Ligne Maginot - TETING - A38 (Ouvrage d'infanterie)



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TETING - A38

( Ouvrage d'infanterie )









Secteur Fortifié
SFFA - SF Faulquemont

Sous Secteur
Bois des chênes (Teting)

Quartier

Maître d'ouvrage
MIL - CORF

Constructeur
Entreprises civiles

Année
Commune
TETING SUR NIED (57114)

Lieu-dit / Parcelle

Coordonnées
49.069140 - 6.658191

Validité information
Verifié

Niveau de réalisation en 1940
Construit

Etat actuel
Incomplet





Notes et informations



CONSTRUCTION, Cartouche ou information constructeur

La construction de l'ouvrage a été adjugée à la Sté Générale de Travaux Publics


CONSTRUCTION, Cout

Le cout de la construction s'est elevé à 11 Mio de francs (1930)


CONSTRUCTION, Description

L'ouvrage est composé de 3 blocs de combat, dont le bloc 1 non relié par galerie au reste de l'ouvrage

Bloc 1 : Casemate infanterie ( non reliée, sur un seul étage )
1 cloche GFM type A modifié B (FM 24/29)
2 cloches pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 modifiées en Arme-Mixte, et armées comme tel en Juin 1940.
2 goulottes à grenades
L'entrée latérale du bloc fait office d'issue de secours.

Bloc 2 : Tourelle AM
1 Tourelle mitrailleuses modifiée en Arme-Mixte
1 cloche GFM type A modifié B (FM 24/29)
1 cloche Lance Grenade (MLG) non équipée

Bloc 3 : Casemate infanterie et entrée
1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 interchangeable avec un canon antichar de 47 mm mle 34 monté sur bi-rail
1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31
1 cloche GFM type A modifié B (FM 24/29)
1 cloche GFM type A non modifiée utilisée comme observatoire d'artillerie (périscope J2)


En second cycle, l'ouvrage aurait du comporter une tourelle de 81 et une entrée séparée. Il n'a jamais été prévu de raccorder le B1 à l'ouvrage, il s'agit en fait d'une casemate isolée.

Toutes les cloches GFM de l'ouvrage, sauf une, sont de type A modifié en type B


DENOMINATION, Dénominations alternatives

A 38


EFFECTIF, Commandement et/ou unité

L'équipage théorique de l'ouvrage était composé de 2 officiers et 125 hommes, principalement issus du 146° RI et du du 201° Bataillon du Génie de Forteresse (2° RG et 18° RG)

Cdt d'ouvrage : Lt PICHAVANT puis Xavier MARCHELLI
Adjoint : Lt Marcel GAILLOT
Major d'ouvrage : Sgt BENOIT
Service médical : Médecin auxiliaire G. FOURNIER
SRI : Sgt PARENT

Service Electro Mécanique (2° RG):
Adj. DARDELIN, Sgt-C BOULIER et Sgt ROUQUIER, Cal-C THIERRY

Transmissions (18° RG):
Sgt BAULER

Bloc 1 :
S-Lt Marcel FONT, avec 1 sous-officier (Sgt Camille BRISSIAUD) et 16 hommes, dont les soldats Robert LANOISELÉE et Clément ROBERT (cloche GFM)

Bloc 2 :
S-Lt Eugène KARM,
Tourelle : Sgt Marius BREGUIBOUL, Cal-C LIRZIN, Marcel JACNET, Cal André GODHER, LENEL, Paul LALLEMENT,
soldats KLINOWSKI, DUVAL, SENÉ, Henri BILLOTTE, Maurice BARREAU (tireurs ou servants)
Gustave MAGRA

Bloc 3 : SC MANNEVY, Chambre de Tir : Sgt Raymond SEGUIN, chef de chambre de tir, Cal VOISIN (jumelage), Cal ALLARD (GFM Nord), Soldat BLAISIUS

Autres membres de l'équipage
Adj GUELIN, MdL MEYER (observateur d'artillerie), Cal-C BROUTIN et DAUBECQ, Cal VILPERT, FLAMENT, Soldats Casimir BAENE, Julien HUMIERES, DRUI, CRUSEM, DENNINCK, BUNEL, HURIEZ, DELANNOY, CATTIAUX, MUNTZER, BRUN, STEIN, TREMBLAY, Marcel BATT, Marcel BRUNEAU, Alexandre SAINT-GEORGES, ROQUES (contracte une pleurésie pendant les combats, évacué le 2 Juillet sur Sarrebrück), Pierre SCHMITT, Albert LECERF, PEZÉ, Gustave MAGRA.


EQUIPEMENT, Transmissions

Le bloc 1 isolé dispose d'un petit standard à 8 directions :
- 3 vers les cloches du bloc
- 3 au PC de bloc,
- 1 vers le PC de bataillon (957)
- 1 vers le PC d'ouvrage (bloc 3, indicatif 936/3)
Source(s) :
Carnet du S-Lt commandant de bloc - 34N143


Le bloc 3 est équipé d'un central sous carter étanche à 12 directions.
Source(s) :
Photos



HISTORIQUE, Chronologie

13-15 Juin 1940 : le repli sur ordre du 146° RIF laisse l'ouvrage seul avec les casemates du bois de LAUDREFANG et une "croute de 2 sections par bataillon du 146°, commandés par le CB VIAUD. Ces éléments font volume et couvrent le repli des troupes de forteresse.

Le 15 au soir, les sections du groupement VIAUD, et les équipages des deux casemates d'infanterie et de la casemate d'artillerie de TETING se replient à leur tour. L'ouvrage de TETING reste seul, avec pour mission de tenir jusqu'au 17, de se saboter ensuite et de se replier.

