Secteur Fortifié
SFBR - SF Bas-Rhin
Maître d'ouvrage
MIL - CORF
Constructeur
Entreprises civiles
Année
Coordonnées
48.311247 - 7.705229
Validité information
Verifié
Niveau de réalisation en 1940
Construit
Notes et informations
ARMEMENT, Infanterie
L'armement de la casemate de Rhinau sud est le suivant :
- 2 créneaux pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 interchangeable avec une mitrailleuse Hotchkiss de 13,2mm
- 2 créneaux pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31
- 1 cloche GFM
CONSTRUCTION, Description
La casemate de Rhinau sud est une casemate d'infanterie CORF de type M2F flanquant vers le Nord.
DENOMINATION, Dénominations alternatives
La casemate s'est successivement nommée :
- PK 92.565 dans les projets initiaux, du nom du point kilométrique de berge de Rhin où elle est construite.
- ATZELKOPF ensuite (1934)
- et enfin RHINAU Sud à une date à préciser (sans doute en 1935 suite à la standardisation des noms CORF)
Source(s) :
SHD - 9NN4422
EFFECTIF, Commandement et/ou unité
L'équipage de la casemate de Rhinau sud est issu de la 6°CEC du 34°RIF
Il est placé sous le commandement du SLt STURTZER
EQUIPEMENT, Transmissions
La casemate est reliée au réseau téléphonique par une liaison souterraine depuis la chambre de coupure H5
ETAT ACTUEL , Etat - utilisation actuelle
La casemate a été très endommagée lors de l'attaque du 15 Juin 1940, puis a disparue lors de l'élargissement du Rhin
HISTORIQUE, Chronologie
- 15 Juin 1940 : la casemate est tirée à bout portant et ne peut intervenir qu'à limite de portée sur le IR633 qui traverse le Rhin au Nord face à AP14. Le Ss-Lt STURTZER, qui était à Rhinau au moment de l'attaque, rejoint la casemate en début d'après-midi suivi par le Lt SCHAEFFER qui commande les unités de berge. Le soir venu, c'est la seule casemate de berge qui résiste encore à Rhinau.
- 16 Juin 1940 : Encerclée, la casemate résiste toujours. Elle subit un bombardement par stuka à 15h. Toutes armes neutralisées, créneaux masqués et coiffée par l'ennemi, elle finit par se rendre à 16h30. Ses défenseurs sortent et reçoivent les honneurs des assaillants.
« Le moral de l'équipage fut parfait, dès le début de l'attaque, malgré les fatigues supplémentaires occasionnées par le service de l'observatoire FA69, le renforcement de la garde du pont et, surtout, par les durs travaux de bétonnage (passage de la digue, boyau, cuve pour F.M.). Par suite du repli du bataillon, l'ouvrage 704, situé à 400 mètres au sud, sur la digue, était évacué, privant ainsi la casemate d'un point d'appui efficace. Depuis le 15 juin à 13 heure jusqu'au lendemain à 16 h 30, l'équipage subit, avec sans froid, les différents tirs et bombardements dont la violence allait en croissant au fur et à mesure que la résistance se prolongeait : tirs nourris d'armes automatiques, de mortiers, d'artillerie, sur les créneaux et la cloche, bombardement par l'aviation (Stukas), jet de grenades, enfin, au cours du combat rapproché.
Le dimanche 16 juin, au début de l'après-midi, la situation était intenable. Les épiscopes et périscopes étaient brisés, la plupart de mitrailleuses inutilisables : les coups directs perçaient la cloche à sa partie inférieure et les obus de 37 mm et de 88 mm tombaient à l'intérieur de la casemate. La fatigue causée par l'insomnie, par la marche continuelle de l'appareil ventilateur, l’atmosphère irrespirable par suite du dégagement de l'oxyde de carbone, des nuages de poussière et de fumée rentrant par la cloche et les créneaux, contribuèrent à provoquer la réddition de l'équipage à 16h30. A cet instant, l'ennemi, qui pressait la casemate de toute parts, avait réussi à boucher les créneaux avec des sacs de terre, il lançait des grenades par la cloche ouverte ; il allait mettre à l'exécution sa menace de faire sauter la porte.
L'officier allemand qui commandait l'assaut, félicita l'équipage de son héroïque résistance. Celle-ci fut évoquée à plusieurs reprises, en présence du sous-lieutenant Sturtzer et de des hommes, par des officiers, sous-officiers et même par des soldats allemands. Un officier de la Kommandatur de Kappel dit au lieutenant Sturter : « Enfin, votre ouvrage, qui nous a bien gêné, est tombé ». Le médecin du régiment d'assaut allemand (le PC du colonel était situé sur la deuxième digue du Rhin et à 1 500 m au nord de la casemate nord) a déclaré au sous-lieutenant Sturtzer que la casemate sud lui avait fait faire beaucoup de travail ».
Source(s) :
Rapport du Capitaine Caussade, SHAT 34N64, retranscription Association des Gardiens, A. SCHOEN.
SOURCES, Bibliographie ou documents de réference
Cartographie vectorielle Cartomaginot - Pascal LAMBERT www.cartomaginot.com
Page n° 15602 mise à jour le 30/09/2021 -
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