FORT FOCH

La construction de ce fort a été à priori adjugée au consortium d’entrepreneurs August Pasdach & Cie.
Source(s) :
fort-frère.eu

Le fort Foch abrite le PC de l'artillerie d'ensemble du SFBR en 1939 - 1940.

L'ouvrage changera de dénomination au gré des annexions et libérations qu'ont connu l'Alsace et la Lorraine.

A sa construction, il est dénommé "Feste Kronprinz" , l'Alsace et la Lorraine étant annexées par l'Allemagne depuis 1870.

Le fort prendra le nom de "Fort Prince Royal" en novembre 1918 au retour de l'Alsace-Lorraine dans le giron de la France, pour être renommé "Fort Maréchal Foch" le 3 avril 1919.

Les allemands lui redonneront son nom initial de "Feste Konprinz" en juillet 1940 et il sera à nouveau renommé "Fort Foch" en 1945 au retour des français.
Source(s) :
wikipedia, fort-frère.eu,

Le numéro d'abonné de l'ouvrage au réseau téléphonique de la fortification était 2320
Source(s) :
Schéma du réseau téléphonique d'observation et de commandement du SFBR

Du fait de l'annexion de l'Alsace et de la Lorraine, l'Allemagne doit se pencher sur la réorganisation et la protection de ses frontières. Cette réorganisation sera lancée sous l'impulsion du Général Von Moltke et la défense de la place de Strasbourg actée par l’ordre du Cabinet impérial du 17 novembre 1871 instituant la création de la ceinture fortifiée autour de la ville.

La construction du "Fort Foch" est adjugée en février 1872 et s'étalera jusqu'en 1875.

La mise au point en 1885 d'explosifs brisants comme la Mélinite et l'invention de "l'obus torpille" capable de percer les constructions en maçonnerie qui jusque là résistaient aux projectiles usuels à base de poudre noire le rend fort vulnérable et entrainera le rajout en 1887 d'une couche de béton de 1,2m d'épaisseur sur une partie des dessus de l'ouvrage afin de renforcer sa protection contre l'artillerie.

L'ouvrage sera réguliérement modernisé et modifié entre 1887 et 1918

Sa réutilisation dans le cadre de la ligne de défense de Strasbourg étant décidée, il sera classé en première série des places de guerre et ouvrage défensif de la France par la loi du 6 juillet 1933 relative aux fortifications détachées de Strasbourg (Journal officiel du 7 juillet 1933).
L'approbation des délimitations des zones de servitudes et des fortification est adoptée en commission le 28 janvier 1937 (DM 1127 2/4S du 9 février 1937).

L'armée française réalisera entre 1935 et 1940 quelques aménagements pour permettre son utilisation comme PC.

A partir de 1944, il servira de camp pour des prisonniers originaires de Yougoslavie. Ceux ci y aménageront une chapelle orthodoxe ornée de peintures murales, La Chapelle Saint Sava, classée en 1990 au Monument Historiques.

Dés 1946, l'ouvrage sera utilisé comme dépôt pour les munitions et artifices retrouvés après guerre.
L'ouvrage sera le 17 novembre 1953 le lieu d'une explosion qui entraînera la destruction de l'aile gauche et de l'entrée de la caserne de gorge et occasionnera aussi d'importants dégâts aux constructions avoisinantes.
Cette tragédie coutera la vie à six démineurs, une stèle à leur mémoire sera exigée à l'extérieur du fort.

A partir de 1962, une partie de l'ouvrage sert à l'entreposage de collections de l’institut de géologie de Strasbourg

Depuis 1972, le fort est utilisé par le ministère de l'Education Nationale et sert aujourd'hui de laboratoire à l'unité de primatologie de l'Université de Strasbourg.
Source(s) :
fort-frere.eu