Secteur Fortifié
SFB - SF Boulay
Sous Secteur
Narbefontaine
Maître d'ouvrage
MIL - CORF
Constructeur
Entreprises civiles
Année
Lieu-dit / Parcelle
Ban saint Jean
Coordonnées
49.180399 - 6.553714
Validité information
Verifié
Niveau de réalisation en 1940
Construit
Notes et informations
CONSTRUCTION, Description
L'emprise domaniale du Camp du Ban Saint Jean couvrait 88 Ha
Le camp était composé de 55 bâtiments ou constructions de tout types
La cité Sous-Officiers était découpée en deux parties, elle comptait:
- 17 bâtiments pour 4 familles chacun (logements à 3 ou 4 pièces)
- 4 garages doubles,
- 6 garages triples,
- 2 garages quadruples
- 2 constructions diverses
La cité Officiers comptait :
- 7 bâtiments pour 2 familles
- 2 bâtiments pour une famille
Le dépôt de munitions était composé de 9 constructions de tout type
EFFECTIF, Commandement et/ou unité
Un document de la III° Armée de septembre 1937, indique que le camp servait de lieu de stockage de matériel et de point de convocation pour les réservistes B1 pour :
- la 2° CFV et 1° Cie d'Appui du I/160° RIF
- les quatre compagnies du II/160° RIF (5°, 6° et 7° CFV, 2° Cie d'Appui)
- les quatre compagnies du III/160° RIF (9°, 10° et 11° CFV, 3° Cie d'Appui)
Source(s) :
SHD - 29N116
Au 1er mars 1940, la Cie A15, renommée Cie 153/1 du Bataillon de Génie N°153 (3° Armée) est stationné dans le camp.
Source(s) :
SHD - 29N159
EQUIPEMENT, Transmissions
En sus des liaisons téléphoniques militaires (réseau souterrain de la fortification ) et civiles, le camp était raccordé au réseau téléphonique d'alerte par une ligne téléphonique auto-surveillée. Cette ligne le reliait au poste GRM de Ham sous Varsberg
Il était équipé d'un poste téléphonique d'extrémité alimenté.
Source(s) :
NARA - Roll T-78 R-631
Document # 129816
ETAT ACTUEL , Etat - utilisation actuelle
2000 - le projet d'implantation d'une usine d'incinération est abandonné suite à une manifestation massive et la constitution d'un front de refus.
2012 - Le 24 juin, l'AFU (Association pour la réhabilitation du charnier du Ban Saint Jean) inaugure le monument des prisonniers de guerre ukrainiens et soviétiques.
2020 - Le camp a été déboisé. Il est prévu de raser les bâtiments restant pour y construire une centrale photovoltaïque et/ou un champ d'éoliennes.
Ce projet soulevant beaucoup d'objections, la préfecture de la Moselle bloque l'avancement des travaux pour un an et décide la création d’un comité de concertation.
HISTORIQUE, Chronologie
D' aout 1935 à fin aout 1939, le Camp du Ban Saint Jean sera occupé par le 3° Bataillon du 146° RIF qui occupe le sous-secteur de Narbéfontaine.
A la mobilisation fin aout 1939, le 3° bataillon du 146° RIF (régiment du temps de paix) donne naissance au 160° RIF régiment du temps de guerre à qui est attribué le sous-secteur de Narbéfontaine.
A partir de juin 1940 des prisonniers de guerre français y séjourneront en attente de transfert vers les camps de prisonniers en Allemagne.
Après juillet 1941, sous l'occupation allemande, le camp de Ban saint Jean deviendra un camp de prisonniers ukrainiens et soviétiques provenant du front de l'Est. Ce camp sera par la suite rattaché au Stalag XIIF de Forbach et il verra prés de 300 000 prisonniers y transiter.
De nombreux morts seront dénombrés pendant cette période mais les sources divergent. Plus de 23 000 corps y auraient été enterrés dans 204 fosses communes alors qu'il y a eu 2 879 victimes exhumées et que les autorités allemandes ont quant à elle avancé le chiffre de 28 000 morts.
En 1946 le camp devient un centre d’instruction et de manœuvre pour l'infanterie et les aviateurs de la base de Frescaty. Ils seront ultérieurement remplacés par les transmetteurs en poste au quartier Grosseti de Boulay.
En 1962 le camp est réhabilité pour permettre l'accueil des harkis mais ceux ci ne resteront qu'un hiver.
Un régiment de transmissions occupe le site jusqu'à son transfert à Mutzig en 1981. Quelques familles y logent encore jusqu'en 1989.
En 1993 l'armée décalotte toutes les toitures et récupère les tuiles pour la réfection de la caserne Barbot à Metz. Elle brûle tout les éléments putrescibles. Depuis cette date le camp est à l'abandon.
En 2018 le site est redevenu propriété de la commune de Denting.
Source(s) :
www.ban-saint-jean.fr
le 6 août 1939, le président de la République visite le Camp
"Faites sauter la Ligne Maginot" page 37
Page n° 10323 mise à jour le 19/05/2024 -
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Plan d'ensemble du camp de Ban Saint Jean
Document de qualité moyenne
Auteur : Génie
Droits réservés
Document #19172 disponible en ligne (2 Mo)
Réseau d'alarme téléphonique de la 1° Brigade
Schéma des liaisons téléphoniques entre les postes GRM et l'arrière établies de Falck à Zeting
Auteur : Génie
Provenance : NARA - Roll T-78 R-631
Oeuvre dans le Domaine Public, Libre de droits
Mis en forme par : Pascal
Document #129816 disponible en ligne (133.48 Ko)