GIROL Louis Germain, général

(GIROL)

GIROL Louis Germain est né le 10 novembre 1878 à Bruyères. (Vosges), fils du Colonel Aloyse GIROL et d’Alice PETITJEAN.
Il se marie le 17 mai 1904 avec Thérése JAISSON à Mouzon dans les Ardennes. Il décède le 15 janvier 1965 à son domicile à Ramerupt (Aube).

Le général Girol

Intégrant le 27 octobre 1898 la 83° promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, il réalisera ses études au sein de la promotion « Marchand » aux côtés des futurs généraux DIDIO, LAURE, HUNTZIGER, GIRAUD et DELSTRAINT. Il sortira 124° sur 552 élèves et optera pour l’infanterie.

Il fut Chef d’état-major de la 20ème région militaire, commandant du 26° RI, Chef d’état-major de la 5° région militaire, commandant de l’infanterie de la 5° division d’infanterie.
Placé dans la section de réserve le 10 novembre 1938, il fut rappelé en service actif le 02 septembre 1939 et assurera successivement le commandement de la Défense de Belfort, le commandement général du Secteur de Défense de Belfort et de la Sous-Division de Belfort.

Le 18 juin 1940 à 5h15, les premiers blindés allemands pénètrent dans Belfort. Le Général GIROL occupe avec son état-major le château de Belfort. A 10h les troupes allemandes envoient deux officiers français prisonniers en parlementaire pour transmettre au Général GIROL l’ultimatum allemand : « si le château n’a pas capitulé dans moins d’une heure, la ville sera bombardée à outrance ».
Refusant de se rendre et après un bombardement moins dense qu’annoncé et des combats menés par les troupes stationnées dans le Fort de la Justice et celui de la Miotte, le Général GIROL fait arborer le drapeau blanc à 15h au sommet de la citadelle.

Attendant les Allemands, casqué dans la cour du château, il leur indique qu’il capitule par manque de munitions. Coiffant son képi et refusant la cigarette offerte par un officier allemand, il leur dit : Nous avons fait notre Devoir. Faites le vôtre !

Avancement et carrière

27 octobre 1898 : élève à École spéciale militaire de Saint-Cyr
1er octobre 1900 : promu sous-lieutenant affecté
1er octobre 1900 : 18° Bataillon de Chasseurs
1er octobre 1902 : promu lieutenant
19 mars 1913 : admis à l'école supérieure de guerre
23 septembre 1913 : 68° Régiment d’Infanterie
23 décembre 1913 : promu Capitaine
23 décembre 1913 : 140° régiment d’infanterie
9 juillet 1914 : 152° régiment d’infanterie
2 août 1914 : 352° régiment d’infanterie
29 janvier 1915 : Hors-cadre, État-major du 13° CA
6 novembre 1917 : 415° régiment d’infanterie
14 janvier 1918 : promu chef de bataillon à TT
20 mars 1918 : État-major de la 129ème DI
8 septembre 1918 : promu Chef d’État-major de la 129° DI
29 décembre 1918 : promu Chef de Bataillon à TD
1 mars 1919 : affecté au Sous-Secrétariat d’État à la Démobilisation
3 mars 1919 : État-major de la 20° région militaire
20 janvier1919 : État-major de la 20° CA
25 février 1922 : 26° régiment d’infanterie
12 janvier 1924 : hors cadre, détaché à l’État-major de l’AEF
6 mars 1924 : hors cadre, État-major de la 20° CA
25 juin 1927 : promu Lieutenant-Colonel
1er octobre 1931 : 26° régiment d’infanterie
25 mars 1932 : promu colonel
7 août 1933 : hors cadre, promu Chef d’État-major de la 5° région militaire
21 novembre 1935 : nommé commandant PI de l’infanterie de la 5° DI
28 mai 1936 : promu général de brigade
28 mai 1936 : État-major général de l’Armée
10 novembre 1938 : placé dans la section de réserve
2 septembre 1939 : nommé commandant supérieur de la Défense de Belfort
1 novembre 1939 : nommé commandant du Groupe de Subdivision et de la Place de Belfort
18 juin 1940 : prisonnier de guerre
9 mai 1945 : libéré par les Alliés
12 juin 1945 : placé en 2° section des cadres de l’État-major

Citations et témoignages

Citation à l’ordre n°895 D du 12/05/1915

Véritable entraineur d’hommes, a commandé pendant 6 mois une compagnie, dont il a obtenu par un merveilleux exemple, une conduite exemplaire en plusieurs circonstances notamment les 12 et 16 janvier 1915. Blessé d’un éclat d’obus à l’épaule dans la matinée du 13 janvier est resté au combat non seulement la journée mais aussi la nuit »
Citation à l’ordre du 13ème CA du 11/04/1916 n°102
« Au cours d’une longue période d’attaque, a assuré avec beaucoup d’énergie et de bravoure sa mission d’officier de liaison dans les circonstances particulièrement difficiles et sous des bombardements intenses, de manière à tenir le Commandement parfaitement au courant de tous les événements intéressant l’unité de première ligne auprès de laquelle il a été détaché.

Citation à l’ordre du 13ème CA du 1er/009/1917 n°164

Officier d’Etat-Major d’un dévouement, d’une énergie et d’une bravoure remarquables. A occupé de la façon la plus intelligente et la plus active à la préparation des opérations du 13ème CA en août 1917. A effectué dans un secteur dangereux de nombreuses reconnaissances et missions de liaison et a rendu au Commandement les plus réels services

Décorations et médailles

Croix de guerre – 12 mai 1916
Chevalier de la Légion d’Honneur – 12 mai 1916
Officier de la Légion d’Honneur – 28 décembre 1923
Commandeur de la Légion d’Honneur – 30 décembre 1938

Rédaction

Emmanuel Horny

Sources :

SHD 14 YD 71
Belfort et son histoire 20 siècles et 103 jours d’histoire, André MONNIER, p143
https://www.saint-cyr.org/medias/editor/files/1898-1900-83e-promotion-marchand.pdf
https://www.ecole-superieure-de-guerre.fr/promotions/list/39/39?offset=30&max=30
generals.dk

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