KOBENBUSCH - A13

Armement total de l'ouvrage :

- 1 tourelle avec 2 x 75R32
- 1 casemate avec 3 x 75R32

- 1 tourelle avec 2 x 81
Source(s) :
Répertoire Fortifications SF Thionville (33N19)

Armement total de l'ouvrage :

- 2 tourelles de mitrailleuses :

- 1 jumelage de mitrailleuse en casemate
- 1 jumelage de mitrailleuse sous cloche
- 3 canons AC 47 / jumelage mitrailleuse en casemate

- 12 cloches GFM (FM24/29 / mortier 50)
- 1 cloche Lance-grenades

- 10 goulottes à grenades

- 13 créneaux FM de défense et de flanquement

Informations complémentaires sur les tourelles mitrailleuses :

Bloc 1 : tourelle mitrailleuse n° 39
Construite par Batignolles-Châtillon. Montage effectué en 1933. Réception primitive le 24 aout 1933.
Révision après guerre effectuée en 1957-58 par le Génie de la 6° Région. Deuxième réception effectuée le 18 février 1958.

Bloc 4 : tourelle mitrailleuse n° 46
Construite par Batignolles-Châtillon. Montage effectué en 1933. Réception primitive le 24 aout 1933.
Révision après guerre effectuée en 1957-58 par le Génie de la 6° Région. Deuxième réception effectuée le 18 février 1958.
Source(s) :
Répertoire Fortifications SF Thionville (33N19)
SHD - 3V113 - Carnet de tourelle

Les blocs d'artillerie de l'ouvrage du KOBENBUSCH sont placés sous le commandement du PC Tir de l'ouvrage du GALGENBERG, bien que ce dernier dépende d'un autre sous-secteur fortifié.

Le marché de construction de l'ouvrage du Kobenbusch a été attribué à la société Verdun - Fortifications

Le cout de construction de l'ouvrage du Kobenbusch s'est élevé à 65 Mio frs de l'époque

La somme de 577 500 Frs est demandée en 1937 pour l’alimentation électrique par l'arrière de l'ouvrage.
les travaux sont terminés en juillet 1937
DM 5.105 -2/4 du 16/02/1937
Source(s) :
SHD - 9 NN 4423

L'ouvrage d'artillerie CORF du KOBENBUSCH comporte de 7 blocs de combat et deux entrées

Entrée des munitions : entrée en puits
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 interchangeable avec un canon antichar de 47 mm monté sur bi-rail
- 2 cloches GFM type A (FM 24/29 et mortier de 50 mle 1934)
- 3 créneaux pour FM 24/29

Entrée des hommes : entrée en puits
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 interchangeable avec un canon antichar de 47 mm monté sur bi-rail
- 1 cloche GFM type A (FM 24/29 et mortier de 50 mle 1934)

Bloc 1 : tourelle de mitrailleuses
- 1 tourelle de mitrailleuses pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 (numéro 39 - Atelier Batignolles et Chatillon)
- 1 cloche GFM type A (FM 24/29 et mortier de 50 mle 1934)

Bloc 2 : casemate d'infanterie
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 interchangeable avec un canon antichar de 47 mm monté sur bi-rail
- 2 cloches GFM type A (FM 24/29 et mortier de 50 mle 1934)
Ce bloc possède une issue de secours en fond de fossé.

Bloc 3 : observatoire d'artillerie
- 1 cloche VDP
- 1 cloche GFM type A (FM 24/29 et mortier de 50 mle 1934)

Bloc 4 : tourelle de mitrailleuses
- 1 tourelle de mitrailleuses pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 (numéro 46 - Atelier Batignolles et Chatillon)
- 1 cloche GFM type A (FM 24/29 et mortier de 50 mle 1934)
- 1 cloche pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 orientée en flanquement vers l'OBERHEIDE.

Bloc 5 : tourelle de 75
- 1 tourelle 75R32 numéro 410
- 1 cloche GFM type A (FM 24/29 et mortier de 50 mle 1934)

Bloc 6 : tourelle de mortiers
- 1 tourelle de mortier de 81 mm numéro 318
- 1 cloche GFM type A (FM 24/29 et mortier de 50 mle 1934)

Bloc 7 : casemate d'artillerie
- 3 canons de 75/32
- 2 cloches GFM type A (FM 24/29 et mortier de 50 mle 1934)
- 1 cloche LG (lance Grenade) non équipée

L'ouvrage ne possède pas de magasin M1.

