiale V0 de 545 m/s.
Le corps du projectile est peint en noir mais ne reçoit aucune marque de chargement.
Cette fausse cartouche destinée à l’instruction est décrite dans une note du 12 avril 1906. Cette fausse cartouche peut, sans inconvénient, être éjectée par l’extracteur comme une douille vide, elle permet donc aux servants d’opérer dans les exercices sans tir, comme ils le feraient dans un tir réel. Il est alloué 12 fausses cartouches à obus en bois par pièce utilisée pour l’instruction
On note aussi l’existence de cartouches, anciens modèles, à blanc ou d’exercice sans savoir si ces dernières ont été retenues pour une utilisation en RF.
Une cartouche à blanc constituée d’une douille Mle 1885 M chargée de 500 grammes de poudre MC30 et comportant un opercule carton
Une cartouche à blanc G constituée d’une douille Mle 1885 M raccourcie, chargée de 100 grammes de poudre BNCL et comportant un opercule carton
Une cartouche d’exercice à boulet en fonte reprenant le profil de l’obus de rupture Mle 1892 G suivant le tracé du 28/09/1911
Par ailleurs, le 19/03/1934 la Marine indique qu’elle pourrait céder 100 tubes-canons de 8 mm Mle 1897 avec dispositif de fixation Mle 1905 utilisés pour l’instruction (tir réduit) aux tirs des canons de 47mm Mle 1885.
Un courrier du département de la Guerre en date du 12/04/1934 indique que les caisses pour cartouches de 47 mm à obus de rupture dans lesquelles la Marine a livré ces munitions, seront utilisés pour l’emballage des cartouches de 47 mm anti-chars des intervalles.
Cela précise donc l’usage de la caisse bois à 6 coups complets de la Marine en RF, cependant rien ne permet d’affirmer ou d’infirmer si le même encaissage a été retenu pour les cartouches à obus ordinaire Mle 1888 M alors dévolues à l’exercice. A ce jour, nous n’avons pas trouvé trace d’une autre caisse pour les cartouches de 47mm Mle 1885 développée par le département de la Guerre.
Rappelons que la Marine emploie pour ces cartouches de 47 mm TR des caisses en bois à 6 cartouches (tracé initial du 25 janvier 1896 puis tracé du 12 février 1903), ainsi que des caisses de parc en cuivre à 6 cartouches dites caisses de parc à compartiment amovible en bois (tracé du 25 janvier 1893) avec fermeture par soudure.
La caisse bois de 6 cartouches de 47 mm Mle 1885 adopte la forme d’un parallélépipède aux angles tronqués à cloisonnement interne. Elle est cerclée par 2 feuillards métalliques et son couvercle sur le petit coté ferme par emboitement. Une cordelette de chanvre permet son transport. Les marquages d’identification de la munition et du lotissement de la charge sont peints sur le couvercle et sur une face de la caisse.
Le canon de 47mm Mle 1902 appelé aussi canon de 47mm TR (Tir Rapide) Hotchkiss de 50 calibres est une bouche à feu également développée pour la Marine. Le tube long de 2349 mm, rayé sur 1934, présente 20 rayures hélicoïdales inclinées de 6° à droite au pas de 1404,84 mm et il est chambré pour une cartouche de 47 x 380 R. Les canons étant en 1934 cédés par la Marine au département de la Guerre, ils sont accompagnés des munitions en usage à l’époque.
Les munitions se déclinent en différents types de chargement, les munitions de guerre et les munitions d’exercice et d’instruction.
Les munitions encartouchées sont constituées d’une douille à bourrelet, 76 mm de diamètre au culot, de forme conique en laiton 70/30 de 380 mm de long et d’un poids d’environ 1000 grammes. L’amorçage de la douille est initialement constitué d’une étoupille de 11 mm type marine Mle 1906, puis remplacée par un Tube Porte Amorce Forgeat (TPAF) Mle 1933 de 14/40 mm. Cette douille est définie comme Mle 1902 M.
