BARST (Chateau de)

Cave fortifiée du château de Barst.

PC de la CM7 du II/82e RMIF.

Capitaine Germain (commandant de la CM7 du II/82e RMIF)

14 Juin 1940 : Le château est investi par les troupes de l'IR 271 dans l'après-midi du 14 Juin 1940 après avoir neutralisé les défenses périphériques du village. Encerclé à partir de 16h, le PC se défend avec énergie contre les assaillants, par l'entrée et par le créneau FM côté Est. Les ruines du château au-dessus des caves renforcées du PC sont bientôt coiffées par les Allemands. Le personnel présent organise une sortie à 17h30 avec le dernier FM encore en état : les éléments prenant part à la sortie se placent en limite de parc et balayent les ruines pour en déloger l'adversaire et permettre aux autres défenseurs de tenter un repli vers la LPR au sud du village. Pendant ce temps, le PC tire par tous les soupiraux et créneaux disponibles et une mitrailleuse de rechange est mise en batterie dans l'axe de l'entrée. Pendant ce temps, les soignants du service de santé, toujours dans leur Poste de Secours dans une autre partie des caves, s'active à soigner les blessés.

A 17h45, le groupe sorti pour couvrir les ruines est capturé par les allemands et la mitrailleuse de rechange s'enraye. Il faut la retirer pour la réparer. Les ruines sont à nouveau coiffées, et l'assaillant envoie des grenades par les soupiraux de la cave, heureusement sans mal, les défenseurs s'étant refugiés dans le noyau central des caves fortifiées. A 18h30, sans moyens de défense, le PC et le PS se rendent.

Le capitaine GERMAIN, commandant la CM7 du 82° RIF est fait prisonnier.

Témoignage du Cne GERMAIN - 14 Juin 1940 - en prélude à l'attaque allemande :

"Le court laps de temps qui sépare le lever du jour, à 3 h 30 environ, de l'apparition du brouillard, permet à mes observateurs de découvrir un nombre important de caisses déposées pendants la nuit à proximité des emplacements repérés les jours précédents. J'informe de bataillon."
Source(s) :
Citation du livre:
"Faites sauter la ligne Maginot" - Bruge Roger
éditions Fayard 1973 (page 366)