Ligne Maginot - FORT de l'ECLUSE INFERIEUR (Casernement)



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FORT de l'ECLUSE INFERIEUR

( Casernement )









Secteur Fortifié
SDR - SD Rhone

Sous Secteur
Faucille - Fort-l'Ecluse

Quartier

Maître d'ouvrage
MIL - Commandement

Constructeur
MOM

Année
Commune
LEAZ (01200)

Lieu-dit / Parcelle
Fort de l'Ecluse

Coordonnées
46.120492 - 5.892682

Validité information
Verifié

Niveau de réalisation en 1940

Etat actuel





Notes et informations



ARMEMENT, Artillerie

Le fort inférieur disposait d'un canon de 95 de montagne et de 3 pièces de 47 de marine pour sa défense .


EFFECTIF, Commandement et/ou unité

Le fort est occupé au 15 Juin 1940 par une batterie du 164eme RAP et par des éléments du 179eme BAF ,commandé par le capitaine Favre, commandant d'arme du fort..


HISTORIQUE, Chronologie

Du 25 au 31 janvier 1940, les 95mm du fort de l’Ecluse font leurs tirs d’épreuve, premiers coups de canons tirés par le fort depuis 1836 !

L'ennemi prend contact avec le fort à partir du 21 Juin 1940 (patrouille de reconnaissance repoussée).

Le 23 Juin, la pression à l'ouest du fort se renforce. Le village de Longeray doit être abandonné, et les éléments en avant-poste du 179° BAF se replient sur le fort après avoir stoppés les Allemands dans le village. Dans la soirée, le viaduc ferroviaire de Longeray est détruit car propice aux infiltrations.

Le 25 Juin 1940, le fort est toujours aux mains françaises. Son occupation à l'armistice va donner lieu à l'un des épisodes les plus regrettables de cette période, qui se traduira par l'emprisonnement de l'ensemble de l'effectif des défenseurs du fort alors que celui-ci - non encerclé par l'adversaire - aurait du être évacué avec les honneurs, avec retour de ses occupants vers la zone française...

Le 25 Juin à 0h35, heure de l'armistice, les ordres sont clairs : chacun - allemand comme français - doit rester sur ses positions et n'en point bouger jusqu'à nouvel ordre. Dés les jours suivants, et malgré une entente locale d'application de cette règle avec les troupes allemandes basées à Bellegarde, plusieurs détachements et/ou individus ennemis demandent la possibilité de traverser le fort "pour aller visiter Genève"... Ces demandes sont rejetées par le Cne FAVRE conformément aux ordres.

Le 30 Juin, une partie de l'effectif du fort (éléments des 2° et 3° Cies du 440° RP) est évacué vers l'arrière. Les hommes du 179° BAF restent seuls sur place.

Le 2 Juillet, le fort reçoit un ultimatum du commandement local Allemand : indépendamment de toutes les autres règles qui demeurent applicables, les allemands "exigent" la libre circulation à travers le fort... dans les deux directions. Cette note se voit opposée une fin de non recevoir, après consultation avec le commandement du secteur et de l'armée des Alpes, qui confirme les ordres.

Cette attitude leur vaut le statut de "troupe résistant au-delà de l'armistice"... Ce cas est traité par une mention spéciale lors des discussions de la commission d'armistice : sur ordre de celle-ci - apporté par un officier français dépêché sur place par la commission, le Chef de Bataillon REA - ils seront internés malgré le fait que le fort n'ait jamais été encerclé malgré le repli des défenseurs du Rhône... Le 3 Juillet, devant le CB REA et les troupes allemandes, l'équipage du fort quitte les lieux vers la captivité. Cet incident suscite les protestations véhémentes du Gal OLRY qui écrit directement au Gal HUNTZIGER - chef de la délégation française de la commission d'armistice - dés le 4 Juillet 1940 pour demander le retour de la Cie FAVRE, sans succès.

Pire : non seulement les défenseurs sont internés alors qu'ils n'auraient pas du l'être, mais en plus les demandes de récompenses sont sèchement rejetées en septembre 1940 par la commission des récompenses... Ce second outrage vaut à HUNTZIGER (maintenant secrétaire d'Etat à la défense) une seconde lettre du Gal OLRY, qui ce coup ci fait mouche. La décision prise par la commission est annulée, et l'effectif du fort est cité en novembre 1940 à l'ordre de l'armée pour sa défense victorieuse.

Le libellé de la citation, ci-dessous, sonne comme un désaveu clair de la décision de la commission d'armistice, et une reconnaissance par HUNTZIGER d'une erreur personnelle :

"A l'ordre de l'Armée

La garnison du fort de l'Ecluse (SD du Rhône)

Garnison composée de la 3° Compagnie du 179° BAF sous le commandement du Cne FAVRE.
Au cours des journées du 22 au 24 Juin 1940 a, par sa résistance énergique, arrêté la progression des éléments allemands venant de Bellegarde, qui n'ont pu ni encercler le fort, ni le dépasser.
A gardé à tous moments sa communication avec la Haute-Savoie par le pont Carnot.
S'est par la suite, suivant les seuls ordres reçus, maintenue sur les positions ainsi conservées intactes au moment de l'armistice.
Le 3 Juillet, a été déclarée prisonnière sans s'être rendue"

Signé : Huntziger"
Source(s) :
SHD - Dossiers sur le fort de l'Ecluse - cartons SD Rhône - 33N134



SOURCES, Bibliographie ou documents de réference

Fortifications dans les Alpes du Nord .Dominique VIALARD Tome 2 pages 29


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