La douille est marquée au culot suivant le principe des munitions françaises de l’époque, soit des marquages à froid réalisés lors de la fabrication des douilles indiquant à 12h le calibre et le type du canon et à 6h, le fabricant suivi du lot et de l’année de fabrication. On retrouve sur la périphérie du culot les marquages de chargement réalisés au nitrate d’argent.
Cette cartouche, considérée comme munition de guerre, est constituée d’une douille Mle 1902 M surmontée de l’obus de rupture en acier Mle 1905 (conforme au tracé de la Marine du 24/12/1905) d’une longueur totale de 533 mm et d’un poids d’environ 3 350 grammes. L’obus, long de 182 mm, possède un corps en acier de forme cylindro-ogivale pointue comportant 2 ceintures de guidage en cuivre. Il renferme initialement une charge de poudre noire F3 amorcée par une fusée de culot de 16 mm vissée sur un bouchon support, puis sera remplacée par une charge de 50 grammes de mélinite amorcée par une fusée détonateur percutante de culot de 32/35 mm Mle 1903.
La charge propulsive est de 455 grammes du poudre BM3 conférant une vitesse initiale V0 de 690 m/s.
L’obus est adopté sans modification par le département de la Guerre sous la désignation de Mle 1892 G et la cartouche devient : la cartouche à obus de rupture en acier Mle 1892 G.
Le corps du projectile chargé en mélinite est peint en jaune, hormis la partie inférieure sous la deuxième ceinture ainsi que l’ogive qui reçoivent un vernis gomme-laque. Les marques de chargement sont apposées à la peinture noire sur l’ogive soit sur la 1ère ligne - Nature de l’explosif, 2ème ligne - Atelier de chargement, mois, année et sur la 3ème ligne – Provenance et lotissement de l’explosif.
De même, on retrouve au-dessus de la ceinture supérieure des marquages à froid de fabrication indiquant sur les obus : la marque de l’usine productrice de l’acier, l’usine de trempe, l’usineur si différent de l’usine de trempe, le numéro de lot et millésime.
Dès lors, on retrouve l’obus ordinaire en fonte monté sur la douille Mle 1902 M. Cette cartouche d’une longueur totale de 528 mm et d’un poids d’environ 2750 grammes est aussi dévolue en munition d’exercice dans les régions fortifiées.
La charge propulsive normale est de 248 grammes de poudre BTR 47 évoluant en 288 grammes de poudre BM2 conférant une vitesse initiale V0 de 650 m/s. Cependant pour l’usage en exercice la charge est réduite pour une vitesse initiale V0 de 545 m/s.
Le corps du projectile est peint en noir mais ne reçoit aucune marque de chargement.
Comme pour toutes les bouches à feu de l’époque, il existe une fausse cartouche destinée à l’instruction. Nous n’avons, à ce jour, pas trouvé de descriptif de cette dernière. Analogue à la fausse cartouche pour canon de 47mm Mle 1885 mais au profil adapté au Mle 1902.
On note aussi l’existence de cartouches, ancien modèle, à blanc ou d’exercice sans savoir si ces dernières ont été retenues pour une utilisation en RF.
Une cartouche à blanc constituée d’une douille Mle 1902 M comportant un opercule en laiton
Une cartouche d’exercice à boulet en fonte reprenant le profil de l’obus de rupture Mle 1905 ou 1892 G suivant le tracé du 24/12/1905
Le 07/03/1934 la Marine indique qu’aucun tube-canon de 8 mm Mle 1897 avec dispositif de fixation Mle 1905 utilisés pour l’instruction (tir réduit) aux tirs des canons de 47mm Mle 1902 n’est disponible.
A ce jour, nous n’avons pas trouvé d’information sur l’encaissage des cartouches pour canon de 47mm Mle 1902 hormis qu’il est utilisé une caisse de 12 cartouches, sans savoir si cette dernière est d’origine Marine ou a été spécifiquement développée par le département de la Guerre.
Le canon de 47 mm Mle 1934 étudié par l’Atelier de construction de Puteaux (APX), est issu de la bouche à feu de marine soit du Mle 1902 de 50 calibres. Le tube long de 2350 mm, rayé sur 1952, présente 20 rayures hélicoïdales à pas constant inclinées de 6° à droite et il est chambré pour une cartouche de 47 x 380 R.
