Ligne Maginot - MOLLARD Jean, général



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MOLLARD Jean, général

(MOLLARD)






MOLLARD Amedé Jean est né le 19 mars 1879 à Elbeuf (Seine-Maritime), fils du Général de Division Henri François Amedé MOLLARD et de Cécile BOTTET.
Il se marie le 4 juin 1919 avec Marguerite CHÊNEBENOIT à Paris et en secondes noces le 21 décembre 1936 avec Jeanne Marie LACHEVRE. Il décède le 9 février 1964 à son domicile à Paris.

MOLLARD Jean, général (MOLLARD)

Le général Mollard



Carrière militaire

Intégrant le 25 octobre 1897, la 82° promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, il réalisera ses études au sein de la promotion de Bourbaki aux côtés des futurs généraux PRIOUX et REQUIN. Il sortira 130° sur 598 élèves et optera pour l’infanterie.

De 1899 à 1909, il prit part aux différentes campagnes coloniales, notamment au Tonkin, en Algérie et Maroc, où il gagnera une citation pour les combats de Bou Denib et de Beni Oudja du 31 mai 1908. De retour en France, il s’illustra par son dévouement lors des inondations de 1910 et suivra à partir de 1912 les cours de la 38° promotion de l’École de Guerre dont il sortira breveté d’état-major.

Durant la 1° Guerre Mondiale, il participera à de multiples combats qui lui vaudront d’être cité à 5 reprises pour ses remarquables qualités d’activité, de jugement et de décision, d’un dévouement absolu de bravoure sans ostentation
Commandant supérieur de la défense de la Corse du 14 juin 1938 au 20 août 1940, il compléta le système de défense validé par la CORF, construit entre 1932 et 1933, par quatre blockhaus près de Saint-Florent et de Bastia (non terminés en juin 1940) et par 35 blockhaus et 15 abris MOM autour de Bonifacio. Ces 50 constructions sont surnommées la ligne Mollard

Considérant l’armistice comme une trahison, son état d’esprit est dénoncé auprès des autorités vichystes par Horace de Carbuccia. Bien que l’enquête de commandant ne laisse apparaitre aucun manquement à ses fonctions, le Général MOLLARD est placé le 20 août 1940 dans la 2° section de l’Etat-major de l’armée.
En contact dès le mois de septembre 1940 avec le sénateur Paul GIACOBBI, il rejoint la résistance et prend progressivement la direction du réseau Franc-Tireur en Corse. Tentant de s’opposer à l’arrivée des forces italiennes à Bastia en 1942, il rejoint la lutte clandestine devant le déséquilibre des forces.

A la suite de ses différentes rencontres avec Godefroy SCAMARONI, dit Fred SCAMARONI, il se rallie au Général de Gaulle en 1943. Prévenu par l’OVRA le 17 mars 1943 de l’arrestation de Fred SCAMORNO, il quitte la Corse le 17 mars 1943 à bord du Cap Corse.

Rejoignant la métropole, il tente de rejoindre l’Algérie lors d’une 1° tentative en tentant de dérober l’avion officiel du Maréchal Pétain à Toulouse. L’avion s’embourbe en fin de piste. Il réussit le 16 août 1943 avec 9 autres résistants dont le pilote Maurice HUREL à rejoindre l’Algérie à bord d’un avion bimoteur SO.90 basé à l’aéroport de Cannes-Mandelieu.

Il est nommé gouverneur militaire de la Corse le 1° septembre 1943 et rejoint les premiers éléments militaires français dans la nuit du 13 au 14 septembre avec lesquels il participera à la libération de l’île.
Sa connaissance de l’île rendra de réels avantages aux forces de libération et son rôle dans la libération lui vaut d’être de nouveau cité à l’ordre de l’armée.



Avancement et affectations

  • 25 octobre 1897 : élève à École Spéciale Militaire de Saint-Cyr

  • 1er octobre 1899 : promu Sous-Lieutenant

  • 1 octobre 1899 : 22° Bataillon de Chasseurs

  • 1 octobre 1901 : promu Lieutenant

  • 13 juillet 1902 : 3° régiment de Zouaves

  • 1 octobre 1902 : 1° régiment étranger

  • 24 avril 1909 : 26° bataillon de chasseurs

  • 24 juin 1910 : promu Capitaine

  • 24 juin 1910 : 31° régiment d’Infanterie

  • 14 mars 1912 : admis à l'École Supérieure de Guerre

  • 24 septembre 1912 : 105° régiment d’infanterie

  • 9 mai 1913 : 170° régiment d’infanterie

  • 23 septembre 1913 : 51° régiment d’infanterie

  • 2 août 1914 : Hors cadre - État-major 113° brigade d’infanterie

  • 20 juillet 1915 : État-major 126° division d’infanterie

  • 4 octobre 1916 : promu chef de bataillon

  • 5 octobre 1916 : 412° régiment d’infanterie

  • 8 décembre 1916 : Chef d’État-major de la 47° division d’infanterie

  • 16 mars 1919 : État-major de l’armée – 2° bureau

  • 25 décembre 1922 : promu lieutenant-colonel

  • 7 juillet 1927 : 131° régiment d’infanterie

  • 23 mars 1928 : promu colonel

  • 27 mars 1930 : Hors cadre- État-major du comité militaire allié

  • 9 mai 1931 : Hors cadre – section militaire d’étude des traités

  • 18 mai 1934 : commandant la 58° brigade d’infanterie alpine

  • 8 décembre 1934 : promu Général de Brigade

  • 08 décembre 1934 : État-major général de l’armée

  • 14 juin 1938 : promu Commandant supérieur de la défense de la Corse et de la subdivision de Bastia

