Ligne Maginot - 87° Bataillon de Chasseurs Alpins



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87° Bataillon de Chasseurs Alpins

(87° BCA)






87° Bataillon de Chasseurs Alpins
(87° BCA)


Le 87° bataillon de chasseurs alpins (BCA) est l’un des trois bataillons composant la 45° demi-brigade de chasseurs alpins (DBCA). Il est créé à la mobilisation, ainsi que les autres bataillons qui la compose, les 93° et 107° BCA. La 45° DBCA dépendait elle-même de la 64° DI.
Insigne 87° Bataillon de Chasseurs Alpins




Insigne du 87° BCA

La mobilisation et « la drôle de guerre »

Le 87° bataillon de chasseurs alpins fut constitué, début Septembre 1939, par le centre de mobilisation de l’infanterie 147 (CMI) de Chambéry et mis sur pieds à Lamotte Servolex (Savoie).
A l’exception du chef de corps, tous ses officiers étaient réservistes. Il en est de même pour les sous-officiers, en dehors de quelques gardes mobiles (GMR). Les chasseurs étaient en très grande majorité des réservistes souvent âgés de plus de 30 ans.
Fin septembre 1939, la 64° DI étant appelée à renforcer le Secteur Défensif du Rhône (en prenant en compte le secteur Faucille suite au départ de la 1° DINA), le bataillon est dirigé progressivement vers Vulbens - Chevrier (face à fort l’Ecluse).
Début décembre 1939 le bataillon est porté à Divonne les Bains, sur les bords du lac Leman.
En février 1940, la 64° DI passant en réserve de Corps d’Armée, il quitte ses positions pour rejoindre les environs de Chambery
Fin avril 1940 il est transféré dans le Queyras, sa division prenant en compte le commandement du Secteur Queyras-Ubaye.

Encadrement

Chef de bataillon : CdB YON puis CdB DUSSEAU (octobre 1939) puis cap TOURNIER (avril 1940)
Adjudant-major Cap GEOFFRAY puis Cap DEHORNOIS
1° Cie : Cap DEHORNOIS puis Cap PERRIER
2Cie Cap TRESCA puis Lt LONGERAY (avril 1940)
3 Cie : Lt puis Cap FICHET
CA :: Cap ALABOUVETTE
CHR : Lt puis Cap RASTIER
SES : Lt BLANCHARD

Récit des combats

Le 10 juin 1940 marque l'entrée en guerre de l'Italie et jusqu'au 17 juin le sous-secteur est calme malgré une animation anormale sur la frontière.
Le 18 juin 1940 les premiers échanges de tirs ont lieu entre la SES et les Alpini du bataillon Fenestrelle.
Le 20 juin 1940 les italiens franchissent la frontière en direction de Valpreveyre mais sont repoussés par la SES appuyée par deux sections appelées en renfort.
Le 21 juin 1940 Valpreveyre subit un bombardement suivi d’une attaque d’infanterie au cours de laquelle le Lt BLANCHARD, de la SES, est blessé grièvement et fait prisonnier (celui-ci n’ayant pas voulu se rendre).Le reste de la SES se replie au sud d’Abriès. Le village d’Abriès est également bombardé, suivi d’une attaque d’infanterie durant laquelle 7 Chasseurs sont fait prisonniers (le PA est défendu par 2 sections de la 1ière Cie). Néanmoins l’attaque est contenue. La journée a couté cher au bataillon car il déplore deux tués, le caporal Marius MURAT de la SES et le 1° classe Eloi GEORGES ainsi que deux blessés graves, le 1er classe Auguste DIVOL de la SES et le 2e classe Henri BARTHOUX.
Le 22 juin 1940 de nouvelles tentatives d’attaque ont lieu sur le village d’Abriès mais sont mis en échec par notre artillerie.
Le 23 juin 1940, 52 prisonniers Italiens sont fait lors d’une patrouille commandée par l’aspirant GUEURY, accompagé par MdL WHOEHRLE (Chef de la brigade de Gendarmerie d’Abriès) et de 4 chasseurs, au petit matin et en avant du PA d’Abriès, alors que ceux-ci se reposaient (ils croyaient que l’Armistice était signé).
Le 24 juin 1940 une nouvelle tentative Italienne a lieu pour prendre le PA d’Abriès mais les tirs précis de notre artillerie la stoppe.
Le 25 juin 1940 à 0h35 : cessation des hostilités mais au petit matin un événement aurait pu dégénérer malgré l’armistice. En effet une colonne Italienne (3 off et 49 Hommes du Bat. Val Ghisone) tenta de pénétrer dans Abriès pour y cantonner et fut stoppée par un tir de FM qui tua 1 Italien et en blessa 2 autres. L’intervention du Lt COMBAZ , de l’aspirant GUERRY et du MdL WHOEHRLE interpellant verbalement (et en armes) le capitaine Italien pour lui signifier qu’il s’agissait d’une violation de l’armistice. Celui-ci permit le désarmement de ses hommes tout en les laissant sous une garde commune de quelques hommes puis le détachement retourna sur ses positions antérieures. Quelques heures plus tard ils revinrent (avec un accord des deux parties), récupérèrent leurs armes et repartirent.
Les jours suivant, le bataillon quitte progressivement le Queyras par étapes pour rejoindre Embrun, puis Ribiers où les premières démobilisations ont lieu (14 juillet 1940) pour enfin aboutir à Grenoble où le bataillon est dissous le 31 juillet 1940.



Nota : cet historique sommaire étant une synthèse basée sur plusieurs sources, des erreurs de dates ou de lieux peuvent être possibles. Tout commentaire ou ajout sera le bienvenue

Rédaction initiale : Marc ENDINGER le 11 mai 2025
Sources :
Victoire sur les Alpes juin 1940 de Max SCHIAVON ; Juin 1940 la guerre des Alpes de Max SCHIAVON ; site internet « Secteur Fortifié du Dauphiné » de Mathias MATHIEU + ; Documentation personnelle.

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Secteur(s) concerné(s) :SFD




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