COUCOU - A20

L'ouvrage d'infanterie du Coucou a été construit par la Sté Flouvat à qui le marché a été adjugé

Ouvrage à deux blocs, il présente la particularité d'être relié par galerie à l'abri éponyme.

Il est constitué (hors abri relié) de la manière suivante :

B1 (Entrée):
- 1 créneau mixte jumelage de mitrailleuses canon anti-char de 37 mm
- 3 créneaux FM
- 1 cloche GFM

B2 (bloc actif):
- 1 tourelle de mitrailleuses (numéro 14)
- 2 cloches GFM
- 2 créneaux de jumelage de mitrailleuses et canon anti-char de 37 mm
- 2 créneaux de jumelage de mitrailleuses
- 2 créneaux FM

Le projet initial prévoyait d'un bloc observatoire d'artillerie accessible depuis la caserne. Ce bloc reporté en second cycle n'a jamais été construit

Une peinture murale représentant l'insigne 'on ne passe pas' entoure le créneau de défense intérieure, à proximité de l'entrée.

Le numéro d'abonné de l'ouvrage au réseau téléphonique de la fortification Maginot était 641

L'équipage de l'ouvrage maginot du Coucou était composé de 116 hommes et 3 officiers issus principalement du 164° R.I.F.

Cdt d'ouvrage : Cne Roques
Off Adj : Lt Dutertre
Bloc 2 : Lt Dougier

Un document de la III° Armée de septembre 1937, indique que le baraquement de l'ouvrage du Coucou servait de lieu de stockage de matériel pour la 6° CM du II/164° RIF. Le point de convocation pour les réservistes B1 était la mairie de Budling.
Source(s) :
SHD - 29N116

L'alimentation électrique était assuré en temps de paix par un transformateur extérieur relié sur le réseau HTA civil.

En cas de disparition du réseau civil, l'alimentation était assurée par l'usine électrique de l'ouvrage dotée de deux groupes SGCM GVU 33 3 cylindres, développant 68 chevaux dotés d'un alternateur de 40 KVA.
Ces groupes électrogènes sont de plus faible cylindrée que ceux de la même marque équipant les gros ouvrages, ils ont une consommation horaire de 9 litres de GasOil

L'ouvrage est, de nos jours, la propriété de particuliers et est fermé.

L'ouvrage a été construit par le consortium de Société d'Entreprises pour Travaux de Fortification d'Epinal (plus spécifiquement, l'entreprise Flouvat), dont le marché de gros œuvre est passé le 6 Mars 1929 (DM 10224 2/4) pour un total de 5,9 MF.

Le plan d'implantation général de l'ouvrage est proposé pour approbation par la DTF Metz-Est le 21 Novembre 1929 (dossier 411/S). La CORF, habilitée à traiter directement ce type de dossier général, approuve le projet le 18 Décembre 1929 (Note 533/ORF) moyennant le déplacement du bloc actif légèrement vers l'Est pour en améliorer le masquage par la colline, le raccourcissement de la communication vers l'issue, et la création d'un abri pour une section au sud de l'issue avec mission d'assurer la protection par le sud de l'accès vers l'ouvrage. Le bloc actif est à équiper d'une seule entrée (deux initialement prévues) et de la faire précéder d'une cour de 6 mètres de large. La profondeur de galerie maçonnée doit être de 14 mètre minimum: si cette cote n'est pas respectée sous la cour du bloc, alors il faudra prévoir une dalle d'éclatement sous le sol.

En pratique, les travaux débutent fin 1929.

Fin septembre 1931, le gros-œuvre du bloc actif est considéré achevé (Stade A). Le décoffrage du bloc est quasiment achevé. L'ensemble des galeries souterraines sont fouillées et revêtues, mais l'entrée de l'ouvrage n'a pas encore été coulée. Elle le sera tout début 1932.

En Mai 1932, la DTF propose les modifications à prévoir sur le bloc actif dans l'hypothèse d'un terrassement de l'entrée spécifique du bloc, devenue inutile. Les travaux portent essentiellement sur la modification des circuits de prise d'air et d'échappement qui ne pourront plus être sur la face d'entrée. La préconisation prévoit le percement d'orifices aux alentours de deux chambres de tir, plus ou moins bien protégées, et le comblement de la cour avec de la maçonnerie contre le bloc - pour renforcer l'épaisseur de mur - et de la terre ailleurs. Ces dispositions sont approuvées pour mise en oeuvre le 15 Juillet 1932 (DM 3087 2/4-S).
Source(s) :
SHD 2V244, 6V11100