Le développement se poursuit pour la définition d’un nouveau projectile plus perforant destiné aux armes antichars de 47 mm, y compris, celui de campagne en cours d’élaboration pour l’artillerie. En 1936 est adopté le projectile perforant Mle 1936 qui conduit à un reprofilage interne de la douille qui devient Mle 1937, ainsi qu’à une modification de la profondeur des rayures de la bouche à feu, passant de 0,4 à 0,8 mm de profondeur.
Au moment des hostilités, tous les canons ne sont pas modifiés et l’on retrouve conjointement en service :
Le canon de 47 mm Mle 1934 RF qui utilise les munitions strictement identiques à ceux du canon de 47 mm Mle 1902 décrites ci-dessus (y compris l’encaissage à 12 cartouches).
Le canon de 47 mm Mle 1934 RF à rayures approfondies qui utilise les munitions nouvelles ci-dessous
La douille Mle 1937 adopte les mêmes caractéristiques extérieures que la douille Mle 1902 M mis à part quelle présente une gorge de sertissage. Elle est en laiton 70/30 ou en bronze d’aluminium, cependant le profil interne est différent soit plus épais pour résister à l’usage de nouvelles poudres plus vivaces et pour intégrer à la fabrication l’amorçage par Tube Porte Amorce Forgeat (TPAF) Mle 1933 de 14/40 mm. De fait, son poids total à vide est d’environ 1 220 grammes contre 1 000 grammes pour la douille Mle 1902 M.
La douille est marquée au culot suivant le principe des munitions françaises de l’époque, soit des marquages à froid réalisés lors de la fabrication des douilles indiquant à 12h le calibre et le type du canon et à 6h, le fabricant suivi du lot et de l’année de fabrication. On retrouve sur la périphérie du culot les marquages de chargement réalisés au nitrate d’argent.
Cette cartouche, considérée comme munition de guerre, est constituée d’une douille Mle 1937 pour une longueur totale de 555 mm et d’un poids d’environ 3270 grammes. Le projectile est constitué d’un corps en acier, non peint, avec pointe durcie surmonté d’une coiffe balistique en magnésium d’une longueur totale de 192 mm pour un poids de 1670 grammes. Le corps du boulet, en acier traité, comporte 2 ceintures de guidage en cuivre ainsi qu’une gorge de sertissage. La coiffe en magnésium de 76 mm de long est de teinte brute grise. La charge propulsive est de 565 à 590 grammes de poudre BG 4 (Poudre B de la Guerre indice 4 de vivacité) conférant une vitesse initiale V0 de 855 m/s.
La coiffe en magnésium est livrée séparément de la cartouche en caisse bois. Cette coiffe présente l’avantage de flasher à l’impact ce qui permet d’une part au tireur de corriger son tir après l’avoir visualisé et d’autre part de projeter à l’intérieur du blindé des particules de matière en fusion donnant un rôle incendiaire au projectile.
La cartouche réservée à l’instruction pour le tir réduit, est composée d’une douille Mle 1937 surmontée d’un boulet d’exercice en fonte Mle 1937 constitué d’un cylindre évidé sur la tranche avant (anti ricochet). Le corps d’une hauteur de 101 mm, non peint, creux et fermé par un bouchon vissé présente 2 ceintures de guidage en cuivre. La ceinture inférieure est lisse et le boulet d’un poids de 1000 grammes ne possède pas de gorge de sertissage. La charge propulsive est de 14 grammes de balistite 3,75 conférant une vitesse initiale V0 de 190 m/s
Les munitions destinées au canon de 47 mm Mle 1934 RF à rayures approfondies sont livrées par 11 cartouches placées verticalement dans des caisses en bois blanc. La caisse mesure 575 x 315 mm pour une hauteur hors-tout de 640 mm. Pour des raisons de conservation (risques de corrosion galvanique), les coiffes balistiques en magnésium ne sont pas montées sur les cartouches mais emboitées et emballées séparément dans la caisse. Des marquages peints en noir sur le nombre, la nature des projectiles et la charge de poudre propulsive, ainsi que la matière des douilles sont apposés sur les faces avant et arrière de la caisse.