Le numéros d'abonné du central principal de l'ouvrage d'artillerie du KOBENBUSCH au réseau téléphonique de la fortification Maginot était le 522.
Il utilisait les numéros de 522 à 526.
Source(s) :
Ordre pour les transmissions du 27 mai 1940

Codification d'origine A 13

Les observatoires d'artillerie de l'ouvrage du KOBENBUSCH portent les indicatifs suivants pour l'artillerie :

O 15 - bloc 2, cloche GFM - rattaché à l'ouvrage de SOETRICH
O 17 - bloc 3, cloche VDP - rattaché à l'ouvrage de MÉTRICH
O 16 - bloc 7, cloche GFM - rattaché à l'ouvrage du KOBENBUSCH*

Rattaché au SRA de l'ouvrage du GALGENBERG dont le PC artillerie pilotait l'artillerie de l'ouvrage du KOBENBUSCH.
Source(s) :
SHD 32N527 - Liste des observatoires d'artillerie de la 56° DI

La numérotation allemande de l'ouvrage était Werk 679.

L'équipage de l'ouvrage Maginot du KOBENBUSCH était de 14 officiers et 513 hommes principalement issus des 168° RIF pour l'infanterie, 24° Bie du 151° RAP pour l'artillerie et 203° Bon du Génie pour le Génie et les transmissions.

Cdt d'ouvrage : Cdt CHARNAL
Cdt en second : CB MANGIN
Officier Adjoint : Cne ROULIN
Major d'ouvrage : Lt BERS

Cdt l'Artillerie : Cne PECOUNY
Cdt l'Infanterie : Cne BONNET
Cdt le Génie : Lt DOMSEIFF

Officier SRO : SLt RONDEL

Cdt le bloc 1 : AC HALVICK
Cdt le bloc 2 : AV MONTIGUT
Cdt le bloc 3 :
Cdt le bloc 4 : SLt MARESCOT DU THILLEUL
Cdt le bloc 5 :
Cdt le bloc 6 :
Cdt le bloc 7 :
Cdt l'EH :
Cdt l'EM : SLt MARESCOT DU THILLEUL puis Lt JUNKER


WELFRINGER Robert (151° RAP)
Source(s) :
SHD - 33N1 - Liste des officiers ayant servi dans les SF de la Ligne Maginot
Divers

Charles BALLAND (caporal-chef 168° RIF)
Nicolas ERISHMANN (sergent 168° RIF, séminariste)
Georges BLANGY (soldat 168° RIF)
Source(s) :
Charles Balland (décédé en 2000)

Effectif théorique de l'ouvrage :

Total : 19 / 69 / 421

Infanterie :
- Bloc 1 : 0 / 2 / 16
- Bloc 2 : 0 / 2 / 16
- Bloc 4 : 1 / 2 / 20
- EM : 1 / 2 / 16
- EH : 0 / 3 / 17
- Commandement : 6 / 12 / 56

Artillerie :
- Bloc 2 : 0 / 1 / 3
- Bloc 3 : 1 / 1 / 4
- Bloc 5 : 1 / 5 / 52
- Bloc 6 : 1 / 4 / 31
- Bloc 7 : 2 / 8 / 51
- Commandement : 3 / 6 / 19

Génie :
- Electromécaniciens : 2 / 12 / 61
- Radios : 0 / 1 / 18
- Télégraphistes : 0 / 1 / 8
- Chemin de fer : 0 / 4 / 19
- Sapeurs - Mineurs : 0 / 1 / 14

Santé : 1 / 2 / 0

297 places couchées dans l'ouvrage
Source(s) :
Répertoire Fortifications SF Thionville (33N19)

Le caporal Gaston Coulon du 2° RG a fait partie de l'équipage de l'ouvrage.
Source(s) :
SHD - 8YE 64569

L'ouvrage était doté en 1939 de 2 locotracteurs SW pour voie de 60.
En décembre 1947, un seul de ces locotracteurs est toujours présent, hors d'état de fonctionnement.
Source(s) :
Energie électrique dans les ouvrages - Etat D - Traction - Secteur 1

Alimentation Haute Tension par l'arriére depuis le poste bétonné de REINANGE. L'ouvrage réalimentait en Haute Tension l'ouvrage voisin du GALGENBERG.
L'ensemble des câbles enterrés et équipement (cellules et transfos) ont été démontés par les Allemands lors de l'occupation.
Ce travail aurait été effectué par des prisonniers Russes.

L'alimentation électrique par l'arrière est assurée par une liaison moyenne tension provenant du poste de transformation bétonné de REINANGE (Moselle).

L'alimentation de service du temps de paix est assurée par un transformateur extérieur permettant l'alimentation partielle de l'ouvrage en temps de paix pour les opérations de surveillance ou de maintenance.

La production électrique est assurée par 4 groupes électrogènes SGCM GVU 42 de 150 CV.
Ces groupes ne sont pas ceux installés à l'origine : des groupes diesel 2 temps de marque ALSTHOM avaient été mis en place, mais ils ont été remplacés parce que trop gourmands en air.