  • 24 juin 1938 : promu Général de Division

  • 20 avril 1940 : placé dans la 2° section de l’État-major général de l’armée

  • 1 septembre 1943 : Rappelé en activité

  • 18 septembre 1943 : promu Gouverneur Militaire de la Corse

  • 1 novembre 1945 : placé dans la 2° section de l’État-major général de l’armée



Citations et témoignages

Citation à l’ordre de la Colonne du Guir (Maroc Oriental) juin 1908 :

A fait preuve des plus hautes qualités militaires aux combats de Bou Denib et de Beni Oudja (31 mai 1908)


Citation à ordre -Chevalier de la Légion d’Honneur 13 juillet 1915 :

Officier de la 1ère valeur qui a 18 ans de service et 8 campagnes, 5 de guerres (Tonkin, Sahara, Maroc). N’a cessé depuis le début de la campagne actuelle de se distinguer en toute occasion et de rendre les plus éminents services


Citation à l’ordre 236 du 15 CA du 20 juin 1916 :

Officier d’État-major accompli, qui a rendu par son sang froid et sa bravoure de signalés services au cours de missions et de reconnaissances souvent périlleuses.


Citation à l’ordre n°176 P du 31ème CA du 8 janvier 1918 :

A contribué pour une large part au succès du 30 décembre 1917 en s’occupant très minutieusement du ravitaillement en vivres, matériel et munitions ; en allant à chaque instant dans le secteur, voire les commandants d’unités, leur demander leurs besoins, vérifier l’arrivée du matériel, le fonctionnement des services, en prenant une large part dans les reconnaissances des secteurs voisins d’où les positions ennemies pouvaient être étudiées à revers.


Citations à l’ordre du 2ème CA n°276 du 25 août 1918 :

A mis au point l’attaque de la division le 18 juillet 1918. Pendant les 5 jours de lutte, a veillé à tout, assurant parfaitement le fonctionnement de tous les services, se rendant sur le terrain pour vérifier l’exécution des ordres et rapporter des renseignements précieux pour la conduite des opérations.


Citation ordre de l’Armée – Ordre Général de la 1ère Armée n°151 du 12 octobre 1918 :

Au cours des trois offensives menées par la division depuis le 30 décembre 1917, et particulièrement dans celle du mois d’août 1918 a fait preuve de remarquables qualités d’activité, de jugement et de décision, d’un dévouement absolu, d’une bravoure sans ostentation, a su par des reconnaissances fréquentes de jour et de nuit, éclairer constamment son chef sur la situation exacte des troupes et leurs besoins de toutes natures. 4 citations antérieures


Ordre général n°141 de la 47 division du 10 novembre 1918 :

Par l’impulsion qu’il a donnée à son état-major, les mesures de détails qu’il a prises, a été l’une des causes des succès obtenus par la division, du 26 octobre au 9 novembre 1918. A su prendre de concert avec le chef du génie, les dispositions nécessaires pour permettre à l’artillerie et aux chasseurs de poursuivre l’ennemi dans un pays coupé de rivières et de ruisseaux dont tous les ponts avaient sauté.



Décorations et médailles

  • Chevalier de l’ordre de l'Étoile d'Anjouan – 18 octobre 1906

  • Officier des Palmes Académiques – 9 février 1907

  • Médaille coloniale

  • Médaille commémorative du Maroc

  • Croix de Guerre 1914-1918 avec 4 étoiles

  • Chevalier de la Légion d’Honneur – 13 juillet 1915

  • Médaille interalliée de la victoire

  • Officier de la Légion d’Honneur – 16 juin 1920

  • Commandeur de la Couronne de Roumanie – 10 juin 1926

  • Commandeur de la Légion d’Honneur – 29 juin 1939

  • Croix de guerre 1939-1945 avec palme – 3 janvier 1994

  • Grand Officier de la Légion d’Honneur – 24 juillet 1945

  • Compagnon du Distinguished service order.

  • Chevalier de l'ordre de Léopold 1° - 9 mai 1924

  • Chevalier de l’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare






Rédaction

Emmanuel Horny






Sources :

SHD GR 14 YD 9
Belfort et son histoire 20 siècles et 103 jours d’histoire, André MONNIER, p143
https://www.saint-cyr.org/medias/editor/files/1897-1899-82e-promotion-de-bourbaki.pdf
https://www.ecole-superieure-de-guerre.fr/promotions/list/38/38?offset=60&max=30
jory, « Bonifacio : La Ligne Mollard [archive] », sur superforum.fr, 22 août 2010
http://www.jdcorse.fr/JDC2/9-septembre-13-novembre-1943
https://aviateurs.e-monsite.com/pages/de-1939-a-1945/evasions-du-so-90.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Am%C3%A9d%C3%A9e_Jean_Mollard
Base iconographique :

Le Général MOLLARD participant au voyage officielle du président Edouard DALADIER, le 4 juillet 1939
https://www.charles-de-gaulle.org/les-activites/grand-public/expositions/1943-la-liberation-de-la-corse/
Le Général MOLLARD à Alger en août 1943 :
https://museedelaresistanceenligne.org/media3926-Gnral-Amde-Jean-Mollard#fiche-tab
Le Général MOLLARD en visite avec le Général GIROD à la sous-préfecture de Corte en 1943 :
http://cortideri.fr/?p=1204
Le Général MOLLARD visitant avec le Général de Gaulle les ruines de Bastia le 7 octobre 1943
https://www.corsematin.com/article/histoire/84277366694292/1943-euphorie-de-la-liberation-et-affres-de-lapres-guerre-la-corse-toujours-a-la-merci-dun-coup-de-main





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