16 Juin 1940 : l'ouvrage de TETING débute sa journée par un tir de barrage général à 1h du matin. A 6h, l'ennemi s'infiltre dans la village de Téting mais est pris à partie par le B3. La tourelle du B2 interdit la route de Faulquemont. La nuit suivante, les patrouilles interdisent les infiltrations dans le réseau entre TETING et LAUDREFANG.

17 Juin 1940 : l'ouvrage de TETING traite une tentative de passage d'éléments motorisés sur la route de Téting à 5h30 du matin. Le CB DENOIX (Cdt du LAUDREFANG et commandant les unités du SF Faulquemont restées sur place) confirme l'ordre de maintien sur place et de combat coute que coute au vu du contournement de la LPR par les allemands. En fin de matinée, les allemands commencent à bombarder l'ouvrage au mortier de 150. Durant toute la journée, la tourelle du B2 traite des infiltrations sur route et dans le village. L'ennemi s'installe sur l'arrière de l'ouvrage et tire sur ses portes...

18 Juin 1940 : l'ouvrage de TETING est attaqué. Il subit des tirs de 150, de 105 et de 37mm dans les embrasures. Il riposte en interdisant à la tourelle les routes alentours, avec l'aide des mortiers du B3 de LAUDREFANG. Ces actions obligent l'assaillant à s'éloigner et à contourner la ligne de plus loin. Des parlementaires allemands envoyés à Laudrefang sont congédiés et retournés dans leurs lignes. L'ordre du CB DENOIX est clair : tenir sur place. A 18h30, deux canons de 37mm AC qui tirent sur l'ouvrage à partir du calvaire de Folschviller sont "traités" par les 81mm du LAUDREFANG (S-Lt CHONE). Les dégats aux embrasures commencent néanmoins à être significatifs.

19 Juin 1940 : l'ouvrage repousse à nouveau une tentative d'approche du réseau avec l'aide du LAUDREFANG. L'artillerie ennemie poursuit son traitement systématique des embrasures du bloc 3. A 14h30, un obus de petit calibre pénètre la cloche sud du bloc, blessant sérieusement l'occupant. La nuit suivante reste agitée.

20 Juin 1940 : Amplification du bombardement, suite à la chute du BAMBESCH puis du KERFENT. L'antenne du bloc 3 et le projecteur sont détruits. Les orifices de ventilation sont endommagés, entrainant un enfumage du bloc. Ils sont réparés par le personnel de bloc. Dans l'après midi, l'ouvrage de LAUDREFANG demande à TETING un tir de tourelle sur une position possible de batteries qui pilonne l'ouvrage : durant l'action, la tourelle du B2 est atteinte d'un coup direct qui détruit le canon de 25 de l'arme mixte. Le jumelage est réparé sur place par le Sgt BREGUIBOUL mais une tentative de réparation du canon, en passant par l'avant-cuirasse tourelle éclipsée, échoue. L'infanterie ennemie se positionne pour une attaque directe, comme pour les deux autres ouvrages neutralisés dans la journée, mais ils sont tenus à distance par les tirs de barrage de l'ouvrage.

21 Juin 1940 : Une tentative de prise du bloc 1 (isolé) de l'ouvrage se solde par un échec sanglant. Plusieurs morts allemands sur le terrain autour du bloc. Poursuite des tirs sur le bloc 3.

22 Juin 1940 : TETING intervient à nouveau au profit de LAUDREFANG et réciproquement. Au petit matin un groupe d'allemands venus demandés la reddition de l'ouvrage se retrouve sur la dalle du B3 et en sont délogés par la cloche GFM Nord et la tourelle de mitrailleuses. Les mortiers du B3 de LAUDREFANG neutralisent ainsi une batterie de 105mm qui tire sur le bloc casemate de TETING. La cloche GFM du B2 est endommagée par un coup en plein épiscope. Le soldat MAGRA y est blessé mais continue son service. A 11h, la chambre de tir du B3 est percée : un jumelage et le canon de 47mm sont détruits. Une trentaine d'obus pénètrent dans le chambre de tir, heureusement évacuée de ses obus en réserve et de l'équipage. Le bloc est ventilé pour éviter les gaz dans la galerie, et la défense intérieure est préparée, mais ne servira pas. Les embrasures de la chambre de tir sont réparées tant bien que mal par la suite par le Sgt-C BOULIER. Des tentatives d'entrée par les brèches de la chambre de tir du B3 sont stoppées dans la nuit par le feu de la caponnière FM de façade.

23-24 Juin 1940 : C'est au tour du bloc 1 de TETING d'être traité à l'arme lourde par les allemands, sans résultats probants. L'approche du cessez-le-feu ralentit l'ardeur de l'assaillant. L'ouvrage reste inviolé jusqu'à l'armistice du 25 au matin.

L'équipage d'ouvrage du TETING cesse le combat sur ordre le 2 juillet. Bien qu'invaincus et ayant déposé les armes après la signature de l'armistice, ses défenseurs partiront en captivité selon les termes de l'armistice.
Source(s) :
Rapport sur les combats de Juin 1940 - Lt MARCHELLI - SHD carton 34N123


Le 24 juin 1940, le maître-ouvrier Maurice Simon, mobilisé comme électromécanicien à l'ouvrage de Téting, grave ses initiales sur un mur de la station de pompage située à quelques mètres de la salle des machines, alors qu'approche l'heure du cessez-le-feu et qu'il sait qu'il va bientôt abandonner ses Renault de 50 CV.
Source(s) :
Des arc-en-ciel sous l'uniforme (page 21) - Michaël Séramour



Contact :


Organisation ou association en charge de ce site


L’association restaure et gère les ouvrages du Kerfent, de l'Einseling, le bloc 3 de l'ouvrage de Laudrefang et l'ouvrage de Teting



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