EINSELING - A36

L'ouvrage est doté de l'armement suivant:
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 ou canon antichar de 47 mm
- 1 cloche pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 modifiée pour une arme mixte (flanquement droit)
- 1 cloche pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 (flanquement gauche)
- 1 cloche GFM type A partiellement modifiée en type B
- 1 cloche GFM type A modifiée en type B
- 1 tourelle pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31

La cloche GFM Ouest, dont la modification de type A en type B n'a pas été achevée, dispose de créneaux des deux types. Sur les trois créneaux un seul a été modifié en type B.

Le marché de construction de l'ouvrage (gros oeuvre) a été adjugé à la Sté BORIE de Paris.

Le cout de construction de l'ouvrage de l'Einseling a été de 7 Mio (1930)

L'ouvrage d'Einseling est un ouvrage d'infanterie CORF monobloc.

A l'origine, d'après le plan du 19/03/1932, Trois blocs étaient prévus, reliés par puits et galeries :
- B1 casemates à cloches (2 GFM, 2 JM)
- B2 tourelle de mortiers de 81
- B3 bloc d'entrée
Une liaison vers les deux casemates voisines (EINSELING N et S) était également prévue.
Tous ces éléments, prévus en deuxième cycle, n'ont jamais été construits. Seuls existent un puits et une amorce de galerie qui constituent l'embryon des locaux souterrains et des galeries non construites.

L'ouvrage dispose d'une issue de secours à l'étage inférieur donnant dans le fossé diamant de la chambre de tir JM/47.

L'ouvrage présente la particularité d'être implanté "en balcon" dans la pente côté Allemagne, ce qui lui permit d'éviter en 1940 les tirs tendus sur sa façade arrière.

Une cuisine extérieure avait été installée dans un boyau à proximité de l'ouvrage
Source(s) :
M Mansuy

La chambre de tir et la cloche JM Ouest flanquent la LPR à l'Ouest, vers la casemate Einseling Nord.
La cloche JM Est modifiée en AM flanque la LPR au Sud-Est, vers la casemate Einseling Sud.

A 36

Le nom de l'ouvrage aurait du être celui du lieu dit, soit Finseling, mais suite à une erreur de transcription est devenu et resté Einseling.

L'équipage de l'ouvrage était essentiellement issus du 156° RIF pour l'infanterie, du 163° RAP pour les observateurs d'artillerie et du 201° Bataillon du Génie de Forteresse pour le Génie
L'effectif théorique était de 1 officier et de 68 hommes, l'effectif au 02 sept 39 était de 2 officiers et 60 hommes.

- Cdt d'ouvrage : Lt VAILLANT
- Off adjoint : S Lt VION René
...
Observateur : MdL BOURDON (163° RAP)
...
- Sgt Mansuy
- Sgt Gross
- CC Bonneau (T mit)
- Cal Chef Roy
- Cal Laurroy

- LUZENFICHTER Emile (Génie)

L'usine était vraisemblablement équipé de groupes électrogènes à moteur Renault type 4-115 (35 CV ?).

Un moteur Renault type 4-115 à été récupéré par l'association des Amis du Secteur Fortifié de Faulquemont à l'ouvrage de Coume Annexe Nord en vu de son installation dans l'usine de l'ouvrage d'Einseling.

2012 - L'ouvrage de l'Einseling est propriété de la commune de Longeville les Saint-Avold et il est sauvegardé par l'association des Amis du Secteur Fortifié de Faulquemont (ASFF).

Lors d'une inspection locale faite par le Col GRENET (Directeur de la DTF Metz-Est) en Janvier 1932, celui-ci est informé de la présence de plusieurs mines (plomb, cuivre) abandonnées datant de la 2e moitié du 19° siècle dans les flancs de la falaise juste en avant de la position fortifiée entre St Avold, Longeville et Dourd'hal. Deux importants réseaux sous le Castelberg et le Hochwald sont mentionnés. GRENET informe l'état-major général, qui ordonne un recensement général de ces cavités.

Ce recensement met en évidence un certain nombre de cavités plus ou moins référencées et taillées dans le grès solide, juste en avant de l'EINSELING et du LAUDREFANG. En assez bon état, elles peuvent servir d'abri à un assaillant (le réseau de Hochwald peut abriter jusqu'à un régiment…) et présentent des sorties proches de la ligne.

Le danger étant réel, l'EMA décide de faire évaluer ces réseaux par le Génie de la 6° Région Militaire (DM 472 3/11-1 du 12 Février 1932), puis de les faire détruire, ce qui est fait fin 1932.

Cette alerte entraine une étude plus large qui permet d'identifier une situation similaire devant COUME en 1933.
Source(s) :
SHD 7N3809

Le 21 juin 1940, les troupes d'assaut allemandes lancées contre l'ouvrage sont fauchées par le tir, soudain, des mortiers de 81 du bloc 1 de Laudrefang.
Source(s) :
La muraille de France Ou la Ligne Maginot (page 284) - Truttmann Philippe

Le 19 mars 1932, dans un plan, le bloc 1 de l'Einseling est prévu en casemate (2 GFM, 2 JM) relié par puits et galerie en casemate à un bloc 2 (tourelle de 81) et une entrée (B3)
Source(s) :
La muraille de France ou la Ligne Maginot (page 351) - Truttmann Philippe