Ce remplacement explique d'une part la présence d'un aérorefroidisseur non raccordé à l'entrée hommes, celui ci était nécessaire pour assurer le refroidissement des moteurs initiaux mais n'est d'aucune utilité avec les groupes SGCM et d'autre part l'exiguïté de l'usine, les moteurs initiaux étant nettement moins encombrant avec une partie de leur bâti en dessous du niveau du radier.
Les groupes actuels sont de marque identique à ceux de SOETRICH, GALGENBERG et MOLVANGE, ouvrages qui ont connu les mêmes soucis avec les groupes installés à l'origine.

L'ouvrage a été racheté par EDF dans le cadre des acquisitions de terrain pour la construction de la centrale nucleaire de Cattenom en 1981, les dessous ont été ennoyés par la montée des eaux de la retenue artificielle du Mirgenbach utilisée comme reserve d'eau de refroidissement pour la centrale nucléaire.

L'ouvrage a été racheté avec l'emprise forestiére correspondante par la Commune de Cattenom (cession en cours en 2002). Les deux autres communes sur le ban desquelles l'ouvrage empiéte n'ont pas été interessées.

L'ouvrage a été noyé par la montée d'eau due à la création de la retenue du Mirgenbach ( lac de la centrale de Cattenom).
Il a été préalablement vidé de la majorité de ses équipements, certains ont été entreposés au SCHIESSECK.

Un article détaillé sur. l'historique de l'ouvrage de septembre 1939 à juillet 1940 est disponible dans la partie Documents de cette page
Source(s) :
Emmanuel Horny

Le marché de construction du gros-œuvre - comme sous-élément de la tranche de chantier n° 8 - est adjugé le 20 décembre 1929 à l'entreprise VERDUN FORTIFICATIONS de Belleville pour un montant total de 40,7 MF alors que le plan d'implantation de l'ouvrage n'est pas encore finalisé. Rappel : la tranche n° 8 des travaux de 1929 va de SENTZICH à BASSE-PARTHE.

L'ouvrage fait l'objet d'une première étude (n° 282 S du 4 juillet 1930) qui repousse l'idée de la construction des galeries en surface. Suivent l'avant-projet n° 732 S du 03/12/1930 et le plan d'implantation n° 196 S du 28/02/1931. A ce moment, le magasin M1 est supprimé pour permettre la réalisation d'un égout d'évacuation de grande longueur.

Le 25 avril 1931, le plan de feu rapproché (n° 457 S) est défini.

L'ouvrage fait l'objet des approbations ministérielles du 29/12/1930 (n° 3006-2/4 S), du 8/04/1931 (n° 1192 2/4 S) et du 11/05/1931 (n° 1587 2/4 S). Ce n'est donc qu'à partir d'avril 1931 que les travaux vont pouvoir débuter. Début octobre, seul l'égout est partiellement terrassé, ainsi que l'emplacement du bloc d'artillerie Ouest.

Le projet de ventilation/chauffage de l'ouvrage établi en octobre 1933 est approuvé le 7 décembre 1933 (DM 6558 2/4 S) en même temps que ceux de BOIS du FOUR et MAUVAIS BOIS.

En juillet 1936 il est projeté la création d'une prise d'air supplémentaire sous rocaille, comme pour l'ouvrage du GALGENBERG, le projet restera lettre morte.

L'ouvrage est classé le 25 juillet 1935 par décret dans la 1e catégorie des places de guerre, avec servitudes associées.

Mi-1936, l'ouvrage est techniquement achevé et le montant dépensé sur la chantier a été en cumulé de 51.495.000 Fr. Les premières occupations ont cependant mis en évidences un certain nombre de défauts à corriger et d'améliorations nécessaires à l'habitabilité de l'ouvrage. Ces améliorations sont inscrites au programme de 1937 et recouvrent :
- l'alimentation électrique par l'arrière
- l'amélioration de l'étanchéité et la chasse aux infiltrations
- le remplacement des portes de sas par des portes étanches
- la modification et l'amélioration de l'aménagement des PC.
le tout pour un montant additionnel de 1.200.000 Fr. Au 30 Octobre 1937 ces travaux sont achevés.

Le représentant de l'entreprise est Mr Demenois, le chef de chantier du Génie est le Cne NICOT.
Source(s) :
SHD - 9NN4423

Au début des années 1960 (1962...) un projet de réutilisation des ouvrages du Galgenberg, du Kobenbusch et de Soetrich est mené par la Direction Centrale du Génie dans le cadre de la guerre froide.

Il consiste à modifier les ouvrages pour protéger les occupants des effets d'une explosion nucléaire avec la création de portes renforcées au niveau des entrées, d'unités de décontamination et la mise en place d'un système de ventilation adapté.

Ce projet fera l'objet d'échanges entre la Direction des Travaux du Génie de Metz et la Direction centrale du Génie mais restera au final lettre morte et les travaux ne seront pas lancés.
Source(s) :
SHD via ASCOMEMEMO Collection Hohnadel