On note que la caisse pour les cartouches à boulet d’exercice en fonte Mle 1937 renferme 12 coups. Il est possible qu’il s’agisse du même encaissage utilisé pour les munitions de 47 mm Mle 1902. Mais cette supposition reste à confirmer…
Également développés dès 1934 par l’Atelier de construction de Puteaux (APX) à partir de la bouche à feu de marine de 47 mm Mle 1902 de 50 calibres, ce nouveau canon de campagne est prévu pour l’infanterie. Entretemps, cette dernière adopte le canon de 25 mm Hotchkiss dont le pouvoir de perforation de ses munitions est jugé suffisant. Le canon de 47 mm Mle 1937 est alors destiné à l’artillerie, il est adopté le 14 décembre 1936. Le tube présente les mêmes caractéristiques techniques que celui du 47 mm Mle 1934.
A noter cependant que la documentation donne une profondeur de rayures de 0,4 à 0,6 mm
La cartouche est composée d’une douille Mle 1937 surmontée d’un projectile Mle 1936 n’ayant subi aucun traitement thermique de durcissement. Nous n’avons pas trouvé d’informations sur la nature et le poids de la charge propulsive. Il semblerait qu’une bande bleue soit peinte au-dessus des ceintures de guidage en cuivre afin de différencier le projectile simili-perforant Mle 1938 au projectile perforant Mle 1936 mais aucun spécimen n’a été observé.
Il faut signaler la découverte dans les archives du tracé daté de 1939 d’un projectile traceur d’instruction. Aucun spécimen n’a été à ce jour rencontré.
(*) désigné aussi dans certains documents : Mle 1939.
Pour finir, sortant un peu du cadre des munitions de combat, il nous a été permis de trouver dans les déchets d’un polygone de tir et d’essais toujours en activité, un exemplaire tiré du boulet d’épreuve des bouches à feu de 47 mm.
En sus de la caisse bois de 11 cartouches destinées aux cartouches à projectile perforant et simili-perforant, il existe, pour les cartouches de guerre 2 caisses métalliques dites tactiques qui accompagnent le canon de campagne de 47 mm Mle 1937, une pour 8 cartouches et la seconde de 4 cartouches.
Chaque pièce reçoit une dotation de 200 cartouches.
Eric Klamerek
- Tableau des marques distinctives des usines productrices d'acier (éléments d'obus ou obus entiers) du 20.02.1908
- Manuel à l'usage des sous-officiers chargés des manipulations des munitions et artifices dans l'artillerie à pied, et des candidats à ces emplois du 07.05.1913
- Note relative aux marques à apposer sur les obus en acier de tous calibres et de tous modèles autres que l'obus explosif de 37 Mle 16 avec fusée à verrou « G » Mle 1918 du 31.03.1916
- Renseignements sur les matériels d'artillerie de tous calibres en service sur les champs de bataille des armées françaises du 12.08.1916 & du 24.04.1918
- Tableau des raisons sociales et marques des usines françaises et étrangères productrices d'acier (répertoire alphabétique des marques d'obus en acier) du 01.05.1917
- Tableau des marques des fondeurs et usineurs pour les obus en fonte aciérée du 01.05.1917
- Note relative aux marques apposées sur les munitions d'artillerie pour tous calibres autres que le 75 du 22.12.1920
- Manuel des munitions. Premier volume à l'usage des corps de troupe de toutes les subdivisions d'arme de l'artillerie. 1932
- Instruction relative à l’établissement des ouvrages de fortification semi-permanent - Programme 1936 – du 16.03.1936
- Notice relative à la description au démontage, au remontage, au fonctionnement et à l’entretien des matériels de 47mm et de 65mm provenant de la Marine du 23.04.1937
- Instruction provisoire sur la description et l’entretien du matériel de 47mm Mle 1937 du 23.07.1938
- Notice provisoire sur les matériels de 47 et 37 mm de casemate Mle 1934 du 04.03.1939
- Magazines GBM n°81& 82 - Le matériel de 47 antichar par Eric Denis - 2008.
- Documentation Déminest – H&M Bélot